Chronique judiciaire Une question a laquelle il ne sera pas répondu Ce que les aveugles voient Terrible explosion a Paris AVIS pour les courses, subside a défaut duquel les courses n'ont pu avoir lieu pendant ce temps. Elle peut voir k noiiveau combien peu justiflé était son entêtement et combien celui-ci a fait perdro au commerce de notre ville. Elle a com- pris son devoir. Nomination Le Progrès nous demande si nous approu- vons la nomination de M. Wylleman en qua- lité de greffier-adjoini au Tribunal de pre mière Instance d'Ypres. Ainsi posée, la question ne peut être réso- lue qu'affirmativement M. Wylleman fut pendant plusieurs années commis-greffier k la Justice de Paix du canton de Poperingbe, oü il a exercé eftectivement ces fonctions pendant un temps assez long. Le Progrès, toujours impartial, ne dit pas cela. M. Wyl leman était greffier adjoint surnuméraire depuis deux ans et demi et non, comme l'af- firme le Progrès, depuis deux ans environ. Nous ajoutons que, pendant ce temps, M. Wylleman a rempli ces fonctions avec un zèle et une assiduité auxqueis tout Ie monde se plaisait k rendre hommage. On a pu le voir, pendant cette période, occuper le siè- fe de greffier aux audiences correctionnelles, sans interruption. Et tout cela, gratuitement. Nous approuvons done bautement lecboix du gouvernement. Le Progrès nous demande, k cette occa sion, si nous n'avons pas changé d'opinion depuis le 10 Mai, date k laquelle, k propos de la nomination de M. Justin Bouquet en qualité de Greffier, nous écrivimes Nous ne voulons pas contester les titres de son coicurrent, M. Dumon mais, il doit nous être permis de constater que si celui ci avait le nombre d'années exigées par la loi pour pouvoir être nommé greffier, le titre de docteur en droit (que possède M. 9 nées au point de vue légal Nous n'avons pas changé d'opinion, con frère. Pour vous dire toute notre pensée, nous vous apprendrons que si M. Bouquet n'avait eu que le titre de docteur en droit, nouseussions hésité k approuver le choix du gouvernementmais ce candidat était, en outregre/Jier-adjoint depuis prés de six ans. II avait done tous les titres voulus. Nous ajoutons que déjk, par son tact et ses con- naissances, M. Bouquet a justifié le choix du gouvernement. Quant k MM. Angillis et VanWalleghem, tous deux docteurs en droit, le premier avo- catet le second greffier de la Justice de paix de Ghistelles, le Roi eut pu nommer l'un ou lautre de ces candidats, tous les deux très- méritants. Mais, k cause de leurs mérites et de leurs diplómes, ils peuvent aspirer k la magistrature, tandis que M. Wylleman, seul candidat, en 1896, pour la place de surnu méraire, qu'il remplit depuis lors, était in- diqué pour occuper éventuelleraent celle de greffier-adjoint. A notre avis, le gouvernement a raison de réserver les places k ceux qui se sont prépa- rés spécialement k les remplir. M. Bouquet était greffier adjoint et docteur en droit. M. Wylleman était surnuméraire. L'un et lautre convenaient. Les choix du gouvernement sont done amplement justifiés. Le Progrès écrit Le Journald'Yprcsvoudr&itA il bien nous dire ce qui s'est passé Dimanche, après la procession, a la place Vanden- peereboom, entre M. Ch. Baus, com mandant des pompiers et le caporal ciairon des Blauwe Kouseen f Le bruit court en ville que la Justice aurait le dernier mot dans cette affaire. Pour plaice au Progrès nous répondoris immédiatement. lis est passé ceci Pendant que l'Harmo- nie communale et le corps des pompiers reconduisaient le conseil communal k l'Hó'el de ville, après la procession, la Grande Fan fare, par suite d'un mal entendu, défilait en jouant, k cóté du cortege officiel. M. le com mandant des pompiers l'a arrètée pour éviter que deux musiques se fissent entendre en même lemps. G'est tout La Justice a autre chose 'k faire que de s'occuper de choses oü il n'y a rien. Elle n'aura done ni le premier ni le dernier mot dans cette affaire, qui n est pas une affaire. On considère ordinairement 1'aveugle comme un être inférieur, borné, inutile k la société, fataleaient voué k la mendicité s'il est pauvre, k l'oisiveté s'il est riche, dans les deux cas k l'ignorance. G'est Ik une profonde erreur. Depuis cent ans, grkce k Valentin Haiiy, le fondateur de l'éducation des aveugles, grkce k Louis Braille, l'inventeur de l'écri- ture des aveugles, grhce k I'Association de Valentin Haüy, des milliers d'aveugles sont instruits, pourvus d'une profession et ga- gnent leur vie par ieur travail. D'ailleurs, les exemples ne manquent pas, qui semblent démentir l'opinion qu'on a sur l'infériorité de ces emmurés, comme on les a appelés. Sans parler d'Homère et de Mil ton, on a connu, k l'Université de Cambridge, un professeur de mathématiques aveugle, Nicolas Sauoderson. Et, chose curieuse, il professait les lois de l'optique, exposant la quant la théorie de la vision, traitarit de la marche des rayons lumineux k travers les lentilles. Plus récemment, les Anglais ont choisi pour diriger le ministère des postes et telé graphes, un aveugle, M. Fawcett, qui est mort depuis, k Cambridge, en 1884. A vingt- cinq ans, il entrait dans la carrière politique, lorsqu'un accident de chasse lui fit perdre la vue. C'était un coup terrible pour un homme, maisil pril la résolution de braver "toutes les difficultés avec courage et de donner k sa vie le niême but, les mêmes aspirations, et on sait comment il y parvint. Pendant les loisirs que lui laissait sa char ge, M. Fawcett montait k cheval, patinait, pêchait le saumon tout comme un autre,et le bonheur voulut qu'il ne lui arrivkt jamais de grave accident durant ces imprudentes ré- créations. Comme ministre des postes, ilétait trés attentif, bien qu'aveugie avait l'oeil k tout, et il a laissé k ses subordonnés le souvenir d'un fonctionnaire trés regar dant. Mais un example encore bien plus étonnant de ce qu'on peut faire sans les yeux devail être fourni, dans Ge-pays, par l'aveugle américaiu Campbell qui est monté au sommet du Mont-Blanc. M. Campbell, aujourd'hui directeur du magnifique Royal Normal Collége t> pour les aveugles de Londres, est né en 1834. L'enfant avait trois ans et demi, quand, blessé k l'oeil par une épine d'acacia, il de- vint aveugle. II fut élevé k Nashville, apprit la rausique et devint lui-même professeur. Dès lors, il se dévoua aux erifants aveu gles de sa contrée. Mais comme iorsqu-il parlait des capacités physiques et intellec- tuelles des aveugles, il trouvait beaucoup d'incrédules, il voulut frapper un grand coup sur les imaginations britanniques. Aecompagné de son fils et de plusieurs gui des, il fit une chose considérée comme diffi cile aux voyants, impossible aux aveugles. II tenta 1 ascension du Mont-Blanc et réussit k souhait. Mais si l'on convient qu'il paisse y avoir des alpinistes aveugles on n'admet point sans protestation qu'il ait pu exister des sculpteurs aveugles. Cela est pourtant. Un de nos meilleurs animaliers Vidal, était tout k fait privé de la vue. Cela ne l'empêcha pas de modeler de petits chefs-d'oeuvre le Cerf blessé, le Lion, le Taureau. Vif, preste, alerte, Vidal était const; m- ment entouré d'animaux il les touchait, les caressait, les examinait longuement dans toutes sortes de poses, puis saisissait sa terre, et se mettait k modeler. Lorsqu'il étudiait les jambes d'un cheval, par exemple, i) s'agenoudlait auprès de son modèle, lui parlant sans cesse, le flattant, afin que l'a - nimai tie bougekt pas, et il le tatait, en di- santVois, j'examine tes jambes..., ne bouge pas, j'ai besoin de regarder ton enco- lure..., mon ami cheval, tiens-toi tranquille ou je vais manquer ton portrait. Lorsqu'il s'agissait d'une béte féroce, l'étude d'après nature était plus difficile k réaliser. Vidal s'inspirait alors d'ceuvres dart précédentes, de squelettes, de bêies empaillées. Un jour, cepeudant, comme il avait imuginé de sculpter un lion, il sentit qu'il ne pourrait y parvenir sans recourir au modèle vivant II n hésita par devant une entrevue dangereuse et entra dans la cage d'un de ces animaux, aecompagné d'un dompteur Longuement, attentivement, en artiste, il caressa le lion, jusqu'k ce qu'il fut mattre de sori anatomie. 11 fit ensuite le Lion rugissant, qui est un de ses plus étonnants morceaux. C'est qu'en effet, les doigts sont les yeux des aveugles. Et en prenant la peine de les instruire, on voit les résultats surprenants auxqueis on peut arriver. Journal dé Roubaix) Nombreuses victimes Un violent incendie s'est déclaré Jeudi matin, k 6 h. 45, dans l'épicerie de M. Be, située rue Baiagny, aux Batignolles. L'im- meuble se compose de cinq étages et est habité par.de nombreux locataires. Le ma- gasin de M. Be n'ouvre qu'k 7 heures du matin. Me"e Be, soeur de l'épicier, descendit k la cave des allumettes k la main Elle venait d'ouvrir la porte d'entrée, lorsqu'une formi dable explosion, ébranlant tout Ie quartier, se produisit. Un enfant qui venait chercher du lait a été projeté jusqu'au plafond. II est retombé blessé.Deux passants ont été tués et plusieurs blessés. M*"* Be n'a pas été retrouvée. On croit qu'elle se trouve encore sous les décombres. La force de i'explosion fut telle que la devanture de la boutique de l'épicier fut projetée k une grande distance en occasion- nant de nombreux dégats. Toutes les vitres des maisons des alentours ontétés Irisées. De nombreux passants ont été plus ou moins grièvemtnt blessés. Un piomblier a été atteint k la tête. II a expiré en arrivantk l'hópital. En même temps que I'explosion se pro- duisait, le mur séparant l'épicerie de la bou tique voisine s'écroula, ensevelissant dans sa chute une domestique. Un incendie s'est déclaréeussitót, augmen- tant 11 panique. Les blessés sont au nombre de onze, dont huittrès grièvement. Un de ces dcrniers.dont on ignore le nom, est dans un état désespéré et a subi l'opération du trépan. Toute la maison a été évacuée, car elle menace de s'écrouler. On a trouvé sous les décombres rue Baia gny un nouveau cadavre, la sceur de l'épicier. Le nombre des morts est done de trois. ESTOMAC PARESSEUX. Récit d'un insti- tuteur communal. Cette manière de dési- gner les digestions difficiles, les embarras d'estomac et leurs couséqueuees est tellement répaudue, qu'il n'est pas inutile d'en donner ici l'explïcation, d'en signaler les causes et d'en indiquer le remède. C'est dans l'estomac, en effet, que s'accomplissent les actes les plus importants de Ia digestion. Les actes comprennent des mouvements mé- caniques el des transformationschimiques. Les mouvements de parois de l'estomac ont pour seul effet de brasser les aliments et de les mé- langer au sue gastrique qui doit être complet et avoir pour cela absorbó certains éléments qui se changent enpepsine dans des giandes spéciales. Le sang joue alors un röle important et il est de toute nécessité qu'il soit sain et vigoureux, sinon les fonctions de l'estomac ne se remplissentplus d'une faconnormale;les digestions sont lentes, D'après une photographic quelquefois douloureuses et ont, par suite, une répercussion sur les intestins dont rinflamma- tion devient la cause d'un désordre général de l'organisme. C'est done dans la reconstitution du sang que réside le seul moyen de remédier k eet état. II faut employer pour cela le plus puissant régénérateur du sang. M. V. Rolland, instituteur communal, a Obi- gies, province du Rainaut(Belgique), a employé les Pilules Pink et témoigne ainsi sa satisfac tion i Depuis plus de deux ans, mon estomac était devenu paresseux a un tel point, qu'il aurait bien refusé toute nourriture. De plus, jeressen- tais des douleurs dans la poitrine, dans le dos et dans les intestins et je ne pouvais plus me livrei' au travail sans être pris d'une envie irrésistible de dormir. Rien ne parvenait k me soulager, les Pilules Pink seules l'ont pu faire et me remettre dans un état de santé absolu- ment parfait. Je ne cesse de les recommander k tous. Les Pilules Pinf en reconstituant le sangcombattentefficacement certaines maladies provenant de sou épuisement, telles que l'ané- mie, la chlorose, la gastralgie, l'épuisement causé par lesurmenage physique ou mental et les maladies nerveuses, la faiblesse générale, ranémie cérébrale et le rachitisme chez les enfants. En vente dans toutes les Pharmacies et au Dépot principal pour la Belgique, M. A. Derneville, 66, boulevard de Waterloo, k Bruxelles. 3 f'r. 50 la boite ou 17 fr. 50 par 6 bolles, franco contre maudat-poste. Les Pilules Pink sont également en vente k Ypres chez M. Socquet. Grandes courses internationales de cycles et automobiles PISTE DE LA PLA1NE D'AMOUR Uimanche 18 Juin 1899, k 3 h. de relevée. Lc comité du Rapid-Club Yprois a l'honneur d'informer le public qu'il recevra, jusqu'au Lundi 12 Juin pro- w fionqilAt) VfJllt A /«i oo nomlspo A on. natuLO vlo la lu'uifcto Ct vlcö oouleut'S, GXpli- Qnand il était dans son atelier en train de travailler, on n'aurait pas dit qu'il fut aveu gle. Seulemeot, de temps en temps, l'orsqu'il voulait juger de l'ensemble, il se reculait et regardait son oeuvre avec ses deux mains étendues, dont les dix doigts semblaient au- tant d'yeux... «fe» *«■»----

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 3