If es Etrennes Pontificates GRAND CONCERT lift lilt 18® P: Saniedi 11 Wars 1899 10 centimes le N°. N° 8424 dans la ville et farron dissement d' Ypres Grand Concert de Charité La liberté d'enseignement au Sénat 84® Année. =ks On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tons les bureaux de poste du royaume. Lb JOïïRNAL DYPRES paraït, le Mercredi et le Samedu Le prix de 1'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. SO c le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un au et se régularisent tin Décembi Les articles et communications doivent être adressés franc da port a l'adresse èi-dessus. Les annonces content 15 centimes la ligne. - Les réclames dans le corps du journal coütent par an pour tout Iso centimes la iigne. - Les insertions judiciaires1 franc la Ugne. - Lesnumóros supplé- mentaires coütent iO francs les cent exemplaires. 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Danse d'Anitra. 6. Scène et duo du 2" acte de l'opéra Inès J«LES Gmwsc*. 15 MINUTES DE REPOS 7. Ouverture de Phèdre, J. Massimbt. 8. Concerto pour piano (M''Van- 9. Polonaise en la pour violon (Mr Van Egroo) Wiieiaytsxy. 10. a. Intermezzo et valse lente du balletSylvia L- Delxbes. t. Pizzicati, 't'- 11. Air des bijoux de Faust (M116 Lignière) Goueod. 12. Milmka, ballet, J. Blookx. PIANO PLEYEL Les pontes seront ouvertes demaiu a 6 1/4 h. Entree par l'Hótel de Ville. On peul encore se procurer des cartes pour le concert a l'Hótel de Ville (salie de rnilice) jusque Dhnan- che a 12 1/4 heures. Nous rrproduisons aujourd'hui, d'après les Annales parlementair es, le discours prpnoncé par notre honorable sénateu1", M. le Baron Surmont de Vo'sberghe, dar s la discussion de. riutorpellatioQ de MM» Picatd et Jat.so», au sujet de l'Université nouvelle. M. le baron Surmont de Volsberghe. Messieurs, je regrette de vous retenir quelques instants encore. J'ai 1'habitude d'être trés bref; je m'efforcerai de l'être davanlage. Je tiens beaucoup a présenter quelques obser vations. Vous le savez, messieurs, je ne m'en suis jamais cacbé, j'ai toujours été partisan de la liberté d'enseignement la plus large possible. Gel te liberté, je n'entends pas la girder pour moi seul, je veux aussi qu'elle so t accordée aux autres pour éviter que, le jour oü d'autres seront au pouvoir, on ne nous la confisque. (Interruption.) Ge jour-la, je ne veux pas qu'on nous dise: Vous ne nous avez pas accordé la liberté; a notre tour, nous ne vous l'accordons pas non plus! Cela est juste, absolument juste: chacun de nous a droit a la liberté. En matière d'enseignement, il est une chose qui m'a singulièrement frappé,e'est que depuis 1835 toutes les lois ont marqué une étape dans le sens de la liberté. En 1835, nous sortions du régime hollandais oü l'enseignement de l'Êtat régnail en souve- rainnous supportions encore la conséquenee de ce régime.C'est alors qu'est arrivé le régime du jury d'Êtat, car c'était, un véritable jury d'État devant lequel les élèves des universités vcnaient subir leurs examens.11 a duréquatorze ans. En 1849, n nous a gratifiés du jury mixte. C'élait, l'enseignement fibre qui venait prendre sa place dans l'examen a cóté de l'enseignement offici-el. C'était nn premier pas vers la liberté. En 1876, nouveau pas beaucoup plus consi- dérable. Getto fois, il nous est proposé par l'homme de la part de qui on pouvait peul-être le moins s'y attendee, par l'honorable M. Frère- Orban. C'est a ce moment qu'ont été instituós les jurys uriiversitaires, qu'on a proclamé ce grand principe de liberie; Les élèves seront interrogés par leurs professeursC'était pour les étudiants une garantie qu'aucun autre système ne pou vait leurdonner. Ce n'est qu'après de longues discussions que le système a été admis. Mais l'étape est énorme. En 1890, les garanties données par la loi de 1876 ont encore été augmentées dans le sens de la liberté. On ne prévoyait guè're, h cette époque, l'avè- nement possible de la démocratie. On croyait que jamais d'aulres facultés isolées que les facultés existantes seraient créées. II était bien question d'une université tlamande, mais rien ne faisait prévoir une organisation prochaine. Une université flamande n'avait, h mon sens, que^peu de raison d'être. Je n'en vois pas la grande utilité. A quoi servirait-il de se canton- ner dans une langue qui n'est parlée que sur une espace de territoire, alors que, par l'ensei gnement et par la science, on se répand bien au dela de ses fronlières et qu'on entreen rela tions avec des peuples qui ne parletit et ne comprennent <iue des langues plus répandues? La situation élait done telle qu'on pouvait presque, d'une manière précise et formelle, faire une loi qui répondit a une situation déter- minée. Les quatre universités avaient leurs jurys uuiversitaires. A cóté de ces jurys, la loi insti- tua lejury central pour les élèves complète- ment fibres et des jurys mixtes pour les èlèves de l'école des mines de Mons, du collége de Notre-Dame de la Paix Namur, de l'institut Saint-Louis a Bruxelles. Ces écoles et facultés avaient fait leurs preuves, elles comptaient de longues années d'existence, leurs élèves avaient donné partout des preuves de connaissance et de savoit'. Cette institution des jurys mixtes est trés remarquable au point de vue de la liberté.Mais, depuis 1891, la situation est compièlement modifiée. C'est alors qu'est né ou, du moins, qua surgi le mouvement démocratique, qui s'est révélé d'un manière si formidable et si inattendue. Ce mouvement, messieurs, on aura beau faire, on ne l'arrêtera pas; il montera toujours! C'est une révolution qui se fait, j'espère qu'elle sera pacifique. M. Janson. Elle est pacifique M. le Baron Surmont de Volsberghe. J'es père qu'elle le restera, quoique je n'en sois pas bien sür. Nous avons entendu prédire qu'elle serait sanglante. M. Janson. II n'y a jamais eu le moindre j trouble dans le pays i M. le baron Surmont de Volsberghe. Si je j m'en rapporte a vos journaux, je les lis j quelquefois, paree qu'il faut se tenir au courant, j je conslate qu'on nous prédit que les jour- j nées de 1793 ne seront que du jeu d'enfant a j cóté de ce qui va se passer M. Picard. C'est i'opinion de quelques unités isolées. j M. le baron Surmont de Volsberghe. Les i journaux out toujours une influence considé- rable el les idéés qui y sont défendües par ceux que vous appelez des unités isolées finissent par être les idéés du plus grand nombre. Quoiqu'il en soit, j'espère que la révolution sera pacifique. Une nouvelle forme d'organisa- tion de la société se prépare et, pour cette so- ciété nouvelle, il faudra d'autres lois que celles qui existent. Lts grands principes resteront, mais les formes d'application seront d fférentes. C'est devant une situation analogue que nous nous trouvons en ce moment pour l'université nouvelle. Cette université répond a une situa tion nouvelle; el le doit pouvoir profiter de la loi. Ou l'application de celle-ci sera modifiée, ou la loi elle-même sera changée. Les divers orateurs ont confondu souvent dans cetle discussion Partiele 32 de te loi de 1890, déterminant les conditions d'existence des universités, avec les droits de la commis sion d'entérinement, fixées par les articles 33 et suivants. L'honorable M. Devolder a clairement exposé la distinction h faire. L'article 32 énumère les conditions qu'un établissement doit réunir pour être une univer sité, pour pouvoir, conformément h la loi, dé- livr'er des diplómes et, coopérer a la collation des grades académiques, en d'autres termes, pour concourir a l'exécution de 1a loi. Dès qu'elle réunit ces conditions, une univer sité peut user des droits qui lui sont conférés. Elle forme ses jurys et fait passer h ses éléves les diver,ses épTeuves prescrites. line me semble pas admissible qu'une univer sité compléte, ayant ses quatre facultés parfai- tement organisées.puisse obtenir un jury mixte pour chacune d'elles. Cette uni versité doit con- stituer elle même son jury universitaire, devant lequel elle fera passer ses élèves; après quoi, elle devra soumettreses diplómes a la commis sion d'entérinement. Une université ne peul jouir d'un jury mixte que lorsqu'elie n'a pas quatre facultés. A eet égard, les honorables MM. Janson et Picard ont versé dans une erreur. (Interruption de M. Janson.) II me parait assez illogique, lorsque vous vous trouvez dans une situation principale, de demander une chose subsidiaire. M. Le Jeune. Légalement, il n'y sont pas. M. le baron Surmont de Volsberghe. C'est une question et nous ne sommes pas compétents pour la résoudre. C'est hla commision d'entéri nement qu'il appartient de statuer sur la situa tion de l'université nouvelle et de jugersises prétentions sont j ustifiées. C'est la, messieurs une question de fait excessivement délicate. M. le ministre s'est retranché derrière 1a commission d'entérinement; il s'est montré peut-être un peu sévère. Je ne critiquerai pas son avis, conforme, je n'en doute pas, aux exi gences les plus précises de sa conscience, rendu en pleine connaissance de cause. Je me permets cependant de ne pas partager son opinon; c'est mon sentiment personnel que j'émets. Je considère que, dans l'état actuel de 1a question, il faut se montrer tres large; il faut accorder h l'université nouvelle, après les sa crifices qu'elle a faits, en présence du corps professoral, dontbon nombre de membres sont des hommes de grande valeur, les mêmes faci- I lités qu'aux autres universités; comme ces autres universités, d'ailleurs, elle répond a un besoin, jel'ai ditdéjk. Voite la justice et j'espère que cette justice prévaudra. M. Janson. C'est trés bien cela! On vous j en saura gré plus tard, de vos idéés larges M. le baron Surmont de Volsberghe. Vous neme couperez done pas 1a tête plus tard? j (Hilarité,) Je vous en remercie (Nouvelle hilarité.) S Jen'attache au cane importance it tous les exemples qui outété c.ités et qui sont ven us émailier cette discussion, pa; plus qu j< F., - tache de l'importatice aux quatre exann-ns i passés en une semainc. Celuiquiafait.ee .our deforce étailproba- j blement un hom me de 40 ans ou environ, 1 ayant fait des études approfopdies de droit et qui a voulu prouver sa science devant un jury de l'université nouvelle Cet homme n'est pas seul de cette espèce. II y en a un autre, officier, je crois, qui.s'est donné le luxe de passer tous les examens universitaires possibles el imagi- nables. Plusieurs fois, j'ai vu son nom figurer au Moniteur au nombre des inscrits pour différents examens. C'est un plaisir qu'on peut se donnet'. Un membre C'est un plaisir légal M. 1® baron Surmont de Volsberghe. Faut- il, dans la situation oü nous nous trouvons, montrer une grande largeur d'idées et de vues vis-a-vis de l'école nouvelle? Je réponds oui Si l'école répond h uu besoin réel, elle subsislera si elle ne répond pas ce besoin, elle lombera et, permettez-moi de vous le dire, ellepérira de sa belle mort. M. Picard. C'est cela M. le baron Surmont de Volsberghe. Je ne liens pas qu'elle vive, mais je ne veux paste tuer. Nous avons, en Belgique, 1a liberté d'enseig nement elle est inscrite a l'article 17 de notre Constitution. a zimmiSx v** £- hOUtU) R SOKUMAEE.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1