«II Samedi 1 JuiJIet 1899 10 centimes le N0. 34" Anw&e. N° 3456 m q^G AIV^" REVUE POLITIQUE Italië Conférence de La Haye Le bruit du suicide de Dreyfus VILLE D'VPRES C0NSEIL COMMUNAL spii lii i&SlLMi vtll •3' Üi! On s abonne rue au Beurre, 3b, a Ypres, et tous ies bureaux de poste du royaume Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonneraent, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port l'adresse ci-dessus. Les annonces coutent 15 centimesla ligne. Les réclames dans I'e corps du journal codtent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires 1 franc la ligne. Les numéros supplé- mentaires content 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les 2 Flandros) s'adresser a VAqence Havas Bruxeltes, rue dè la Madeleine n° 32 et Paris, 8, Place da la Bourse. a liberté muselée Nos lecteurs connaissent la teneur du décret royal stir les mesures poli- tiques en matière 1° de reunion 2° d'association 3° de grève dans le personnel des chemins Ce fer, des postes et télégraphes et de l'éclairage 4° de presse. Le general de Pelloux a déposé le décret a la Charnbre Mercredi, et de- mandé le renvoi a la commission, pour qu'il soit converti en loi. L'aneien ministre Bonnacci a dépo sé la motion suivante La Chambre déclare nul et saus effet le décret du 22 Juin, et censure les ministres, auteurs du décret. (Applaudissements a gauche.) La proposition de M. Pelloux est approuvée a l'appel nominal par 208 voix contre 138. Par ce vote, la Chambre a de fait supprimé la liberté de presse et de réunion. On mande de La Haye que l'Alle- magne aurait donné a ses délégués des instructions pour que le principe de l'obligation de l'arbitrage soit abandonué complètement pour tous les cas. L'Allmagne est d'avis que l'obligation de l'arbitrage ne doil pas être admise dans la conférence, mais qu'il peut faire settlement 1'objet d'une convention particulière entre ies puis sances. La question sera probable- ment discutée lundi prochain. II est a prévoir que quelques puissances in— sisteront sur le maintien de l'obliga tion de l'arbitrage pour les cas pen importants, mais la majorité, autant qu on en peut juger actuellement, parait disposée a accepter les vues de l'Allemagne, afin d'établir un accord complet. Un journal du soir de Paris a pu- blié hier, sous les plus expresses réser ves, du reste, une note disant que le bruit courait avec persistance que le gouvernement aurait été avisé de la mort de Dreyfus snrvenue a bord du Sfax et que M. Yiguié, directeur de la Süreté générale, aurait été rappelé des estumpiiiées.des morceaux qui ne le sorit a Paris par une dépêche du ministre de la marine. M. Lépine, préfet de police, a télé- graphié, hier soir, a Brest. II lui a été répondu qu'ou n'avait aucuo ren- seignement pouvant faire croire a la mort de Dreyfus et que M. Viguié était et restait a Brest pour y attendre le Sfax. D'après une dépêche de Brest, le Sfax se trouvait en vue de la rade. S'il n'est pas en vue, comme le dit la dépêche, il n'est en tout cas pas loin de Brest, et le débarquement de Drey fus est attendu prochainement. Séance du 24 Juin 1899. La séance s'ouvre quart après 5 hs, sous la présidence de M, le B°° Surmont de Vols- berghe, tous les conseillers étant présents. Le procés-verbal de l'avant-dernière séance est approuvé sans observations et celui de la séance du 17 Juin, déposé sur le bureau ['inspection des membres. Halle aux viandes, M. le Président. A notre dernière séance un conseiller s'est. plaint de la sur veillance des viandes k la Halle. J'ai écrit au Directeur de l'abattoir et lui ai demandé des explications.De sa réponse, il ressort qu'ab- solu nent aucun veau n'est vendu, ni en entier, ni par quartiers, sans être estampillé au préalable, quaud ces viandes proviennent de bouchers étraflgers 4 la ville. Les plainies sont done pour le moins exagérées. M. Gryspeerdt visite la Halle aux viandes tous les Samedis et par ei par-la, encore pendant, la semaine; il examinera dorénavsnt, encore plus scrupuleusemeat, si possible, et agira plus sévèrement. M. riuspecteur-Vétérinaire visite égale- ment parfois la Halle, et soyez persuadés, que tout ce qui est possible est fait pour éviter la fraude. M. D'Huvettere. D'après le rapport de M. Gryspeerdt tout est pour le mieux en ce qui concerne les veaux entier, mais on ne les vend cependant lk-basqu'en petites quautités. M. le Président. C'est vrai et de lit provient que l'inspection est ainsi rendue plus difficile. M. De Caestecker, Pour être réestam- piHés, les jeunes veaux doivent être apportés en entier k l'abattoir. Mais ce qui peut arri- ver parfois, soit de la part des bouchers de la ville ou de ceux de la campagne, c'est qu'ils faufilent en même temps que les vian- pas. Avec la plus sévère surveillance, on peut être trompé encore. L'inspecteur va tous les Samedi et même certains jours de la semaine tout visiter k la Halle aux viandes. M D'Huvettere. 11 devrait s'y rendre tous les jours. M. De Caestecker. II y va k des jours tout k fait inconnus d'avance, de sorte que les bouchers peuvent s'attendre k tout mo ment k sa visite. M. D'Huvettere, Je vous citerai des fails précis en séance secrète, pour appuyer mes dires. M. le Président. II aarive fort souvent qu'on vient m'annoncer des faits repréhen- sibles et quand je demande qu'on signe la dénonciation, presque toujours on recule. Comment poursuivre en ce cas M. D'Huvettere. Je ne demande pas i des poursuites, mais seulement une sévère surveillance. M. le Président. La surveillance est sévère. Mais en général je tienstrès peu compte des dénonciations, quand leurs auteurs ne veulent pas signer leurs déclarations. M. Colaert. Ce système ne peut pour- tant pas être poussé tróp loin. M. le Président. Fort bieD, mais ainsi que je l'ai dit k diverses reprises, si je devais croire tout ce qui m'est rapporté dans mon cabinet, la moitié de la ville serait pendue et l'autre aurait la corde au cou. M. Iweirts d'Eeckhoutte. Les rensei- gneroents qui vous sont donnés, peuvent ser- vir de fil conducteur. M. le Président. Ceci est autre chose, cela concerne l'administration. Promenades publiques M. le Président. A une autre séance, un des membres a proposé de donner la sur veillance des promenades publiques aux vieillards des hospices encore capables de faire cette besogne, ainsi que cela se pra tique k Brugss. Nous avons demandé par écrit des rensei- M. Iweins d'Eeckhoutte, Au bout de la rue des Boudeurs, les remparts sont dans un état pitoyable. L'herbe est partie, les branches et mêmes les troncs des arbres sont brisés. II est surtout urgent de soigner la chose de ce cóté. M. De Caestecker. A Courtrai on a entouré les plantations de fils de ronces et les promenades sont en assez bon état. M. ie Président. Ceci a ses ïnconvé- nients aussi, évidemment. Mais nous exami- neront la chose. Herbages l'étang de Zillebeke M. le Président. Les herbages de l'étang de Dickebusch ri'ont été mis k prix qu'k 257 fr. et nous pouvons obtenir k pré sent 300 fr. en les adjugeant de la main k la main. Je proposede ne pas approuver l'ad- judication publique et de les donner de la main k la main pour 300 fr. Ce sera une lecon pour ceux qui s'accordent, k l'effet d'obtenir l'herbe k un prix dérisoire. M. Begerem. C'est de l'étang de Zillebeke que vous voulez parler sans doute M le Président. En eftet. Adopté k l'unanimité. Comptes de 1898 de la Fabrique d'église de St Pierre Les comptes clöturent par un déficit de 509 fr. M. le Président. Propose d'approu- ver les comptes, mais engage les membres de la fabrique d'église k prendre soin, qu'il n'y ait plus de déficit k l'avenir sans cela nous serons obligés de rejeter certaines dé- penses, pour rétablir l'équilibre. M. Begerem. -- Nous ikeberons de faire des économies. Bals publics M. le Président. Je vous ai dit ma manière de voir, en sections, au sujet de la pétition qui nous a été adressée parplusieurs cabaretiers de la bardieue, qui ont demandé k pouvoir donner des fétes dansantes, les Dimanche et Lundi de la Kermesse de la gnements k Bruges, et on a répondu que commune ou duhameau,situé k proximité de leur quartier. L'rutorisation est accordée et le règlement sur les bals publics sera réviséen ce sens. Les cabaretiers de ces quartiers qui en font la demande et prouvent qu'ils ont versé 10 fr. par jour pour ces bals obtiendront done l'autorisation en question, pourvu qu'ils observent les aulres parties du règlement. Ces fêtes dansantes peuvent durer de 2 h' l'après dinée jusque roinuit. M. le Bourg- mestre pourrait pourtant défendre les fêtes dansantes en certains cas. Ce changement au règlement actuel réta- blit par conséquent ce qui existait précédem- ment. pendant trois ans l'on avait en effin confié, sans bons résultats, cette surveillance aux vieillards, de telle sorte que cette anrrée ci öéjk ils n'en sont plus chargés. On leur payait 1 fr. par jour. Nous sommes dans l'intention k présent, de donner cette surveillance au public lui- même. M. Colaert. J'ai proposé cela k diverses reprises. M. le Président. Nous en ferons l'ex- périence. Nous planterons des poteaux indi- cateurs, portant en francais et en flamand une inscription déclarant que la surveillance des jardins est confiée aux soins du public. >aea& H V w .w -

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1