COURSES VELOCIPÊDIQUES IN os marchés L'affaire Dreyfus Demières Nouvelles Sous ce litre, le Progrès publie un article incroyable. Après l'avoir lu, on est tenté de se demander, si I'auteur de ce factum a ja mais vu notre marché au beurre, s'il sail méme, en quoi consiste pareil marché. II critique la réglementation cost qu'i! ignore, sans aucun doute, que la règlement date de 1884, bien avarit l'administration acluelle celle-ci n'a rien eu k y changer elle s'est bornée k apporter plus d'ordre ft de céiérité dans le décüargemeot des wag gons des tramways. Les critiques tombent done sur les amis politiques et les patrons du Progrèsqui on', formulé le règlement en vigueur. Nulle part on ne voit pareil désordre qu'au grand marché au beurre, dit le Pro- gres il n'y a ni bancs, ni tables les per- sonnes doiverit se tenir debout, etc. etc. v'oyons la quantiié de beurre vendu, ebaque Samedi, varie de 14,000 kilos en hiver k 24,000 kilos en été. Les premiers arrivants se présentent k 6.30 heures. II y a environ 600 paniers, de 10 k 80 kilos cha- cun parfois davantage. Les paniers sont apportés par des domes- tiques de ferine, des messagers environ BOO arrivent par !es trains et sont décbargés par des commissionaires désignés par la ville. A peine les paniers sont-ils placés que le fermier vendeur quitte le marché pour faire des courses; il n'y revient que vers neuf heures, au moment oil le coup de cloche annonce l'ouveriure. En moins de deux heures et demie tout est ordré, aligné, rangé k 9.30 heures, e'est-k-dire en une demie heure, tout est vendu et, en partie, enlevé. Et il n'y aurait pas d'ordre Le Progrés demande des bancs et des ta bles II est seul de cet avis. Imaginez-vous ces meubles encombrants au milieu du va et vieu ?t de la circulation si active qui règne au marché. Quel joli désordre on y consta- terait. Mais qui sail, tel est peut-être le désir de son mal avisé rédacteur. Ou croit- il. par hasard, que ces six cents paniers de beurre vendus en trente minutes permettent de traites- les affaires, agréablement assis sur des bancs, k faire un bout de causette ou k raconter les potins du jour Jusqu'k ce moment, aucune plainte ri'est j en dehors du marché, il est impossible dempêcher que l'acheteur prenne directe- ii ment son beurre chez le paysan. Ge genre de commerce ne peut être interdit. Mais arrivé en ville, le vendeur est teriu de se présenter 1 au marché, S'il n'observe par cette pres cription réglementaire il est passible des peines prévues. Gette pratique est trés sur- ii veilléeles cabarets sont fréquent mént visi- j! tés. Si les agents constatent des contraven tions, ils font payer la taxe. ii Mais d'oii vient au Progrès cel excès de pro - tectionnisme qu'il affiiche aujourd'hui, lui si übre échangiste toujours Abandonne-t-il ses idéés d'autrefois Tout pour les Yprois, ils doivent être servis avant les étrangers on ne peut tolé rer aucune concurrence de la part d'étrangers, prétend il. La liberié du commerce, n'existe doncplus pour luiet il voudrait faire renalire les privilèges en maiière d'impots Plus de taxes pour les Yprois dit-il sur les étran gers des droits tellement élevés qu'ii leur deviendrait impossible de venir ici faire la concurrence k nos concitoyens. Rédacteur du Progrès, demandez k votre conseil judiciaire qu'il vous explique ('article 112 de la Constitution. Si on s'avisait. de suivre le conseil du Progrès et qu'on donnkt la préférence k l'Yprois; le marebarid étranger ne tarderait guère k s'en aller; le paysan ne vendraii plus, il irait ailleurs écouler ses produits et la ville d'Ypresserait victimede ce joli système. G'est lk ce qu'il veut. 11 faut, d'après lui, faire le vide k Ypres, écarter l'étranger, éloigner tout progrès, t ester attaché au vieux rocher sur lequel on vivait autrefois. Mais dites done, Progrès s'il faut favoriser le bourgeois vendeur, ne faut-il pas songer au bourgeois acheteur et k l'ouvrier. Celui-ci, n'a t il pas droit de titer son profit des progrès réalisés n'importe oü? Les acheteurs doivent ils payer plus cher qu'ailleurs G'est un cöté de la quastien qu'il ne faut pas négliger. II a sou importance et elle est grande. Larrét sera rendu probablement aujour d'hui. parvenue k l'administration communale, si ce n'est le sot article du Progrès. Au con traire, beaucoup d'étrangers qui viennent ici, admirent l'organisation de notre marché et ne manquent pas d'adresser des éloges k l'administration. Citons, notamment.deux ré dacteurs de journaux de Hambourg venus, il y a quinze jours. Le rédacteur du Progrès, voudrait en core que les Yprois pussent acheter les premiers et les raénagères faire leur provi sion. Voila bien la preuve la plus certaine que ce rédacteur ne connait pas le marché. Au grand marché on ne fait que la vente en grand la vente en détail est interdite, elle se pratique exclusivement au petit marebé. Parmi les grands marchands, il y a fort peu d'yprois. II en estjusquecinq que je pourrais nommer. Les autres sont étrangers k la ville, dont au moins cinquante du Nord de la France. Les ménagères et les petits marchands, dits Kutsers, achètent au petit marché au beurre. Lk, oh peut vendre au kilo et tout morceau présenté en vente doit peser ce poids. II y a des tables oü le vendeur pose ses paniers, mais il n'étale pas sa marchan- disn. Ge marebé dure plus longtemps, géné ralemetit ilest fiui k 10 heures. Dans chaque marché, le règlement est sévèrement appliqué. Quant aux ventes faites 1 j L arrestation de du l'aty de Clam j Paris, 2 Juin. Le lieutenant colonel du j Paty a été arrété hier soir k 7 1/2 h., k son domicile, avenue du Bosquet. Dans l'après- midi, un officier de la garde républicaine s'est présenté par deux fois avenue du Bos quet. Ce n'est qu'k la troisième visite qu'il rencontre du Paty. II lui annonpa qu'il avait ordre de le met- treenétat d'arrestation. Du Paty demanda alors k l'officier pour quel motif il l'arrêtait, mais celui-ci répondit qu'il avait l'ordre formel de ne rien dire. Que d'ailleurs il ignorait les motifs, qu'il n'avait re<?u qu'urt ordre bref du Paty fut conduit en voiture au Cherche-Midi. La nouvelle a été cortnue au Gercle mili taire k la fin de la soirée. Elle a produit une pénible impression. \u Cherche-Midi A 8 h. du Paty a été écroué dans une cellule de la prison militaire du Cherche- Midi, probablement celle qui a été occupée déjk par Dreyfus et Picquart. du Paty a choisi comme défenseur M. Menard. Dans la journée, le colonel avait écrit une lettre au ministère de la guerre. Le bruit de l'arrestation du général Mercier Dans la soirée, Ie bruit a couru également que le général Mercier venait d'élre arrété. Le général a assisté nier. en grande tenue, h la réception du commandant Mar cltand au Gercle militaire. Lettre de du Paty de Gram au ministre de la guerre Paris, 2 Juin. Voici la lettre que Ie lieutenant colonel du Paty a écrite, darts la journée d'nier, au général commandant la subdivision de la Seine pour qu'il la fit par- venir k M. Krarttz Le lieutenant colonel du Paty k M. le ministre de la guerre. Monsieur le Ministre. Depuis bieo'.ót deux aus, je suis l'objet, dans une partie de la presse, d'attaques sarts riom. Un officier, M le commandant Guignei, a ramassé ces attaques et outrages, et a dressé contre moi dans l'ombre un réquisi- toire haineux que je n'ai connu que par le Figaio. C'est sur ce réquisitoire que s'ap puient MM. Ballot-Beaupré, Martau et Mor- nard pour lancer contre moi les pires accu sations. J'ai maintes fois demandé k vos prédéces seurs de m'accorder l'autorisation de pour- suivre mes calonkniateurs, ou la faveur d'être jugé par un tribunal quelconque. Ge que je demandais comme une faveur devieni, au jourd'hui un droit. Je demande des juges. (Sigrté du Paty.) La soirée de Marchand Patis, 1" Juin. Le commandant Mar chand a dlné hier au Gercle militaire avec les membres du comité et les administra teurs du Gercle. Le diner a été suivi d'un punch et d'une réception qui a été particu lièrement brillante. Le général Zurlmden, gouverneur mili tairede Paris, accompagné de son officier d'ordonnance est arrivé avenue de l'Opéra k 9 heures. MM. Krantz, ministre de la guerre, Lockroy, ministre de la marine et Guiilain, ministre des coloniss ne sont venus aucercle militaire qu'k 10 1/4 heures. Les ministres ont été recus k leur arrivée dans le salon de la paix par MM. les généraux Zurlinden et Lanouvelle. M. Krantz s'adressant au commandant Marchand l'a vivement félicité de l'heureuse issue de sa mission, disant que sa campagne porterait des fruits pour l'humaoité. Le général Zurlinden a prononcé une allo cution. II a regretté l'absehce du général Galieni, pacificateur de Madagascar, qu'il aurait voulu glorifier. Le général Zurlinden a félicité ensuite hautement Marchand de son courage, de son patriotisme et de sort humanité. G'est par l'éclat de ses vertus que Marchand fit resplendir le nom et la généro- sité de la France. Le général Zurlinden a hu ensuite k Mar chand, k ses officiers et sous officiers qu'il a nomraés chacun pat- leur nom. Je bois k ces vaillants dont les noms sont écrits k jamais sur le livre d'or de la France. Le commandant Marchand s'adressant au général Zurlinden a déclaré que la mission était maintenant plusque payée de ses efforts, de sa campagne du Haul Nil. Nous ne times sur personae aucurt coup de fusil, je veux dire, si ce n'est sur les pillards et les no- raades aussi les populations considèrent le franpais comme le libérateur, aimant la France dont lenom sera béni dans l'immense empire couquis par amour. II termine en glorifiant les qualités de l'officier franpais. L'armée sera la sauvegarde de la patrie. Elle n'a d'autres adversaires que ceux qui ne savent ni ne veulent la com- prendre. Une musique militaire s'est fait entendre k dtfférerites reprises pendant le punch. Le général Zurlinden s'est entretertu trés Ion- j guement et d'une fapon intime avec le com- i mandant Marchand. Marchand s'est rendu .ensuite k la salie des fétes oü les officiers 'dcclamèrettt. Après avoir fait le tour ii vim se placer surlebilcon, ayjnt k sas cótés MM Loc kroy et Krantzle silence s~. fit aussilót. Marchand cria d'une votx forte Je ne puis que répéter le cri da ce soir Soyons uttis, vive la France, yive la République La foule acclame longuement fexploraieur et les ministres. A la sortie des ministres, une manifesta tion sympathique a lieu. Le général Mercier est acclamé ainsi que les officiers de marine. La sortie deviant plus difficile A ce moment, la foule demande que la mission toute en- tière paraisse au btlcon. A 11 1/2 heures la réception était terminée. On éteint les lumièros au Gercle militaire, néanmoins la foule continue k acclamer. Les derniers officiers regagnent leurs domiciles. A minuit, les agents et la garde républi caine commencent k s'écouierdes manifes tations partielles s'org «nisent, mais elles sont facilement dispersées M. Blanc, qui se tient en permanence sur la place de l'Opéra, a les ordres les plus sévères. BRONCH1TE TENACE. On négligé souvent un rhume survenu a la suite d'un simple refroi- dissement, sans prévoir les complications graves qui peuvent survenir. Les bronches s'enflamment et une toux opiniatre vient insen- siblement affecter les poumons. Labronchitese déclare, la fièvre s'empare de vous, des raaux de tète et des douleurs dans les cótes et dans les reins épuisent Ie malade. Des soins assidus parviennent a adoucir le malmais lorsqu'on a ti'op tardé et qu'on a laissé son germe se déve- lopper, il est difficile de se guérir. Une faiblesse générale s'est emparée de vous et votre sang s'est appauvri. II faut alors s'empresser de lui redonner sa vigueur première et de le recon- stituer. Un traitement énergique et raisonné de- vient nécessaire qu'il faut suivresans négligence aucune. Seul, il pourra vous fortifier et rétablir votre santé compromise. Au moyen de quel régénérateur rendrez-vous a votre sang ses principes actifs et ses globules rouges qui le rendent propre k surmonter la maladie. Lisez la lettre de M. Léopold Ghinne, aux Houillières de Forchies-le-Marehé, prés la Fosse n° 10, pro vince du Hainaul (Belgique) et vous serez éclairé. «A la suited'un refroidissement, jefusatteint d'une bronchite qui m'obligeaa suspendre tout travail. Une toux violente m'épuisait et me fai- sait croire que tout se déchirait en moi. Des points de cötés et des douleurs de reins m'em- pêchaient tout mouvement. L'appétit et le som- meil ayant dispara j'étais d'une grande fai blesse, aucun r.*mède ne m'apportait de sou- lagement. Je me décidai k employer les Pilules Pink et j'obtins un bien-être immédiat. Ma toux ayant cessé, mes douleurs disparurent, jerepris rapidement mes forces et il me fut possible au bout de peut de temps de reprendre mon tra vail. Aujourd'hui je suis complement rétabli et suis aussi vaillant que si je n'avais rien eu. En renouvelant le sang, les Pilules Pink lui donnent la force de résister k toutes les maladies que sonépuisement engendreet laisses'aggraver. La bronchite, la pneumonie, l'anémie, la chlo- rose, la neurasthénie seront efficacement com- battues par elles. En vente dans toutes les phar macies et au Dépót principal pour la Belgique. M. A. Derneville, 66, boulevard de Waterloo, k BruxeUes. A 3 ft'. 50 la boite ou 17 fr. 50 les 6 boites, franco contre mandat-poste. Les Pilules Pink sont également en vente k Ypres chez M. Socquet. VILLE D'YPKES oigflnisé&s par 1ö Rapid-Club Yprois M DJMAfNCHË 18 JUIN 1899, k 3 beures de relevée a la Plaine d'Amour. 500 Franc» de prix. K - S r 1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2