HOOIGRAZEN
GRAINS de VALS
A la Chambre des
Représentants
Les agitateurs... agités
M. Daensa Ypres.
Nou velles religieuses
I Drame de braconnage
I a Saint-André lez Bruges
En vente
llenneberg-Soie r.iüïK:
CONSTIPATION
ment primaire jusqu'k l'enseignement univer
sitaire, était aux mains de l'Etatadmirable in
strument de tyrannie et d'oppression. Lisez ce
que d'éminents professeurs ont publié k ce su
jet et vous acquérerez la conviction que ce n'est
pas la le régime qu'il faut suivre, qu'il est at
tente toire k la liberté.
Je m'étonne de vous entendre défendre cette
idée.
M. Bara. Permettez-moi, monsieur le pré
sident, d'interrompre mon honorable collègue
et de lui dire que jamais je n'ai entendu sup-
priiri'T la liberté de l'enseignement.
M. le baron Surmont de Volsberghe, rappor
teur. Vous ne voulez pas supprimer la li
berté d'enseiguement, mais ce n'est qu'uri mot
dans voire bouchel Les lois que vous faites
sont ievéritables traquenards.
M. Bara. Ce que je ne veux pas, c'est que
vous lisposiez du budjet.
M. le baron Surmont de Volsberghe, rappor
teur. Ah! vous nous défendez de disposer
du budget. Eh bien, c'est erreur encore, carles
services que rend l'enseignement libre k la
chose publique doivent être compensés(très
bien) tout comme les services que vos écoles
rendent a la chose publique auraienl aussile
droit d'etre compensés.
M.Bara. C'est précisément ce que je n'ad-
mets pas
M. !e baron Surmont de Volsberghe, rappor
teur. Vous ne l'admeltez pas, dites vous,
mais prouvez que je suis en erreur, cela vau-
drait mieux.
M. Bara. Je l'ai prouvé.
M. le baron Surmont de Volsberghe, rappor
teur. Oui, en parlant d'une foule de ques
tions étrangères au sujet de la question qui
nous occupe. Je termine ici, messieurs, car,
a prés mes paroles d'hier, je crois en avoir
dit assez. L'honorable M. Bara possède une
habileté oratoire magnifique.
M. Bara. Mais non, puisque je dois avoir
tort. (On rit.)
M. le baron Surmont de Volsberghe, rappor
teur. Mais cette habileté a cependant un
défaut, c'est qu'elle laisse voir parfois les ficel-
les.
M. Tournay. Si l'habileté consiste k faire
voir la ficelle, ce n'est plus de l'habileté.
M. le baron Surmont de Volsberghe, rappor
teur. L'habileté consiste k bien employer la
ficelle. L'honorable M. Bara a le tort de se poser
en docteur et en professeur -. on ne réussit pas
toujours k donner de bonnes legons. C'est ainsi
qu'il a voulu donner des legons en 1879 cela
a assez mal tournéau point de vue de l'opinion
libérale dont il prétend tenir haut et ferme le
drapeau. Oüen est-elle l'opinion libérale Nous
voyons aujourd'hui ce parti chercher des allian
ces fort étranges, dans l'espoir de reprendre le
pouvoir qu'il a perdu depuis si longtemps.
Je suis étonné que, après la lecon de 1879, il
en soit arrivé lk et qu'il ne trouve pas dans les
circonstances actuelles la lecon qu'il devrait
entirer. (Trés bienl k droite.)
Séance saus pareille, hier Mardi.
La gauche est en pleitie révolution. Ce
n'est pas k dire que le pays la suivra et
nous sommes convaincus que c'est un coup
d'épée dans l'eau que cette démonstration
lumultueuse de la gauche socialiste.
Les questeurs avaient pris certaines me-
sures d'ordre et notamment ils avaient fait
exiger des personnes, qui se présentaient
pour s'entretenir avec des députés, le nom
du représentant qu'elles désiraient voir.
Interpellés par la gauche, MM. les ques
teurs ont voulu s'expliquer, disant par l'or-
gane de M. de Jonghe d'ArdoyeQuant
aux mesures d'ordre public que nous pre-
nous pour assurer le bon ordre et la tran-
quillité dans le palais, nous agissons sous
notre respoiTsabilité, d'accord avec le pré-
sident de la Chambre. (Trés bien k droite)
Et nous prendrons telles mesures qu'il
nous conviendra, que cela vous plaise ou
que cela ne vous plaise pas.
Ce langage vivement applaudi par la
droite, a soulevé un violent tuoiulte k gauche.
Cris. injures, chants, coups de sifflet, claque-
ment des pupitres, pour empêcber les ques
teurs de s'expliquer.
La séance a été d'ahord suspendue, puis
ievée k cinq heures.
Notens l'aUilude courageuse de M Renkin
qui, du haut de la tribune, s'est efforcé de se
faire entendre au milieu d'un vaoarme as
som dissant, dans la discussion du budget
des chemins de fer.
En somme, les socialisms ont fait preuve
d'uri incroyable voyaucratie. Nous ne pou-
vons qualifier autreraent leur conduite Ou
sont ceux qui, lors de la révision constitu
tionnelle, croyaient qu'il faliait laisser arri-
ver des socialistes k la Chambre?
Ori leur a bien dit que l'arrivée des socia
listes marquerait la chute du régime parle
mentaire.
gier notre droit, par des voies tortueuses.
II a déj') fait chaud k Bruxelles, et c'est k
peine une escirmouche quand laudacieuse
raajorité veut nous pousser k bout. Les
Et malgré ces agitations le pays est
cal me. Oui. dila Flandre libérale,
in ais c'est le caline qui précède I'or age.
Nous verrous bien si ce ne sera pas
un oragedsns un tonneau de bière.
Le pays est fort tranquille; mais
l'agitation règne chex les agitateurs.
Quel contraste avec le calme et !a
sérénité du gouvernement et de la
Droite! Les hurlements de la gauehe
ne parviennent pas a les émouvoir.
La presse socialiste e* daensiste
se met au diapason des députés
socialistes.
En voulez-vous des preuves? Les
voici
Voici du Vooruit:
Le gouvernement veut done la révolte,
les braves ministres chrétieus el ieuis aveu
gles et haineux suivants provoqueut k la
violence.
Tout fait prévoir que leur attente ne sera
pas vaine, mais le résultal res te un grand
point d'interrogatiori, même pour cette bande
de crioiinels.
La patience du pays est k bout et les
cléricaux encourent une terrible responsa
bililé pour les fails qui peuvent surgir.
Que chacun remplisse son devoir en ce
tnomenl décisif!
Les parents, frères, sceurs et amies
doiventparlettre, informer leurs fits, frères
et fiancés qui sont d l'armée de la situation
politiquesur ce qui peut afriver et. sur ce
qui est leur devoir, dans le cas oü la classe
ouvrière doit défendre son droit sw la rue.
Les enfants du peuple doivent savoir
pourquoi ils sontappelés sous les armes.
Et maintenant nous verrous quelle sera
l'aititude du libéralisme,aussi atteint que nous
par les projets du gouvernement clérical.
De même que nous, il a ju ré de corn-
battre par tous les moyens le projet éleetoral
du gouvernement.
En ce qui nous coiicerne, nous exécute-
rons maintenant comme toujours, sans hési-
talion, les décisions du parti.
Amis, la situation est grave; l'évangile
vous dirait: Veillez et priez! mais nous
disons: Veillez et préparez vous k la luttel»
Voici du Recht:
Cela chaufFera comme en 1893.
Van den Peereboom n'a pas k faire k des
employés de son ministère qui doivent se
taire quand il ne leur accorde pas l'augraen-
tation de leur salaire qui leur a été promise
l'an dernier, précisément avant les élections.
Nous sommes de fibres citoyens et nous
ne nous laisserons pas assassiner comme
parti politique.
Le régime du knout convient k des
Cosaques, non k de fibres Beiges.
Ah ce bigot de robe courte veut pul-
vériser les démocrates chrétiens sur un
bucher moral comme de la vermine. Nous
ne le permettrons pas. Nous avons aussi la
rue, qui doit parler quand des ministres
foulent aux pieds la légalité et veulent étran-
Le Recht a annoncé l'arrivée k Ypres de
IVx abbé pour le troisièooe Dimancbe de
Jin-; Ni vu ni cortnu 1 C'est comme k Fumes,
i! y a quinze jours.
M*r l'Evêque de Bruges a administré le
St Sacrement de la Confirmation, Lundi der-
nier, kYp res.
Sa Grandeur fait sa tournée, pendant loute
cue semaine, dans le doyenné.
Procession de St-Pierre
Cette procession sortira Dimancbe 2 Juil-
let k 4 h. de relevée. 11 parait qu'il y «ura
encore ui.e fois plusieurs uouveaux groupes.
l Tentative d'assassinat sur un garde chasse.
Lundi matin vers 5 beures, des campa-
gnards se rendant aux travaux des champs
i trouvferent le nommé Charles Vroraan, garde
chasse de M. Formanoir, k Saint André lez-
Bruges, gisant ensanglanté dans la prairie
du cultivateur Vandenbon.
Le malheureux ne donnait presque plus
signe de vie il était grièvernent blessé k la
tête, au bras droit et k la cuisse droite. Le
blessé fut transporié aussitöt k sa maison,
siiuée k proximité, et oü dessoinserapressés
lui furent prodigués. La gendarmerie de
Bruges, prévenue, plusieurs hommes k che-
val furent erivoyés sur les lieux el procédé-
rent k une enquête préliminaire en attendant
l'arrivée du parquet.
Endépitde sonétat, le malheureux garde
a pu donner les renseignements suivants
Le matin, vers 4 heures, il allait terminer sa
ronde sur la chasse de M. de Formanoir,
lorsqu'il aperput trois braconniers se trou-
vant, ie dos töurné vers lui, sur l'accotement
d'un fossé, longeant la prairie de la ferme
Vandenbon.
Le garde s'avanpa en rampant pour sur-
prendre les braconniers par derrière. I! était
arrivé k cinq ou six pas des délinqaanis et se
disposait k se précipiier sur eux, lorsqu'un
des braconniers se retourna précipitamment
et cria Schietschietde garde is daar!»
(Tirez! tirezle garde est lk Les trois in-
dividus déchargèrent simultauément leur
fusil sur Vroman qui tomba pour ne plus se
relever. Puis les raeurtriers prirent la fuite.
Grkce k ces indications, le parquet vient
de faire arrêter le nommé V... Confronté
avec la victime, celle-ci a reconnu en lui un
de ses meurtriers.
Ce crime a causé une vive émotion dans
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