fel m Q^aA/v^- Toujours la R. P. Application du système électoral La fin de 1' «affaire» 34-7 «O On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et Le JOURNAL D'YPRES paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an p.onr tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossós franc de port a i'adresse ci-dessus. k tous les bureaux de poste du royaurae, Les annonces coütent 15 centimes ia ligne. - Les réclames dans ie corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesi franc ta ligne. - Les nuraéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgi(fue excepté les 2 Flandres) s adresser a 1 Agence iRavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 3, Place de la Rourse. Une correspondance Le correspoudant Bruxellois du Bien Public s'est permis d'atfirmer que M. le représentant Golaert a négocié, avec M. Smeets, la motion que le député de Liége a faite au sujet de la fixation des séances de la Chambre de 2 a 5 heures. Le Bien Public recoit a ce sujet la lettre suivante,qu'il s'empressera sans doute de publier Ypres, 12 Septembre 1899, 10 heures du soir. Monsieur le Rédacteur en chef du Bien Public, Absent* hier, Lundi, et empêché de me rendre la Chambre aujourd'hui, par suite d'une besogne urgente, je n'ai pu lire que ce soir les deux derniers numéros du Bien Public. Je n'ai eu ni ie temps ni l'oecasion de parcourir les autres journaux de ces der niers jours. Votre numéro du fl courant reproduit un extrait d'un article (lu Journal de Bruxelles os il est dit, propos de la motion Smeets, su sujet de la fixation des séances de la Chambre de 2ü 5 heures Le coup Smeets avail été ptéalablemetil mariigancé dans les couloirs Un député a cru devoir féii- citer publiquement son compère de gauche du singulier succès qu'il avait remporté. Votre numéro de ce soir, 2"" édition, ren- ferme une correspondance bruxelloise, oü je lis le passage suivant a Lorsqu'un groupe (de la droite) s'est coalisé avec la gauche socialiste pour faire éqhec.au gouvernement sur la durée des prochaines séances, c'est M. Colaert qui a négocié avec le citoyen Smeets. Après lecture de lVxtrait de l'article du Journal de Bruxelles, j'étais loin de supposer que l'auteur ou le complice du coup Smeets c'était moi-méme. Votre corres pondant me f'apprend. N'ayant pas le droit de répondre au Jour nal de Bruxelles qui ne me uomrne pas, et ne connaissant, qu'étpeu prés, votre correspon dant anonyme, force m'est de m'adresser i votre journal qui, lout en déclaranl laisser ce correspondant la responsabilité de cette grave affirmation, n'assume pas moins la responsabilité légale de l'accusation dont je suis l'objet. Ce correspondant, la fin de son élucu- bration, ose écrire le minimum qu'on puisse exiger de ses amis est qu'ils pren- nent publiquement la responsabilité de leurs attaques.J'exige de lui ce mini mum, si c est un ami. Le Journal de Bruxelles ne me désigne pasvotre correspondant anonyme me nomme. L'un nest pas plus courageux que l'autre C'est sans doute le même Puisque j'ai le droit de répondre l'un et it l'autre dans votre journal, voici ce que j'ai leur dire Je n'ai rien négocié ni. avec M. Smeets ni avec aucun membre de la gauche, publiquement ni dans les coulisses. Bien plus, au moment ou le député de Liége a fait sa motion, j'igno rais absolument comme tous mes col- lègues de la droite, qu'une motion de fixation des séances de la Chambre, ou une motion quelconque serait faite 1 Votre correspondant peut m'avoir vu un instant, b cöté de la table des sténographes et h deux pas du banc des ministres, en con versation avec deux députés de la gauche, dont l'un était M. Smeets, qui j'ai deman- dé si la gauche provoquarait des appels nominaux avant ia fin de la séance. Mais nous ne nous sommes pas serié la main. II était 6 heures, les motions Smeets etFurné- mont avaient été faites et.... le train de 61/2 heures pour Ypres m'attendait. Ces questions se posent souvent entre collègues. II est vrai aussi qu'avec d'autres collègues de Ia droite parmi lesquels des propor- tionnalistes j'ai constaté avec plaisir, non pas que ie coup Smeets avait réussi, mais que le fougueux député de Liège, en faisant sa motion, avait été d'un calme parfait. Voilé mon crime Et c'est pour cela que j'ai négocié dans l-s coulisses avec M. Smeets, et qu'un groupe s'est coalisé avec la gauche socialiste C'est cela qui permet au Journal de Bruxelles de se demander qu'auraient dit les catholiques de Province s'ils avaient pu voir hier un de leurs élus donnant pour ainsi dire l'aecolade M. Smeets en pleirie Chambre C'est cela qui autorise le méme journal dénoncer la droite et au pays catholique cette tactique de coups fourrés et d'écrire que les antiproportionnalistes intransigeants et irréductibles groupés autour de M. Woeste, n'osant viser directement le cabinet, s'ef- forcenl de l'atleindre en se servant du croc-en jambe parlementaire Je pourrais qualifier sévèrement les accu sations injustes de votre correspondant de- venu dénonciateur. Le mot «procédés dignes du Bas-Empire serait, cette fois du moias, en situation. Je vous laisse le soin de fusii- ger ce correspondant. Vous avez, pour le faire, des verges que je ne possède pas. Par la même occasion dites lui, s'il vous plait, que ce qu'il ditau sujet de la suppli- queadressée au gouvernement pour de mander l'ajournement de la discussion, est inexact. Le généralissime n'a pas fait circuler cette supplique il n'y était pour rien Cette supplique est l'oeuvre irès-correcte de dépu tés qui, lors du vote dans les sections se sont abstenus ou étaient absents. Si leurs noms étaient publiés, votre correspondant regretterait amèrement d'avoir parlé de manoeuvrepropos de cette lettre. Veuillez agréer, Monsieur Ie Rédacteur en chef, l'assurance de mes civilités sincères et empressées. R Colaert. La Patrie retjoit d'un de ses amis, adversaire de la R. P., quelques obser vations sur les calculs qu'un corres pondant de YEscaut a faits au sujet de 1 application de ce système électoral. Le correspondant de YEscaut, dans un article que vous avez publié, prétend que les chiffres des dernières élections donne- raient 85 catholiques, soit une majorité de 18 voix, alors que M. De Jaer prétend que les catholiques n'en auront que 80. Les calculs du correspondant de YEscaut ne soutiennent pas l'examen ainsi, par ex- emple, le correspondant donne pour Bruges, les trois sièges aux catholiques pour cela il prend les chiffres de l'élection de 1896, élection oü il n'y avait en présence que des catholiques et des socialistes et qui ont donné pour résultat 27,000 voix catholiques contre 8.000 socialistes alors qu'en 1894, les libéraux luttant avec des candidats un peu plets sérieux, onl emporté 12,126 voix contre 26,783 données aux catholiques et 505 aux socialistes, ce qui fait bien 2 élus catholiques et un élu libéral. ACourtrai, le correspondant donne les 4 sièges aux catholiques; il prend de nou veau les chiffres de 1896, oü les libéraux n'ont lutté que pour la forme et avec des candidats insignifiants et contre l'assoeiation libérale de l'endroit mais en 1894, les li béraux luttant avec les 8 chefs du parti libéral de Courtrai, sans espoir cependant de i'em- porter, ont obtenu 10,515 voix contre 34,697 données aux catholiques et 3,670 aux socialistes, ce qui fait bien 3 élus catho liques et un libéral. Et ceci est, pour Courtrai, d'autant plus vrai qu'en 1896, malgré l'augmentation du corps électoral les catholiques n'ont obtenu que 31,908 voix au lieu de 34,697 obtenues en 1894. Je montrerai de même que le correspon dant se trompe dans ses calculs pour Tongres Maeseyck (qu'il nomme erronément St-Trond-Maeseyck) ainsi que pour lesappré- ciations qu'il émet pour Furnes-Dixmude- Ostende, pour Alost et Audenaerde. Vous publiez aujourd'hui, toujours d'après le correspondant de YEscautles résultats de laR.P. appliquéeaux élections sénatoriales. Les chiffres que donne ie dit correspondant sont encore erronés. Ainsi, pour Courtrai Ypres, il donne com me résultat 3 catholiques, 0 libéraux pour St Nicolas-Termonde, il donne 4 catholiques et 0 libéraux. Dans aucun de ces arrondissements, sauf Courtrai, il n'y a eu lutte depuis la revision. On peut se demander sur quoi ce monsieur se base pour attribuer tous les sièges aux catholiques, s'il ne prend pas pour fondement de ses calculs les chiffres des élections la Chambre. Or, si on agit ainsi, on trouvera que dans l'arrondissement de Courtrai-Ypres, les catho liques ont eu 54,733 voix, les libéraux 21,472, ce qui fait bien 2 catholiques et 1 libéral, et non pas 3 catholiques. De même pour St Nicolas-Termonde, on obtient 58,498 suffrages catholiques contre 16,041 libéraux, ce qui, encore une fois, donne 3 catholiques et 1 libéral et non pas 4 catholiques. Ces deux erreurs corrigées, nous aurions comme résultat total non pas 46 catholiques et 30 libéraux, mais 44 contre 32. II est, malheureusement pour la propor- lionnelle et pour nous, encore un autre fait dont le correspondant de YEscaut ne tient aucun compte. L'ignore-t-il ou le cache-t-il ses lecteurs, je ne veux point en juger. Mais V' us le connaissez comme moi, mon eber Monsieur Neut, vous savez qu'aux élec- tiors de 1894, les seules que nous ayons pour étabiir les chiffres du Sénat, les socia listes ont refusé de voter. C'est ainsi quit Anvers il y a eu 13,342 bulletins blancs Bruxelles 43,000 bulle tins hlancsit Louvain 9,000 Nivelles 5000 Gand 6000; it Alost 11,000; it Charleroi 16,000 üMons 24,000 it Tour- nai 2000 it Ath 6000Soignies 5000 b Liège 50,000Huy 4000Verviers 3000 Namur 9000. Ce fait, le correspondant n'en tient aucun compte et cependant combien de sièges ne ferait-il pas perdre aux catholiques s'il ne se reproduisait pas On peut compter certaine- ment, 1 siège perdu it Bruxelles, 1 Alost, 1 it Mons-Soignies, 1 b Liège, ce qui ferait baisser le résultat jusqu'ü 40 catholiques contre 36 libéraux, dans une assemblée de gens d'age Un rhume suffira Le Bien Public écrit, sous ce titre, un article que nous reproduisons avec plaisir. II est absolument en situation.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1