Encore une calomnie qui tombe Vlamertinghe taiion, M. Debruyne, directeur de I'hospice de Vieillards serail coupable, d'un grave a'ous de confiaoce. Seulemenl «le Progrès pour échapper aux réponsahilités.n'accuse pas, il déclare simplement que iel bruit ciicuie el qu'il ne 1'accueille que sous réserve. J'es'.irae qu'il n'y a pas lieu de s'arrêter une impu tation ainsi formulée. Le Progrès devrait accuser formeilement M. Debruyne. Dans ce cas l'administration des hospices pourrait mettre celui-ci en demeure de saisir la justice de l'accusation portée contre lui, et le journal serait admis h faire la preuve des faits allégués, ce, en vertu de Particle 8 du décret du 20 Juillet 1831. Ainsi que M le Secrétaire des Hospices !e dit, cet article peut être envisagé sous d> ux rapports différents. La lettre dont je viens de donner lecture réporid péremptoirement au premier de ces points de vue. Mais il est incontestable que le Progrès vise M. De bruyne et ici je ne suis plus d accord avec M. Vanaerde, quand il énonce l'opinion qu'on ne doit pas s'inquiéter d'accusations comme celle du Progrès. Afin deprévenir les abus innombrables de jkdis, on a décidé de ne plus admettre k la salie k manger, qu'un nombre limité de per- sonnes. Et ce n'est qu'k la suite dun examen médical que l'accè3 de cette salie k manger esttoléré, bien entendu, quand une place est vacante. Les indigents regoivent une carte personnelle, sans laquelle nul ne peut être admis. 11 en résulte que ce ne peut être que M. Debruyne qui abuse de la confiance qu'ont en lui les administrateurs des Hospices. Mais le Progrès se garde bien de le dire ou- vertement de crainte d'un procés en diffa- mation. Cette manière d'agir pêche par la fran chise et ce n'est d'ailleurs pas la première fois que M. Debruyne est ainsi attaqué. En disant qu'on n'annonce ces bruits, que sous toutes réserves, onémet des doutes sur l'hon- nêteté de quelqu'un et on espère échapper aux conséquences légales par une porte de derrière. Mais qui sail, si, en attaquant continuel- lemenl une persoune, il n'arrive pas qu'on va- Ir op loin et la question sera de savoir, si la justice n'aura pas son mot k dire en cette occurence. M. Begerem. Le Weekblad d'au- jourd'hui répèteles mêmes accusations. M. le Président. La même réponse peutservir pour le Weekblad Ecoles primaires Les comptes de 1898 sont approuvés k l'unanimité. Fabrique d'église de St iNicolas Les comptes se clöturent sans boni ni déficit. (Approuvé.) Droit de chasse sur l'étang de Zillebeke et les barmlanden (Boesinghe). Pour l'étang de Zillebeke, le droit de chasse est affermé pour 802 fr. et pour les barmlanden 18 et 28 fr. M. Colaert. Un article d'un journal de la ville dit que M. Iweins d'Eeckhoutte, con- seiller communal, est termier du droit de chasse k l'étang de Dickebusch, et que ce droit est loué de la main k la main. Cet ar ticle est animé de méchantes intentions seulement c'est fkcheux que ce soit M. le Conseiller provincial Iweins d'Eeckhoutte et non notre collègue qui possède ce droit de chasse M. le Président. Auparavant ce droit de chasse rapportait 200 fr. et actuellemerit 610 fr Nous avons cru bien faire, voyant que nous avions l'occasion d'obtenir plus du double en louant de la main it la main en adjudication publique, le droit de chasse n'eüt peut être pas dépassé les 200 fr. De pareilles polémiques sont ridicules et je les abandonee aux geris qui désirent s'oc- cuper d'enfantillages. Vente de terrain rue d'Elverdinghe Approuvée k l'unanimité. Tuberculose M. le Président donne des détails sur une société qui s'est constituée pour oom- battre la tuberculose. A ses débuts, cette société fut en butte k de nombreuses difficul- lés. Maintenant eile rend de réels services. Je propose d'y participer par un subside an nuel de 100 fr, (Approuvé.) Progamme de la Thuyndag M. Begerem demande pour quel motif on n'erivoie plus de programmes aux grands catés de la ville M. le Président. M. le Secrétaire vient de me donner des renseignements it ce sujet. Jadis, sous l'ancienne administration, on en envoyait aux grands cafés Alors plusirurs autres cafés out réclamé. On en a donné aux cafés moyens el les petits ont réclamé ensuite. C'est pour ce motif qu'on n'en a plus distri- bué du tout et je trouve que ('administration communale précédente a fort bien fait, en supprimant l'envoi de ces programmes, qui sont fort couteuxetqui ne signifient plus rien quand pour les placer dans les cabarets on est obligé de les couper en deux. Un membre. N'était-ce pas l'adminis- tration actuelle qui en a supprimé l'envoi M. Ie Président. Non, ce sont nos prédécesseurs. M. Begerem. Ne pourrait-on envoyerde plus petits programmes aux cabarets M. Ie Président. Autantque vous vou- lez. lis ne coutent que 8 centimes pièceSi je devais fournir les grands programmes, je serais forcé de diminuer d'autant les subsides pour les fêtes. La séance publique se termine it 6 heures. La Lutte De Strijd avait, a deux reprises, fait des iusinuations malveil- lantes a I'endroit de la Société coope rative Eigeu Heird La Lutte vient de recevoir de M.G. Werbrouck, secrétaire du conseil d ad ministration une lettre fort digne et bienstylée qui répoud aces insinuations et que la consoeur insère un peu mal- gré elle. Voici la réponse de La Lutte qui renferme celle de M. Werbrouck Un de nos amis, auquel noire estimable correspondant octroie généreusement mais k tort le litre de rédacteur en chef de notre journal, nous communique la lettre qui lui est adressée par M. G. Werbrouck, ainsi que la gentiile invitation qu'elle contient. Bien qu'k la rigueur nous pourrions ne tenir au- cun compte de la demande d'insertion qui nous est faite d'une fagon lout indirecte, nous offrons bien volontiers k M. Werbrouck, l'liospiiilité de nos colonnes. Nous insérons done sa lettietnexfe/iso, etnousle remergions de l'offre qu'il nous fait, de nous faire visiter le siège et les écritures de la société, qu'il dirige, ainsi que du rapport qu'il nous adresse. Monsieur le Rédacteur en chef du journal La Latte aV pres. x Un ami me communique le n° 38, en date du 12 ct, de votre estimable journal, et fixe mon at tention sur un articulet intitulélr Rappel Dans cet articulet votre estimable journal p.'idj .000 actions de 26 fr. l'une, de la société Eigen Heirdsouscrites par le Bureau da bienfaisance d'Ypros, et demande avec une in tention que je ne veux pas croire méchante, QUI peut avoir été antérieurement détenteur de ces actions. Je ne puis me résoudre a croire que votre estimable journal aurait en vue l'éreintement systématique d'une oeuvre a l'éclosion et au pro grès de laquelle tous les hommes de cceur devraient applaudir et que tous les hommes sé- rieux devraient encourager. si pas par leur bourse, du rnoins par le talent de la parole et de la plume. Et c'est paree que je crois cela, que je vais chercher k vous donner vos apaisements et cou per court a tout ce qui se raconte» soit disant «a ce suje t Si tous les lecteurs de votre estimable jour nal étaient des hommes instruits et capables do savoir par quels chemins ils doivent passer pour s'informer des choses qui peuvent intóresser le public, ma présente réponse serait inutile et je ne la feraispas. Le rédacteur de l'articulet que je vise, et que je suppose intelligent et capable, me donnera certainement raison quand il m'aura lu. «Qu'est-ce en effet que la société Eigen Heird II était aisé k votre estimable journal de s'en assurer, et peu de personnes a Ypres l'ignorent. C'est une société faisant aux ouvriers qui en font partie, des ouvertures de créditpour leur permettre, sans exiger de leur part un paie- ment qui dépasse sensiblement le prix du loyer moyen a Ypres, de devenir en 15, 20, 25 ou 30 ans, propriétaires de leur habitation. Cette société a adopté la forme coopérative. Dans ces trois lignes d'explication, le rédac teur de l'articulet auquel je róponds, trouvera, il aurait dü le faire par luimême parceque, le journaliste porte sur des épaules souvent fragi- les une lourde responsabilité, les éléments d'une e .quête fort simple, lui permettant de trou- ver une réponse claireet précise a la question qu'il pose au Journal d' Ypres et peut-être -- je le souhaite la conviction qu'il convient a un rédacteur du journal de se dópouiller, avantde prétendre diriger les masses, de toute idee pré- congue. J'ai dit, une société coopérative. Les sociótés de l'espèce, vous" ne l'ignorez pas, Monsieur le Rédacteur en chef, doivent de par la loi et dans l'intérêt des tiers, déposer tous lesans.au greffe du tribunal de commerce, la liste de leurs actionnaires et leur bilan. x D'autre part, vous ne l'ignorez pas non plus, ces sociétésparceque cooperatives sont a capital illimité. x Votre collaborateur pouvait done aisément et sans avoir recours au Journal d'Ypres co- pier au greffe du tribunal d'Ypres la liste dos actionnaires de la coopérative Eigen Heird arrêté au 31 Décembre 1898. II pouvait renouve- Ier la même opération a la fin de l'année cou- Fante, et voir ainsi quels étaient les actionnaires disparus et remplacés par la souscription du bureau de biefaisance. x II n'a vraisemblablement pas eu cette pa tience et je veux bien, pour lui épargner cette besogne, lui fournir de quoi s'apaiser. x La société Eigen Heird étant de forme coopérative, done a capital illimité, cherehe a augmenter son capital social chaque fois que le besoin s'en fait sentir, e'est-a-dire chaque fois qu'elle a parmi ses membres affiliès des ouvriers désirieux d'aller grossir la phalange des ou vriers propriétaires. x II en results que, si les nouveaux proprié taires qui lui arrivent rempiagaient des aetion- naires qui s'en vont, elle resterait l'arme au pied. Elle ne veut pas de cela, et cette position de repos ne répondrait aucunemant aux désirs de ses membres ouvriers. - Voilé pourquoi la souscription du bureau de bienfaisance constitue tout simplement une aug mentation de capital dont votre rédaction verra bientót d'ailleurs Ie résultat: quelques nou velles maisons ouvrières ne tarderont pas a surgir de terre. x J'espère, Monsieur le Rédacteur en chef, que cette explication vous donnera satisfaction et qu'elle épargnera k votre journal la nécessité d'un2m® rappel. Une rectification de chiffre encore il ne s'agit pas de 2000 actions, mais de 200. J'ajoutc quej'aurais préféré ne pas devoir rectifier. x Pour vous permettre d'étudier notre oeuvre de plus prés, je joins k ces quelques ligues, mon rapport pour l'année 1898, sur les opérations du Comité de patronage des habitations ouvrières d Ypres, espérant que vous y trouverez quel ques indications utiles et j'estime que ce faisant je vous amènerai a aimer notre oeuvre et sur- tout a lui créer de nouveaux adeptes, tant ac tionnaires qu'ouvriers. Au surplusje suis complóteinent a vos ordres pour le cas oü vous auriez le bien légitime désir de visiter notre siège social et les écritures de notre société Je vous promets la plus cordiale récaption et je suis persuadé que ce que vous constaterez fera tomber bien des preventions. - J'espère, Monsieur le Rédacteur en chef', que vous aurez la courtoisie d'insérer ces quelques lignes dans votre n° du 29 c'et je vous pria de bien vouloir agré.r l'assurance de ma considéra- tion distinguée. Si ces explications nous avaient étédon- nées au lendemain du 26 Juin, nous n'au- rions pas dü rappeler notre demande. Nous remercions M Werbrouck de ses renseigne ments et nous nous Jéol irons satisfaits. On nous écrit de Vlamertinghe Lundi dernier, malgré le temps douteux, un grand nombre de visiteurs affluaient dans notre commune. Monsieur le Vicomte Joseph du Pare et sa jeune Dame, née Comtesse de Hemricourt de Grünne, rentraient de leur voyage de noces, et k cette occasion, Vlamerlinghe leur ména- geait une réception très-sympathique, comme l'exprimail si bien le chronogramme, placé k l'entrée du village toUs, noUs aCCLaMons Le retoUr si JoYeUX Des nobLes époUX Les cyclistes et une cinquantaine de cava liers, dont les vélos et chevaux étaient ornés avec autant de goüt que de variété, s'étaient portés a la rencontre des nobles époux jus- qu'aux confinsde la commune, pour les escor- ter triomphalement jusqu'au village. La, un nouveau cortège les attendait, non moins beau que nombreux On y remarquait les différentes sociétés d'agrément de ia commune et divers corps de métiers, groupés sur des chars, qui oft'raient un coup d'oeil très-gracieux, suivaient la musique de Langemarck, donl les douces fanfares se mêlaient aux sons mélodieux des cloches, les écoles catholiques, portant les ar- moiries des families du Pare et de Grünne, un char de triomphe, monté d'une centaine de jeunes fllles, vètues de blanc, et chantant des airs de fète en l'honneur des jeunes époux, en fin Monsieur le Vicomte et sa gracieuse Dame, entourés de leur familie et de nombreux amis. Toute la rue, que parcourait le cortège, était pavoisée de drapeaux et d'oriflammes. A chaque pas s'élevaient des arcs de triomphe, dont la riche verdure était parsemée de riantes fleurs; partout des chronogrammes ou petits vers ex- primaient les sentiments de la plus vive grati tude et les voeux sincères de bonheur et de prospérité. A l'entrée de l'Eglise, le Rév. Curé complimentait les nouveaux époux et les félici- tait surtout de l'heureuse idéé, qu'ilsavaient eue de réserver leur première visite au grand Sei gneur du village, et de joindre leurs prières k celles des villageois reconnaissants. A Tissue de la cérémonie religieuse, le cortège se remit en marcheet gagnait au milieu de ['enthousiasme général le chemin du chateau. Inutile de dire que tout le personnel de la maison seigneuriale avait rivalisé de zèle pour preparer une ovation digne de la vive affection, qu'ils portent a leurs maitres je ne sais ce qu'il faudrait vanter davantage, ou 1'arc trioro- phal a l'entrée du pare ou Tornementation va- i'iée au perron du chateau. Tout y respirait beaucoup de goüt etd'aptitude et rendait mer- veiileusement les souhaits, exprimés dans leur chronogramme serVIteUrs toUJoürs fIdèLes, noUs aGCLa- Mons Les JeUnes époUX Au défilé du cortège devant le perron du chateau, oü se tenaient les jeunes époux, entou rés de leur familie, les écoles catholiques et les diverses sociétés venaient tour-a-tour dé poser a leurs pieds Thommage de leurs respec- tueuses félicitations. Monsieur le Vicomte, vi- vement ému, avait pour chacuu un mot d'ami- tié el de remercimeut. A cette première partie de la fêle, succédait bientót uue autre. Vers 8.30 h., un nouveau et nombreux cortège, oü tous portaient des lam pions aux couleurs variées, venait prendre la familie du Pare et la conduisait sous de vives acclamations h travers les rues du village voir Pillumination, qui était aussi belle que géné rale la maison du pauvre avec ses petites bou gies coloriées n'offrait pas moins d'attrait que celle du bourgeois, oü le nom des héros de ls fête brillait en verres étincelants au milieu des lampions et lanternes vénitiennes. Mais si 1< coup d'oeil du village était ravissant, il faut c« x G. Werbrouck, Secrétaire du Coaseil d'adm™ de la Coop" Eigen Heird x Ypres, 25 Juillet 1899.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2