Distribution de prix
Nécrologie
Chronique religieuse
et artistique
Le Festival
11 est incontestable que, sous le rapport du
transport du bois, le canal présentera une
grande utilité pour noire arrondissement.
Je remercie encore une fois l'honoiable
M. De Bruyn, notre ancien et sympathique
ministre, d avoir bien voulu inscrire le cré
dit de 250 mille francs au hudget extraordi
naire. J'espère que le gouvernement actuel
fera exécuter les travaux, car ii ne ser-
virait k rien d'inscrire au budget une
somme, mêtne considérable, lorsqu'on ne
l'utilise pas.
Dans le cours de ma vie parlementaire,
j'ai vu beaucoup de ces créditsinserits dans le
budget disparaltre l'année suivante pourne
plusrevenir. Ilen aétéainsi notamment autre
fois pour les travaux d'achèvement du canal
de la Lys k l'Yperlée, après la reprise de
celui -ci.
L'honorable M. De Biuyh disait tout k
l'heure que les études sont achevées.
Vous savez que la principale étude portait
sur la question du tunnel qui avait été con-
struit et qui s'est en partie écroulé.
L'étude est achevée, c'est-k dire que l'on
va reprendre les travaux et reconstruire la
partie du tunnel qui s'est écroulée.
II ne faudra pas beaucoup de temps pour
cela et, dans tous les cas, je pense qu'il ne
faudra pas mêmela sommede 250,000francs
pour l'exécution de ces travaux.
Si cependant cette somme était néces
saire, je demanderais k M. le ministre de
demander de nouveaux crédits en vue des
autres travaux k effectuer au canal.
Mais je demande qu'on mette les travaux
en adjudication le plus tót possible, paree
que les millions employés jusqu'icik la re
prise du canal et aux travaux nouveaux qui
ont dü être faits ne produisenl absolument
rien, ni pour le commerce, ni pour l'indu-
strie, ni pour le gouvernement.
J'ai vu renouveler par exemple les maisons
éclusières. Pendant de longues années les
anciennes maisoris ont été inoccupéesun
jour, j'ai demandé au gouvernement de les
meltre en location on ne l'a pas fait et on a
perdu ainsi, chaque année, les loyers que ces
petites maisons pouvaient rapporter. Les
maisons actuelles ne sont pas, je crois, lou-
tes louées„
Je demande k l'honorable ministre que la
chose concerne, et je crois que e'est l'hono
rable M. Liebaert, de faire le nécessaire pour
que les travaux d'achèvement du canal de la
Lys k l'Yperlée soient mis en adjudication le
plus tót possible.
Je signale un autre point important. Le
canal de l'Yzer n'a ni la profondeur ni la lar-
geur voulues et l'écluse de Boesinghe doit
être restaurée, sinon reconstruite. Ges tra
vaux ne peuvent pas être exécutés, paralt-il,
paree que les travaux d'achèvement du canal
de la Lys k l'Yperlée ne sont pas terminés.
Or, lescommergants et les industriels recla-
ment énergiquement l'exécution de tous les
travaux nécessaiies au canal de l'Yzer.
Je ne sais pas pourquoi l'exécution de ces
travaux est subordonnée k I'achèvement du
canal de la Lys k l'Yperlée.
L'honorable M. De Bruyn nous a fait cette
objection jadis j'espère qu'il voudra bien
m'en donner la raison. Quoi qu'il en soit, je
prie M. le ministre de mettre les travaux
d'achèvement du canal de la Lys k l'Yperlée
le plus tót possible en adjudication.
M. Liebaert, ministre de l'industrie el du
travail. Ge ne sera pas trop tót
M. Colaert. Assurément non et nous
ne serons plus obligés de renouveler chaque
année nos instances. Je prends trés volon-
tiers acte de votre appréciation, sinon de
votre engagement.
Puisque j'ai la parole, j'en profile pour
signaler un autre petit travail k l'attention
de l'honorable ministre. On vient de m'ap-
prendre qu'tl y a dans la petite commune de
Dranoutre, située prés de la frontière, une
chaussée qui est complement détériorée.
De nombreux charriages ont été faits dans
ces derniers temps sur cette chaussée et les
pavés sont, paraii-il, tout k fait retournés.
L'époque de la récolte des betteraves
approche et les cultivateurs ne pourront,
faute de cette voie, effectuer le transport de
ces marchandises.
C'estd'unfonctionnaire de l'administralion
que je tiens les renseignements que je viens
de donner. J'insiste pour que l'honorable
M. Liebaert, qui parait si bien disposé en
faveur de l'arrondissement d'Ypres, son
voisin, veuille bien nous donner pleine et
entière satisfaction.
Discours de M.Iweins d'Eeckboutte
M. Iweins d'Eeckhoutte. Je viens ap
puyer les cousidérations de l'honorable M.
Colaert en ce qui concerne I'achèvement du
canal de la Lys k l'Yperlée.
Le crédit porté au budget extraordinaire
s'élève k 250,000 francs, il permetlra au
gouvernement ne faire les expropriations j r®mp0«
La solennité était préoidée par M. le
et les entrepreneurs d'Ypres doivent y faire
prendre leurs matériaux. De Ik pertes de
temps, retards dans les entreprises, surcroit
de dépenses pour les intéressés.
J'appelle fattention toute spéciale de 1 ho
norable ministre sur ces baisses d eau il me
parait qu'il faut tenir compte de la navigation
et qu'on ne peut pas la compromettre sur
notre canal.
J'insiste énergiquement pour que le gou
vernement pousse activement les travaux en
question. Si les crédits sont insuffisants.ee
que je crains, je demande que le gouverne
ment les augmente j'insiste pour que nos
canaux soient achevés et mis en état de par-
faite et facile navigation.
Notre industrie, notre commerce, n'ont
que trop longtemps souffert de eet état de
cboses. Les travaux d'utililé publique doivent
primer les travaux de luxe.
au Collége St Vincent, \pres
La distribution de prix a été aussi solen-
nelle que ies années précédentes. Seulement
le programme de la iêie a été plus court et,
cornme qualité, aussi bien, si non mieux,
nécessaires et d'acbever le canal.
J'ajouterai que, pour le cas oü cette som-
me ne suffirait pas, comme je le crains, pour
meitre le canal en bon état au point de vue
de la navigation, le gouvernement vous pro
posera l'année prochaine un crédit supplé-
mentaire pour son achèvement complet.
Comme le disait, il y a un instant,l'honorable
M. Colaert, voilk plus de trente-cinq ans
qu'on a mis la main aux premiers travaux et
qu'on attend son achèvement.
L'achèvement de ce travail est réclamé non
seulement avec une légitime impatience par
les commergants et les industriels de la ville
d'Ypres, mais par tout notrearrondissement.
Jedirai plus, l'arrondissement de Courtrai
a un sérieux intérêt k son achèvement par le
motif qu'il imprimera une plus grande acti-
vité k la navigation du canal de Bossuyt. Les
arrondissement de Roulers, Furnes et Osten-
Chanotne Soenen, déiégué de Mgr l'Evêque
de Bruges, üu public nombreux et choisi
formait ('assistance.
Deux morceaux de musique et un drame.
Le drame a été, de loin, le clou de ia têie.
En Vendée, tel est le sujet de ce
drame en vers trangais, dü k la plume d'un
auteur beige, M. Vandenkercihove, docteur
en droit, dont le talent est déjk appréeté en
France.
C'était une réelie difiicuhé de soriir tie
la banalité oü nous nous trouvons, depuis un
demi siècle, en cette matière. Les jeunes
geus de nos colléges étaient réduits k repré-
senter le plus souvent quelque oeuvre litté
raire d'un maitre, arrangée pour eux, c'est-
k dire, triturée, tronquée. L'effet de eet ar
rangement était presque toujours détestable:
On sentait le vide l'inlrigue se rendait
ridicule, faction boilail, le déiiouernent tom-
bait comme duciel.
M. Vandenkerckhove a évité ces écueils,
en composant un drame pour des acteurs
de ont également le plus grand intérêt k
voir s'achever cette nouvelle voie navigable jeunes enctore' La, m!"G ,en
le sujet est grand. II sagit en ettet un aes
A" épisodes les plus émouvants de l'histoire de
paree quelle lesrappr. chera des bassins du
Hainaut.
Je remercie l'honorable M. De Bruyn
d'avoir fait inscrire au budget extraordinaire
de cette année un crédit. Nous comptons sur
la prochaine raise en adjudication des tra
vaux, nous comptons sur cu que ces travaux
soient poussés avec activiié. 11 est plus que
temps que satisfaction nous soit donnée.
Je suis heureux de voir l'honorable minis
tre, M. Liebaert, me donner un signe d'as
sentiment.
Nous avons un double intérêt k voir se
terminer aussi promptement que possible le
canal de la Lys k l'Yperlée: de son achève
ment dépend la mise en état du canal
d'Ypres k l'Yzer.
Des travaux importants doivent être exécu
tés k cette voie navigable, travaux d'appro
fondissement,d'élargissement, reconstruction
de l'écluse k Boesinghe.
M. Colaert se demandait, il y a un instant,
pourquoi ces retards? Je trouve quel'ad-
ministration des ponts et chaussées a agi
sagement en ne mettant pas la main k
l'ceuvreil aurait fallu mettre k sec le canal
et par ce fait, la ville d Ypres aurait été pri-
vée de toute voie navigable, e'est alors que
les protestations des industriels se seraient
faits entendre
Le canal d'Ypres k l'Yzer est dans un état
lamentable, les bateaux arriventpéniblement
jusqu'k Ypres avec des demi charges k cer-
taines époques oü des baisses considérables,
complètement anormales, se produisent dans
l'Yzer, baisses qui compromettent la naviga
tion sur le canal d'Ypres, nous voyons les
bateaux s'arrêter k Steenstraat pour y dé-
charger leurs chargements. Les négociants
son droit au cbkiiment. Alors se passé une
scène déehirante
Le Marquis, resté avec Hervé et quelques
soldats, entend de loin la fusillade de soa
flls. Transporté, comme fou,il se répand en
malédictions contre Dieu qui lui prend soa
enfant et le macule au front du sceau d'apo-
stasie, et qui, au moment oü il va donner
pour sa cause, sa vie, le rend avec l'horrible
mission de devenir Lourreau. Hervé tente en
vain de le calmer,lorsquek un moment donné
il laisse échapper de ses lèvres les mots
Et Jésus-Christ mourant en Croix Le
Marquis, comme sortant d'un rève, tombe
macbinalement k genoux et éclate en san-
glots. II est soulagé.
Au moment oü un roulement de tambours
lointain annonce ia mort du traitre, cepen
dant le Marquis ouvrant les bras, et conti
nuant le Pater récilé par le Vendéens,
s'écrie d une voix vibrante
Que votre volonté soit faile sur la terre
comme au ciel
Les soldats cependant reviennent après
l'exécution, et Mathieu, le fidéle garde»
chasse, raconte avec émotion les détails
de la terrible fusillade.
Le Marquis qui a retrcoqé soa courage
auprès du cadavre du jeune Henri, engage
ses soldats, engage ses hommes k partir.
pour des luttes proehaines, le ro-
saire k la main, baiaillant et priant
Pour Dieu pour la Patrie
En avant
Et tous de répondre En avant
Le Collége a obtenu trois accessits en
Frangais, dans le concours diocésain. Hon-
neurk MM. les Principal et professeurs, et
aux élèves du Collége St Vincent! Honneur
aussi k M Vandenkerckhove, qui a bien
voulu assister k la solennité, après avoir, les
derniers jours, aidé k diriger l'exécution de
son oeuvre. Et k ce sujet nos meilleures
félicitations k M. l'abbé Huys qui, en très-
peu de temps,a préparé les acteurs du drame
k remplir si correctement leur róle.
France. L'auteur l'a rendu d'une fagon re-
marquable k tous égards.
Les acteurs se sont acquittés de leur tkche
avec beaucoup de talent. Notons les róles
du Marquis de Lestourmelle, Georges de
Lestourmelle, le garde-chasse Mathieu et
Hervé de Chervisy, remplis par MM. Colaert,
Duvilier, Morel et Van Winsen, pour ne
citer que les principaux. Et voict le sujet
du drame qui a tant intéressé et ému l'au-
ditoire
Georges de Lestourmelle, fits du mar
quis de Lestourmelle, renie son drapeau k
l'insu de son père, et combat dans les
rangs des Républicains.
Le marquis est convaincu que Georges,
son fils, debout auprès du roi qui tombe....
Glorieux, comme un loyal soldat, est mort
en défendant son posto de combat. Cepen
dant Hervé de Chervisy, fils adoptif du
marquis, sait que Georges de Lestourmelle
est un traitre. Or, un jour, Henri de Les
tourmelle, fils du traitre, va, pour la pre
mière fois, se battre dans les rangs des
Vendéens.
D^ns ce combat, il est grièvement bles-
sé. tandis que son frère, que personne en
dehors d'Hervé ne reconnait, est fait pri-
sonnier.
Hervé, pour épargner au marquis la dou-
leur de faire fusilier son propre fils, en
vertu d'un ordre formel regu de la part de
Cathelineau, général en chef, tente de faire
échapper le traitre. Cette tentative avorte
par le retard causé k la fuite par suite de
l'opposition de Bretons et Vendéens.
Le Marquis rassemble done son conseil
de guerre pour juger son fils.
Georges de Lestourmelle, qui s'était laissé
convertir par le Recteur, un ancien ami de
sa maison, se voit absous par le Conseil de
guerre, mais refuse le pardon qu'on lui
accorde en disant qu'ort ne peut lui enlever
Le Mardi 8 Aoüt ont eu lieu les funérailles
de M. Pauwels, directeur de l'école des or-
phelins de la ville d'Ypres.
Un grand nombre d'Yprois, appartenant k
toutes les classes de la société, se sont em-
pressés de se rendre k la mortuaire et de
suivre la dépouille mortelle jusqu'au cime-
tière.
Cette manifestation de respectueuse sym
pathie est pour nous le plus bel éloge que
l'on puisse faire du défunt et nous nous
bornerons k reproduire dans notre proehain
numéro les discours, qui ont été prononcés
sur la tombe par M. Van Raes sous-directeur
de l'école des orpbelins, par un élève de
l'école et par M Biebuyck, président du
Tribunal, comme membre de la Gommission
des Hospices.
Nous nous associons k ces discours et
nous croyoos pouvoir nous faire au nom de
tous les Yprois l'interprète des regrets que
cette mort a causés.
M. Pauwels laissera un souvenir durable
de son passage k l'orphelinat.
Qu'il repose en paix
Nous apprenons avec plaisir que la société
chorale de N. D. de Roubaix, si tavorable-
ment connue dans tout le Nord de la France
et au delk vient demain en excursion k
Ypres, et se fera entendre dans l'église St
Martin. Elle exéeutera pendant la grand'Mes-
se, la belle oeuvre en Mi bémol de Théodore
Dubois, avec le Credo de de Nicou Choron,
et comme sortie après la messe, le Lauda-
le Dominum de Mazingue.
Le Festival, qui aura lieu demain,
compte 53 sociétés, dout quatre de la
ville.
Ce nombre ne parait pas assez élevé
a nosjournaux libéraux, qui sont tou
jours heureux de rappeler le Festival
de 1890 oü 93 sociétés ont pris part.
Nous nouscontentonsde 53 sociétés.
C'est énorme eu égard aux circonstan-
ces notre Festival est le 19me dans