VILLE D'YPRES CONSEIL COMMUNAL Divisible et non divisible Chronique religieuse M. Goetinck a mis du sien dans le pro gramme un rédt et air cle José du premier acte et un duo du jm' acte de l'opéra de Inès, sou oeuvre. M. Dognies, un ténor de grand mérite et M,IU Lignière, une cantatrice de premier choix ont interpiété l'idée de M. Goetinck a la fagon du maitre, avec une su- reté, une aisance, un fini remarquables. L'orchestre, composé de 80 exécutants, Yproisetétrangers, a fait ressortir les qualités du compositeur une inspiration heureuse, une grande science dans l'orchestration qui est moderne, un chant harmonieux, un con- trepointisme d'une force extraordinaire. Ce nest pas la première fois non plus que maitre Goetinck nous a donnédu Grieg. Nous avonsentenduenl894,rOrchestredeBlanken- berghe dirigé par lui qui a exécuté Peer Gynt, suite d'orchestre. Après cela nous pouvions être difficiles. Disons qu'avec les éléments dont il disposait, M. Goetinck a fait merveille. II a donné trois pages en contraste.: Le matin, plein de vie, la nature entière k 3on réveil; la mort d'Ases, scène funèbre oil la vie s'en va, suivie de la mort, mais la mort avec l'es- pérance d'un lendemain la Danse d'Anitra d'un rythme vibrant, une vraie chute d'étoiles, une cascade d'étincelles tout est k la joie, la gaieté. L'Ouverture d'Athalie de Mendelsohn, louverturc de Phèdre de Massenet, l'Inter- mezzo el Valse lente du ballet Silvia et le Piz- zicati de Delibes sont trop connus pour que nous en parlions longuement. Disons que ces chefs d'oeuvre ont été interprétés d'une fagon telle que tout l'art, toute la pensée, tout le génie de l'auteur ressortissenl de l'exé- cution, même pour les moins initiés. M'"* Lignière s'estdistinguée spécialement dans la Procesion de Franck, une oeuvre d'une beauté idéale, et dans les noces de Fi garo de Mozart, une vraie dentelle. Que dirons*nous de MM. Van Egroo et Vanhoutte, nos violoniste et pianiste? Qu'ils se sont surpassés Ce serait vrai, si chaque fois que nous les entendons, nous ne devions en faire le même éloge ce sont de vrais ar tistes qui se perfectionnent toujours. M. Van houtte a fait impression, même sur l'orches tre qui, par moments, oubliait qu'il devait l'accompagner. Faut-il s'étonner, après ce que nous ve nons d'en dire, du succès du concert du 12 Mars M. le Baron Surmont de Voisbergbe, Bourgmestre de la ville, au nom de la com mission organisatrice de la fête, s'est fait un devoir, après la première partie, en of- frant k M. Goetinck une superbe gerbe de fleurs, de remercier le dévoué directeur de ses efforts, de son dévouement, de songénéreux concours, et de le féliciter au nom de tous les assistants. Une acclamation unamine salua le mattre et ses exécutants. C'était justice vraiment. Pendant de lon- gues semaines, M. Goetinck a dirigé, formé pour ainsi dire plusieurs de nos musiciens, les prenant k part et les initiant de fagon qu'ils ont pu figurer houorablement dans un orchestre composé en partie de nos meilleurs artistes Yprois et en partie d'artistes étrangers connus. Pouvons-nous ajouter que le milieu oü s'est donné le concertune société d'élite, composéedes dames, d'autorités civiles et militaires, de toutes les notables de la ville et d'un grand nombre de dilettanti Yprois et étrangers et cette salie Pauwels, d'une acoustique idéale, d une beauté incompara ble, plus splendide encore le soir que le jour, quand la lumière éclaire brillamment les fresques d un cóté, les enlurainures de l'autre et répand ses rayons vacillants dans les combles mystérieuxdu vieil édificepouvons nous ajouter que ce milieu enviable a con- tribué puissamment k exalter Je sentiment esthétique des exécutants et de leur chef Quoi qu'il en soit, le concert du 12 Mars a été un vrai succès, pour la commission ad ministrative de l'Ecole de musique qui en avail pris l'initiative, pour les Dames qui ont voulu bien recueillir les souscriptions k do micile, pour les pauvres qui ont béoificié du produit de la fête, pour les artistes Yprois et étrangers qui ont exécuté le programme et surtout pour M Goetinck, l'inspirateur de ce programme, l'orgauisateur et le directeur de l'orchestre, l'kme de ('admirable soirée i rausicaie k laquelle nous avons eu le bonheur d'assister. I A tous et k toutes, nos meilleurs et nos I plus cordiales féiicitations! Compte rendu de la séance du Samedi 11 Mars 1 899 La séance s'ouvre k 5 h. 10 min sous la présidence de M. le Baron Su< .nont de Volsberghe et en préserice de tous les con- seillers. Ecoles gardiennes Les comptes des écoles gardiennes so ut approuvés k l'unanimiié. Après la vote, M. D'Huvettere demaude que la proposition de mettre un franc k la caisse d'épargne au profit des enfants Yprois, k leur riaissance, k l'kge de 6 et de 11 ans, soit mise k l'ordre du jour de la prochaine séance. MM. le Président et Colaert répondent que la question est k l'étude et recevra une solution k une future séance. Ecole ménagère Les comptes de l'école ménagère sont approuvés k l'unanimité. Ecole moyenne Les comptes de l'école moyenne de l'Elat sont approuvés également. 11 ressort des chiflfres cités que le minerval fourni par les élèves se monte k 3400 fr. et que le traite- ment des professeurs s'élève k 22000 fr. Mouvement flamand Sur la proposition du collége, un subside de 50 fr. est voté pour participer k la sous- cription pour le monument de Willems, un des promoteurs du mouvement flamand. Chateau d'eau Le collége propose d'eritourer d'un mur l'enceinte des bassins du chkieau d'eau, afin d'en empêcber l'accès dans la mesure du possible. A ce propos M. le Président fait la re- maique que le nommé Tegethoff, qui s'y est noyé. ne peut être resté dans ces eaux que pendant 2 k 2 1/2 heures, puisqu'il a été vu,rue de la Station, vers deux heures, etque le cadavre a été retiré de l'eau avant cinq heures du soir. L'employé des ouvrages du chkteau d'eau en faisant sa tournée d'inspection a vu flotter une casquette sur l'eau. il a fait des recherches etatrouvé le cadavre. II s'avanpa aussi loin que possible dans l'eau et vit enfin la tête du noyé, mais il lui fut impossible de remaiquer autre chose. D'ailleuis le fond des bassins est recouvert d'une épaisse cou- che verdktre qui empêche absolument de voir ce qui y repose. On sait que l'eau a l'ap- parence de la couleur de son fond La mê'we matière recouvre également le tuyau de la canalisation et pour la nettoyer il faut se servir d'un grattoir en fer. La mur aurait 2 mètres 50 de hauteur et une longueur de 370 mètres. De cette fagon une enceinte empêcherait complètement 1 accès des bassins. Ges travaux couteraient 8800 fr. M. De Caestecker. Ne suffirait-il pas de les entourer de fils de fer La dépense serait de beaucoup moindre et il me semble que ceux qui sont amateurs de se noyer ne pas- seraient pas k travers. M. le Président.-- Nous y avons pensé également et eu l'idée même de nous servir de hiiles du chemin de fer, maïs on ne prut sen procurer. Nous croyons qu le pms sik moyen d'en finir une fois pour toutes serait de conslruire un mur d'enceinte. M. De Caestecker. -- Ceux qui veulent se noyer franchi'ont ce mur également, s'ils le veulent Du reste on serait obligé dans ce cas de clóturer toutes les eaux de la ville. M. le Président On a souvent remar- qué que l'exemple est contagieux. Lh oü un individu s'est tué, ceux que hanie l'idée du suicide, veulent y aller aussi, Et cela ne m'étonnerait pas si. avant la construction du mur, on y trouve encore un noyé M. D'Huvettere. - N'y aurait il pas avail lage de placer ce mur plus loin? Si nous tkchions d'obtenir cette partie de la plaine d'exercice qui longe la prison et allongións Ie chemin De cette fagon nonseulement nous rendrions l'accès des bassins plus difficile mais empêcherions que les gamins jeitent des saletés dans l'eau. M. le Président. Nous avons discuté ce point également; mais ce serait fort. difficile, vu que le terrain en question appartiert k l'autorité militaire et qu'elie ne ferait pas vite un échange de terrains. Quant k la pureté des eaux, on écrit k ce sujet souvent dans certains journaux de la ville, surtout en ce qui concerne l'analyse des eaux. On trouve que tout est défectueux l'eau est mauvaise, on dorine peu de soios aux ouvrages qui ne sont pas surveillés etc. etc... M D'Huvettere. Geci n'esl pas k rnon adresse saus doute M. le Président. Evidemment non; je parle de certains journaux. Ainsi, on souiieni que l'analyse a prouvé surabondammeut que l'eau est mauvaise. Maintenant il faut remarquerque l'eau peut se gkter en restant trop longtemps dans les conduits, par les robinets, ou en prenant l'eau de la couche supérieure ou inférieure. Mais nous ne consommons en réalité que la couche intermédiaire, et je puis vous donner l'assurance que notre eau est pour le moins aussi bonne que n'importe laquelle. M. D'Huvettere.Si nous placions une haie vive de ronces et d'aubépine nous aurions le même résultat avec une dépense beaucoup moindre, et vous pourriez faire intervenir dans les frais les propriétaires avoisinants, ce qui est impossible avec la construction d'un mur. Dans tous les cas,je demande qu'encas de construction d'un mur elle soit mise en adjudication publique. M. le Président. II y aura adjudication entre les mattres magons de la ville. De toute fagon, un mur est piéférable k une haie. M. D'Huvettre. Puisque nous parions des eaux, je vous rappelle voire promesse de placer une infirmerie au bassin de natation. M. le Président. Ge sera fait cette année encore. M. Vanderghote. N'a-t-il pas été ques tion.lors de leur construction, de couvrir les bassins de décantation M. le Président Oui, en partie, pour quelqces uns. C'était dans le hut d'empè- cher la congélation des eaux, mais nous avons un meilleur moyen, c'est de briser la glacé. Un plus grand danger existerait si la cana lisation qui vietit de l'étangdeDickebuschgê lait, mais c'est fort peu k craindre, et il n'y aurait rien a faire k cela. Pour ('adjudication de la construction du mur le minimum de salaire récemment voté sera appliqué. On placera k la crête de ce mur des mor- ceaux de verre au lieu de tuiles. Budget de Sl Martin Le budget estrenvoyé k la fabrique d'égli- se, paree que la prime d'assurance— 400 fr. est k un taux exagéré M.D'Huvettere. G'est lk une prime pour une valeur d'un million. M. le Piésident. 11 est probable que le renvoi du budget fera plus d'impression sur la fabrique d'église qu'une simple missive émanant du Collége éehevinal. (Rites). M. D'Huvettere demande utie voiecy- clable jusqu'au berdelen kot et l'imélio- ration du chemin qui conduit au Paddegat. M. De Caestecker recommande l'amé- lioratiou des chemins du Verloren Hoek au Beggynenbo-ch, et également celui du pan nestraatje. 11 se plaint Jes énormes seories qu'on jette aux boulevards extérieurs et qui ren- dent ces promenades irapraticables. M. le Président promet de dormer sa tisfaction aux divers orateurs.Quant aux bou levards extérieurs, depuis que la ville n'a plus la machine k broyer en location, elle ne peut plus écraser ces seories, mais le collége éehevinal lachera de s'accorder avec l'un ou l'autre homme du métier pour mouler les seories par une machine k mouler le mortier. La séance publique finit k 6 heures. Peut on apprécier une entreprise indus- trielle autrement que par ses dividendes, manomètre infaillible de la hausse ou de la baisse des titres En assurances-vie, il existe également des compagnies par actions La somme versée par litre, k l'origine de certaines d'entre-elles, est inférieure aujourd'hui au dividende annuel A la Mutual Life nous nous trouvons en pleine mutualité, avec autant d - récurité qu'aux compagnies k capnal, puisque ses primes el ses engagements sont fixes, mais avec plus d'avantagés, attendu que personne en dehors de ses assurés, n'iotervieot au partage des bériéfices résultant des primes versées. G'est ainsi que pendant l'exercice 1898, elle a réalisé plus de 46 millions de francs de béoéfices et pas un centime de cette somme qui ne soit la propriété des assurés. La Mutual Life soumise au système actions, plus de 23 millions eussent pu êire attribués k des capitalistes qui au début de l'entreprise eussent versé deux ou trois mil lions devenus inunles depuis longtemps mais restés terriölemerit gourmands. Reconnaissez la supériorité de la Mutualité et adressez vous k la Direction générale de la Mutual Life 156, rue Neuve, k Bruxelles. Fin do 8aison. Mise en vente d'un grand cboix de pianos neufs, ayant fait quel- ques mois de location, avec un rabais exeessivemerit considérable. Garantie dix ans. Maison B. VAN HYFTE, Gand, rue basse des champs, 32 (Nederkouter, 32) vis k vis la rue des Baguettes. Eglise de St-Martin. Mardi 21 Mars.Messe solennelle k 8 heures en 1 honneur deSt Joseph salut soiennel k 5 1/2 heures. Confrérie de N. de Lourdes et Aposto- lat de la prière pour la conversion des pécheuis. Samedi 25 Mars, fête de l'Annonciation de la S'e Vierge. Indulgence Plénière. Messe solennelle k 8 heures k l'intention des mem bres de la Confrérie. Voir aux annonces les Grands Magasins du Printeraps de Paris. Plumes black pens Commercial en vente chez Callewaert-De Meulenaere, iue au B.urte, 30 Seul dépositaire pour la ville. Prix 2.75 fr. la bolte. jj a /fifcürr bflï MOWSïFïllï offr0gratuitement de faire iin Vt afikintt rJÜil c°on.aitre a tous ceux qui eczemas bonton!?6 r e de la peau' dartres ehronliMs mS- dótnengeaisons, bronchites cnroniques, maladies de la noitrine d<* ïnfailhble rf^^eSSi0v de rtlumatisiBes,' un moyen 'a óté iil i gutfr:r P.romPtement ainsi qu'il et estvA AM^n VU1"ll?emeaprèsav°irsoafrert CettenffiiA rfnnt I!emèdes préconisés. cette offre, dont on appréciera le but humani taire, est la conséquence d'un vceu bcrire par lettre ou carte postale a M Vincent 8. p ace Victor Hugo, a Grenoble, qui répond?a giatis et franco par courrier et enverra les indications demandées. «uvena ^ies

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2