France CHUOMQUE YPROISE Les courses d'Y^res Le« autrea parties du projet aeront discutóes dana une autre séance, Promenades publiques M. Iweins d'Eeckhoutte. Je viena prier le Collége de prendre les mesnrea nécessaires pour empëclier les déprédationa que las gamins commettent, aux promenades das boulevards intérieurs, surtout k celles qui longent les quar- tiers populc ux. C'est déptorabl» de voir abimer ainsi des jardins, que beaucoup de villes nous envient. II y a notamment les remparts bordant la rue des Boudeurs et celle du Canon, qui sont tristesè voir. Les gamins arrachent les gazons, brisant les arbres, en un mot c'est réellement une dévastation. Je propose de placer des po» teaux avec dés fila de ronce. M. Colaert. On pourrait placer des vieil- lards des hospises pour la surveillance des remparts. M. le Président. C'est trés bien en théorie, mais non en pratique, les gamins se moque- raient de ces bons vieux. M. Boone - A Bruges, les mêmea faits ae produisaient et on a donné k dea vieillards, la surveillance dans les conditions dont on parle, avcc un excellent résultat. C'est regrettable de devoir constater l'esprit de destruction des gainins. Ainsi on.a brisé déjè plusieurs des arbres k peine plantés au Zaalhof. M. Colaert. Ce ne aont pas toujours des gamins, ce sont aussi des adnltes parfois. M. le Président. - J'essayerai avac ces petits vienx, mais je les plains d'arance. Que fera-t on des gamins? M. Colaert. On les ponrsuivra en justice etaubesoin les parents seront mis en cause. M. Ie Président. Les Juges de paix ne don- nent pas suite le plus souvent aux procès-ver- baux de cette espèce. M. Iweins d'Eeckhoutte. Le personnel tra- vaillant aux promenades, dont quelques parties sont mal entreteuues, devrait ètre augaaenté également. M. le Président. Tout, notre personnel est employé ii dea travaux extraordinaire». Les ouvriers de la viüe ont l'habitude de travailler a la douce, sans se presser le moins du monde. C'est unemauvaise habitude prise depuis long temps. Nous avons óté forcé» de sévir sous ce rapport, il n'y a pas longtemps. Nou» avons d'ailleurs beaucoup plus d'ouvriers qu'autrefois. M. 1 weins d'Eeckhoutte. Vous pourriea en prendre quelques nouvoaux pour l'entretien des jardins; la dépense neserait pas si considerable. M. le Président. Celt est facile k dire, mai» tl faudrait payer etnos ressources ne le permet- tent guère. M. Iweina d'Eeckhoutte. Ce n'eat pas uneai grande charge. M. le Président. Arez vous le moyen de parer k ces charges? Jé ne veux pas créer dés impots nouveaux. M. Iweins d'Eeckhoutte. Demaudez un cré dit auConseil, noutle voterons M. le Président.— Maia il faudrait payer et la question est lk Toutes ces petites dépenses accumulées fbr- ment k la fin un trés hros chiffre et nous n'avons pas les ressources nécessaires pouryfltire face. Quant k augmenter les impóts k Ypres, je n'y consentirais pas. Dans uneville d'industrie et de commerce, créer quelques impóts de plus ne peut tirer a conséquence. Un négociant n'y prend pas garde, car cela rentte dans les profits et pertes, mais Ypres est surtout une ville de rentiers et si vous enlevez un sou k un rentier, sans lui doener les moyens de compenser cette perte, vous dimihuez sei ressources d'autant. La situation financière laissait désirer quand je suis entré en functions et je ne veux pas roster dans cette mauvaise situation; c'est pour- quoi nous devons faire, comme parle le diction flamand zaaien naar dtn zak M. Iweins d'Eeckhoutte. Unecentaine de jonrnées, qu'est ce que cela pourrait faire M. le Président. Les ouvriers sérieux ne voudraient pas travailler dans ces conditions. Tout cela est facile k dire, mais non k exécuter, c'est comme pour la Police. Si Javais des agents en plus, jene demanderais pas mieux, mais il faudrait pouvoirles payer... Ce qu'il y a de dóplorablc, c'est que, dans les écoles, on n'ait pas prêché plus le respect de la propriété. C'est partout la même chose. Ainsi k Bruxelles on a rencontré les mêmes faits L'in- struction est donnée dans lee écoles, mais Edu cation laisse k désirer depuis nombre d'annóes. M, Colaert. Les instituieurs ont toujours fait leur possible pour préc her le respect de la propriété, aussi bien dans les écoles libres que dans les écoles publiques. Mais les enfantsmal- heureusement ne voient pas toujours le bon exemple chez eux et ainsi les bonnes le$ons sont données en vain. Ce ne sont pas toujours d'ailleurs les enfants d'Ypres, qui font ces déprédations, mais plus souvent des adultes étrangers témoin cette grosse baare de fer k la porte de Meuin, qu» de» polissons de la campagne sont parvenus A briser. L'orateur regrette qu'on ne fasse pas. plus de procès-verbaux depuis la lol de (897. Ce serait un hem raoyeu d'arrêter le mal. M. le Président demende d'urgence k intro- duire la reconstructiou des trottoirs rue longue de Thourout k cóté de la maison des aliénés. Adopté. M. Vandenboogaerde prie le Collége de faire les réfections nécessaires aux tróftoirs de le route du Kalfvaart, en face de le rue de la plume. M. Ie Président. - Les anciennes bordures des trottoirs de la rue de Thourout pourroot servir k eet effet. Les trottoirs rue de Thourout coüteront 1778 fr. et avec le renowveUemcnt du pavage 2371,16 fr. M. Colaert. - II y a aussi des réfections k faire aux routes Place de la Qare et aux en virons. M. le Président. J'attends pour les faire l'ap- rrobation de mon plan d'elignement.A quoi sert- il de demander un alignement ancien, quand on reut en faire un nouveau? Le crédit de 2371 ff. 16 est votè et la séance est levé» a 6h. SSmin. Le president Tardif Les juurnaux croient saroir que M. Tardif ne sera pas traduit devaot le conseii supérieur de la rnagistra- ture. Le président Forichon, après en quête, estime en effet qu'il n'y a pas lieu de déférer M. Tardif au conseil. L'interrogatoire Christiani Le Figaro dit: Dans le premier interrogatoire qu'a subi hier M. Chri stiani devant ie juge d'instruction Lemercier, celui-ci a demandé a M. Christiani de préciser les motift qui l'ont pousséa frapper M. Loubet. M Christiani a répondu que c'était son idée. M. Lemercier a remis hier son dos sier ternrinéé M. Feuilloley, En Yue de Ia journée de dimanche Le prince d'Arenberg, président de la société d'èncouragement, a conféré hier avec MM. Dupuy et Blanc, préfet de police, au sujet des precautions a prendre dimanche prochain k Long- champs. Une plainte du colonel Cordier contre I <éon et Mathieu Dreyfus Les journaux annoncent que le colonel Cordier aurait déposó au par quet une plainte contre MM. Léon et Mathieu Dreyfus qui assuraient, pré- tend-il, qu'il avait offert de prouver l'innocence de Dreyfus moyennant une certaine somme. L'aflaire du Paty de Clam Le Journal croit savoir que l'affaire du Paty de Clam ne sera instruite qu'au point de vue militaire et après la liquidation du procés Dreyfus. c L'aveu d'Esterhaxy On lit daas le c Siècle orgarie de M. Reinach Le Daily Chronicle vient de publier l'aveu autographe d'Ester hazy déclarant QU1L EST L'AU TEUR DU BORDEREAU. 11 l'avait déjk dit k plusieurs repri ses, puis il avait démenti ses aveux cette fois, le directeur du Daily Chronicle qui avait déja publié la note de du Paty de Clam que le Siècle a reproduce, a txigé qu'Esterhazy sign&t son aveu C'est done un fait acquis. Esterhazy se reconnalt l'auteur du bordereaupour iequel Dreyfus s a été condamné. Le» prétextes qu'il donne sont absurdessi le colonel Sandbei i lui avait dit d'écrire ce bordereau pour j compromettre Dreyfus, il est pro- bable qu'il eütdéguisé son écriture et il ne l'a pa» déguisée. Mais, en admettant que la version d'Esterhazy fut vraie, elle serait acca- blante pour Sandherr et Esterhazy ils auraient commis un faux pour servir de base a une accusation con tre Dreyfus. La version d'Esterhazy ne dégage- rait pas la responsabilité des géné- raux Mercier, Boisdeffre, Gönse et auires. lis auraient commis le crime de faire condaroner Dreyfus sur un feux Mais r ous ne croyons pas A la ver sion d'Esterhazy. Le Récit d'un diplomate la dé- position de Casella, les déclarations diplomatiques nous ont appris qu'Esterhazy était bien le fournisseur de documents ou de renseignements aux gages 'lucolonel Schwarzkoppen. It n'a point écrit le bordereau sur l'ordre de Sandherr il Pa écrit pour son eompte. En le déclarant, il ne nousapprend rien de nouveau. M. Batlot-Beaupré a déclaré, dans son rapport, que le bordereau n'éuit pas de Dreyfus, mais qu'il était (TEStertiazy Ia cour de cassation a affirmé que ie bordereau «'était pas de Dreyfus. Cela nous suffit. A la Chambre Paris, 8 Juin.—M. Desehanel donne communication d'une adresse de la Chambre italienne protestant contre les bargarres d'Auteuil. (Vifs appl.) M.Delcassé, interpellé parM.Lazies, déclare que la traduction de la dépêche Panizzardi a été faite quarante jours avant. le procés Dreyfus et n'a pas varié. M. Lazies dit que le ministre a pré senté des pièces incomplètes et demaa- de la discussion immediate sur la tra duction de la dépêche. Autrement ce sera la preuve que vous redoutez la discussion. L'orateur est rappelé l'ordre. La discussion est renvoyée un mois. M. Krantz expltque sa decision de soumettne le cas de M. Lazies un conseil d'enquête. (Applaudissements 4 gauche.) II demande de renvoyer k an mois Pinterpellation deM. Firmin Faure ce sujet. Le renvoi un mois est voté par 401 voix contre 66. La Chambre s'occupe du contrat d'assuranee en cas d accidents. La Chambre vote sans scrutin l'en- semble des nouvelles dispositions d'après lesquelles les accidents dus au fait des machines agricoles mues par des moteurs inanimés sont mis la charge des chefs d'entreprise des dits moteurs. La Chatobre- adople »««s semèiu le projet voté par le Sénat sur l'instr«e^ tion préaluble devant les eousette de guerre. Nous empiuritoi s au Progrèt le eompte rendu des courses de Dimanche dernivi et nous nous associous aux éloges qu'il adreeae h l Ec le d'Equitation et il ia commission ét Sport Hippique. Mais la tin de l'article, que nou9 reprotfui- sohs aussi, renferme une eritique que nous devons relever et qui, soit dit en passant, ne devrait pas se trouver dans un compte rendu impartial d'une tète, que les organisateurs eux mêmes ont intérét ne pas considérer comme politique. Le public sait pourquoi fadministration communale a refuêi pendant deux ant tout subtide pour let courses. La ville vouiait que les ouvriers pussent as- sister 4 la féte saüs devoir payer uwe enrrée. La commission n'entendait réserver aucane enceinte au public non-pajant. De 14 un con- flitqui, sur la proposition de M. t'Echevin Colaert, a été tranché 4 la satisfaction de tout le monde, l*an dernier. Le systèmecon- sistait 4 donner des cartes d'entrée gratuite 4 ceux qui en feraient la demande, et, moyen nant cette condition, Tadministration com munale accordait ut large subside. Cette année, les cartes d'admission et le subside ont été doublés et l'on s'esl trouvé très-satisfait, de part et d'autre, du nouveau système. C'est done grftce aux efforts de la ville que les ouvriers ef les paavres Yprois jouis- sent aujourd'bui des mêmes ftveurs que les bourgeois et les riches Nous le répétons, c'est 14 une fort heureuse innovation que la commission du Sport hippique a eu raison d'adopter. Nous n'aurions pas rappelé eet incideat, si le Phrgrè» n'avait pas cru devoir critiquer l'administration communale 4 propos des courses La féte n'a, croyons nous, aux yeux de ses organisateurs, aucun caractère poli tique. Nous n'y avons pas riêlé non plu» ce cóté mesquin de la question. Le Progrès a done commis une nouvelle maladresse qu'il nous a forcés de relever. Après cela, voici son compte-rendu Favorisées par un temps superbe, les courses qui ODt eu lieu Dimanc e dernier out réussi en tous points. II y avait énormément de monde et beaucoup d'étrangers parmi lesquels nous avons r> marqué plusieurs officiers et sous-offi ciers de l'armée fran^aise. Le groat attraction a été, comme cbaque année du reste, le travul fait par l'Ecole d'Equitation. Lea éloges n'ont eertes pas été ménagés ce jour-Ik au commandant et au personnel de l'Ecole. A notre tour et au nom de tous les Yprois nous les félicitons bien chaleureusement et nous les remercions bien cordialement du précieux concours qu'ils ont apporté a la fète. Nos remerciments et nos félicitatione s'adres- sent aussi aux membres de la commission du Sport Hippique qui, pour la plupart négociants et commerqants, n'épargnent ni temps ni peine pour faire réussir une fète qui procure k leurs concitoyens une journée de grand rapport. Car ces courses sont une bonne aubaine pour ie commerce Yprois. L'affluence d'étrangers qui nous arriveirt est grande. Dans tous le# hotels on a dit refuser du monde Wie- ment il y avait foute, lés cafés étaient encom- brés. Partout la recette a été excellente, tout le monde est heureux et content de sa journée. Nous partageons cette joie et nous proclamons bien baut que la commission toute entier du Sport H i p p i q u e a, une fois de plus, bien mérité de la ville d'Ypres. Honneur a elle - Nou» avons aussi k constater que I'ad minis tration communale est revenue de ses erreurs. Pendant deux ans elle a refusé tout subside

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2