burgerstand" van yper
Café du Boulevard
A l'association libérale
Un second cadavre dans
un bassin de décantation
Chronique du vol
Une oeuvre humanitaire
Chronique musicale
Etoffes en Soie éerne fr. 16.
3
Q'une religieuse appretme k ses élèves k
faire de la bonne soupe, k raccommoder
les bas, k repasser le linge, k coudre, k
tricoter etc l'écolo serait-elle moins bonne
pour cela
Si les pouvoirs publics subsidient large-
rnent lesécoles ménagères, ils les inspectent
aussi, et les subsides ne sont accordés qu'k
celles qui sont bien dirigées et qui se trou-
vent dans les conditions légales.
Le bon sens suffit pour dire que ce n'est
pas paree qu'une école est dirigée par des
maltresses laïques quelle est excellente, et
l'expérience de tous les jours est Ik pour
altester que l'enseignetnent donnée par les
religieuses vaut amplement celui qui est con-
flé k des maitresses laïques.
Cellesci seront sur le pavé, dit le Progrès.
Oil voit-on des institutrices sur le pavé II
-r y a quinze ans que l'on écrit cela et nous ne
rencontrons sur le pavé que de rares insti-
„fi tuteurs et institutrices k traitement
•i i d'attente.
Nous raisonnons toujours dans la supposi
tion du Progrès, L'avenir dira si l'hypothèse
ge réalisera et comment elle pourra se réali
ser.
Quoiqu'il en soit, nous n'aurions pas plus
k craindre de la direction des nonnettes dans
l'école ménagère, que nous n'avons k nous
plaindre de la direction des Hospices et des
Höpitaux par les religieuses. Nous verrons
un jour qui a raison dans tout cela.
Le Progrès annonce qu'on a décidé
a l'Hotel de ville de laisser encore cette
année le Café du Boulevard debout j le
bail sera expire l'année procliaine et
l indemnité a payer aux occupants sera
ainsi évitée.
Comme le Progrès est au courant de toutes
choses Mais ce qui est admirable c'est que
ce procédé serait incorrect.
Oh s'il s'agissait d'un occupeur clérical,
ily a longtemps, affirme le Progrès, qu'on ne
parlerait plus du Café du Boulevard. La
Justice cléricale est ainsi faite Elle est édi-
fiante
Peut-on accumuler en si peu de mots tant
de sottises De quoi l'occupeur en question
devrait-il être indemnisé s'il est laissé en
jouissance de son bail Et n'est-ce pas plutót
une faveur pour lui de pouvoir occuper l'im-
meuble encore une année que de devoir
l'abandonner pendant le cours de son bail
A moins que ce ne soit une faveur d'être
exproprié
Au demeurant il ne s'agit ni d'un électeur
clérical, ni d'un électeur libéral. Le Progrès
sait, aussi bien que nous, que l'occupeur en
question n'est pas électeur.
Le Progrès fait un appel k l'association
libérale d'Ypres et lui signale l'ordre du jour
voté par celle de Bruges avec I'espoir de la
voir s'y rallicr.
Tenant a ce que tous nos lecteurs le con-
naissent, dit textuellement le Progrès, nous
tenons d le reproduire.
II s'agit de la R. P. intégrale, dans i'ordre
du jour de Bruges. Après avoir reproduit ce
factum, le Progrès ajoute
II est ce qu'il doit étre, juste et ration-
nelune loi électorale doit être la même
pour tous les beiges la faire au profit
d'un parti est une filouterie, que le pays
ne souflfrira pas.
Nous sommes conv tincu que notre belle
au bois dormant, alias l'association libérale
d'Ypres,se laisseraconvaincre par le Progrès.
A quand la réunion et surtout la décision
Jeudi dernier, vers 4 heures, en faisant
l'inspection des bassins de décantation, l'on
a déeouvert le cadavre du malheureux Al-
phonse Tegethoff. qui s'y était jeté quelques
heures avant, k li même place cü l'on a dé-
couvert, il y a dix jours, le corps de l'épouse
Vandamme.
Est-ce que décidément cela deviendra une
manie
Le pauvre Tegethoff battait la campagne,
paralt-il, depuis quelques jours. II a escaladé
la cloture1 du chantier oü se trouvent les
bassins de décantation.
Encore un scandale Et l'administratiou
communale une nouvelle fois au pilori Déjk
La Lutte accuse l'administration de man-
quer de vigilance. II est vrai que récemment
elle engageait ia ville k établir des moyens
de sauvetage et des agents de police le long
de tous les fossés des remparts. Toujours
pratique, cette bonne Lutte!
On nous signale de nouveaux vols k Ypres
et dans l'arrondissement. Les calembrioleurs
se sont ii troduits, dans la nuit de Jeudi a
Vendredi, dans la raaison de campagne de
M. Biebuyck, président du tribunal. Ils ont
enlevé plusieurs objets de valeur, tourné et
retourné les meubles oil ils croyaient pouvoir
découvrir le raoindre butin.
Quand done pourra t on mettre la main
sur les malfaiteurs
L'institut orthopédique du
Sacré-Coeur k Canteleu-Lille
II existe, depuis quelques mois, k Canteleu
prés de Lille, un institut orthopédique qui a
pour but d'utiliser la merveilleuse découverte
d'un digne prêtre, M. l'abbé Crud, et de sa
dévouée collaboratrice, Meil« Crud, pour le
traitement des luxations congénitales et ac-
cidentelles de la hauche et les déviations de
colonne vertébrale.
Les médecins attachés k l'établissement
soignent, en outre, toutes les affections arli-
culaires, qui peuvent se passer des pro
cédés sanglants et être guéries sans l'emploi
du bisbouri.
L'établissement, trés confortablement in-
stallé, regoit des pensionnaires. Le prix de
la pension est modique.
Ayant eu i'occasion de visiter cette maison
modèle, nous y avons constaté des guérisons
vraiment merveilleuses. Nous la recomman-
dons spécialement aux personnes qui souf-
frent de luxations que les praticiens ne par-
viennent pas k guérir.
L'oeuvre de M. l'abbé Crud peut être ap-
pelée une oeuvre humanitaire par excellence.
Elle mérite d'être encouragée.
Nous la signalons done k l'attention de
nos lecteurs, nous mettant k la disposition
de toutes les personnes qui désireraient ob-
tenirde plus amples renseigneraents.
La soirée-tabagie clu 4 Mars
a la Grande Fanfare
La saison des fêtes d'hiver de 1898-99
marquera dans les annales de la Grande
Fanfare. Toutes les soirées-tabagie auraient
pu être nommées concert vocal et instrumen
tal. II est. certain même que le programme
de plus d'une fête musicale donnée sous ce
titre ronflant, ne vaut pas celui des modestes
soirées-tabagie de la Fanfare. La soirée de
Samedi passé a dépassé ses devancières. On
y a entendu un ténor comme il en existe lort
peu: M. De Jonghe de Bruges, 1r prix du
conservatoire de Gaud. C ux qui ne l'ont pas
entendu croiront que nou'; -xigératts en
disant que M. DeJonghe serait iout k fait k
sa place sur la scène des plus grands tbék-
tres, que ce soit celui de la Monnaie ou du
grand opéra de Paris,et c'est vrai cependant,
car ce chanteur d'élite possède toutes les j;
qualités requises k eet effetUne voix d'une i
puissance, d'une douceur et d'une pureté ad
mirables une diction splendide et une con-
naissance approfondie de l'art musical.Quant
au registre de sa voix, on le dirait sans limi-
tes. Quand il chante un la, un si ou même
lecontre ut, il le fait aussi aisément, avec
autant de force et de pouvoir sur la nuance,
que si c'était une note du médium.
Et puis quel magniflq&e choix de mor-
ceaux! L'air d'Alceste, ce chef d'oeuvre,cette
dentelle du grand Gluck, évoquait le souve
nir de l'époque musicale classique du siècle
passé. Le Graallied de Lohengrin.la musique
Wagnérienne Polyeucte. l'opera chrétien de
Gounod, qui n'a pas eu le succès théatral
qu'il méritait sans doute parceque chré
tien c'est peut-être la meilleure oeuvre
dramatique du maëstro francais; et puis cette
perle, ce bijou de Mesldagh, le compositeur
brugeois: Roozekenuit de heyde, que M. De
Jonghea chanté pour leèis.' Nouslerépétons,
nousavonsrarement entendu un artiste pareil.
La Grande Fanfare ouvrit les deux parties
du programme par 1 'hymenée-gavotte de
Lecail charmante composition d'un chef de
musique de l'armée beige et La valse des
cloches de Comeville. Toutes deux ont été
exécutées sous l'habile direction de M. G.
Wenes avec la distinction que notre excel
lente phalange musicale met k ses interpré-
tations.
Les médiators yprois sous la direction de
M. Alb. Van Eegroo ont joué les deux beaux
morceaux que les auditeurs du concert
donné dernièrement par la chorale l'Orphéon
ont tant applaudis.
M. Gust. Delahaye a fait un excellent début
comme chanteur de genre. II a fort amusé
l'assistance et promet de devenir un des
bons éléments des soirées de l'hiver pro-
chain.
Les accompagnateurs MM. Ern. Wenes et
G. Desramault se sont acquittés de leur tache
ingrate avec un dévouement digne d'éloges.
Unemention spéciale doit être faite pour M,
Ern. Wenes qui a joué les accompagnements
des ceuvres d'élite chantés par M.De Jonghe,
avec un talent parfait. Gelui de Mestdagh
dans le Roozekenuit de heyde surtout,difficile,
maisune vraieperle.il l'a rendue avec une ex
pression, un fini et une délicatesse qui ont
prouvé une fois de plus sa grande virtuosiié.
L'exécution par le Cercle symphonie
«Onder ons sous la direction de M Ern.
Wenes de deux n°' du ballet«/e géant Goliath
de notre concitoyen J. Maurau n'a pas été
un des moindres attraits de cette belle soirée.
Malgré le surmenage actuel de nos vail-
lants symphonistes dont nous parlous plus
haut k propos du grand concert de charité
et le peu de répétitions, incomplètes même,
le public a pu avoir une idéé, bien qu'impar
faite encore, de cette oeuvre.
Nous avons interviewé M. Maurau, sur
le sujet de cette composition. Nos lecteurs
savent pour la plupart, qu'un ballet est une
oeuvre mi partie musicale, mi partie clioré-
graphique qui sert d'iptermède, sur les
grandes scènes, aux grandes compositions
dramatiques.
Le musicien fait sa partition et le maitre
de ballet arrange sur cette musique, et
d'après les données de l'auteur, les gestes,
les poses et les danses de sorte que cela
devient pour le plastique une espèce de pan
tomime dansante, dont les expressions sont
rendues par l'orchestre.
Si le ballet Goliath était représenté un
jour, ou verrait pendant la rêverie dont le
leitmotief est, comme pour i'ceuvre entière
d'ailleurs, k l'exception de la prière d'Ypria,
oil il n'est pas de situation, le populaire
reusjelied. écrit pour la rêverie sur un mou
vement calme et lent et trés contrepointé, on
verrait, disons-nous, le géant qui rêve en se
reposant et firiit par s'eridormir.
C'est la I" figure du n* 4 lett A.
La figure u* 2 lett, B c'est le réveil.
Quand le sosameil a fermé les yeux du
géant, on entend, co nmencant par un passage
de basses qui va crescendo en se poursuivant
dans toutes les parties de l'orchestre, l'arrivée
des enfants d'Ypria, qui finalement sautent
sur la scène en chantant et dansant sur les
deux phrases qui constitueront plus tard,
avec leurs développem nts, la danse flamande.
La figure 3 n° 1 lett. B c'est ïirritalion de
Goliath, réveilléen sursaut par le bruit.
Les basses et les timbales qui font rage,
rendent cette figure pendant qu'une gamme
chromatique descendante de violons etc.,
figure la fuite des enfants qui s'échappent de
tous cótés.
L'all0 moderato en do mineur toute la
partition est en ut est la figure 4 mar-
quant divers pas et l'entrée d'Ypria, qui vient
intercéder pour ses enfants.
La figure 5 c'est la prière d'Ypria, qu'on a
jouée avec la rêverie, Samedi soir.
Le géant s'apaise et l'oeuvre se termiae
par la figure 6 la danse flamande, pétil-
lante de verve el de gaité, mais pendant
l'exécution de laquelle les instrumentistes,
les basses surtout, n'ont pas le temps de re-
garder les oiseaux voler. Le reusjelied, mo-
dulé et contrepointé de diverses fscons et un
motif personnel k l'auteur, font les frais de
cette danse, qui devient de plus en plus fré-
lillante et k la fin de laquelle pendant que les
instruments k corde developpent brillam-
rnent un des deux motifs de la danse, dans
les dessus, sur une basse fort mouvementée,
les cuivres, au médium de l'orchcste, jouent
k pleins poumons l'air de N. D. de Thuyne.
C'est ik l'apothéose finale du ballet de M.
Maurau, que nous aurons, espérons-le, dans
un bref délai, l'occasien d'entendre dans de
bonnes conditions, avec un orchestre com
plet.
Ce qui a été exécuté Samedi a procuré une
ovation k l'auteur, qui a été rappelé deux
fois sur la scène.
Voir aux annonces les Grands Magasins
du Printemps de Paris.
Libotte Camiel, apotheker en Vandelanoitte
Marie, zonder beroep. Labbe Leon, kleer
maker en Latour Hélène, naaister.
Verhaeghe Louis, deurwaarder, 55 jaar,echt
genoot van De Waete Al ine, de Stuersstraat.
Verschildre Gustaaf, 44 jaar, zonder beroep,
ongehuwd, Lange Thouroutstraat. Caesteker
Julien, 42 jaar, beenhouwer, weduwaar van Coene
Sylvie, Boterstraat. Notebaert Pieter,76 jaar,
schoenmaker, weduwaar van Fache Hortense,
Neerstraat. Salomez Anastasia, 60 jaar,
zonder beroep, weduwe van Waeyenburgh
Charles, Weninckstraat.
Kinders beneden de 7 jaar
Mannelijk 1 Vrouwelijk 4
Plumes black pens Commercial
en vente chez Callewaert-De Meulenaere,
rue au Beurre, 36. Seul dépositaire pour
la ville. Prix 2.75 fr. ia bolte.
a
ft
jusqu'è 77,50 la robe compléte Tussors et Shan
tungs Pongees ainsi que Heimeberg^
Soie noire, blanche et couleur, a partir de
95 cts. jusqu'a fi 28 50 le métro - en unt. aye,
quadrille, faqonne, barnas, etc. - (env.24'> qua!,
et 2o0 nuances et dessins diff.), franco de port
etde douiDeé,domicile. Ecbantilions par retour.
G. Henneberg,FauriquedeSoie(fourn. I.&R.) Zurich.
Van den 3n tot den 10° Maart 1899
Geboorten
Mannelijk geslacht 6 Vrouwelijk 1
■UWBLIJIBN
STBKFOBVALLBN