ée La Mission Aux Archives La logique de La Lutte ses plus belles parures. Les corbeaux s'en vont, les hirondelles arrivent, le renouveau est lü t S'il fallait donner la preuve que le catho licisme, vieux de tant de siècles, est encore jeune, plein de sève et de vie, il suffirait d'invoquer la généralité, dans l'univers entier, et l'uniforrailé de la célébration des fêtes de Püques De l'occident l'o ient, ici comme aux antipodes, du póle nord au pöle sud, dans les grandes et bruyantes cités, comme dans les oasis du dést-rt ou Us vastes savanes, pourtout oil il y a une église catho- lique, les mêmes cérémonies se font, et d'une égale manière. Les sectes séparées, soient schismatiques soit réformées, qui pourtant sont bien plus jeunes d'existence qus l'église catholique, ont toutes une épo que et une fagon différente de célébrer le souvenir de la passion du Sauveur, quand elles le font encore. Beaueoup de ces cérémo nies faussées se rapprochent de la supersti tion ou du cbarlatariisme, comme celles entr'autres, que les schismatiques grecs font h Jéi usalem. Comparez les offices religieux de l'église du St Sépulcre. qui est au pouvotr des schismatiques, et oü tous les ans, un feu allumé par le pope est présenté aupeuple comme miraculeusoment allumé par le feu du ciel, avec les grands, magnifiques et sévères offices de Rome et on verra de plus en plus que seule la doctrine catholique ?st une et indivisible. S'il faut croire le Progrès, la mission est un fiasco et les révérends récollets se plaignent amèrement du peu d'empressement mis par les Yprois d'aller se proslerner d leurs pieds. Ceux qui fréquentent nos églises et le Proyrès, qui voit des Récollets dans les pères Rédemptoristes, n'est pas de ce nombre peuvent se convaincre de la mauvaise foi de la feuille doctrinaire. Nous n'hésitons pas dire qu'ü tous les sermons, dans toutes les églises,comme tous les exercices religieux, le concours des tidèles est extraordinaire. Ypres ne sera jamais, dit le Progrès, une ville de cagots. Nous ne demandons pas cela, nous n'en voulons même pas. Ce que nous désirons de tout notre coeur, ce qui doit être le voeu de tout bon citoyen, c'est que Ypres devit nne de plus en plus une ville chrélien- ne dans le sens le plus éievé et le plus large du mot. Et quoi que fassent le Progrès et ses con frères en impiété, tious en arriverons lè, grüce au zèle, l'activité, au dévouement de notie admirable clergé. La mission de cette année, organisée par nos vénérés Curés, p'êchée par les Pères, si pleins d'ardeur aposlolique. de l'ordre du S'Rédempeur, produira des fruits de salut. Nous ie verrons au nombre des communions pascales qui sera plus élevé encore que l'an dernier. ie Progrès aura beau appeler des sima- ries cléricales les pieux exercices de la mis sion, le peuple verra dans ces exercices des cérémonies religieuses. Soit qu'il prie, soit qu'il. s'instruise des vérités de sa foi.l'homme pose un acte religieux. Libre au Progrès, qui se vantait naguère encore, d'appartenir h la religion de nos pères, de trailer de si haut, ou plutót de si bas, les exercices du rulte, la vérité n'en est pas moins lè, écra- sante pour lui comme pour tout le monde, et eile oblige reconnaltre qu'en faisant donnet' une mission, surtout a i'époque pascale, no tre clergé a rempli un devoir religieux, qui, au point de vue moral et même social, pro duira les plus heureux résultats. Nous n'avons pas nous proslerner aux pieds des révérends récollets. Les pères mis sionnaires ne demandent autre chose que de t ous voir, aux pieds de Dieu, implorer ses gróces pour nous et pour notre prochain Paree, Domine, paree populo tuo. Et c'est bien le moment vraimenl de par- ler de simagrées,pendant la semaine sainte, oü tout vrai ch'étien se prépare h remplir dignemerit ses devoirs de chrélien. Le Pro grès, il est vrai, n'est plus de ceux lit. II y a Deau temps qu'il s'est placé dans le nombre de ceux qui attaquent nos dogmes, qui ba- fouerit nos prêtres et nos religieux, qui trai tent de fables et de fanatisme nos cr< yances et nos pratiques les plus chères. 11 ne faut done pas s'étonner de le voir se livrer des atr ques, aussi ineptes qu'impies, cotnre los fidèles qui suivent les exercices de la mis sion, les décriant comme des tarlufesles taxa.nl d'ambition ou d'intérét. L'ambition du devoir, l'intéiêt du salut dos ümes, oui. II n'y a pas autre chose, tn chez nos curés qui ont fait dunner la mis sion, m chez les Pères qui la prèc ent. ni chez les fidèles qui la suivent. Le Proyrès préiend aussi que c'est en vue des éiections d'Octobre que Ia mission a été inventée C'est done six mois avant 1'élection que l'on eberebe préparer les esprits Mais le Progrès dit lui même que le parli liberal iemportera haul la main. Poutquoi se préoccupe-t il alors de la mission Est ce que pat' hasard les électeurs, devenus plus religieux, seraient plus disposés voter pour les catholiques? C'est possible, c'est uiétue probable. A ce compte lè, plus le peu ple est religieux et plus il est partisan d'une politique d'ordre, de paix et d'union. Si, pat- mi los résultats de la mission, celui lè est également acquis, ce sera un hien pour la Religion et la familie, pour l'ordre moral et social. Laissons done le Progrès se livrer h ses soltes attaques et, sans autre préoccupatioo que Ie bien des ames, écoutons les Pères, suivons leurs conseils, prions pour nous et pour nos semblables. sansoublier même nos procbaiiis du Progrès qui,quoi qu'ils en pet.- sent,ont plus besoin de prièreset de conver sion que les publicains qu'ils traitenl du haut de leur g> andeur pharisienne. II a été dit par le Christ lui-même que les Pharasiens seront les derniers h aller au royaume des Cieux. Prions pourque les portes du Ciel s'ouvrent aussi pour eux Sous ce titre, le Progrès avait reproduit un extrait d'un article du Soir du 15 Mars, oil M. Cuvelier, Docteur en sciences histori- ques et conservateur adjoint des Archives de l'Etat, h Bruges, avait été pris partie. Nutre confrère a été sotnmé de publier la réponse de M Cuvelier. II l'a fait du reste de bonne grüce. Voici cette réponse: Monsieur le Directeur, Vous aviez bien raisonen insérant dans votre journal de Dimanche dernier le com muniqué Aux Archives A un ad- joint ii de valeur et d'avenir de ne pas en approuver la teneur ni d'en assumer la res- ponsabilité. Incontestablement votre bonne foi a été surprise. Je vois d'ici la tête de ceux de vos lecteurs qui se seront échinés a vouloir comprendre ce galimatias oü semblent s'être donné rendez-vous toutes les fautes contre le bon sens, l'ortliographe, la correction et la clarté de la langue francaise. Une seule chose est claire la colère de votre corres- pondant anonyme contre M. J. Cuvelier, conservateur-adjoint des Archives de l'Etat a Bruges. D'oü vient-elle, cette colère? II me plait de l'ignorer. Je trouve cependant que les abonnés du Progrès sont en droit de savoir de quoi il s'agit, autrement que par des extraits tronques de journaux et des insi nuations malveillantes c'est ce qui m'a in- cité a vous écrire. A la fin de 1 année dernière, j'ai publié dans la Revue de Instruction publique A\v\- gée, comme vous le savez, par les plus émi nents des jirofesseurs de nos deux Univer- sités de l'Etat, une étude intitulée Archi ves et Archivistes. Après avoir fait l'histori- que de l'organisatiou des Archives de l'Etat en Belgique et donné un apercu sur la com position des cadres de ce service public, je me suis permis, tout en constatant que de notables amélorations avaient été effectuées au cours de ces dernières années clans le re- crutement du personnel, d'exposer mes idees concernant certaines réformes qu'il serait urgent a nion sens d'introduire dans notre administration. Entre autres cboses j ai demandé que les anciens docu ments lussent mieux répartis entre les Ar chives générales du Royaume et les Archi ves provinciales de l'Etat; que l'on procédat a de nouvelles inspections d archives, surtout dans les communes ruraïes que les biblio- cheques des depots fusseot mieux tenues au couiantque tous les dépots provinciaux, qui sont maintenant, sans aucun motif sub- divises en trois classes, lussent mis sur le meme pied et, comme consequence immé- diate,que les traitements des fonctionnaires et des employés fassent augmentés et uni fies que le personnel des archives fut aug- menté et que l'on créat une association des Archivistes beiges. Ces réformes, Monsieur le Directeur,s'im- posent tellement qu'il n'y a eu qu une voix en Belgique, taut parmi les personnages les plus haut placés de notre administration que parmi les plus grands savants qui fré quentent nos dépots d'Archives, pour me féliciter de mon initiative. Et l'article du Soir que votre malheureux correspondant invoque contre moi, en en donnant un petit extrait a vos lecteurs, abonde dans mon sens quatre colonnes du- rant. Get article est tellement élogieux pour moi, que j'en suis un peu conlus, étant donné le peu d'indulgence dont l'auteur a tort selon moi fait preuve vis-a-vis de certains de mes collègues. Mais ce n'est pas seulement en Belgique que mon étude sur les Archives a été bien accueillie. Tout récemment M. Stein, archi- viste des Archives Nationales de Paris,vient de me consacrer a ce sujet un long article dans une des plus savantes revues de France, le Bibliographe Modernececi tant pour l'éditication de voire correspondant, que pour le bien-fondé des réformes que je pré- conise. L'auteur de l'article du Soir me fait un seul reproche: celui d'avoir été trop flat- teur pour mes prédécesseurs et mes collè gues; et il exprime cette idéé dans cette phrase qui est, me semble-t-il, d'une clarté lumineuseOn peut se passer de médire de ses confrères, mais il ne faut pas non plus exagérer la note contraire. Pour tout homme sachantle frangais,cela signiheNous comprenons que M.Cuvelier par esprit de corps ne dise pas de mal de ses confrères, mais il aurait pu se passer d'en dire tant de hien. Votre correspondaut ne l'a pas entendu ainsi, lui, etilm'accuse de médire d'une fagon outrée de mes confrères alors que j'ai fait tout juste le contraire. II m'accuse encore dans son style élégant de médire de ceux qui vont emb...nuyer Messieurs les Adjoints dans leur doux farniente de province. Oü a-t-il vu cela dans mon travail? Pou- vait-il donner une preuve plus flagrante qu 'il ne l'a pas lu et qu'il n'en a connaissance que par Partiele du Soir, qu ii n'a pas com- pris? Votre correspondant vise-t-il les person- nes qui viennent consulter des documents a nos dépots d'Archives? Alors je le mets au défi de m'en citer une seule qui ait jamais eu a se plaindre d'un manque d'égards de ma part dans l'exercice de mes lonctions. Pour un Archiviste,il serait aussi inhabile de vouloir faire du tort a des historiens, archéologues,étymologistes etc., que pour un courtisan de déblatérer sur le compte de son Roi. Bien loin d'écarter les travailleurs sérieux dans les dépots d'Archives, il est umverseile- ment reconnu que les Archivistes ne cher- chsnt qu a les attirer dans leurs bureaux. Les vrais historiens, archéologues, etc., ne se font d'ailleurs pas prier. C'est dans nos précieuses collections qu'ils trouvent les principaux éléments de leurs travaux. II n'y a que ies spewrfo-historiens, ceux qui n'ont pas la moindre notion de la paléographie et de la diplomatique, qui ne se hasardent pas, et pour cause, dans nos dépots. C'est probablement cette catégorie de gens que désigne votre collaborateur d'occasion;mais alors encore il a tort de dire qu'ils viennent troubler notre douce quiétude, puisque nous ne les voyons jamais. J'aiconstaté ce fait, l'autre jour encore, dans une revue d'historiographie critique, oü règne l'habi- tude combien facheuse pour certains auteurs 1 de dire sans détours comme sans parti-pris, nettement, sa fagon de pen- ser au sujet des ouvrages qu'on soumet a la critique. Les collaborateurs considèrent cela, non seulement comme leur devoir, mais comme un service a rendre a des gens qui pensent que, pour être historiën, il suffit de copier une litanie de saints a cóté d'un drapeau de pélerinage et d'orner leurs pro ductions de leur portrait. En vérité, ceux-la se gobent, et ils u'ont pas même toujours l'excu8e.... ou l'avantage de la jeunesse. J'ai constaté tout récemment qu'un de ces auteurs, reproduisant des documents latins, ne comprenait pas le latin. Aujourd'liui, je n'ai pu m'empêcher de faire la même con- statation a propos du peu de sympathie qui semble exister entre la langue frangaise et... votre correspondant. A l'auteur en question j'ai donné un bon conseilcelui de ne plus écrire. Ne trouvez-vous pas que je ferais bien de terminer eette lettre par un conseil sembla- ble a l'adresse de voire collaborateur ano nyme, en ayant soin d'y ajouter, dans l'in- térêt de sa santé, celui de ne plus même écrire le francais, puisqu'il ne le comprend pas La belle saison est proche. II est des geus hélas ce ne sont pas les simples adjoints des Archives qui peuvent se payer le luxe d'un séjour a la campagne au printemps, et d'une villégiature aux bords de la mer en été. Si votre correspondant est de ceux-la, je l'engage beaueoup tou jours dans J'intérêt de sa santé, car le tra vail cérébral fatigue a seplonger pendant quelques mois dans le doux farniente qu'il reproche a Messieurs les adjoints de Pro vince Lui-même et les lecteurs de votre estimable journal ne sauraient qu'y gagner. En vous remerciant de l'hospitalité que vous voulez bien accorder a ces lignes, je vous prie, Monsieur le Directeur, d'agréer l'expression de mes sentiments distingués. J. CUVELIER, Docteur en sciences historiques, Conservateur adj' des Archives de l'État, a Bruges. Bruges, ce 21 Mars 1899. La Lut'e, h plusieurs reprises, a accusé radiiii- istration communale (le. ne pas entou- rer d'une cloture suffisante les bassins de décantution. Aujnurd'bui tile blame nos édiles de faire consu uire ce mur O logique! O impartialité! Voir aux annonces les Grands Magasins du Printemps de Paris. Fin de Saison. Mise en vente d'un grand cboix de pianos neufs, ayant fait, quel ques mois de location, avec un rabais excessivement considerable. Garantie dix ans. Maison B VAN HYFTE, Gand, rue basse des champs, 32 (Nederkou'er, 32) vis vis la rue des Baguettes. Foulards-^oie Ir. 1.20 ië mè'fre- i-hinois, japonais etc dans les couleurs et dessins les plus nouveaux, ainsi que Hen- ueberg-Soie noire, blanche et couleur, ik partir de 95 ets. jusqu'a fr. 28.50 le mètre - en uni, rayé, quadrillé, fagonné, Damas, litc. (env. 240 qual. et 2000 nuances et dessins diff.), franco de port et de douane éi domi cile. Echantillons par retour. G. Henneberg, Fabrique de Soie (fourn. i.&R.jZurioh, BURGERSTAND VAN YPER Vanden24u tot den 31" Maart 1899 Gbboortkn Mannelijk geslacht 3 Vrouwelijk 4 Brcyne Theofiel, 29 jaar, dienstknecht, onge huwd, Meenenstraat. - Pienck Marie, 78 jaar, zonder beroep, St Jacobstraat. Bartier Filip, 84 jaar, landbouwer, echlgenoot van Sinaeve Amelie, St Jacobsbuiten. Verbrugghe Marie, 90 jaar, zonder beroep, weduwe van Deslobbe- leir Vital, Oude kleermarkt. Kinders beneden de 7 jaar Mannelijk 0 Vrouwelijk 1 Plumes black pens Commercial en vente chez Callewaebt-De Meulenaere, rue au Beurre, 36. Seul dépositaire pour la ville. Prix 2.75 fr. la holte. En vento aYpresohez V® Ommeslagh-Podevyn A Popenug'ie chez Theeten-Lefever. i STEBPGEVALLEN LE NOUVEAU LONDON V (A baso vègètale) fait dispa- raitre les cheveux pris en peu de jours fortille la cheve- lure, en arrète la chute. II ne En flacons de 1 fr. 50 et 2 fr. 50 Teinture anglaise spéciale pour barbes 2 fr. le flaconT"

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2