COURSES VÉLOCIPÊDIQUES Notre calme Chronique religieuse Les turners au Cercle catholique A Vlamertinghe Manifestation a Bruxelles VILLE D'YPRES CONSEIL COMMUNAL a se demaoder si la loi des garanties j n'a pas été une comédie, et, si le Pape i ispire tant de penr certaines gens (ju'ils en vie inent a perdre la tête. Le Progrès ne pat'donne pas au Journal d'Ypres detre calme, en présence de l'agita- tion soulevée contre le projet de rétorms électorale, par la ligue nationale pour le S. U. et la R. P. II y a de quoi perdre son calme vraimenl, quand on voit la presse doctrinaire presque tout entière resetter et déplorer que la lutte contre le projet du gouvernement se trans forme en une propagande en faveur du S. U. et de la R. P. Ainsi le Journal de Liège, l'organe de feu M. Frère-Orban, le Journal de Mons, feuille l;Lérale, La Liberlé, journal doctrinaire pur, Ld Gayette, La Chronique, etc. etc. La Réforme elle-roême estime quil aurait fallusen temr k la R. P. qui devait précéder le S. et non le suivre. 11 n'y a plus guère que les doctrinaires d'Ypres, ralliés au S. U. etk la R.P., qui ne regrettent pas la situation créée par la ligue nationale. Us ne voient pos, comrae le dit fort bien le Journal de Mons, que les libiraux, de concessions en concessionsse pré- parent, non a I'accord, mais d I ab sorption par les socialistes Telle est done bien la situation le parti libéral sera abssrbé et nous nous trouverons en présence du parti socialiste, dont se dé- tourneront les libéraux modérés eux-mêmes, malgré l'appui que lui prêtent les chefs doc trinaires yprois. C'est cette situation que nous avons signa- lée et déplorée, non pour nous, mais pour les doctrinaires eux-mêmes, pour leurs per- sonnes bien plus que pour leur parti, bien entendu, car leur parti est devenu impuis- sant. Nous n'avons done rien k craindre de ce cöté, et notre calme s'explique aisément. Le Progrès semble croire que le Roi et le peuple n'accepteront pas le projet de loi. U S3 fait illusion quant au Roi, qui ne refusera pas de sanctionner un projet de loi approuvé par un grand nombre de libéraux, par le Précurseur notamment, qui n'y voit pas tout de mal que certains autres y veulenl voir. Quant au peuple, il est calme. On tache, par tous les moyens, de galvaniser l'opinion publique, et la presse doctrinaire constate l'insensibilité du peuple et de la bourgeoisie. On avail fait éclater une grève. Elle a échoué misérablement On avait préparé un mouvement grandiose pour Dimanche dernier, k Bruxelles. II y avait 3000 k 3500 manifestants La mani festation a répondu k ce que la Gazette et la Chronique avaient dit de l'indifférence du public en présence des efforts des agitateurs de profession. Et voilk pourquoi le Journal d'Ypres est calme et le restera, malgré l'agitation du Progrès et de ses amis. Hier Mardi, MM. De Meulenaere et Van Ghelq»we ont célébré leur première messe solennelle, le premier k l'église St Pierre, ie second k l'église St Nicolas. Beaucoup de fidèles, outre de nombreux parents el amis, ont assisté k ces fêtes retigieuses. La fête donnée Dimanche dernier au Cer cle catholique par la société gymnastique de St Michel, a été un vrai succès pour cette société. Malgré le temps peu favorable, un public nombreux a assisté k la fête et admiré fa dresse de nosjeunes gymnasiarques Mgr l'Evêque a fait son entrée solennelle k Vlamertinghe, Dimanche dernier, k 4^/2 h. Regue aux conflns du village par une nom breuse troupe de cavaliers, Sa Grandeur a conduite en calèche jusqu'k l'aggloméré, oil l'atlendait l'autorité oommunale et un cortège formé de toutes les sociélés de i'en- droit. Nous avons admiré les divers groupes, les chars, les chronogrammes el les inscriptions de toute nature. Mgr Waffelaert a béni la nouvelle église et célébré, Lundi matin, une messe pontiff cale. Une fête magnifique en somme, et dont Vlamertinghe conservera longtemps le sou venir. Les journaux anticatholiques avaient battu le rappel en faveur d'une grande manifests tion qui devait avoir lieu hier Lundi soir k Bruxelles contre la projet de loi électorale. C'était la Ligue pour le S U. et la R P qui en avait pris I'initiatiye. Remarquez. s. v. p., que les deux réformrs continuent d'être préserïtées comme inséparables. La manifestation n'a pas démenti ce que la Gazette et la Chronique ont dit antérieure ment de l'indifférence du public en présence des efforts des agitateurs professionnels. Le nombre des manifestants bascule au- tour du chiffre de 3000 k 3500. Et encore a-t on dü attendre une bonne heure avant de pouvoir se mettre en manche. La Gazette s'attache k expliquer la déconvenue par ce motif Les organisateurs avaient eu le tort de convo- quer les manifestants pour une heure point assez avancée. On devait se reunir a six heures et se mettre en marchek six heures et demie. C'était trop tót. A six heures, en effet, il n'y avait per- sonne encore au boulevard du Jardin-Botanique, personne en dehors d'un fort détachementde po lice sous lesordres de M. le commissaire Diel- man. Inutile de dire sans doute que sans la pré sence des socialistes, le coriège n'aurait été qu'un immence fiasco, ce dont il ne taut pas conclure qu'il a été un succès. Quelquesgroupes libéraux seremarquaient dans le coriège. Mais on observait encore plus la compléte absence de toute notabilité doctrinaire. Les daensistes n'avaient pas voulu man- quer cette occasion de manifester leur sym pathie pour les anticatholiques. Les journaux libéraux, notamment la Gazette, donnent le compte rendu de la démonstration sous le titre Manifestation anticléricaleCela n'a pas retenu les daensistes qui, bravement, marchaient dans le cortège, drapeau verl déployé. Le Journal de Bruxelles note, 1 ce propos, les deux incidents que voici Nous voici boulevard Baudouin. Au moment oü nous y arrivons, M. l'abbé Daens vient du boulevard de la Senne, au milieu d'un groupe qui l'acclame. II est accompagné d'un rédacteurdu Peuple et d'unagent de change de Bruxelles. C'est dröle. Parmi les manifestants qui crient le plus fort derrière luiVive l'abbé Daeus se trouvent une vingtaine d'étudiauts bruxellois d'aspect fort débraillé. On ouvre les rangs dans le cortège k l'abbé. Mais celui-ci ne veut pas faire la pro menade avec les mauifestards. II vient seule- ment jeter un coup d'oeil sur ses fidèles du groupedu ChristeneVolksparty deBruxel- les. Celui-ci est composésurtout de membres du syndicat des briquetiers. lis ont deux drapeaux aux couleurs de Bruxelles et une pancarte oü s'étale ce grossier, stupide et presque blasphé- matoire sophisme - Riche et pauvre ne font qu'un devant Dieu et la Croix. Pourquoi devant l'urne et la loi n ont Hs pis aussi le mème droit? Un homme, une voix Les manifestants du Cristene Volksparty i| portent k la boutonnière un insigne avec le por trait de l'abbé Daens. L'abbé Daens, qui s'était esquivé au moment du départ du cortège, s'est montré sur ie passa- 1 ge de celui-ci k une fenêtre d'un hotel du Bou e- vard. Cela lui a valu de nouveau quelques accla mations. Ou jugera de l'epportunité et de la digoité de telles exhibitions. Les gens les moins pié- venus diront que M. l'abbé Daens descend encore la pente sur laquelle il glisse. 11 était prés de 9 h. qu-and le cortège est arr ivé k la Grand Place. Un meeting en plein air devaitavoir lieu, 11 n'a guère eu de succès ui de durée, les orateurs ne parvenant du reste guère k se faire coraprendre et le pu blic ne manifestant qu'uue curiosité d'une tranquilité plus que relative. M. Lorand, qui avec quelques représen- tants socialistes, s'était constitué le maïtre de cérémonie de la manifestation, annongait les orateurs. L'bonneur était échu k M. Pierre Daens d'ouvrir lefeu contre le gouvernement Cechrétien nest pas resté inférieur k ses traditions en cette matière. Passons. Le citoyen Vandervelde a égalemerit patlé. II a été nettement, brutalement révolution- naire. Nous citons ses paroles, d'après la Réforme La parole est A Ia rue. It faut que vos députés, après avoir quitté la Chambre, se re- trouvent parmi vous. (Cris dans la rue!) pour renverser le gouvernement et ótablir le S. U. (Acclamations.) Ouvriers et bourgeois se donnent la main drapeaux bleus et drapeaux rouges flottent dans la rue. La nation beige s'est ressaiaie. Si vous voulez les róformes ouvrières, il faut courir su» k l'ennemi 1 La bourgeoisie, si elle comprend son devoir et son intórêt, qu'elle se léve, qu'elie marebe avec nous et l'opinion publique, reine du monde, se dressant devant nos gouvernants, sauront leur faire rentrer dans la gorge leur infamie De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'au- dace, et la victoire est a nous (Acclamations. Ovation.) Le langage du meneur socialiste ne saurait être plus précis. II pousse le peuple el la bourgeoisie k recourir aux moyens vio lents «La parole est k la rue». Et pour obienir quoi?La R. P. Non, pour obtenir le S. U el la réalisation du programme socia liste,la reprise de la guerre scolaire. M. Van dervelde ne parle pas de la R. P. C'est le moindre de ses soucis. La harangue du leader socialiste est la meilleure preuve que toute cette agitation n'a qu'un butrenverser le gouvernement catholique poury substituer un ministère qui soit sous la coupe du groupe socialists. Le citoyen Smeets a succédé au compa gnon Vandervelde. Le petit Napoléon de Seraing, faisant écho aux invitations de son compère, a voulu aller un peu plus loin encore. Le citoyen Smeets a poussé k faction immédiate. 11 s'est écrié tre sur lui une main sacrilège. Quant k M. Vandervelde. la Réforme note avec émoi que le jeune meneur a per !u ses manchettes dans la bataille et que Smeets y a laissé son... chape u Terrible! Arrès cela, c'est éfonnam que M. Van den Peereboom ne soil pas encore «défenestré». En attendant, nous voudi ions savoir des libéraux ce qu'ils espèrenl de telles manifes tations, ridicules sans doute dans leur eftet, mais coupables et dangereuses dans leur but itlégal {La Palrie.) M. Jules Daneels, cultivateur, écrit Monsieur Vincent, pharmacien, rue de la Limite, 33, Bruxelles. Souffrant depuis des années de rhumatisme, ne sachant plus travailler, j'avais en vainessayé tous les remódes. Comme dernier espoir,je fls acheter votre Elixir antirhumatismal et anti- goutteux. Au bout de peu de jours j'obtins la guérison compléte; j'ai recouvré l'usage de tous mes membres. Vous pouvez publier mon attestation, afin d'être utile k ceux qui aont at- teints de ce mal. Agréez, Monsieur Vincent, mea sincóres remerciements et salutations. Julbs Daneels, cultivateur, Ruysselede-lez-Thielt. DépótkYpres Pbarmacie Libotte. Prix -. 3fr. le flacon. Huwelijksafkondigingen Charles Kerrinckx, stoelenmaker, met Maria Cardinael, kantenwerkster, beide te Yper. Charles Desmet, daglooner, te Hellemmes, niet Marie Pannekoucke, dagloonster, te Hel lemmes (Vrankrijk), van rechtswege te Yper. Eugène Versavel, klakkenmaker, met Eveline Bouduwe, kleermaakster, beide te Yper. Citoyens 1 N'oublious pas que la-bas. dans la zone neutre, se trouvent les hommes qui rêvent de vous étrangler Camarades, au ministère 1 Le petit Smeets joue au Deroulède du socialisme, li va prendre d'assaut le minis tère. Imméëiatement les citoyens Furnémont et Vandervelde se sont mis sous ses ordres, avec une bande de cent cinquante braillards, el en route pour les hotels ministériels Dans un certain rayon autour des mini stères les manifestations sont interdiies. G'est pourquoi on l'appelle la zone neutre. Comme on ne prévoyait pas cette invasion, les derviches hurleurs ont pu y pénétrer. Mais cela n'a pas éié de longue durée. Des renforts de police sont survenus et, comme les manifestants ne détalaient pas assez rapi- ment, piusieurs ont été menés au poste. Du nombre étaient les citoyens Smeets, Vander velde et Furnémont, Ge dernier avait beau se déclarer inviolable la police a osé met- Les sucres en paquets de la Raffinerie Tirlemontoise sont les meilleurs. En vente chez tous les épiciers. VILLE D'YPRES orgariisées parle Ropid-Club Yprois Lv D1MA.NCHE 18 JUIN 1899, k 3 heures de relevée d la Plaine d'Amour. 500 Francs d© prix. séance publique du Samedi 3 Juin 1899, k 5 h. du soir. Ordre du jour 1. Communications. 2. Droit de pêche dans le Kasteelgracht. 3. Services de transporta) entre Bailieul et Ypresb) entre Rousbrugge et Ypres. 4. Terrains militairescession par l'Etat d'anciens chemins d'exploitation. 5. Hospices civils: vente d'arbres épars. 6. Idem vente d'arbres soumis au régime forestier. 7. Idem vente d'un terrain k S. Jean. 8. Idem location de tiens ruraux. 9 Cornice agricole demande de subside. 10. Pompiers subside pour excursions. 11 Fabriqued'église S Martin: budget 1899. 12, Idem compte 1898. 13 Construction d'un pavilion pour la minque au poisson. 14, Travaux de nivellement et de pavage du Marché aux poulets. <pi.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2