Le Centre Allemand. Au Sénat LTniversité nouvelle Archéologie et Bistoire Chronique Yproise Funéraillesde M.Van Houver Rome, 2 Mars. Au cours de la visile que lui ont faite ce mat.in les docteurs, le Pape s'esl montré d'excellente humeur; il n'a pas voulu se laisser appliquer le thermomètre, disant, qu'il seutait lui-mème que la fièvre avait cessé. Le Pape a dit; Hier, je ne voulais pas eon- se'ntir k 1'opéralion paree que je me seutais de la fièvre. Done pour moi le thermomètre est inutile. Le Pape n'a pas voulu que le docteur Mazzoni lui fit la suture de la plaie. L'agence Havas nous communique les détails suivants qui complètent nos informations Rome, 2. Aprés le pansement Ie Pape a continué a s'entreteniravec les docteurs. II a dit au docteur Manzoni Je veux que vous me gu'érissiez sans que j'éprouve aucune douleur et en deux jours. Le docteur a répliqué respec- tueusementSainteté, cesont des miracles que je ne peux pas faire. Le Pape se nourrit en ce moment exclusive- men d'aliments liquides tels que soupes, ceufs et vin méiangé d'eau pour obéir aux prescrip tions des médecins. Ceux-ci ont déclaré qu'ii était absolument faux que lepape aitdeladyssen- terieouqu'il soit endangerd'infection du sang. Les docteurs déclarent qu'ils comptent ferme- ment sur la guérison du Pape. t Le docteur Mazzoni a dit k une haute person- nalité du Vatican Si le Pape guérit, comme je l'espère bien, il aura encore une dizaine d'années k vivre. Le docteur Lapponi se rendra de nouveau prés du Pape vers 2 heures et ce soir vers 5 heures. Les deux docteurs visiteront ensemble l'auguste malade. L'entourage du Pape se montre rassuré aujourd'hui. L'Osservatore Romano publie un sup plément extraordinaire consacré a l'anniver- saire du 3 mars. L'Osservatore confirme que la maladie suit son cours régulier. Rome, 2. - Le bulletin officiel publié ce soir k6 heures sur la santé du Pape, porte que la journée s'est passée sans incident. Aucune douleur n'a été ressentie dans la partie opérée. Le Pape a pris de la nourriture k plusieurs reprises dans la journée avec plaisir. Les fone- tions du ventre sont régulières. La température est de 37.7, la respiration de 22 et les pulsa tions de 78. L'on a constaté maintes fois l'admirable union et l'inébranlable discipline qui règnent dans Ie parti du Centre allemand et qui sont un des principaux facteurs de sa puissance. La presse catholique ne contribue pas peu k maintenir cette union- Chaque fois que des questions im- portantes sont soumises la législature, la fraction du centre se met en rapport avec l'Augustinus-Verein, la société bien connue des journalistes catholiques a'lemands, pour délibérer en commun sur l'attitude k prendre. Actuellement, comme on sait, le Rerchstag doit statuer définitivement sur le projet de loi relatif a l'augmentation de l'armée; il aura, ensuite,h voter une nouvelle loi sur les tarifs postaux dans le service intérieur, et k se pro- noncer sur une proposition tendant k abaisser le tarif pour les journaux. La Chambre pru- sienne,d'autre part,va être saisie incessamment d'un projet de réforme électorale pour les com munes. Avant de prendre position dans des questions aussi importantes, la presse et les députés du Centre tiennent k s'entendre. C'est dans ce but qu'une assemblée générale de l'Augustinus- Verein vient d'être convoquée pour le 7 Mars a Berlin. Ce jour-la, les membres de l'Associa- tion des journalistes catholiques se réuniront au Cercle catholique avec les députés du Cen tre des deux parlemenls. L'on peut compter que dès le lendemain il n'y aura aucune note discordante concernant ces questions, ni dans les journaux ni sur les bancs du Centre. Le Sénat a voté k une grande msjorité la disposition qui exempte les Sapeurs- pompiers du service de la garde civique. et !V1le Baron Surmont de Volsberghe Nous ne savonssi tous nos lecteurs appré- cieront, comme nous, le discours prononcé au Sénat par M. le Baron Surmont de Vols berghe. dans la discussion de l'interpellation d' VIM Picard et Janson, au sujet de la siiuation de l'université nouvelle, appelée vulgairement la zwanze université. Mais nous n'hésitons pas it dire que nous nous rallions absolument aux idéés exprimées par notre honorable sénateur. Idéés larges, a dii M. Janson. Nous ajou- tons idéés coristitutionnelles, juridiques, vraies etjustes. Nousavons toujours été partisans de la liberté d'enseignement dans son sens le plus étendu, pour les aulres comme pour nous Sans doute, nous combattons I'enseignement neuire, I'enseignement libre penseur, I'en seignement sociahste. Mais nous prochmons haul et ferme, que si nous vouions la liberté la plus absolue pour notre enseignement, nous le vou2ons aussi pour celui qu'organi sent nos adversaires. Nous avons applaudi naguère, non k l'or- ganisation du collége moderne nous com battons cette institution autant que nous ie pouvons, parceque nous la considéions comme une oeuvre mauvaise au point de vue social mais a la décision prise par noire collége échevinal, qui autorisait la commis sion directrice k faire une tombola en faveur de eet établissement. Nous n'avons pas critiqué non plus la reconnaissance du collége moderne au point de vue des certificats d'études et de sa parti cipation aux concours de i'Eiai C'est que le collége moderne es! une créa- tion de la liberté et que nous sommes parti sans de la liberté. 11 en est de même de l'université nouvelle. Quelles que soient ses tendances, quel que soit son enseignement, il a le droit, de par la constitution, de vivre et de jouirdes faveurs légales. Quelle meure de sa belle mort, sou. Mais les pouvoirs publiés n'ont pas ledioit constitutionnel de l'étrangler, k moins peul êtrequ'elle ne donne un enseig nement anarchiste ce qui nest pas encore le cas. Nous applaudissons done au discours de M. le Sénateur Surmorit de Volsberghe et nous sommes heureux de le reproduire d'aprês le compte rendu analytique, nous réservant de le publier d'apiès les annales parlementaires. M. le baron Surmont de Volsberghe. J'ai toujours été partisan de la liberté la plus large. J.entends qu'elle existe pour les aulres comme pour moi, afin de pouvoir aussi la réclamer d'eux k mon profit quand c'est d'eux que je dois la tenir. Aussi est-ce avec satisfaction que je constate que nos lois sur I'enseignement supé rieur ont toujours été concues dans lesens du développement de la liberté. Quand a été faite la loi de 1890, personne ne songeaita I'avénement de la démocratie et on ne pensait qu'aux facultés existantes. On craig- nait un peu une université flamande eelle-ci, k mon avis, n'aurait pas eu de raison d'être! qarce que le flamand ne se parle pas en dehors de bos frontières. Mais en 1894 le mouvement démocratique s est affirmé quoi qu on en pense, il est incon testable qu'il ne s'arrêtera pas. II sera pacifique ou sanglant. M. Janson. Pacifique M. le Baron Surmont de Volsberghe. Je n en suis pas bien sür, k lire certains de vos journaux qui nous prédisent que les journées de 1793 ne furent que jeux d'enfant a cöté de celles qui se préparent. M. Picard. Opinion de quelques unilés isolées M. le Baron Surmont de Volsberghe. On a confondu dans cette discussion J'article 32 de la loi 1890 avec les droits de lacommission d'entérinementM. Devolder a parfaitement exposé la distinction k faire. L'article fixe les conditions que droit réunir une université. Mais, quand ces conditions existent,l'université ne peut pas encore jouir pour cela de la faveur du jury mixte. Elle doit constituerelle-même son jury et soumettre ses diplömes k la com mission d'entérinement. L'Université nouvelle existe-t-elIe dans les termes de l'article 32 C'est une question de fait que nous n'avons pas qualité pourtran- cher. A eet égard M. le mitiistre s'est exprimé avec une certaine sévérité.Je ne partage pas son opinion. J'estime qu'il faut montrer une grande lai'geur d'appréciation et d'idées a l'égard de l'Universilé nouvelle, paree qu'elle répond a un besoin. M. Janson. On vous saura gré de vos idéés larges. M. le Baron Surmont de Volsberghe. - Vous ne me couperez done pas Ia tête? Je vous re- mercie. (On rit.) Je n'attache aucune importance aux pelits faits et aux chiflfres qu'on a cilés. Quatre exa mens passés en huït jours 11 s'agit probable- mentd'un hommed'une quarantaine d'années, qui connaisait fort bien le droit et s'est donné le luxe d'obtenir ses diplömes en Belgique. 11 existe bien un officier beige qui s'est ainsi donné le luxe de passer en belgique tous les examens universitaires possibles II faut être large vis-k-vis de l'Université nou velle si elle répond a un besoin réel, elle sub- sistera ;-sinon, en dépit des jurys qui lui seront accordés, elle périra desa belle mort. M. Picard. C'est cela M. le baron Surmont de Volsberghe. - Qu'elle meure, je ne tiens pas qu'elle vive, mais je ne veux pas la tuer. II est certain que nous marchons vers la li berie des professions aujourd'hui encore, oü en sommes-nous en matière d'enseignement? C'est que toute loi sur l'enseignemenl consacre encore l'ingérence de l'Etat.N'a-t-on pas déclaré ici que l'Etat seul doit pouvoir délivrer les di plömes 'I Cela est contraire a la liberté de I'en seignement M. Bara. Mais Ia liberté d'enseignement, c'est la suppression des diplömes M. le baron Surmont de Volsberghe. Cela m'est égal.puisque je suis partisan de la liberté des professions. M. Bara. —Les apothicaires pourront vendre librement des poisons M. le baron Surmont de Volsberghe. Le public en fera bonne justice, ce ne sera pas long On a parlé de la loi de 1842. C'était une loi de liberté et vous avez eu tort de la supprimer. La loi de 1879 a été un coup de fouet pour nous. Ce que nous, catholiques, continuons encore k payer pour nos écoles représente des sommes énormes M. Bara. Vos instituteurs.sont entrés dans les locaux communaux. M. le baron Surmont de Volsberghe. Ge sont des exceptions que vous citez lk.En réalité, les services que nojis rendons au pays, nous catholiques, en matière d'enseigement, sont énormes et vous vous en pércevrez le jour oü vous aurez k refaire notre oeuvre. (Trés bien a droite.) M. R. de Beaucourtde iNoortvelde Nous s romes toujours heureux et fiers, comme Yprois, de pouvoir signaler les suc- cès obtenus par nos concitoyens, rrême par Cf ux qui nous om quittés et qui ne sont plus que d'anciens Yp> ois. Quand leurs mérites sont extraordinaires, nous les célébrons avec éclatquand iis sont ordihaires, nors en disons le plus de bien que neus pouvons quand iis sont nuis. nous nous taisons, k moins que la répuiation de la ville n'en soufifre elle même Et alors... nous en disons le moins de mal possible. Nous nous trouvons aujourd'hui dans ce dernier cas. Nous nous expliquerons avec impai lialité, mais sans cacherla vérité. Depuis plusieurs années, le Progrès sert k ses lecteurs, sous le mot Archéologieune sériede noms de villes et de personnes ou des choses dont il cherche la soi-disant Etymologie. ExernplesLille, jolie ville dans le Nord. L lie, ainsi appelée, k cause des marais qui entouraient autrefois eetle looaliié. BeheydtNom de familie k Poperinghe et k Ypres. Idem k Middeihourg (Zélande) en 1824. Et puis Et puis c'est tout, k moins que notreArchéologue ne nous rappelle la légen de qui rapporlc que le uotn Isabelle fut donné d l archiduchesse a cause de la couleur curactéristique de sa chemise qu'elle avail portee pendant toute la duree du sièrje d'Oslende. (textuel) A moins aussi que l'auteur de ces calem- brèdüines no nous explique l'expression «ra- masser une polle en recourant k J'explica- tion d'un jeune polache du lycée de Roannc. (textuel). Cent fois nous avons pensé de supplier le Progrèspour l'hor.neur et la réputation de la ville d'Ypres, de ne plus reproduire ces horreurs lutéraires e'. archéologiques. Si nous n'en n'avons rien fait jusqu'ici, c'est que nous n'avons pas vouUt ouire k l'auteur bien cormu de c\s apophtegmes, quicber- chait aussi par moments k donner au public la mesure de ses connaissances historiques. Nous voyions dans lout cela de la bonne vo- lontéet la bonne volonté comme l'ignorance sont desexcuses devant Dieu et les hommes. Mais aujourd'hui la mesure est comble. Les recueils savants s'occupent de notre an cien concitoyen et lui font une renommée qui peut nuire k notre vieiile répntation de gens sensés. Voici ce que rtous lisons dans les Ai chi ves beiges une revue critique d'Historio- graphie nationale, paraissant sous la direc tion de l'illustre G. Kurth B. de Beaucourt de 'Voortvelde, geschiedenis en beschrijving der gemeente Westende-ten-zee, In-8° de 129 pp. II neme sera jamais possible, dans nes quel ques lignes qui me sont réservées ici, de dire tout le mal que je pense de eet ouvrage ainsi que des autres productions du même auteur. C'est l'élucubration d'un homme qui n'a pas la moin- dre idéé de l'bistoire. Avec une absence complé te de méthode il accumule des tas de renseigne- ments hétérogênes puisés sans discernement aux sources les plus invraisemblableg dans l'u- nique but, dirait-on, de noircir le plus de pages possible. Si l'on voulait se mettre a rectifier, il faudrait écrire un volume double du sien. Ón aura une idéé de la valeur de eet bistorien du littoral (comme ii s intitule) quand on saura que dans une seule pièce justificative (n* VIII) reproduite d'après un imprimé (de Limburg Stirum: Le chamb8llan de Flandre) nous avons relevé nne dizaine de fautes. Faut-il dire que eet historiën qui ne sait pas lire les imprimés n'ose pas même songer k recourir aux documents manuscrits Oui, cessez d éctire et vous, Progrès cess z de produire les élucubrations de votrt correspondant. Le Progrès et La Luiie revienneut sur «le cadavre Uouvédans ua des bassins de dé- cantation Si en ce moment une épidémie éclatait en ville, comme ces journaux s'empresseraient de i'attribuer a ia contamination par le séjour I du cadavre de 1 e;*u alimeutaire Mais heureusernent, léiat sanitaire est excellent k Ypres Bien plus, aucune épidé mie ne pourrait être dü k cette cause, par- cequ il est établi que l'eau du bassin en question n'a pas setvi k ['alimentation depuis le mois de Septembre dernier Nous n'aurons plus besoin, n'est ce pas. de réponare aux journaux libéraux? Les funérailles de M. le Grefïier Van Houver ont été célébrées Jeudi dernier k lü 1/2 heures, 1 église St-Martin. Nous avons constaté qu'une foule de nota- bilnés. le tribunal et Ie barreau en corps v assistèrent. 3 M. Van Houver était un homme serviable, atoié par tous ceux qui le contiatssaient L inhumation a eu beu k Westoutre dans le caveau de la familie. Que sou kme repose en patx

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2