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Samedi 1 JuiJIet 1899
10 centimes le N0.
34" Anw&e.
N° 3456
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REVUE POLITIQUE
Italië
Conférence de La Haye
Le bruit du suicide de Dreyfus
VILLE D'VPRES
C0NSEIL COMMUNAL
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a liberté muselée
Nos lecteurs connaissent la teneur
du décret royal stir les mesures poli-
tiques en matière 1° de reunion
2° d'association 3° de grève dans le
personnel des chemins Ce fer, des
postes et télégraphes et de l'éclairage
4° de presse.
Le general de Pelloux a déposé le
décret a la Charnbre Mercredi, et de-
mandé le renvoi a la commission,
pour qu'il soit converti en loi.
L'aneien ministre Bonnacci a dépo
sé la motion suivante
La Chambre déclare nul et saus
effet le décret du 22 Juin, et censure
les ministres, auteurs du décret.
(Applaudissements a gauche.)
La proposition de M. Pelloux est
approuvée a l'appel nominal par 208
voix contre 138.
Par ce vote, la Chambre a de fait
supprimé la liberté de presse et de
réunion.
On mande de La Haye que l'Alle-
magne aurait donné a ses délégués
des instructions pour que le principe
de l'obligation de l'arbitrage soit
abandonué complètement pour tous
les cas. L'Allmagne est d'avis que
l'obligation de l'arbitrage ne doil pas
être admise dans la conférence, mais
qu'il peut faire settlement 1'objet d'une
convention particulière entre ies puis
sances. La question sera probable-
ment discutée lundi prochain. II est a
prévoir que quelques puissances in—
sisteront sur le maintien de l'obliga
tion de l'arbitrage pour les cas pen
importants, mais la majorité, autant
qu on en peut juger actuellement,
parait disposée a accepter les vues de
l'Allemagne, afin d'établir un accord
complet.
Un journal du soir de Paris a pu-
blié hier, sous les plus expresses réser
ves, du reste, une note disant que le
bruit courait avec persistance que le
gouvernement aurait été avisé de la
mort de Dreyfus snrvenue a bord du
Sfax et que M. Yiguié, directeur de
la Süreté générale, aurait été rappelé des estumpiiiées.des morceaux qui ne le sorit
a Paris par une dépêche du ministre
de la marine.
M. Lépine, préfet de police, a télé-
graphié, hier soir, a Brest. II lui a
été répondu qu'ou n'avait aucuo ren-
seignement pouvant faire croire a la
mort de Dreyfus et que M. Viguié
était et restait a Brest pour y attendre
le Sfax.
D'après une dépêche de Brest, le
Sfax se trouvait en vue de la rade.
S'il n'est pas en vue, comme le dit la
dépêche, il n'est en tout cas pas loin
de Brest, et le débarquement de Drey
fus est attendu prochainement.
Séance du 24 Juin 1899.
La séance s'ouvre quart après 5 hs, sous
la présidence de M, le B°° Surmont de Vols-
berghe, tous les conseillers étant présents.
Le procés-verbal de l'avant-dernière
séance est approuvé sans observations et
celui de la séance du 17 Juin, déposé sur le
bureau ['inspection des membres.
Halle aux viandes,
M. le Président. A notre dernière
séance un conseiller s'est. plaint de la sur
veillance des viandes k la Halle. J'ai écrit au
Directeur de l'abattoir et lui ai demandé des
explications.De sa réponse, il ressort qu'ab-
solu nent aucun veau n'est vendu, ni en
entier, ni par quartiers, sans être estampillé
au préalable, quaud ces viandes proviennent
de bouchers étraflgers 4 la ville. Les plainies
sont done pour le moins exagérées.
M. Gryspeerdt visite la Halle aux viandes
tous les Samedis et par ei par-la, encore
pendant, la semaine; il examinera dorénavsnt,
encore plus scrupuleusemeat, si possible, et
agira plus sévèrement.
M. riuspecteur-Vétérinaire visite égale-
ment parfois la Halle, et soyez persuadés,
que tout ce qui est possible est fait pour
éviter la fraude.
M. D'Huvettere. D'après le rapport de
M. Gryspeerdt tout est pour le mieux en ce
qui concerne les veaux entier, mais on ne les
vend cependant lk-basqu'en petites quautités.
M. le Président. C'est vrai et de lit
provient que l'inspection est ainsi rendue
plus difficile.
M. De Caestecker, Pour être réestam-
piHés, les jeunes veaux doivent être apportés
en entier k l'abattoir. Mais ce qui peut arri-
ver parfois, soit de la part des bouchers de
la ville ou de ceux de la campagne, c'est
qu'ils faufilent en même temps que les vian-
pas. Avec la plus sévère surveillance, on
peut être trompé encore. L'inspecteur va
tous les Samedi et même certains jours de la
semaine tout visiter k la Halle aux viandes.
M D'Huvettere. 11 devrait s'y rendre
tous les jours.
M. De Caestecker. II y va k des jours
tout k fait inconnus d'avance, de sorte que
les bouchers peuvent s'attendre k tout mo
ment k sa visite.
M. D'Huvettere, Je vous citerai des
fails précis en séance secrète, pour appuyer
mes dires.
M. le Président. II aarive fort souvent
qu'on vient m'annoncer des faits repréhen-
sibles et quand je demande qu'on signe la
dénonciation, presque toujours on recule.
Comment poursuivre en ce cas
M. D'Huvettere. Je ne demande pas
i des poursuites, mais seulement une sévère
surveillance.
M. le Président. La surveillance est
sévère.
Mais en général je tienstrès peu compte
des dénonciations, quand leurs auteurs ne
veulent pas signer leurs déclarations.
M. Colaert. Ce système ne peut pour-
tant pas être poussé tróp loin.
M. le Président. Fort bieD, mais ainsi
que je l'ai dit k diverses reprises, si je devais
croire tout ce qui m'est rapporté dans mon
cabinet, la moitié de la ville serait pendue et
l'autre aurait la corde au cou.
M. Iweirts d'Eeckhoutte. Les rensei-
gneroents qui vous sont donnés, peuvent ser-
vir de fil conducteur.
M. le Président. Ceci est autre chose,
cela concerne l'administration.
Promenades publiques
M. le Président. A une autre séance,
un des membres a proposé de donner la sur
veillance des promenades publiques aux
vieillards des hospices encore capables de
faire cette besogne, ainsi que cela se pra
tique k Brugss.
Nous avons demandé par écrit des rensei-
M. Iweins d'Eeckhoutte, Au bout de
la rue des Boudeurs, les remparts sont dans
un état pitoyable. L'herbe est partie, les
branches et mêmes les troncs des arbres
sont brisés. II est surtout urgent de soigner
la chose de ce cóté.
M. De Caestecker. A Courtrai on a
entouré les plantations de fils de ronces et
les promenades sont en assez bon état.
M. ie Président. Ceci a ses ïnconvé-
nients aussi, évidemment. Mais nous exami-
neront la chose.
Herbages l'étang de Zillebeke
M. le Président. Les herbages de
l'étang de Dickebusch ri'ont été mis k prix
qu'k 257 fr. et nous pouvons obtenir k pré
sent 300 fr. en les adjugeant de la main k la
main. Je proposede ne pas approuver l'ad-
judication publique et de les donner de la
main k la main pour 300 fr. Ce sera une
lecon pour ceux qui s'accordent, k l'effet
d'obtenir l'herbe k un prix dérisoire.
M. Begerem. C'est de l'étang de
Zillebeke que vous voulez parler sans doute
M le Président. En eftet.
Adopté k l'unanimité.
Comptes de 1898 de la Fabrique
d'église de St Pierre
Les comptes clöturent par un déficit de
509 fr.
M. le Président. Propose d'approu-
ver les comptes, mais engage les membres
de la fabrique d'église k prendre soin, qu'il
n'y ait plus de déficit k l'avenir sans cela
nous serons obligés de rejeter certaines dé-
penses, pour rétablir l'équilibre.
M. Begerem. -- Nous ikeberons de faire
des économies.
Bals publics
M. le Président. Je vous ai dit ma
manière de voir, en sections, au sujet de la
pétition qui nous a été adressée parplusieurs
cabaretiers de la bardieue, qui ont demandé
k pouvoir donner des fétes dansantes, les
Dimanche et Lundi de la Kermesse de la
gnements k Bruges, et on a répondu que commune ou duhameau,situé k proximité de
leur quartier.
L'rutorisation est accordée et le règlement
sur les bals publics sera réviséen ce sens.
Les cabaretiers de ces quartiers qui en
font la demande et prouvent qu'ils ont versé
10 fr. par jour pour ces bals obtiendront
done l'autorisation en question, pourvu qu'ils
observent les aulres parties du règlement.
Ces fêtes dansantes peuvent durer de 2 h'
l'après dinée jusque roinuit. M. le Bourg-
mestre pourrait pourtant défendre les fêtes
dansantes en certains cas.
Ce changement au règlement actuel réta-
blit par conséquent ce qui existait précédem-
ment.
pendant trois ans l'on avait en effin confié,
sans bons résultats, cette surveillance aux
vieillards, de telle sorte que cette anrrée ci
öéjk ils n'en sont plus chargés. On leur
payait 1 fr. par jour.
Nous sommes dans l'intention k présent,
de donner cette surveillance au public lui-
même.
M. Colaert. J'ai proposé cela k diverses
reprises.
M. le Président. Nous en ferons l'ex-
périence. Nous planterons des poteaux indi-
cateurs, portant en francais et en flamand
une inscription déclarant que la surveillance
des jardins est confiée aux soins du public.
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