Le Festival du 13 Aoüt et les Anciens Pompiers La nouvelle loi sur la pêche p tys ou dans tel autre, it telle époque et non k telle autre. Vous devez faire voire devoir lit ou vous êtes et proflter des tnoyens, de tous les tnoyens de faire le bien. Un devoir pénible k re.oplir, c'est bien de réparer les fautes de ses amis et de détendre une oitadelle démantelée par des coreligio i naires. Nous en sommes un peu lk, gritte au suf frage universel dont on nous a dotés. Allons nous nous croiser les bras devant les avan- cements de la barbarie socialiste dont on a décuplé les forces en dotant le pays de ce triste méctnisme? Non, n'est-ce pas Nous ne sommes pas responsables de la situation, dites vous. SoitMais la si tuation est ce qu'elle est etil faut savoir tirer parti de tous les raoyens de combat qu'elle uoui offre. II s'agit de sauver ce qu'on a, d'assurer un lenderaairi k ses enfanls, un peu de sécurité k l'Eglise. On est parfois au triomphe, souvent dans la défaite, on est toujours dans la lutte. II taut lutter pour conserver, lutter pour con- quérir. II faudrait répéter tous les jours que si les catholiques n'ont pas réussi k répandre assez leurs journaux dans les masses, c'est en bonne paniek l'apathie de la plupart qu'est dü ce résultat négatif. Puisqu'il est certain que le socialisme se répand par la petite presse k bon marché, il est certain que c'est par la petite presse k bon marcbé qu'il faut le prendre corps k corps. Combien le com prennent On connalt le mot de Danton aux massa- creurs et aux septembriseurs De l'audace, del'audace et encore de l'audace II faut sans se lasser redire aux chrétiens: De ('énergie, de l'énergie et encore de i'énergie C'est un mal, nous voulons dire une pra tique coupable. «Laissons faire les autres». On voit des énergiques k l'oeuvre et on se réjouit, ils sauveront tout. Est ce lk de la cbarité, de la clairvoyance, la compréhen- sion du devoir C'est de l'égoïsme, de l'im- prudence. Voyez ce qui se passe en France oü mal- gré le fond catbolique du pays, des signes certains de rajeunissement chrétien, l'im- piété, la haine maponnique l'emportent de plus en plus dans les élections et aux Cham- bres. Malgré des libertés incomplètes, l'en- seignemeut moyen libre grandit d'année en année. Malgré l'or des budgets qui coule k flots sur ses lycées, l'enseignement univer sitaire décline. En vain, l'Etat institue d'in- nombrables bourses en vain, les départe- ments et les communes multiplient leurs »que la commission du Festival auto- »risat la mosique a se faire entendre »sur le Kiosque de la Grand'place vers »7 on 8 heitres. On a cru devoir tie »pas aceorder cette autorisation. Les «amateurs de bonne musique devront »donc se passer d'un régal Passous nous du régal et faisous connaitre, en peu de mots, les rélro- 1 actes de l'affaire, comme on dit au Palais. Par lettre en date du 12 Décembre 1898, ladministration communale aunonga a la commission directrice »de l'Harmoniedes Anciens Pompiers» qu'il avait été décidé d'offrir a cette société uue place de membre «le la commission organisatrice. En consequence, disait la lett re, nous venons vous demander, messieurs, de 1 vouloir bien nous faire connaitre s'il entre dans vos intentions de prêter votre concours d I'organisation dn Festival susdit, et, le cas échéant, d>' nous designer dans la huitaine, la per- sonne chargée de reprèsenter votre phalange musicale auprès de la com mission spéciale dont vous Irouverez ci-joint la composition En etfet, larlicle 5 2 des disposi- tione générales porte Le Festival sera ouvert a 3 heitres, par les sociétés participates de la ville. Get article, ancien du reste, était connu de la société des Anciens Pom piers, qui a regu les dispositions gé nérales, atlachées au bulletin d'adhé- sion, au mois de Décembre dernier. Ce nest que le 8 Juilletque la soci été des Anciens Pompiers prie la com- val. Hestait a designer le kiosque ou les sociétés de la ville se feraient en tendre. La place est designee naturel- iement pour Harmonie Communale. Eutre la Grande Fanfare et I Harmo nie des Anciens Pompiers, le sort, de- vait, decider. Ce procédé était correct, nous sem- ble t-il. La société des Anciens Pom piers n'a pas votilu s'y soumettre.C est son affaire; mais il sera constaté entendre sur le kiosque de la Grand dans sa •i piace entre 7 et 8 heures du soir. C'est tout ce que nous avons votilu établir. Le Progrès a done manqué une nouvelle occasion d'etre... exact. mission de faire exéputerson harmonie jj quelle n'a pas subordonné son adhé- sur le kiosque de la Grand'Place, vers j sion la condition quelle put se faire 7 ou 8 heures. La commission du festival, réunion dn 22 Juillet, examine la de mande de la Société des Anciens Pom piers et,a l'unanimité de ses membres, decide qu'elle ne peut se départir des prescriptions réglementaires. Fn con- sequence elle décide que l'Harmonie communale ouvrira le Festival au kios que de la Grand'Place et que le sort désignera ceux des autres kiosques oü joueront la Grande Fanfare et 1'Har monie des Anciens Pompiers. Cette decision fut portée a la con- naissance de la commission des An- ciens Pompiers, le même jour,et celle- ci, a la date du 26 Juillet, adressa a Cette commission était composée de m. Iweins d'Eeckhoutte, président du la plupart des membres de la com Festival, la réponse suivante mission du Festival de 4893: Prési dent: M.H. Iweins d'Eeckhoutte; vice- président; M. A. Gaimant; membres: M. M. J. Antony, Ch. Baus, J. Bouquet, R. Golaert, J. Fol-De Breyne, E. Fraeijs, L. Lagrange, A. Ligy Secrétaire M. N. Boudry. Remarquons qu'a la différence de ce qui se passait en 1890, sous l'an cienne administration, Ladministra tion actuelle invitait, de cette fagon, toutes les sociétés musicales de la ville. La société des Anciens Pompiers répondit dés le 45 Décembre. disant que la proposition de participation au Festival de 4899 sera it portée a l'ordre du jour de la prochaine as interventions, les parents détournent leurs j semblée générale qui devait avoir lieu eofantsde l'enseignement officiel. Les trois quarts des députés qui combat- tent l'enseignement libre, leur confienl leurs fils. Cela s'explique par descalculs, des am bitions, des laehetés. Ces inconséquences sont faites de tout cela et aussi de la foi qui reste au fond de l'ame. Ces pères de familie inconséquents représentent la grande masse des citoyeris francais. C'est une contradiction assez bien analogue que celle de ces catholiques qui se détour nent de la politique paree que ses voies sont rudes. Quand on est chrétien, disait Eénélon, il ri'est pas permis d'être lkche. Or, c'est faire de la Ikcheté que d'abandonner le fardeau de la lutte aux épaules des autres. Les classes supérieures ne se conserve- ront, ne se referont que dans la lutte et par la iutte. Sans faire du pessimisme, on peut croire que les temps qui viennent ne seront pas plus faciles que ceux qui passent, et que les devoirs k remplir 11e seront pas plus pe- tits que ceux qui ont été remplis Le Progrès annonce que l'Harmonie des Anciens Pompiers, qui avait adhé- ré au Festival du 43 Aoüt, a renonce a prendre part a cette fête musicale. Le motif? Le Progrès va vous 1'ap- prendre Les membres de la société avaient „vote la participation a la condition le 24 suivant. Le 22 Décembre nouvelle lettre an nongant que l'assemblée générale des membres avait décidé, la veille, qu'«ii n'y a pas lieu d'accepter l'offre que vous faites par votre lettre de 42 c' d'envoyer un délégué de la société au sein de la commission spéciale du Festival que vous organisez a l'occasion de la Fète communale de 4899. Ils ont néanmoins votè la parti- cipation de l'Harmonie a ce Festival La société ne posait aucune condi- sion a cette participation. Elle avait pourtant connaissance du réglement dont nous parierons tout a i'heure. Le 8 Juillet, la Société envoie a M. le Président de la commission du Fes tival, le bulletin d'adhésion, en indi quant les titres des morceaux, qui seraient exécutés, etc. En marge: Prière a la Commission de faire exécuter notre Harmonie sur le Kiosque de la Grand'place, vers 7 ou 8 heures du soir. II n'appartenait pas a la Gommis sion de faire exécuter sicl'Harmonie des Anciens Pompiers, ni même de lui laisser exécuter ses morceaux, sur le Kiosque de la Grand'place. Monsieur le Président, La commission des Anciens Pompiers a pris connaissance, en sa séance d'bier, de votre lettre du 22 Juillet. Elle a été d'avis qu'elle ne peut se soustraire k la décision prise k l'unanimité par l'assemblée générale des membres du 21 Décembre 4898, de ne prendre part au Festival du 43 Aoüt qu'k la condition que notre Harmonie puisse exécu ter sur le kiosque de la Grand'place entre 7 et 8 heures. Votre lettre nous fait savoir que la deman- de que nous vous avons transmise en ce sens n'est pas recevable. II ne nous reste dès lors qu'k retirer notre adhésion k la fête et k vousprier, Monsieur le Président, de vou loir bien rayer la Société des anciens Pom piers de la ville d'Ypres de la liste des Harmonies qui participeront k votre Festi val. Veuililez agréer Monsieur le Président, l'assurance de notre cousidération disiio- guée. Le Secrétaire, Le Président, (signé)A. Dalmote. (signé) A. Brunfaut. Cette lettre, trés courtoise du reste, renferme uue erreur ou uue inexactitude. 11 est possible que le 21 Décembre la société des Anciens Pompiers ait décidé de ne prendre part au Festival qu a la condition que son Harmonie puisse exécuter sur le kiosque de ia Grand'Place entre 7 et 8 heures. Mais il est certain que cette décision n'a pas été portée a la connaissance de la commission du Festival. Ge n'est que le 8 Juillet en envoy- ant sou adhésion au Festival, que la commission écrit en marge: prière etc. II va sans dire que la commission du Festival ue pouvait faire droit a cetfe demande saus trausgresser les dispo sitions réglementaires bien connues des Anciens Pompiers. Elle ne l'a pas fait pour les autres sociétés partici pates de la ville elle ne pouvait le faire pour les Anciens Pompiers. II est du reste d'usage que les socié tés locales ne font qu'ouvrir le Festi- La nouvelle loi sur la pêche fluviale vient de paraltre au Moniteur du 9 juillet, accom- pigriée d'un arrêté royal qui en régie l'exé- cution, paru dans le Moniteur du 16 juillet. A première vue, eet arrêté royal a été jugé fort sévèrement par les pêcheurs k la ligne et en effet, certains articles en sont réd'0és dans des termes si vagues, qu'il peuventêtre iriterprêtés de dtverses fapons, même comme étant éminemment plus favorables aux pê cheurs au filet, qu'aux pêcheursk la ligne. L'extrait de ce réglement,qui a été affiché, était congu dans des termes tels, qu'un des principaux pêcheurs au filet de notre ville, dont 1 'hahili'é en matiè-'e de -têche, pour em ployer un lerme adouci, est telle, que les pê cheurs k la ligne l'exècrent, avait déjk inter- preté, il y a quelques jours, cette loi telle- menl k son avantage, qu'après avoir pris un permis de pêche de 5 ou 6 francs ii se rendit fièrement, au canal succombant sous le poids de ses verveux. 11 les a placés, dit-ort, mais a du les retirer immédiatement, devant la perspective du procés-verbal dont i! était menacé. Les articles qu'il avait iriterprêtés ainsi, étaient ceux ci Chapitre II. art. 16 Sont interdits les modes, engins et appareils de pêche quelconques a l'ex- ceplion des suivant s Les lig nes, l'épui- setle servant a recevoir le poisson pris d la ligne les échiquiers (carrés, car- relets ou avrut.es) sans ailes le petit épervier jeté d la main, non Irainê et manoeuvré par un seul homme le ver veux el la nasse, sans ailes ni annexes de quelque nature que ce soit, la boite a anguilles, le poer ou peur vermée ou ver mille les baguettes ou pinces a écrevisses, les balances raquettessü- chettes ou plateaux) le fagot d'épines le fusil. Chapitre F. art. 22. Le permis de pêche peul s'obtenir a lout ageil est personnel et valable dans tout le royaume jusqu'au 31 Dé cembre de l'année de la délivrance. Art. 23. Le prix des permis est fixé 1° a 10 francs pour la pêche d tous les engins autorisés. 2° a 4 francs pour la pêche aux lignes, baguettes, fusils, fagots d'épines, balances a ecrevisses, verveux et nas- ses, avec ou sans ailes. 3d 2 francs, pour la pêche au poer ou d la ligne d main. 4° a 1 franc, pour la ligne d main les Dimanches et jours de fète légale seulement. o° a 2 francs pour la pêche a deux hgnes d main, ce permis n est valable que les Di manches et jours de fète lé gale seulement, dans les cours déau et canaux visés d l art. lr du présent

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2