Autour d'un portrait Le Concert de charité Le crime de Lille Meeting des pêcheurs professionnels La santé de la Reine Chronique religieuse Le malheureux Frère,déjk ému, estsecoué, profondément, mais loujours fort de son inno cence, il se contente de direOh M. Delalé, ce n'est plus Gaston Foveaux. Comment osez- vous montrer, dansun pareil état, cette pauvre créalure a son professeur, son second père Óui, un père pour le souiller et l'étran- gler Mais demandez-lui done pardon, clame le juge. Et, de nouveau, les paupières se sou- lèvent et les yeux roulent désespérement. Le Frère Flamidien tombe k genoux et, une fois de plus, devant Dieu, proteste de son innocence. Et rappelant, sans s'en douter, une scène célèbre de persécution, M. Delalé s'écrie Allons, demandez k Dieu un miracle. Mon Dieu, répond le Frère, ce n'est pas nécessaire pour prouver mon innocence que vous fassiez un miracle, mais, si vous pouviez rendre la vie k Gaston, il attesterait a toute cette assembléeque je ne suis pas coupable. Pendant deux ans, j'ai essayé de faire de eet enfant un chrétien, un bon fils et un vaillant francais. Une des plus hautes expressions de l'art, e'est le portrait, et il n'est pour y exceller que les artistes d'élite. Le portrait de M. le baron Surmont de Volsberghe, Bourgmestre de la ville d'Ypres, exposé la senaaine dernière k l'hótel de ville, place, incontestablement, M'lle De Hem au rang des raeilleursportraitisles con temporains. En le voyant, on ne peut s'eropê- eher de dire qu'on se trouve en face de l'ceuvre d'une artiste loyale gardant le respect et ia sincérité de l'art Aucune note tapageuse n'arrête le regard, même un moment. Au contraire, un ensemble discret, sobre, contenu, rappelle les grands maltres. C'est précisément cette sobriété d'exécution qui fait l'étonnante vigueur de ce portrait. Les vêtemenls noirs, le mobilier de chêne, la tonalité brune du fond, concourent k dé- tacher le regard des accessoires pour le reporter entièrement sur la figure du person- nage. II en résulte qu'après avoir fixé cette figure pendant quelques instants, il semble que la tête va sortir de la toile et qu'elle va parler. En un mot, c'est trés simple, trés fort et trés beau. Les meilleures oeuvres de peinture subis- sent des critiques et c'est un honneur pour elles, me parait-il, d'etre diseutées. Tant de toiles dans les Salons passent inapercues et tombent dans l'oubli. Dans le concert d'éloges que nous avons entendu autour de ce portrait, on a émis quelques réflexions nous ne pouvons dire des critiques. On a d'abord objeclé la sévérité du costu me civil. Rien ne dit que le personnage est sénateur, bourgmestre G'est doncun portrait officiel qu'on aurait voulu, banal comme tous les portraits offi- ciels un habit chamarré dor et tout con- stellé de décorations, étoiles, crachals et plaques, dans lequel on loge un modèle aussi souriant qua possible Que l'on com pare l'ceuvre de Mells De Hem k certains portraits officiels et l'on perdra le goüt de ces tableaux pompeux, évoquant les Braban- gonnes, les réceptions ou les banquets. D'autres s'inquiètent de la pose en assey- ant le modèle, on le rapetisse, disent ils. Les mêmes trouveraient, sans doute, que la pose debout allonge trop. Nous croyons que Me,,e De Hem s'est tout bonnement confor- mée au désir de son modèle. Et si elle ne l'a pas fait, il y a lieu de la féliciter de s'être résolue k cette manière simple et intime. L'attitude, en effet, symbolise souvent l'es- prit du personnage et ici elle caractérise particulièrement la résolution et la prudence qui sont les traits essentiels de la politique du baron Surmont. Le bourgmestre s'est arrêté d'écrire, pour écouter attentivement les arguments pro- duits dans la discussion qui s'agite et prépa rer en même lemps une réponse satisfaisante a son contradicteur qu'on suppose assis de vant lui. M,H* De Hem a certainement voulu mettre toutesces choses sur la figure de sou modèle, on peul les y lire, Cette double action so voit, dans son regard, sur tous les traits de son visage, sur sa main qui serre le tras du fauteuil, dans son attitude eotière. Nous avons surpris, dans la foule réunie, Dimanehe, devant le tableau, ce mot d'un ouvrier Je suis entrainé k le regarderet ses yeux m'intimidenl C'est ce rien, un rayon d'kme fixé, qui fait qu'on peut causer avec un portrait en éprouvant la sensation qu'ii vous com- prend et va vous répondre. Cela existe sul les belles toiles et sur celle-ci entr'autres. Elève de Stevens, Mtlle De Hem tient do son martre sa souplesse de palette, ja har- diesse et la puissance de la facture. Elle pos- sèdekun degré éminent l'inteliigence de la figure humaine, elle résumé et analyse en un instant le caractère distinctif d'une tête. Au Louvre, elle a vu la Joconde de Vinei, le portrait de Bertin par Ingres, tant de figu res qui retiennent et captivant malgré les diversités d'époque ou d'école. A Bruxelles, l'exposition du portrait, organisée il y a deux ans, lui a permis d'étudier les portraitistes anciens les plus divers, et notamment Van Keulen dont les ceuvres formaient le clou de cette exhibition. Enfin, dans les Salons de Paris, elle a vu ce que l'école frangaise contemporaine a produit de mieux. Si, comme nous avons lieu de le croire, Melle De Hem a remarqué au Salon de 1896 le portrait de Mr Brisson, Président de la Cham- bre des députés, par Marcel Baschet, elle a su modifier si heureusement la pose de son modèle et animer son regard, que le portrait du baron Surmont, comparé k celui de M'' Brisson, parait moins calme, plus expressif. C'est de l'étude comparée des plus célè- bres portraiiistes anciens et modernes que M,lle De Hem est arrivée k se former un talent réel, une manière k la fois forte et simple. On aime de voir persévérer i-t progresspr les artistes Nous pourrions peul êDe souhaiter k Melle De Hem de faire mieux encore; nous serions heurcux de voir qu' ik; cmiinuek rérliser d'aussi bonnes et belles oeavres. Le concert de Dimanehe soir a été un vrai succèspourla commission organisatrice, pour les musiciens, qui ont exéculé le pro- gramme et surtout pour Maltre Goetinck, qui l'a dirigé. L'espace nous manque pour donner de la fête musicale un compte rendu développé. Nous le ferons dans notre numéro de Di manehe prochain.convaincu qu'en faisant de ce concert le plus grand éloge, nous serons l'organe de tous ceux qui y ont assisté. Graves accusations contre l'instruction La Croix du Nord publie l'entrefilet sui- vant, dont l'importanee n'échappera k per- sonneet que nous aurions hésité k reproduire si les détails trés précis qu'il contient ne lui donnaient un caractère si net qu'il appelle nécessairement des explications. Voici ce qu'en dit notre confrère Plusieurs des enfants interrogés, dont nous pourrions citer les noms se sont plaints trés vivemect, dès leur sorti du cabinet du juge, qu'on ne leur laissait pas faire toutes les dépositions qui pouvaient être de nature k préciser l'emploi du temps du Frère Fla midien, et qu'il y avail trop souvent k recti fier k la lecture des points importants dans les déelarations recueillies, notamment ceux relatifs aux heures précises indiquées par eu.v. «Nous pourrions nommer entre autres iel témoinqui, ayant déposé qu'il avait vu le Frèro Flamidien rentrer do première en deuxième division k huit hewes moins un quart, a été tout étonné d'entendre lire qu'il avait déclaré huit heures un quart, soit une différenee d'une demi heure. Nous pourrions encore citer tel autre témoin auquel M. le juge d'instruction a dit ci Voire camarade vient de m'afflrmer que le Frère Flamidien s'est absenté de sept heures et demie k huit heures un quart: vous avez dü, vcus aussi, le constaler et qui, k sa soi tie du cabinet, rencontrant ce même ca marade auquel ce langage avait été prêté, apprit de lui avec étonnement que jamais il n'avait rien affirmé desemsable. Et les enfants de faire entre c-ux les commentaires que comporte une pareille attitude. On écrit de Termonde, 13 Mars Dans le meeting convoqué Dimanehe der nier, k Calcken, par M. Tibbaut, représen tant, de nombreux pêcheurs professionnels venus de tous les coins de 1'arrondissement de Termonde, ont examiné le projet de loi sur la pêche. Les pêcheurs ont insisté sur la nécessité de protéger, avant tout, les eaux contre la poliuation. Ils demandent également une police sé- rieuse contre le braconnage; ils s'intéressent moins aux dispositions taxant la pêche k la ligne. Les intéressés voudraient pouvoir conti- nuer k obtenir des licences pour l'échiquier, la ligne de fond et le poer dans les eaux actuellement adjugées par cantonnements. M. le ministre de l'agriculture avait en voyé k cette réunion un délégué. La discussion a rnontré que Ia lui sur la matière avec lc projet non encore publié, se- rait accueillie favorablement, moyennant quelques modifications. 11 est vraiserablable que le délégué du gouvernement retournera dans ca milieu de pêcheurs professionnels, et leur donnera une conférence. M. le docteur Thiriar qui a examiné la Reine Lundi matin, a rédigé le bulletin suivant La Reine va bien. II ne sera pas publié de bulletin avant demain soir. 11 n'y a pas eu de consultation hier soir et MM. les docteurs Thiriar, Romraelaere et Stiénon se retrouveront auchevet de la Reine ce soir seulement. Nous pouvons ajouter que la convalescence de la Reine fait de trés grands progrès. Les forces reviennent et il faudrait vraiment une complication, absolument imprévue, pour qu'un grave danger soit encore k redouter. Mais si la Reine se rétablit, Elle devra prendre d'infinies préoautions pour évitér une rechute dont Tissue pourrait être fatale et les médecins ont été d'accord pour décla- rer que Sa Majesié ne pourrait plus désor mais se livrer k aucun exercice violent. II est notamment fort probable que la Reine devra renoncer k l'équitation, son sport favori. Une cure surprenante La fiile de Mr Deoaluwe, cité d'Arras, 51, rue de Lyon k Lille, malade depuis 3 ans avait perdu tout k fait la vue. Soignée de tous cêlés sans résullat, elle vient de guérir grace aux remèdes végétaux du savant oculiste araéricain, 73, rue Jacquemars Giélée k Lille. PAX Chapelle des Dames Bénédictines Mardi, 21 Mars, Fête du Trés glorieux Saint Benoit, Patriarchs el Fondateur des Cénobites en Occident. 7 heures Messe avec exposition du St- Sacrement jusqu'k 11 h. 9 heures. Messe solennelle. 11 heures. Bénédiction du Trés Saint Sacrement. 8 heures. Exposition du Trés Saint Sacre ment jusqu'k 4 heures. 3 heures 1/2. Salut et Sermon frangais par M. l'abbé Julien Glaeys, Principal du Collége Episcopal. Uliïver est I« et avec lui son ha bitue! coriège de jours mauvais. Sous nos climats surtout son effet est désastreux, k cause des brusques et conlinuels changc- ments de température, k cause surtout de cette humidité qui est un des apanages de notre pays. Gare aux rhumalismes, malheur aux gout- teux Lours douleurs vont prendre une nouvelle intensité et des longues heures de souffran- ces vont comraencer pour eux. Et que faire 1 lis ont tout essayé sans ob tenir de résultats bien sérieux. Ils ont. épuisé la longue liste des spéciali tés aux fallacieuses promesses ils ont usé des remèdes dits de vieille femme ils ont employé toutes les frictions et ils en sont toujours au même point. Désespérés, ils souffrent sans espoir de soulagement. Mais qu'ils se consolent. Grkce k M. Vin cent, pharmacien, rue de la Limite, 33, k Bruxelles, leurs peines sont terminées. Qu'ils le bénissent, car il a trouvé le remède vain- queur, 1 'Elixir anlirhumalismal et antigout- teux qui porte son nom et qui, en peu de temps, fera disparaitre complètement leurs souffrances et leur permettra de reprendre leurs occupations. Par son usage la guérison certaine est assurée, et chaque jour M. Vincent regoit de nombreux témoignages de reconnaissan ce de la part de ceux qu'il a rendus k la vie par sou merveilleux élixir. Huwelijksafkondigingen Joseph Alleman, timmerman, met Marie Le noir, kantenwerkster, beide te Yper. Henri Spilliaert, glas werker, met Emma Vanspranghe, naaister, beide te Yper. Edmond Debrouwer, smid,met Marie Gikiere, dagloonster, beide te Yper. Jacques Jansens, handelaar, met Julia Bou- dry, zonder beroep, beide te Yper. Camille Pintelon, regenschermmaker, met Philomena Vlaemynck, kleermaakster, beide te Yper. f j jïï MAMQiPnfê offregratuitement de faire OIS iiIUlvoIEiUii connaïtre a tous ceux qui sont atteints d'une maladie de la peau, dartres eczémas, boutons, démengeaisons, bronchites clironiques, maladies de la poitrine. de l'esto- mac et do la vessie, de rtiumatismes, un moyen infaillible de se guérir promptemeut ainsi qu'il 1 a ete radicalementlui-rnêmeaprès avoir sounort et essayé en vain tous les remèdes préconisés. Cette olïre, dont on appréciera le but humani taire, est la consequence d'un voeu. Ecrire par lettre ou carte postale a M.Vincent 8, place Victor Hugo, a Grenoble, qui répondra gratis et iranco par courrier et enverra les indications demandées.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2