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Toujours la R. P.
Application du système
électoral
La fin de 1' «affaire»
34-7 «O
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Une correspondance
Le correspoudant Bruxellois du Bien
Public s'est permis d'atfirmer que M.
le représentant Golaert a négocié, avec
M. Smeets, la motion que le député de
Liége a faite au sujet de la fixation
des séances de la Chambre de 2 a 5
heures.
Le Bien Public recoit a ce sujet la
lettre suivante,qu'il s'empressera sans
doute de publier
Ypres, 12 Septembre 1899,
10 heures du soir.
Monsieur le Rédacteur en chef
du Bien Public,
Absent* hier, Lundi, et empêché de me
rendre la Chambre aujourd'hui, par suite
d'une besogne urgente, je n'ai pu lire que
ce soir les deux derniers numéros du Bien
Public. Je n'ai eu ni ie temps ni l'oecasion
de parcourir les autres journaux de ces der
niers jours.
Votre numéro du fl courant reproduit un
extrait d'un article (lu Journal de Bruxelles
os il est dit, propos de la motion Smeets,
su sujet de la fixation des séances de la
Chambre de 2ü 5 heures Le coup Smeets
avail été ptéalablemetil mariigancé dans
les couloirs Un député a cru devoir féii-
citer publiquement son compère de gauche
du singulier succès qu'il avait remporté.
Votre numéro de ce soir, 2"" édition, ren-
ferme une correspondance bruxelloise, oü
je lis le passage suivant
a Lorsqu'un groupe (de la droite) s'est
coalisé avec la gauche socialiste pour faire
éqhec.au gouvernement sur la durée des
prochaines séances, c'est M. Colaert qui a
négocié avec le citoyen Smeets.
Après lecture de lVxtrait de l'article du
Journal de Bruxelles, j'étais loin de supposer
que l'auteur ou le complice du coup
Smeets c'était moi-méme. Votre corres
pondant me f'apprend.
N'ayant pas le droit de répondre au Jour
nal de Bruxelles qui ne me uomrne pas, et ne
connaissant, qu'étpeu prés, votre correspon
dant anonyme, force m'est de m'adresser i
votre journal qui, lout en déclaranl laisser
ce correspondant la responsabilité de cette
grave affirmation, n'assume pas moins la
responsabilité légale de l'accusation dont je
suis l'objet.
Ce correspondant, la fin de son élucu-
bration, ose écrire le minimum qu'on
puisse exiger de ses amis est qu'ils pren-
nent publiquement la responsabilité de
leurs attaques.J'exige de lui ce mini
mum, si c est un ami.
Le Journal de Bruxelles ne me désigne
pasvotre correspondant anonyme me
nomme. L'un nest pas plus courageux que
l'autre C'est sans doute le même
Puisque j'ai le droit de répondre l'un et
it l'autre dans votre journal, voici ce que
j'ai leur dire
Je n'ai rien négocié ni. avec
M. Smeets ni avec aucun membre de
la gauche, publiquement ni dans les
coulisses. Bien plus, au moment ou le
député de Liége a fait sa motion, j'igno
rais absolument comme tous mes col-
lègues de la droite, qu'une motion de
fixation des séances de la Chambre, ou
une motion quelconque serait faite 1
Votre correspondant peut m'avoir vu un
instant, b cöté de la table des sténographes
et h deux pas du banc des ministres, en con
versation avec deux députés de la gauche,
dont l'un était M. Smeets, qui j'ai deman-
dé si la gauche provoquarait des appels
nominaux avant ia fin de la séance. Mais
nous ne nous sommes pas serié la main. II
était 6 heures, les motions Smeets etFurné-
mont avaient été faites et.... le train de
61/2 heures pour Ypres m'attendait. Ces
questions se posent souvent entre collègues.
II est vrai aussi qu'avec d'autres collègues
de Ia droite parmi lesquels des propor-
tionnalistes j'ai constaté avec plaisir, non
pas que ie coup Smeets avait réussi,
mais que le fougueux député de Liège, en
faisant sa motion, avait été d'un calme
parfait.
Voilé mon crime Et c'est pour cela que
j'ai négocié dans l-s coulisses avec M.
Smeets, et qu'un groupe s'est coalisé avec la
gauche socialiste
C'est cela qui permet au Journal de
Bruxelles de se demander qu'auraient
dit les catholiques de Province s'ils avaient
pu voir hier un de leurs élus donnant pour
ainsi dire l'aecolade M. Smeets en pleirie
Chambre
C'est cela qui autorise le méme journal
dénoncer la droite et au pays catholique
cette tactique de coups fourrés et d'écrire
que les antiproportionnalistes intransigeants
et irréductibles groupés autour de M. Woeste,
n'osant viser directement le cabinet, s'ef-
forcenl de l'atleindre en se servant du
croc-en jambe parlementaire
Je pourrais qualifier sévèrement les accu
sations injustes de votre correspondant de-
venu dénonciateur. Le mot «procédés dignes
du Bas-Empire serait, cette fois du moias,
en situation. Je vous laisse le soin de fusii-
ger ce correspondant. Vous avez, pour le
faire, des verges que je ne possède pas.
Par la même occasion dites lui, s'il vous
plait, que ce qu'il ditau sujet de la suppli-
queadressée au gouvernement pour de
mander l'ajournement de la discussion, est
inexact. Le généralissime n'a pas fait circuler
cette supplique il n'y était pour rien Cette
supplique est l'oeuvre irès-correcte de dépu
tés qui, lors du vote dans les sections se
sont abstenus ou étaient absents. Si leurs
noms étaient publiés, votre correspondant
regretterait amèrement d'avoir parlé de
manoeuvrepropos de cette lettre.
Veuillez agréer, Monsieur Ie Rédacteur en
chef, l'assurance de mes civilités sincères et
empressées. R Colaert.
La Patrie retjoit d'un de ses amis,
adversaire de la R. P., quelques obser
vations sur les calculs qu'un corres
pondant de YEscaut a faits au sujet de
1 application de ce système électoral.
Le correspondant de YEscaut, dans un
article que vous avez publié, prétend que
les chiffres des dernières élections donne-
raient 85 catholiques, soit une majorité de
18 voix, alors que M. De Jaer prétend que
les catholiques n'en auront que 80.
Les calculs du correspondant de YEscaut
ne soutiennent pas l'examen ainsi, par ex-
emple, le correspondant donne pour Bruges,
les trois sièges aux catholiques pour cela
il prend les chiffres de l'élection de 1896,
élection oü il n'y avait en présence que des
catholiques et des socialistes et qui ont
donné pour résultat 27,000 voix catholiques
contre 8.000 socialistes alors qu'en 1894,
les libéraux luttant avec des candidats un
peu plets sérieux, onl emporté 12,126 voix
contre 26,783 données aux catholiques et
505 aux socialistes, ce qui fait bien 2 élus
catholiques et un élu libéral.
ACourtrai, le correspondant donne les 4
sièges aux catholiques; il prend de nou
veau les chiffres de 1896, oü les libéraux
n'ont lutté que pour la forme et avec des
candidats insignifiants et contre l'assoeiation
libérale de l'endroit mais en 1894, les li
béraux luttant avec les 8 chefs du parti libéral
de Courtrai, sans espoir cependant de i'em-
porter, ont obtenu 10,515 voix contre
34,697 données aux catholiques et 3,670
aux socialistes, ce qui fait bien 3 élus catho
liques et un libéral.
Et ceci est, pour Courtrai, d'autant plus
vrai qu'en 1896, malgré l'augmentation du
corps électoral les catholiques n'ont obtenu
que 31,908 voix au lieu de 34,697 obtenues
en 1894.
Je montrerai de même que le correspon
dant se trompe dans ses calculs pour
Tongres Maeseyck (qu'il nomme erronément
St-Trond-Maeseyck) ainsi que pour lesappré-
ciations qu'il émet pour Furnes-Dixmude-
Ostende, pour Alost et Audenaerde.
Vous publiez aujourd'hui, toujours d'après
le correspondant de YEscautles résultats de
laR.P. appliquéeaux élections sénatoriales.
Les chiffres que donne ie dit correspondant
sont encore erronés.
Ainsi, pour Courtrai Ypres, il donne com
me résultat 3 catholiques, 0 libéraux pour
St Nicolas-Termonde, il donne 4 catholiques
et 0 libéraux.
Dans aucun de ces arrondissements, sauf
Courtrai, il n'y a eu lutte depuis la revision.
On peut se demander sur quoi ce monsieur
se base pour attribuer tous les sièges aux
catholiques, s'il ne prend pas pour fondement
de ses calculs les chiffres des élections la
Chambre.
Or, si on agit ainsi, on trouvera que dans
l'arrondissement de Courtrai-Ypres, les catho
liques ont eu 54,733 voix, les libéraux
21,472, ce qui fait bien 2 catholiques et
1 libéral, et non pas 3 catholiques.
De même pour St Nicolas-Termonde, on
obtient 58,498 suffrages catholiques contre
16,041 libéraux, ce qui, encore une fois,
donne 3 catholiques et 1 libéral et non pas 4
catholiques.
Ces deux erreurs corrigées, nous aurions
comme résultat total non pas 46 catholiques
et 30 libéraux, mais 44 contre 32.
II est, malheureusement pour la propor-
lionnelle et pour nous, encore un autre fait
dont le correspondant de YEscaut ne tient
aucun compte. L'ignore-t-il ou le cache-t-il
ses lecteurs, je ne veux point en juger.
Mais V' us le connaissez comme moi, mon
eber Monsieur Neut, vous savez qu'aux élec-
tiors de 1894, les seules que nous ayons
pour étabiir les chiffres du Sénat, les socia
listes ont refusé de voter.
C'est ainsi quit Anvers il y a eu 13,342
bulletins blancs Bruxelles 43,000 bulle
tins hlancsit Louvain 9,000 Nivelles
5000 Gand 6000; it Alost 11,000; it
Charleroi 16,000 üMons 24,000 it Tour-
nai 2000 it Ath 6000Soignies 5000 b
Liège 50,000Huy 4000Verviers 3000
Namur 9000.
Ce fait, le correspondant n'en tient aucun
compte et cependant combien de sièges ne
ferait-il pas perdre aux catholiques s'il ne se
reproduisait pas On peut compter certaine-
ment, 1 siège perdu it Bruxelles, 1 Alost,
1 it Mons-Soignies, 1 b Liège, ce qui ferait
baisser le résultat jusqu'ü 40 catholiques
contre 36 libéraux, dans une assemblée de
gens d'age Un rhume suffira
Le Bien Public écrit, sous ce titre,
un article que nous reproduisons avec
plaisir. II est absolument en situation.