m I. m CONCERT ar&iei La quête se fera au profit de l'Oëuvre. Samedi 20 Mai 1899 10 centimes le Le meeting pour Ie S. U. et la R. P. Faut-il être ramolli Année. Ml—Ji I ART7I. DAlMOTg MHAEHWB21 rPHES On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Dimaiiohe 31 Mai A MIDI au kiosque de la Gi and Place L'HARMONIE COMMUNALE PROGRAMME 1. Aux Ar mes, marche militaire, 2. Ouverture de Lara, 3. Marche et Cortège de fête, G Wettge. 4. Sérénade joyeuse, E. Waucampt. 8. Philémon et Baucis, mélo- drameet danse des Bac chantes, Gounod. 6. Violetta, Valse, L. Moereuans. EGLISE SAINT-JACQUES Dimanche, 22 Mai 1899, Fête de la Pentecöte, k 3. h de l'après midi, Vêpres; k3 i/i h., Sermon spécial sur l'OEuvre.par le Révérend Père Paul Brutsaert, Frère Mineur du Cou- vent de Thieltk 4 h Salut Solennel,chan- té avec le concours de la Société Chorale L'Orphéon Bénédiction des enfants qui assistent a la cérémonie. PROCESSION La Société Chorale L'Orphéon»a promis son concours k cette belie fête religieuse. Voici les morceaux qu'elle exéoutera sous la direction de M. Jules Tyberghein 1" Bénédiction Choeur k voix mixtes de Eykens. 1° Motet Choeur de üietsch. 2° Soli ténor et basse avec choeur k voix mixtes. (Schermers) 3° Duo, ténor et basse. Derniére bénédiction Choeur k voix mix tes. Entre les motels, M. Ernest Wenes, orga- niste de i'église St Jacques, jouera des mor ceaux des grands maltres classiques. Le Progrès donne un compte-rendu assez succinct du grand meeting. Après avoir constate que lasalle des Anciens Pompiers était bondée d au diteurssaus dire qua la demande du premier orateur on a fait entrer toutes les femmes qui se tronvaient dans la rue - le confrère ex-doctri naire donne les noms des membres qui, sous la présidence de M. Vermeu len, se trouvaient au bureau. Nous avons eité ces personnages, de même que ceux du comité de l'Associalion libérale, qui avaient cru devoir rele- ver la reunion par leur présence. Le Président, M. Vermeulen, dit que la salie de Spectacle a été réfusée a la dernière heure. G'est vrai mais elle avait été demandée a la dernière heure aussi, alors que les affiches por- taient que le meeting aurait lieu dans cette salie. Le Progrès ne dit pas si, a cette occasiou, M. Bossaert a expliqué pourquoi, en 1889, il avait refusé une salie des Halles a M. Vermeulen, dans les mêmes circonstances. Cela dénote une frousse chez M. Surmont, dit le compte-rendu. Est-ce que M. Bossaert avait naguère la même frousse II y a de quoi vrai- ment avoir la frousse visa-vis des membres du S. U.-R. P. Le Progrès coutinne M. Frans Shaw, au nom des socialistes, fait en un langage vigoureux le procés de l'inique et indéfendable projet du gouverne ment 11 conjure tous les bourgeois et ouvriers de s'uriir dans la même pensée de justice et de ne désarmer avant d'avoir obtenu le suffrage universel puret simple et la Repré sentation proportionnelle intégrale. M. Paul-Emile Janson, le sympathique avocat de Bruxelles, a fait éloquemment et magistraiement ressortir ia justice des deux réformes demandées, du S U. et de la R. P. 11 a démontré également que jamais aucutte réforme démocratique ne se fera aussi long- temps que nous aurons le système électoral injuste et inique qui nous régit actuelleraent. Vox populi, vox Dei. Que le peuple fasse entendre sa voix et la victoire du S. U. et de la R. P. est certaine. Enfin, M. Plancquaert, (en remplacement du prêtre Daens, empêché) a exposé ciaire- raent pourquoi les démocrates chrétiens s'associaient k ce magnifique mouvement de protestation contre les honteuses machina tions des réactionnaires. Prêchons partout la croisade contre le gouvernement et ne crai- gnons pas de jeter dans l'abime le général Vuidenpeereboom et Woeste saucisse, pour instaurer définitivement le règne de la démo oratie. Ges vibrants discours ont été, k maintes reprises, coupés par des applaudissements et des ovations sont faites aux trois vaillants propagandistes. Ensuite, un ordre du jour de protestation est proposé et voték l'unani- mitó, au milieu du plus grand enthousiasme. Le Meeting organisék Ypres, le 14 Mai 1899. par la Ligue nationale pour le S. U. et la R. P. «Aptès avoir enteridu MM. Frans Shaw, socialistePaul-Emile Janson, libéral pro- gressisteHector Plancquaert, démocrate- chrétien. Considérant que le projet électoral déposé par le Gouvernement est inconstitu tionnel paree qu'il crée un régime électoral différent, dans des arrondissements diffé rents, ce qui est contraire au principe d'éga li té politique garanti par 1'ariicle VI de la Constitution Considérant que le projet de loi est un coup de parti ayant pour but d'assurer le maintien au pouvoir de la cnajorité actuelle. Considérant qu'il est nécessaire pour le repos, le bien être et la prospérité du pays que la justice et l'égalité règnent enfin défini tivement Proteste énergiquement contre le projet de loi électoral, Et demande rintroduction du S. U. pur et simple et de la R. P intégrale. Les voila tous partis pour une nouvelle révision constitutionnelle, que M. Féron disait en 1893, en pleine chambre, ne plus devoir se reproduire dans sa vie politique Le Progrès constate que nos Séna- teurset Députés, invités spécialement a la réunion, ont préféré y briller par leur absence. Leur attitude; ajoute-t-il, a éfé hautement blamée par des cen- taines délecteurs. Nous le croyons mais nous pen- sous aussi que si nos mandataires avaient en la malencontreuse idéé d'honorer le meeting par leur pré sence, ils eussent été désapprouvés par des milliers délecteurs, ce qui ent été bien plus grave. Nous estimons que les catholiques ne doivent pas s'acoquiner avec des Shaw et qu'il vaut mieux laisser se débrouiller entre eux les s. u. r. p. de foute espèce et de tout calibre. Comment d'ailleurs auraient-ils pu se laisser traiter, sans protestation, de fainéants, de laches etc Cela pouvait convenir aux membres de l'Associa tion libérale qui se sont tüs comme des carpes, mais cela ne peut convenir a tout lc monde, et il nous semble tou- jours que c'est encourager ce langage que de ne pas élever une protestation énergique. Et ce langage a été tenu par le ci- toyen Shaw et ni M. Bossaert, ni aucun membre de l'Association libé rale n'a cru devoir protester Sous ce titre, le Progrès écrit Oécidément, cela devient une obsession chez le Journal. A tout instant, le pieux scribe de la rue au Beurre, sent la nécessité de fabriquer l'un ou l'autre article sur la re ligion, sur l'alliance de l'eau et du feu ou sur un sujet quelconque, bébête et stupide. Franchement, le pieux organe prend ses lecteurs pour de fiers imbéciles et s'il croit sauver les candidats catholiques de la cul- bute prochaine en faisant vibrer cette an- cienne corde de la religion, il se trompe car, comme l'a fort bien dit, au Meeting de Dimanche dernier, M. Hector Plancquaert, démocrate-chrétien, ce sont les cléricaux qui sont les pires ennemis de la religion. D'ailleurs, cette sempiternelle rengaine connue et rabkchée k plaisir, a depuis long- temps perdu toute importance et nous ne nous en occuperons pas davantage si ce nest pour rire et hausser les épaules et entendant le Journal d' Ypres proclamer,sans sourcilier, que les libéraux veulent la mort de toute religion qu'ils veulent déchriatianiser le peuple et lui arracher la foi qui le console, qui l'élève Ouf, ma tête Rien que pa 1 Faut-il être ramolli pour vouloir coller des bistoires Non, pieux jésuite, nous ne voulons pas la mort de la religion, mais nous pensons que ce mot religion résonne mal k la bouche de certaines gens. Laissons la religion k I'église et le Bourgmestre k l'Hótel de Ville. Nous voulons simplement la liberté de conscience pour un chacun nous voulons que le peuple soit libre de penset comme bon lui semble nous respectons les croyan- ces d'autrui lorsqu'elles sont sincères, mais nous méprisons celles lk qui n'ont qu'up but intéressénous laissons chaque homme aller k la messe, k confesse, k communion, aux vêpres, etc., autant de fois que ca peut lui faire plaisirnous n'acceptons aucune domination nous ne voulons plus d'escla- ves nous voulons être comp'.ètement libre et nous empêcherons k tout prix que le peu ple ne tombe aux mains i'intrigants qui ne se servent de la religion que pour parvenir ou dominer. Nous espérons que Af.'f is ikke niel nous aura compris Nest ce pas qu'il faut être ramolli ponr écrire ces choses la? Et remar- quez que uous reproduisons textuelle- meut l'article du Progrès! La culbute prochaineMais il y a dix aus que vous nous dites cela, con frère Ouf ma lète Uous laissez chaque homme aller A la messe etc. Oui, paree que vous ne pouvez faire autrement. Mais quand vous étiez les maitres, ils étaient mal vus en haut lieu ceux qui allaient a la messea confesse, a communion, aux vêpres etc. C'était un indice de m Le JOURNAL D'YPRBS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnemeritpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se réguiarisent dn Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port a l'adresse ei-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal codtent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numóros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1