Garde Catholique
Ordre du Jour
Samedi 16 Septembre 1899
10 centimes le N°.
34e Ann Be. N°. 3480
<3
1° Nouveau* membres.
2° Discours.
3° Désignation d'un candidat pour l'élection communale,
en remplacement de Monsieur Pierre Bouquet,
décédé.
4° Tombola extraordinaire.
Grande Fanfare
A la Chambre
Autour de la R. P.
Le coup Smeets
Le canal de la Lys a l'Yperlée
et le canal d'Ypres a l'Yser
v,vv A Ml MOTE
ï'PRES
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Les articles et communications doivent être adrossés franc de port a l'adresse ci-dessus.
Demain soir, Dimanche 17 Septembre, 84/2 heures,
reunion générale au Volkshuis.
La grande Fanfare participe demain
au Festival de Dixmude.
Elle part par le train de midi trois
quarts et rentre vers 8 heures.
Les deux oeuvres que notre excel
lente société exécutera sont La
Marche Héroïquc de Deneufbourg et
une fantaisie sur l'opéra Le premier
jour de bonheur d'Auber.
La discussion des projets de réforme
electorale a commence Mardi. Jusqu'ici
six orateurs ont parlé; il en reste 34,
la plupart hostiles a la R. P.
On se demande si le projet du
gouvernement sera vote. 11 nous sem-
ble difficile de prédire le résultat de la
discussion.
D'après un pointage sérieux, il y
aurait 67 voix pour, 63 contre, les
autres membres s'abstiendraient.
Mais il parait probable que si le gou
vernement n'admet aucun quorum et
maintient son système de non pana-
chaqe, plusieurs des 67 membres favo-
rables au projet s'abstiendront égale-
menf.D'autre part on assure que deux
deputes de gauche qui ont suivi jus
qu'ici M.Lorand s'abstiendront au vote.
II est done impossible de prédire
exactement le sort du projet de loi.
La question de la R. P. aura eu eel effet
regrettable d'avoir, depuis 1893, divisé pro-
tondément nos amis.
On nous tendra cette justice que si nous
combatlons le système, nous ne recourons,
vis h vis des proportionnalistes, aucune
personnalité injurieuse.
II n'<?n est pas de même de certains jour-
naux catboliques. lis semblent s'être donné
le mot pour incriminer l'attitude des anlipro-
poiz, pour leur prêter des intrigues, des
manigances, des coups fourrés, des crocs-
en jambe etc, etc.
lis vont même jusqu'k dénoncer au pays
catholique ceuxqui ne partagent pas leur
manière de voir
Tout cela est profondément regrettable.
Toutcela est de nature k diviser davantage
encore nos amis, décourager les partisans
les plus dévoués de la cause catholique,
jeter le trouble dans l'esprit des électeurs.
On nous fait un crime de préférer le statu
quo k la R. P. intégrale. Gomme s'il ne
s'était pas trouvé des journ tux catholiques,
pour dire, il y a trois mois, qu'ils préfé-
raient le statu quo k 1'uninominal
Non pas que nous soyons partisans de ce
dernier système. A nos yeux, il est aussi
mauvais que la R. P. intégrale. Nous avons
dit pourquoi. G'est dire que si le gouverne
ment avail proposé 1'uninominal, nous i'eus-
sions combattu comme nous combattons
aujourd'hui la proportionnelle.
G'est le droit, e'est le devoir de la presse,
de faire connaitre sa manière de voir. Si,
après cela, son opinion ne triomphe pas,
elle n'a qu'k s'incliner. C'est ce que nous
ferons si la R. P., même intégrale, devient
la loi du pays.
Nous avons toujours combattu le suffrage
universel, même pluralisé, jusqu'au jour t il
nos constituants l'ont voté. Mais depuis lors
nous nous sommes résignés, nous efforpant
It tirer de la situation tout le profit possible.
G'est ce que nous ferons aprè3 le vote de la
R. P., si celle ci trouve une majorité k la
Chambre.
A ceux qui nous diront, comme ils ont
dit depuis la révision l'on est allé trop
loin la révision a créé le gkchis nous
répondrons ce n'est point notre faute
et nous irons en avant. pour Dieu et la Patrie.
Nous allons plus loin si nous devions
nous dire que le rejet de la R, P. serait la
chute du gouvernement et du parti catho
lique, nous souhaiterions de tout notre coeur
que nous ayons tort et que les proportion
nalistes aient raison. Nous prions Dieu de
détourner du pays et du parti catholique
tous les malheurs que nous prévoyons et
préiisons. S'il faut pour cela que nous
soyons confondus.que le Ciel nous confonde
Mais nous ne serons jamais de ceux qui
jettent h pierre aux antiproportionnalistes
et, comme certain personnage, disant k
leurs représentants Nous ne voterons
plus pour vous. Nous ne nous raillierons
pas non plus k ceux qui disent k l'avenir,
tout mon village votera contre ceux qui
auront fait passer la R. P.
Nous souhaitons que, placés devant leur
conscience, nos mandataires fassent ce qu'ils
croient être leur devoir, dans leur pleine
liberté et avec une indépendance compléte.
Le Bien Public a inséré, dans ses
colonnes, la lettre de M. Colaert, qui
donne un dementi a tout ce qu'avait
écrit le correspondant du journal
gantois au sujet du complot Smeets-
Colaert.
G'est Le Soir qui avait mis en cours
l'accusation dont notre honorable
représentant avait été l'objet.
A son tour Le Soir a recu un
démenti de M.Colaert. Nous reprodui-
sons l'article du Soir et la réponse
qui l a suivi.
Ypres le 13 Septembre 1899.
A Monsieur le Rédacteur en chef du jour
nal Le Soir
Monsieur
Dans voire numéro paru hier, édition
A, B., sous la rubrique Petite Gazette
vous écrivez
Ah bah II parait que M. Colaert
va adresser aux journaux une lettre affir-
mant qu'il n'a passé avec M. Napoléon
Smeets sucune convention au sujet de la
proposition relative k la durée des séan-
ces.
C'est chose entendue.
Nous actons par avance le démenti: II
est évident que si M. Colaert a eu, Ven-
dredi dernier, avant que M. Smeets déposht
sa proposition,une longue conférence avec
celui-ci, M. De Fuisseaux et d'autres dé-
putés socialistes, dans la salle de la vice-
présidence nous précisons c'était
pour enfiler des perles.
Et il est entendu que si, après le vote
M. Colaert, quittant sa place, est allé, au
vu de tout le monde, serrer avec chaleur
et k trois reprises différentes, la main au
citoyen Smeets.c'était pourle féliciter sur le
merveilleux culottage de sa pipe, désor-
mais célèbre.
Vous savez par ma lettre d'hier que ce
que vous écrivez lk est faux.
Pour préciser davantage, je vous dirai
1° Qu'il y a deux mois au moins que je
n'ai mis le pied dans la salle de la présidence
oude la vice-présidenee
2' Que je n'ai serré la main k M. Smeets
ce qui ne serait d'ailleurs pas un crime
ni trois fois, ni deux fois, ni même une fois.
Tout ce qu'il y a, c'est que Vendredi vers
trois heures, j'ai pris un rafraichissement
k la conciergerie de la Chambre, oü je me
suis trouvé on présence de plusieurs députés
de droite et de gauche, proportionnalistes
et antiproportionnalistes.
Je vous défie de prouver que j'ai passé
une convention avec M. Smeets ou avec qui
que ce soit au sujet de la proposition relative
a la durée des séances, et je répète qu'au
moment oü la motion Smeets a été faite,
j'ignorais absolument, comme tous les mem
bres de 1% droite, que pareille motion ou une
autre quelconque serait produite.
Je vous requiers d'insérer, dans votre plus
prochain numéro, ma lettre, qui apprendra
k vos Ipcteurs et k tous mes collègues que
Le Soir possède dans les couloirs de la
Chambro ui espion doublé d'un... mais je
veux être poli et j'ai l'honneur de vous
saluer. R. Colaert.
Nos lecteurs se rappelleront que nos
journaux libéraux out écrit réeemment
que M. le Baron Surmont de Volsber-
ghe est hostile a l'achèvement du
canal de la Lys a l'Yperlée.
Nous avons répondu a cette asser
tion en rappelant les discours pronon-
cés par notre honorable sénateur en
faveur des deux travaux en question.
M. le Baron Surmont a de nouveau
réclamé, dans la séance de Mercredi
dernier, l'exécution de ces travaux
disant.
Yoici ses paroles
Le premier de ces travaux est commencé
depuis 1864 il taudrait l'achever.
Le canal d'Ypres k l'Yser existe depuis
un "temps immémorial, mais il a depuis long-