rX,»l13S5f<A«!iI CHRONÏQÜE YPROISE Chronique musicale SAINT-S1ÈGE La maladie de Léon XII! La maladie de la Reine Catastrophe de Toulon Inquiétude el Quiétude M de Smet de Naey r proposait de dimi nuer la réduction des droits aceordée aux distilleries agrieoles. La Chambrn ne l'a pas suivi M. Liebaert, lui prendrait une mmsure plus grave encore, sinon absolument meur- trière, en abaissant k 5 ou k 4 hectolitres le maximum de la production journalière. N'y a-t-il done, parmi les remèdes k la fraude qu'a indiqués M le baron vander Bruggen, dans la séance du 15 décembre 1898, n'y a-t-il pas un moyeu plus pratique de réfréner l'avidité de certains capitalistes Pourquoi, par exemple, ne pas fixer k un buitième la part maxima pouvant revenir k un .ombre darts les bénéfices de Sexploitation Nous ne méconrtaissons pas les difficultés de la situation mais, k voire avis, la pire des mesures qu'on puisse prendre, s -rail de paralyser les efforts faits par les promoteurs des ceuvres de relèvements a.-;ricole Ge n'est pas seulement la craint-' de eaus aux paysans un prejudice matériel et diroc qui doit faire reculer le ministre il y a une autre considération, non moins importante c'estque le gouvernement a p-ovoqué la fort dation des distilleries coopératives, t qu'en supprimant aujourd'bui les avantages accor- dés, en laissant protester les promesses faites par ses membres, il jetterait le décourage- ment parmi ceux quiont Se plus besoin d'être réconfortés, aidés, soulagés Le Portrait de Dl. le Baron Surmont de Volsberghe, Bourg mestre de la ville d pres Le public a pu voir, Dimr.ncbe et Lundi derniers, a l'Hótel de ville, le portrait de M. Ie Bourgmestre, peint par Mel De Hem et destiné figurer dans la galerie des Bourgmestres de la ville. 11 n'y aura sans doute qu'une voix pour dire que le portrait est un nouveau succès pour notre grande artiste, dont le talent est conrtu et universellement proclamé. Comparant le portrait it une oeuvre litté raire, e'est, nous a-t-on dit, une page d un style large, d'un coloris vibrant, d'une vérité absolue. La comparaison est juste. Bien campé dans l'attitude k la fois ferme et souple, pleine de digneté et d'aisance, qui est ia science, le Bourgmestre y est tout entier, pris sur le vif, pour employer une expression familière. jyjeiie Qe gefn a rendu, de fapon maltresse, le regard éloquent, le front haul et pensant, la courbe énergique, les mains crispées, qui sont les signes distinctifs de son modèle. Elle ne s'est point arrêtée une ressom- blance superficielle, qui est souvent le prin cipal, si non l'unique mérite d'un portrait. Geux qui verront l'ceuvre, sans roême cou- naltre notre Maieur, diront que l'artiste s'est périéirée de son sujet Elle l'a observé, étu- dié, fouiilé, creusé et cette étude, cette pénétration, cette intensité dans l'observa- tion, prêtent k l'ceuvre un souffle de vie pro- fondément impressionnant. Nous avons dit que le Bourgmestre est pris sur le vif Si l'expn ssion était noble et surtout applicable k l'espèce, nous dirions un instantané du Bourgmestre en conversation après l'élude d'un dossier. Disons mieux, c'est lui dans une séance du Collége échevinal. Bief, rien d'officiel, rien de compassé. La personne physique y est tout entière avec sa chair, ses muscles, ses nerfs et même ses mouvemeuts. La personnalité morale s'en suit pleine de vie, de chaleur, d'inteilect. C'est uu porirau naturel et psycnologique k la fois ou, si l'oa prétère, esthétique. Nos plus chaleures félicitations k notre éminente concitoyenne Ville d'Ypres. Suppression de l'emploi de septième sous-insti- tuteur k l'école communale de gabons. Approbation. LEOPOLD II, Hoi des Beiges. A tous présents et k venir, Salut, Vu la loi organique de l'enseignement primaire et riolamment les alinéas 3 et 4 de l'arlicle 2 Vu la déltbération par laquelle le conseil communal d'Ypres a déctdé de supprimer l'emploi de septième sous-instituteur k l'école communale de gargons, emploi devenu va cant par suite du décès d'un des tituiaires Attendu que cette décision est basée sur ce que, depuis plusieurs années, la popula tion du dit établissement a décru dsns utie proportion notable et qu'elle ne s'élève plus qu'k 183 élèves, répartis actuellemeut en six classes Gonsidérant que, dans ces conditions, la suppression de l'emploi de septième sous- instituteur est justifiée et que cette mesure n'entraine la mise en disponibilité d'aucun des membres du personnel enseig iant de la dite école i Vu les rapports de 1'insp.ection scolaire i t l'avis de la députation permanente, favora- bles k la décision du conseil cömmunal Sur la proposition de Notre Ministre de l'intérieuret de l'instruction publique, Nous avons arrêté et arrêtons Art. ler. La résplutioa susvisée du con seil communal d'Ypres, portant suppression de l'emploi de septième sous-instituteur k l'école communale de gargou de cette ville, est approuvée. Art. 2. Notre Ministre de 1'intérieur et de l'instruction publique est chargé de l'exécu- tion du présent arrêté, qui sera inséré exlenso au Moniteur beige. syndic;. d'Yi i des huissier» de l'arrondissement noticë l'dloculion suiv.mte. Messieurs Une foul constdérablo est aüssitöt accou- I roe sur les iieuxqui préseritaient un spec- :>cle indese ;ptible D> la poudrière écrou- lée, m- „laitn i versie ciel d'énormes flun- Qu'il me soit permis, de vous retenir encore j mes peutant k travers des images compacts quelques moments prés de cette tombe, pour fUrnée ï«.nt le qum lier s'éiendant autour aue la mort vient d'enlever, d'une si brusque 1 lamentable: matsous écroulées, murs dé- facon, k sa familie éplorée et a ses nombreux j cbirés. déruis de toitureset de meublesjon- amts. Louis Vefhaeghe a été nornmé huissier par Arrêté Itoyat du 29 Octobre 1868. 11 a done, de rail 1. I'espace de trente ans, rempli les fonctions de son ministère. Ces fonctionS, je n'ai pas besion de le dire, sont dures et ingrates, bien que, sans elies, la justice ne saurait, ni rendre ni surtout faire éxécuter ses sentences; Eh bien! malgre l'espèce de défaveur qui s'y attache, le aclunt sut se cencilier la sincère es time de tons ceux avec lesquels il futen relations, de tous ceux qui eurent l'oceasion de le counailre. A preuve, toute cette série de grades qu'il a occupés dans la garde civique, depuis celui de sous omcier jusqu'acelui de ca pi ta i ne, et qui lui valurent suc- cessivement.avec la médaille civique de première classe pour ses longs services ministeriel», le? croix civique de 2eme et de lr classe üoué Le concert de charité Les répétitions du grand concert de syrn- phoriie de Dimanche prochain, marchent bon train.Cette semaine surtout,les symphonistes yprois ne pourront guère laisser reposer longtemps leurs instruments dans leurs étuis. Des répétitions partielles et générales auront lieu journellement. Ce concert sera une grande solennité mu sicale pour notre ville et 1'. rchestre qu'on y entendra ne sera nullement inférieur k ceux qu'on entend dans les plus grands centres. 80 exécutants excuse?, du peu 11 est vrai qu'un bon nombre d'artistes de lr ordre, étrangers k la ville, prêtent leurs concours, mais la masse sera composée d'yprois, dont la plupart sont élèves k l'école de musique. Quant k la valeur des oeuvres qui torment le programme, elle est dime d'un orchestre pared L'ouverture d'Athalie de Mendelssohn, Phêdre de Massenet, Peer Gynt de Grieg, trois admirable» chefs d'eeuvre d composi teurs étrantiers Milenka, la suite d'orcbestre-ballet qui fut la première étape dans Sa carrière iriomphale du maltre anversois Jan Blocx l'air de José et le duo de l'opera Inès de M. J. Goetinck, qui se dévoue avec une activité dévorante au succès du concert, voilk deux ceuvres de compositeurs nalionaux, qui, avec les pre miers torment déjk te menu d'un festin mu sical de tout lr ordre. Ensuite deux yprois MM. Alb. Van Eegroo et L Vanhoulte com petent le programme par l'exécution d'oeu- vres éerites égalemont par des maitres pour 1 leurs instruments respectifs. 11 n'y a pas de doute,que la vaste salie des fêtes de nos Halles ne soit trop petite, pour contenir la foute qui s'y pressera Dimanche soir. Lundi 6 Mars, onteulieu, en notre ville les funérailles de Monsieur Louis Verhaeghe huissier prés le tribunal de le instance. Une foule nombreuse et recueilliey assistait, témoignarit ainsi la sympathie, dont jouissait le regretté défunt. Après le service, célébré en l'égiise St Ni colas, le corps suivi par un grand nombre d'amis, a éié conduit au eimetière, ou Mr Alphonse Hof, rapporteur de la chambre d'un coeur aussi bon et aussi honnête que ferme et brave, Verhaeghe sut mettre dans l'exercice de ses rigides fonclions d'huissier, la mesure et les adoucissements compatibles avec les intéréts qu'i I a va it a servir et a sau ve gai der Et cette même droiture, qu'il mettait dans ses procédés k l'égard des justiciables, il les appor- tait dans ses relations avec nous, ses confrères, qui n'avons jamais eu qu'k nous louer de son obligeance et de sa parfaite loyauté C'est. pourquoi. Messieurs, nous le tenions tous en grande affection, l'avions nommé notre syndic en 1896, et sommes, aujourd'hui, pro- fondément désolés de sa mort aussi prématuree que soudaine. Adieu, Cher Confrère que vos restes mor- tels et voire kme reposent en paix. - Rome, 6 mars. Voici le bulletin de santé publié ce matin L'état général el 1 état de la piate du Pape continuent k être des plus satisfaisants. En conséquence, jusqu k demain soitauöun autre bulletin ne seia publié. La t- mpérature est de 36" 6, le pouls marque 63 pulsations, la respnation est k 20°. Mazzoni. Lapponi. Le docteur Lapponi seul a visité ce matin Léon XIII II a annoncé qu'il passerait encore qmdques nuits au Vatic;tn, désirant rest;.r auprès de son malade jusqu'k ce qu'il soit complètement rétabli. L'e Pape cependant .toujour» uès faible, a besoin de prendre quelque chose toutes les deux heures il dort p: u la nu it paree qu'il sommeille un peu dans 1> journée. Contrairement k ce qui a été dit, Léon XIII n'a repu jusqu'k présent personne dehors de ceux qui le soignentaucun de ses ne- veux n'a pu pénétrer jusqu'k lui malgré leur désir. Nous sommes beureux de publier ici le télégramme suivant Bruxelles, mardi, 7 h raatin. La nuit a été bonne. Une arnélioration assez notable s'est pro duits dans l'état de la Reine, j On expiique cette arnélioration par une lésioii qui s'est produite au poumon mais don ne peut mi com próju er ('influence qu'elle aura sur la maladie. Elle pourrait dé- tourn'ëf lo cours du m 1 i p-éparer la gué i ison.comme aussi provoquer une congestion et précipiter une issue fatale. A l'heure ac tuelle les provisions sont plutót favorables. Une épouvantable catastrophe,qui rappelle lVxplosiou de la carloucherie Gorvilain, k Ausu uweel, s'est produite dans la nuit de samedi k dimanche. k Toulon. La poudrière de la marine, situé k la Nan uubran, entre la Seyne et Toulon, a fait txplosion- La catastrophe s'es! produite k 2 h. 1/2 du matin L explosion formidable, qui a été en- j sons profitables. chant les rues Dès que l't xplosion a été entendue.la foule, en masses énormes, s'est ruée vers les lieux de la catastrophe. Le choc avail été si vio lent, qui t us les bees de gaz s'étaient éteints, de sorts que, dsns l'obscurité, dans la nuit pr: fonde, des centaines.des milliers de gens couraieni affolés. Impossible d'organiser le sauvetage, et touts la nuit durant on a assisté a récroulement du village de Labougran, imputssant k secourir ies -ualheureux qui gé- inissaieui sous ies décombres. Quant Ie jour parut, les soldats du 8* ré giment d'tnfanlenê de marine commencèrent le déblaiement On put alors se rendre trés xactement compie du désastre. Le port de Toulon possède deux poudrières, tout au fond du port, k l'ouest de l'arsenal. Ces deux poudrières sont séparées par des fosses k bois. La première, la plus considérable est cel Ie de Milriau. Elle est absolument intacte. C'est dans la seconde que s'est produite l'ex- plosion. Elle est établie en arrière du chemin de fer de Marseille k Toulon ei piés de Ia route de Seyne. A droite et k gauche de cette route sont balies quelques centaines de mai- soos formant ie village de Labougran, qui a, k sa droite, la grande pyroiechnie mili taire, qui n'a pas été aUeinte, mais le village, par contre, est eniièrement détruit, Toutes les maisons se sont écroulées et un monceau énorme de décombres indique seul l'endooit oü, hier encore, s'élevaitGe village. Vers 6 heures du raatin. le service des secours fonctionnai; légulièremenl. Sur les routes sont installés deslitset des matelas, et l'on y apporte les blessés,hommes,femmes et enfants Des scènes atroces se produisent, et, dominant les cris des blessés, on entend au loin la rumeui' formidable de toute la ville accourue. Les morts La poudrière était gardée pat' 6 soldats et un caporul du 8" régiment d'infanterie de marine, 4 sont m o tsles trois autres ont été grièvement blessés. Le caporal chef de poste, qui a été littéra- h ment scaipé, survivra réanmoins, espère- t-an, k son horrible blessure. Le cuir che- velu a éié complètement détaché sur toute la panic postérieure de la tête, et recou- vrait le visage comme un voile. II y a eu également de nombreuses victi- times parmi les soldats de service k la pou drière. Voilk le fait brutal. dont les con- séquences k cette heure paraissent être, en dehors des dégats matériels, 60 morts au moins et plus de 100 blessés. Cette même mtjre qui s inquiète 11 se trou ble en soi;e.uH au sort que réservent k ses enfants hs hasards de lavenir, s'alarme quand sou cnari lut parle de s'assurer. Est ce logique, ceia Quelle excuse, quelle justification peut elle trouver pour s'opposer k l'assurance, source intarissable oil elle peu? puiser k pleines mains le bonheur pour les siens et la quié tude pour sa propte existence. Elle doit se aire que rien n'est plus fragile que la fortune on la tient, elle se volatilise; on eroit la tenir, elle éehappe. Rien n'est mieux tail pour la perpétueret mêini: la faire fructifier que les eombinaisons et les bénéfices de la Mutual Life Les fui'.s sont probants, indiscutables La Mutual Life a payé k litre de bénéfices, kses assurés, plus d'un demi milliard de ft". représentant un intérêt rénumérateur de3 intéréts lepus. Les débours par décès dépassent un j milliard. j Ses assurances en cours atteignent cinq milliards. Aucuue compagnie rie peut offrir plus sé- curité, plus d'avantages, plus de combinai- tendue jusqu'k Nice, a été suivie imrnédiate- ment d'une forte secousse qui a été ressentie sur tout le littoral. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2