CHRONIQUE YPROISE
Le «Progrès» est converti
Chronique du vol
Etoffes en Soie écrue fr. 16.80
8,650 fr., etc.eelle de MM. Rooseet Wallaert
élant la plus basse, ces messieurs ont été dé-
clarés adjudicataires.
M. D'Huvettere. Lorsque des adjudications
ont lieu pour compte de la ville, n'y a-t-il pas
des modèles de soumission insérés dans les
cahiers des charges
M. Ie Président. Le modèle se trouve dans
le cahier des charges.
M. Vanderghote. Pour l'adjudication dece
mur, y avait-il des formules?
M. le Président. Les formules sont toujours
jointes. Pour celui qui n'emploie pas la formule
ou qui ne s'y conforme pas, sa soumission n'est
pas recevable. L'alignement devra être légère-
ment modiflé pour ne pas exproprier une partie
du terrain militaire.
M. D'Huvettere. A-t-on tenu compte du
minimum de salaire
M. le Président. Evidemment.
Cette adjudication ne donnant plus lieu a
aucune observation est approuvée.
Demande de subside
du Sport hippique
M. le Président. Le Sport hippique a
demandé un subside comme les années précé-
dentes et dans les mêmes conditions. II sera
délivré plus de cartes, si la ville augmente son
subside.
Le collége vous propose d'allouer un subsi-
de de 1500 francs, 5 condition que le Sport hip
pique délivre 1000 cartes au profit de la classe
ouvrière.
M. Vanderghote. La distribution des car
tes devrait se faire plus régulièrement que
l'année précédente.
M. Colaert. G'était un essai. L'année der-
nière le Sport hippique a mis 5 la disposition
de la ville 600 cartes alors qu'il ne devait en
remettre que 500.
M. Begerem. Quel est le montant du sub
side
M. le Président. Le collége vous propose
1500 francs.
Adopté k 1'unanimité-
Rëglements communaux.Dispo
sitions concernant les déména-
gements.
M. le Président. Dans la dernière séance,
nous avons décidé d'introduire un nouvel
article dans le règlement communal concernant
lesdéménagements. Sous cecouvert, des voleurs
transportent lesobjets volés. II y a done lieu de
prendre des mesures. Get article, calqué sur
celui du règlement de Bruxelles, porte
II sera défendude transporter des marchan-
dises, meubles, ou tous autres objets avant
8 heures du matin et après 8 heures du soir,
en hiver et avant 6 heures du matin et après
10 heures du soir, en été.
MM. D'Huvettere et Struye demandent si ce
n'est pas trop tard le matin et trop tót le soir. 11
ya des ouvriers allantou revenant de leur tra
vail avec des outils, échelles etc. qui pourraient
ainsi avoir des désagréments.
M. le Président. Ce n'est pas a craindre,
ces ouvriers étant connus el pouvant d'ailleurs
s'expliquer avec les agents.
La nouvelle disposition est votée.
Propriétés communales.
Demande d'achat de terrain.
M. le Président. Nous avons recus trois
demandes d'achat de terrain. Le terrain situé
rue d'Elverdinghe a une contenance de 1 are
2 centiares 85 milliares et est attenant k celui
dernièrement acheté par M. Delfortrie.
M D'Huvettere. II doit y avoir une erreur.
M. le Président. C'est précisément cette
partie-lk qui a fait l'objet d'une enquête; il n'y
a pasd'erreur. Nous avons examiné la chose.
Adopté.
Pour la seconde demande, il s'agit d'un ter
rain d'une contenance de 1 are 2 centiares situé
au Sud de la rue d'Elverdinghe, a cóté de la
propriété de M. De vos.
Adopté.
La troisième demande a été faite par M. le
notaire Lauwers. Ce terrain se trouve a cóté de
la propriété de M. J. Peirsegaele k l'est du Bou
levard Malou; il contient uu are-tl centiares
soit 5ra50 de faqade et 36 mètres de profondeur.
Tous ces terrains seront mis a prix d'après
un minimum de 10 francs le mètre carré.
Adopté.
Empierrement
du chemin vicinal n° 15.
M. le Président. Nous nous sommes en
tendus avec l'administration communale de
Vlamertinghe pour améliorer le chemin n° 15,
d'une longueur de 960 mètres. II sera empierré
et macadamisé. Le coüt en sera de 2,500 francs.
Je demande l'approbation de ces travaux, qui
sont déja a moitié terminés.
M. D'Huvettere voudrait que les conseillers
soient en possession d'une carte indiquant la
situation des chemins vicinaux par numéro
d'ordre; de cette tnanière chacun saurait oü ils
commencent et oü ils finissent.
M. le Président. Ce que vous demandez,
c'est a peu prés la carte d'assemblage; quant au
chemin n° 15, voila la quatrième fois qu'on s'en
occupe et tout le monde sait oü il se trouve.
M. D'Huvettere. C'est possible,M.le Bourg-
mestre, mais il n'en reste pas moins vrai que
plusieurs membresneconnaissentpascechcmin.
M. le Président. II serait, assez difficile,
pourle moment, de vous satisfaire.
M.Colaert.— L'observation deM.D'Huvettere
est juste.
M. le Président ne partage pas entièrement
cette idée.
M. Colaert. C'est unemanière officielle de
procéder. Le n° 15, cela ne dit rien.
M. Surmont. Le n° 15 se trouve entre le
n° 16 el le n° 17. Je verrai si je trouve encore
des cartes.
M. Colaert. Appelons le tout bonnement
Augustijnestraat
M. D'Huvettere insiste.
M. le Président. M. le Secrétaire est occupé
a faire un travail au sujet des chemins et nous
verrons s'il y a moyen de vous satisfaire.
Le conseil émet un avis favorable.
Egout et distribution d'eau
rue Édouard Fiers.
M. le Président.—Les trottoirs sont terminés.
II s'agit maintenant de construire un égout pour
faciliter l'écoulement des aux.
Cetégoüt aura 90 mètres de longueur, il sera
fait sur le même pied que les autres égoüts, le
devis s'élève k la somrae de fr. 1,228-57 et le
cahier des charges est concue dans les mêmes
termes que les autres. La condition du mini
mum de salaire est inscrite.
M. D'Huvettere. II est certain que la ville
obtiendrait l'approbation de tout le monde si,
en placant des égoüts dans les quartiers pau-
vres, la ville intervenait dans les frais au lieu
de les faire payer par les petits locataires qui
ne paient pas de contributions.
M. le Président. Ces frais incombent aux
propriétaires et non aux locataires.Les proprié-
taires doivent faire des sacrifices pour l'hygiène
et la salubrité publique. Les frais faits par la
ville méritent que les propriétaires en fassent
de leur cóté.
M. D'Huvettere. Les propriétaires du
Eigen Heird ne paient pas de contricu-
tions.
M. Colaert. II y a des propriétaires depe-
tites maisons. Ce sont ceux-Ik que vise M. D'Hu
vettere.
M. le Président. J'aime beaucoup que les
propriétaires se conferment aux prescriptions
il doit être entendu qu'ils doivent faire les frais;
les sacrifices ne sont pas si grands.
L'incident est clos.
M. le Président. Pour ce qui concerne la
distribution d'eau, les frais s'élèveront k la
somme de fr. 609-04.
Adopté.
Hospices Location de biens
M. le Président. La Commission des Hos
pices demande k être autorisée k procéder k la
location de biens ruraux sur 61 h. 14 ares. Cette
location s'élève au chiffre global de 7,681 fr.
II y a lieu d'émettre un avis favorable.
Adopté.
M. le Président. Messieurs, il nous est
arrivé, après la fixation de l'ordre du jóur, quel-
ques pièces sur lesquelles il y a lieu de statuer
d'urgence
Une demande des Hospices au sujet d'une
vente d'im meubles k Maasdam (Hollande).
Uneautredemandepour une veute de sapins.
La fabrique de l'église St-Nicolas désire pro
céder a une vente d'arbres. Enfin il y a une de
mande pour un droit de passage k l'étang de
Zillebeke.
L'urgence est déclarée.
La vente des biens immeubles k Maasdam,
dépendant de la succession Godtschalck pro
duit 27,235 florins, le devis estimatif était de
25,875 florins.
Avis favorable.
La vente de sapins tenue k Zillebeke le 7 Fé-
vrier dernier, s'est élevée k la somme de 2,48a
francs; le devis estimatif était de 2,125 francs.
Adopté.
L'administration fabricienne de l'église S'
Nicolas désire vendre de la main k la main
quelques arbres-situés k Voormezeele. Le pro
duit de cette vente, soit 340 franc, servirait k
faire une reparation urgentek la tourde l'église.
Avis favorable.
M. le Président. Pour le droit de passage
a l'étang de Zillebeke, le Collége échevinal trou
ve qu'il y a lieu de faire payer une indemnité
de 25 francs par an, pour les travaux exécutés
cette indemnité devra être payée a partir du
lr Juin prochain.
Le Collége demande l'autorisation au Conseil
pour traiter avec ces deux propriétaires.
Adopté.
M. Begerem interpelle le Collége au sujet des
travaux a exéculer a la Halle des bouchers.
M. le Président répond que les plans sont
faits.
M. Begerem se déclare satisfait. La séance
publique est levée k 6 heures.
Le Progrès annonce qu'il est converti. II
se confesse ingénuement, mais il est et reste
démocrate, k peu prés comme un Daensiste.
C est sous le titre assez bizarre oü sont
'es travaux promis?», que notre confrère
fait connatire sa conversion au public. Mais
peu importe la forme, le fond est l'essentiel.
Voici comment s'exprime le Progrès
Maintenant que la mission est prés de finir
et que tous les grands pécheurs du parti clé-
rical sont probablement venus a meilleure
composition, étant convertis, parions de ce
qui intéresse davantage l'avenir de la ville
Mais, il y a malheureusement un mais
le Progrès ne persévère pas c'est sou
vent le cas des pécheurs endurées Aussitöt
il continue k baragouiaer le francais comme
avant et k imiter le langage des démocrates
verts. Ecoutons le. Son article est digne de
passer k la postérité
Soigner poür le ciel est trés louable, mais
cela ne rapporte qu'k la boutique cléricale
nous préférons nous occuper de tout ce qui
peut assurer la vieetle bien-être auxdéshérilés
de cette terre c'est pourquoi nous cherchons
k améliorer par le travail et l'aclivité leur sort,
moins enviable que celui des gros Rédemp-
toristes.
Procurer a ces malheureux un bon potage et
un gros morceau de viande est plus méritant
aux yeux du bon Dieu, que de leur donner tou-
tes les indulgences possibles, quelles que soient
leur qualité et leur efticacité.
Nous voyons done avec infiniment de regret
arriver la bonne saison, sans le moindre travail
sérieux k l'horizon dans toules les villes de
quelque importance, on profile des longues
journées pour obtenir du bon ouvrage et pour
donner de l'occupation aux ouvriers.
A Ypres, avec l'administration insouciante
que nous avons, tous les travaux réclamés par
le commerce et l'industrie sont toujours remis
aux calendes grecquesles années se passent et
tout reste k l'état.
A voir son inertie on dirait que le commerce
et l'industrie lui font peureile sait que dans
les grands centres industriels et commerqants
1 ouvrier ne tend pas la main et ne se courbe
pas devant les volontés d'une coterie, fut-elle
cent fois plus puissante et plus arrogante que
celle des Surmont et Ci9. A nos maitres il faut
l'ignorance et Ie paupérisme, deux excellents
alliés du cléricalisme.
Leurs actes le prouvent tous les jours em-
baucher les ouvriers dans des. Volks hui zen,
oü I abi utissement est k l'ordre et supprinier
les bons établissements d'enseiguement, voila
leur unique preoccupation; dansles Volks
huizen, ils rendent l'ouvrier hypocrite et par
la suppression du bon Collége communal, ils
brisent l'avenir des enfants de la bourgeoisie.
C'est Ie cas de dire que nous avons une admi
nistration composéeen majeure partie de mou-
tons de panurge et de politiciens a courte vue
aussi, le plus aulocrate de la ville, la fait
valser k la baguette. Puissent les Pères Ré-
demptoristes avoir converti notre aimable
maïeur Nous en doutons fortun caractère
enlier et altier comme le sien, ne se prête pas
facilement k la conversion cependant ce serait
un bonheur pour lui et pour tous ceux qui tra-
vaillent pour la ville.
En bons chrétiensque nous sommes, nous ne
lui voulons aucun mal, mais nous faisons des
voeux ardents, pour qu'il soit renvoyé k Voor
mezeele avec tous les honneurs dus k son rang.
La ville d'Ypres a besoin d'un bourgmeslre
démocrate, dans toute l'acception du mot, s'oc-
cupant exciusivement de son avenir et donnant
suite aux aspirations de ces concitoyens.
Avec un maïeur comme nous avons mainte
nant, qui s'oppose aux voies ferrées réclamées
pai' le commerce, qui combat sournoisement
l'achèvement du canal Lys-Yperlée, le trouvant
inutile, nous n'obliendrons jamais rien l'ad
ministration, présidée par lui, doit disparaitre
aux élections prochainesles yprois, bons
chrétiens mais pas cléricaux du tout, s'en char-
geront, malgré l'argent, dont les cléricaux dis
posent et toutes les missions possibles et im
possibles.
Peut-on, dans une colonne d'un journal,
accumuler plus d'iusanités, plus d'inexacti-
tudes, plusd'idées matérialistes
Pour ne parler que de deux points, a t on
jamais vu travailler k Ypres comme sous
1 administration catholique? Est ce qu'il n'y
a pas en ville assez d'établissements de
struction primaire et moyenne pour que
l avenir des enfants de la bourgeoisie ne soit
pas brisé
La ville d'Ypres a besoin, dit le Progrès,
d'un bourgmeslre démocrateC'est sans
doute pour cela que récemment dans un
dialogue, aussi saugrenu que l'article que
nous venons de copier, le Progrès a mis en
scène deux démocrates, k qui il attribue des
idéés qu'ils n'ont pas, taxant l'un d'orgueil-
leux et l'autre d'intéressé
Vains efforts Le Progrès n'aura ni un
bourgmestre démocrate libéral, ni un bourg-
mestre démocrate chrétien. Les Yprois con-
serveront l'administration catholique, le
Bourgmestre actuel en tête, convaincus que
leurs intéréts ne sauraient se trouver en de
meilleurs mains.
On signale de nouveaux vols. Mais nous
apprenons en même temps que la gendarme
rie a mis la main sur deux individus qui pa-
raissent n'exercer d'autre métier que celui
de voleur.
Les deux gaillards arrétés d iris oos envi
rons pourraient bien appartenir k la bande
de oambrioleurs qui, depuis de longs mois,
commettent les vols avec effraction que nous
avons eu k signaler.
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