PIANOS DERDEYN
La presse Yproise
et le Frère Flamidien
La Kevue de la Garde eivique
Erratum
Examens
Faits divers
H enneberg-Soie "ën/ÏÏÏÏJ:
hasard, de dire sous réserves que M. X. du
Progrès est un voleur, un escroc etc. potir
que ce Monsieur soit irrecevable se plain-
dre k Dame Thémis.
Ce serait commode. Et admirez done le
courage du Progrès
Le Frère Flamidien parait n'avoir pas
froid aux yeux. II est décidé, dit-on, pour-
suivre les journaux qui, durant sa detention,
alors que comme inculpé il avait droit k cer
tains égards, l'ont aceusé du crime abomi
nable commis sur le petit Fovaux par quel-
que misérable suborné de la Francmafonne-
rie.
La Lutle De Strijd, qui a suivi le mou
vement de la presse Dreyfusarde conlre le
Frère Flamidien, après avoir, dans un pre
mier numéro, annoncé déjk le renvoi de
l'accusé, se dit en devoir, dans son numéro
de Samedi dernier, d'annoncer sa mise en
liberté, altendu qu'èlle avait fait connattre
précédemment l'accusation qui pesait sur le
Frère Flamidien.
O la maligne consoeur Quelle prudence
après coup Comme si la collection de La
Lutte, du Progrès et du Weekblad
n'existait plus
Mais ce qui est un comble, e'est que La
Lutte De Strijd, en faisant connaltre la
décision de la Cour de Douai, prétend quelle
ne veut point imiter ïexemple de plusieurs
journaux cléricaux qui font connattre avec
bonheur les procés intentés contre des adver-
saires, mais qui se gardent d'annoncer l'ac-
quiltement, quand ils n'y sonl pas forcés.
Ceci est plus qu'un comble, c'est une co-
quinerie La Lutte était si heureuse de
tomber le Frère Flamidien et l'enseignement
religieux. Exposée k des poursuites elle s'ex-
plique comme nous venons de le dire
Cela ne prendra pas. Nous sommons au
surplus La Lutle de citer un seul journal ca-
tholique qui agisse comme elle le prétend.
Nous lisons dans La Lutte, sous ce
titre
Gais et contents, ils marebaient triom-
phants, en revenant de la Plaine d'Amour, le
coeur k l'aise
Et ils avaient raison, nos braves gardes
civiques. Leur revue a été un véritable suc-
cès. Le public, nombreux, qui assistait k
l'inspection du général Busine, a été una-
nime k admirer la bonne tenue des hommes,
leur allure vraiment militaire. Le maniement
d'armcsa été irréprochable, les mouvements
d'eusemble paifaitement exécutés.
Nous nous associons pleinement aux éloges
qui ont été adressés au major, au corps des
officiers, k l'instructeur Odilon Verhulst et
aux hommes, par le général inspecteur. Ces
éloges n'ont rien eu d'exagéré le résultat
obtenu au bout d'une année est réellement
remarquable.
A I'encontre du Progrès, que
son grand age rend grognon et
plus sévère que le général inspec
teur lui-même, nous adressons nosféli-
citalions k tous les officiers indistinctement,
y compris l'officier visé par notre vieux con
frère. Nos officiers de la garde ont un
apprentissage k faire, que l'emploi du fla-
mand pour les commandements, n'a certes
pas rendu plus facile il est done parfaite-
ment admissible, que certaines erreurs aient
pu être commises. Ce qui doit attirer l'atten-
tion et former le jugement, c'est Ie travail
d'ensemble, qui en Toccurrence a été, nous
le répétons, remarquable.
Nous ne relèverons done pas les quelques
fautes, isolées, qui ont frappé si péniblement
le Progrès. Nous ne réclamerons pas non
plus la démission de l'officier visé, pas plus
que nous ne réclamerons la démission de
certain caporal de nos amis, qu'k un moment
donré nous avons vu complètement dérouté.
Ce sont lk des détails.
Ce qu'il importe pour la bonne marche de
notre milice citoyenne, c'est que chefs et
inférieurs continuent k marcher en cama-
rades. Ce qui a fait le succès de la revue de
Lundi, c'est la bonne entente qui règne au-
jourd'hui k la garde. Réclamer des démis-
sions, ce serait compromettre l'avenir. Nos
gardes entendent rester sous le commande-
ment des chefs qu'ils ont librement choisis,
et ils ont raison. O. v. M.
Notons le coup de griffe donné au
Progrès. Très-mérité, consoeur. Vous
auriez du ajoutergrognon et....
gateux.
C'est par erreur que nous avons annoncé
la distribution des prix au collége St Vincent
pour le 18 Aoüt, c'est le ÏO AoiU qu'il
faut lire.
M. Alphonse De Bisschop, ancien élève du
collége épiscopal k Ypres, étudiant de l'uni-
versité catholique de Louvain, a passé la 2°"
épreuve de l'examen de docteur en droit.
M. Camille Vandaele, ancien élève du
collége épiscopal, k Ypres, étudiant k l'uni-
versité catholique de Louvain, a passé la 3m'
épreuve de l'examen de candidal notaire.
TOURNAI. Lundi matin, vers 6 heures
1/2, des ouvriers de l'usine soufflet.k Colon
ne, qui venaient de prendre leur travail,
aperpurent étendu tout de son long sur la
grand'route, prés de eet établissement, le
corps d'un homme qui ne donriait plus le
moindre signe de vie la figure était vio-
lemment contractée et le cou était serré for-
tement par une cordelière passée sous le col
de la chemise de flanelle, en guise de cra-
vate.
Les ouvriers constatèrent avec terreur
qu'ils se trouvaient devant le cadavre d'un
jeune homme de 22 ans appelé Henri Baudiy,
marqueuraux établissements de MM. Dutoit
frères, k Calonne et domiciliéen cette com
mune.
On avertit l'autorité communale ainsi que
la gendarmerie d'Antoing et de Tournai, qui
arrivèrent aussitöt pour cemmencer l'enquête.
Entretemps, le Parquet de Tournai avait été
également prévenu.
Le cadavre fut transporté au domicile des
parents de l'infortunée victime, que l'on avait
informés, avec tous les ménagements possi
bles, du terrible malheur qui les atteignait.
Ces pauvres gens d'honnêtes travailleurs
étaient d'ailleurs mortellement inquiets de
n'avoir pas vu rentrer leur fils.
M. Warocqué, médecin légiste, a prati-
qué l'autopsie, et a constaté tous les signes
d'une mort par strangulation.
Deux versions ont cours sur l'endroit oü
le crime a été commis.
D aucuns estiment, et c'est le grand nom-
bre, que le malheureux Baudry a été étranglé
dans un lieu quelconque, puis transporté k
l'endroit oil on l a trouvé cette opinion s'ap-
puie sur ce fait que la casquette de la victime,
retrouvée sur une pierre prés du corps sem-
blait avoir été déposée lkd'autre part, les
extrémités de la cordelière qui a été l'instru-
ment du crime étaient disposées correcte-
ment. En un mot, rien n'indiquait qu'une
lutte avait eu lieu.
D'après la deuxième version qui a cours,
Baudry aurait été surpris prés des établisse
ments Soufflet et aurait été assassiné sans
pouvoir opposer la moindre défense.
Quel est l'auteur du crime et quel mobile
a fait agir l'assassin Aucun objet se trou-
vant dans les poches de la victime ne semble I
avoir disparu. D'un autre cóté, Baudry était
un garpon trés estimé, d'un caractère trés
doux, et il ne s'adonaait pas k la boisson
l'bypothèse d'une querelle ne pouvait guère
être admise.
II fallait chercher ailleurs le mobile. Des
renseignemenls recueillis par la gendarmerie
et le parquet, il résulte que Baudry a été vu
Dimanche soir, dans différents estaminets
d'Antoing et de Calonne, en compagnie d'un
sieur F..., qui a travaillé naguère chez MM.
Duthoit, oü, ainsi que nous l'avons dit, la
victime était employée comme piqueur F...
avait été congédié de eet établissement et
on dit qu'il attribuait cette mesure k Baudry
bien qu'en réalité celui ci n'y eüt été pour
rien.
La gendarmerie estk la recherche de F..,
qui a disparu.
Ménagères n'acheter que les sucres en pa-
quets de la Raffinerie Tirlemontoise.
Un homme enragé Loth. La com
mune de Loth, voisine de celle de Ruys
broeck, vient d'éprouver une grande émotion
du fait d'un terrible drame de la rage.
Un ouvrier de fabrique, nommé Moens,
est devenu enragé subitement k la suite de
circonstances particulièrement dramatiques.
Moens avait un chien. Or, depuis quel-
que temps, l'animal oftrait des symplómes
d'hydrophobie.
II s'acharnait après d'inoffensifs passants
et, non content d'aboyerfurieusementk leurs
trousses, il s'élar Qait sur eux en manifestant
l'envie de mordre. Moens, inquiet, résolutde
se débarrasser de la béte. A eet eflfet, il prit
son couteau de poche, l'ouvrit et, profitant
d'un moment oü le chien sommeillait, il lui
en plongea la lame dans la gorge. L'animal
ne fut pas tué sur le coup. II se dressa, bon-
dit sur la main qui l'avait frappé, et ses crocs
y firent une éraflure légère. Puis la béte
roula sans vie sur le sol.
Moens avait ainsi repu au poignet une
égratignure k laquelle il n'attacha pas d'im-
portance. Le lendemain, il se rendit k l'ate-
lier comme d'habitude, et l'heure du repas
venue, il découpa ses tartines avec le même
couteau qui lui avait servi, la veille, k luer
son chien.
Quelques instants plus tard, l'hommeres-
sentit de vagues douleurs inexplicables. II
éprouva bientöt une fièvre ardente en même
temps qu'une soif intolérable. II quitta l'ate-
lier et se rendit dans un cabaret du voisinage
oü il but avidement de la bière, partageant
avec les enfants de la cabaretière.
Soudain, comme celle-ci, tout en lui ver
sant une nouvelle rasade, lui parlait de cho-
ses banales, Moens entra dans une fureur in-
dicible. II se mit k hurler comme un fauve et
k sedémener comme un fou. La bouche ba-
veuse et démesurément ouverte, il s'acharna
k coups de machoires sur les objets qui l'en-
touraient, mordant les tables, les chaises, le
comptoir, se faisant ainsi saigner les genci-
ves et se brisant plusieurs dents. Puis il
s'enfuit, répandant la terreur sur son passa
ge. II rentra chez lui comme un ouragan.Ses
enfants effrayés allèrent se blottir prés de
leur mère. II se rua sur eux, menapant, et
les mordit cruellementk la figure.
Entretemps, la femme Moens, affolée,
était allée quérir les gendarmes. Quand ceux
ci arrivèrent, tout le ménage était saccagé.
Les petits, sur lesquels le père s'acharnait,
hurlaientd'effroi et de douleur.
A la vue des agents de l'autorité, l'enragé
s'esquiva, bousculant tout ce qui lui barrait
la retraite.
Alors commenpa k travers champs une
chasse émouvante. On vit les gendarmes
courir k toutes jambes derrière l'homme qui
s'enfuyait en criant el en aboyant. Enfin,
après une course effrénée, ils parvinrentk
l'atteindre. Ils le cernèrent dans un coin et,
non sans danger pour eux, sen emparèrent.
Le malheureux enragé fut ligotté et trans
porté d'urgence k l'hópital de Hal. Plusieurs
médecins ont été appelés et ont éléd'accord
k constater le cas de rage.
Des mesures de précautions ont été prises
aussitöt k l'égard du malade et de ses vic-
times. Ses propres enfants, ainsi que ceux
de la cabaretière qui avaient bu avec lui, ont
été dirigés sans retard k l'Institut Pasteur,
k Lille, afin d'y recevoir le traitement anti-
rabique.
En outre, une enquête a été ouverte pour
rechercher si l'enragé n'a pas mordu d'au-
tres personnes.
P. S. II parait que toule cette histoife
est beaucoup exagérée Moens aurait bu un
peu trop et serait déjk complètement remis.
Que n'avait-il essayé II avait tout tenté il
avait absorbé tous les remkdes qui promettent la
guérison prompte et süreil avait employé
toutes les frictions et tout cela sans jamais pou
voir constater une amélioration durable.
Ne croyant plus a la vie beureuse, incrédule
k tout, désespéré, il se laissa cependant encore
aller a une dernière expérience. II prit l'ólixir
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