La campagne du Progrès
Avis trés important
Chronique électorale
Fête au quartier St Pierre
aroportionnelle pour qu'elle les lire de leur
situation désespérée.
lis invoquent que c'est au nom de la R. P.
que M. Colaei t est arrivé k l'Hötel de Ville
en 1887. Ilssont presque au regret d'avoir
combattu alors la candidature de notre ami!!
Imaginez done eux qui, en 1887, ne
voulaient aocorder aucun siège aux catholi-
ques, its en demandent aujourd'hui sept sur
quinze C'est la représentation proportion-
nelle cela. disent ils; ce qui fait supposer
que s'il y avait huit sièges k conférer, ils
nous abandonneraient le huitième
Farceurs Attendez au moins que la R.P.
existe avani de l'invoquer, et expliqusz nous
votre conduite de 1887. C'est au corps élec-
loral k savoir s'il veut vous donner une re
présentation quelcorique k l'Hötel de Ville. 11
en a le moyen, sous la loi communale ac
tuelle. Levoudra-t il? c'est Ik la question.
Non, il ne voudra pas. Les hommes mo-
dérés ont déserté la lutte, abandonnant le
terrain k ceux qui naguère voulaient chasser
les religieuses et le prêire de nos hospices et
böpitaux et qui, demain, auraient recours
aux mêraes excès s'ils avaient le pouvoir.
L'Yprois se souvient. II se souvient de MM.
Brunfaut et Vermeulen qui s'étaient alliés k
MM. Leleup et Vanalleynes pour commettre
eet acte odieux pour lequel ils ne trouvaient
pas, k ce moment, d'autres complices.
L'Yprois sait que, sur ce terrain, il n'a
pas mieux k attendre des collègues en candi
dature de MM. Brunfaut et Vermeulen.
L'Yprois sait que si la lisle proposée par
les libéraux, unis aux radicaux et aux socia
listes, l'emportait, ce serait de nouveau la
lutte scolaire avec toutes ses conséquences
funestes et que, dans l'administration des
affaires de la ville, l'arbitraire, l'exclusivis-
me, ie favoritisme règneraient en maltres
comme autrefois.
L'Yprois sait enfin qu'actuellement ses in
téréts sont entre de bonnes mains et qu'il ne
peut que perdre en changeant d'administra-
tion.
C'est pourquoi l'Yprois votera pour la lisle
catholique tout entière, et qu'aussi long-
temps que la loi ne donnera pas une portion
de représentation aux minorités, il n'appel-
lera point les libéraux -a prendre part k
l'administration de nos affaires communales.
Le Progres commence contre nos amis
une odieuse campagne. II les accuse de se
travestir le soir et d'aller acheter des votes
Le Progrès devrait spécifier. Mais i! ne le
fera pas. II restera dans le vague. C'est un
système commode, mais peu honnête, qui
sera désapprouvé par l'opinion publique.
Sous ce titre, le Bien Public
publie un article que nous nous
empressons de reproduire
L'aunée 1900, quelles que soient
les éventualités plus on moins pro-
chaines de la politique, sera, de toute
facon, une année d'elections générales.
Ces élections générales, quel que
soit le régime sous lequel elles aient
lieu, exerceront une action coasidéra-
ble, peut-être même décisive, sur les
destinées de noire pays.
La liber té religieuse, la paix publi
que, l'ordre social, nos institutions
monarchiques et nos franchises tradi-
tionnelles, l'indépeudance etl'existence
même de la Belgique vont se trouver
direclement en jeu.
II importe done que les catholiques
beiges se prépareut, dès a présent, ct
de leur mieux, a une bataille rangée
d'oü dépeudront de si graves et de si
multiples intéréts. Par leur vigilance
et par leur prévoyance, ils peuvent
assurer a la Belgique de nombreuses
années de tranquille prospérité, comme
par leur indifference, par leur impré-
voyance et par leur irréflexion, il
pourraient l'exposcr aux pires aven-
tures, peut-être même a des cala-
strophes.
C'est pourquoi, notamment, il est
plus que jamais essentiel que nos amis
aient l'intelligence claire, pratique et
chrétienne de lours devoirs civiques
et des nécessités, tout a fait exception-
nelles, de la situation.
C'est pourquoi enfin, pour parler
d'un point tout spécial, la révision des
listes électorales et Ie libellé, en temps
opport un, des revendications et des
rectifications auxqnolles ceslisles peu
vent donner lieu, offrent, cette année,
un intérêt inaccoutumé.
A chaque électeur catholique done de
vérifier, tout d'abord, s'il est lui-même
inscrit sur les listes électorales et s'il
y figure avee le nombre de voix auquel
il peut prétendre.
A chaque citoyen catholique aussi
d'engager ses proches, ses amis, ses
coreligionnaires politiques a remplir
avecsoin le même devoir, a faire rec
tifier les erreurs préjudiciables et a
provoquer, en temps utile, l'inlerven-
tion de nos bureaux on de nos comités
électoraux, spécialementétablis, orga-
nisés et outillés en vue de ce travail
préparatoire et tout a fait indispensa
ble. Passé le délai légal, les regrets
sont superflus et les négligences sont
irrémédiables.
Songeons-y bien et persuadons nous,
en outre, qu'il n'y a de vietoiressé-
rieuses et durables que celles qui ont
été longuement préparées comme il n'y
a de défaites désasfreuses et sans re
tour que celles qui sont issues d'une
imprévoyance et d'uue nonchalance,
rebelles a tons les averlissements.
L'expériertce atleste la sagesse de
ces recommaudations les circon-
stances graves que nous traversons en
indiquant hélas suffisamment l'op-
portunité.
Nous espérons que, dans le pays
entier, tous ceux qui nous brons com-
prendront ce langage et voudrontl'ap-
pliquer sans retard, aussi bien que
nous nous rendons eompte nous-mê-
mes de la nécessité de le tenir et de le
souligner avec une toute particuliere
énergie.
Ce n'est pas tout d'avoir des droits,
il faut savoir les sauvegarder et les
faire valoir, le caséchéant, en citoyens
vigilants, chrétiens et iibres Jura
vigilantibus scripta sunt l
L'obstructionnisme semble devenu
de plus en plus la taetique favorite
des adversaires socialistes de la Ré-
forme électorale.
De l'aveu de lout le monde, la dis
cussion générale du projet de loi s'est
prolongée au dela de toute limite rai-
sonnable. Elte n'est pas encore termi-
née qu'on annonce deja que la discus
sion des articles prendra des propor
tions plus considerables encore. Un
seul orateur socialiste s'est vanté de
présenter et de développer plus de
sept cents amandements Da ce train
la, on peut discuter encore 1 année
prochaine.
II est. évident, a première vue,
qu'une pareille stratégie n'a absolu-
ment rien de commuu avec un travail
législatif sérieux et consciencieux.
Elle dénote, lont au contraire, un par
ti pris d'entraver l'expédition des af
faires publiques et doit, a ce titre,
être répudiée par tous les citoyens do
bon sens et de bonne foi, sincèrement
dévoués a leur pays, fusseut-ils mome
des adversaires convaincus de la Re
présentation proportionnelle.
Ce n'est pas, en effet, le projet de
loi actuellement soumis aux délibéra-
tions de la Chambre qui se trouve
seul menacé par eet obstructionnisme
a outrauce, c'est le régime représen-
tatif lui-même.
Si de pareils procédés de discus
sion devaient faire école, si le Par
lement et l'opiniou publique les lais-
saient prévaloir, si ceux qui les
emploient autorisaient, par le fait
même de eet emploi, leurs adversaires
a en faire usage le jour oü la situation
politique viendrait a se retourner, ne
tombe-t-il pas sous le sens que plus
aucun gouvernement régulier ne se
rait possible et que nos assemblées
officielies seraient vouées a l'impuis-
sance et h l'anarchie perpétuelle
L'histoire nous apprendque le droit
de veto, accordé füt-ce a un seul
menbre de ia Diète, a été d'une des
causes les plus puissantes de la déca-
dence et la chute du royaume de
Pologne. Mais qu'est-ce, en définitive,
que l'obstructiounisme qui se fait
actuellement jour a Ia Chambre des
députés de Belgique? N'est-ce pas une
espèce de veto collect if, élevé a sa plus
haute puissance et a un suprème de-
gré d'efficacité? Oü nous mènent done
des législafeurs qui prennent leur
mandat législatif au rebours du patrio
tisme et du bon sens
De tels symptömes ne doivent pas
être appréciés A la légère. II convienl,
au contraire, d'en bien peser l'extrê-
me gravité et de mesurer les consé
quences fatales auxquelles ils abouti-
raient sans aucun doute en se déve-
loppant.
L opinion publique, justement indi-
gnée, peut assurément les conjurer
dans une certaine limite, mais sera-t-
ellc suffisamment etficace contre ceux
la mêmes qui se font tout juste un jeu
de braver l'opinion et de la lasser par
la coniinuité voulue de leurs incaria-
des II est permis d'en douter en
égard aux progrès alarmauts de l'in-
difiérence politique dans eertaiues
classes de la société.
11 nous semble, dans tous les cas,
que la Chambre, qui est la première
intéressée dans cette crise du parle
mentarisme, a bien aussi son mot a
dire et le devoir de sauvegarder par
une attitude et par des declarations
énergiques son propre prestige et l'au-
torité des assemblées qui seront appe
léés a lui succéder. Ne serait-ce pas,
d'ailleurs,le meiileur moyen d'amener
l'opinion se réveilter et a se ressai-
sir
Voila un ordre d'idées sur lequel
nous nous perraettons d'attirer toute
l'attention des membres de la droite
parlementaire, malgré les dissenti-
menls qui les séparent en ce moment!
II y a la, en effet, un terrain commun
sur lequel peuvent et doivent facile-
ment se retrouver tous ceux qui ont
a cceur l'avenir de nos institutions,
l'ordre, la paix civique, tous les inté
réts conservateurs et majeurs du pays.
Dans un grand nombre de communes de
notre arrondissement, les candidais catholi
ques ont été élus sans opposition. Signaloris
entre autres: Gheluvelt, Warneton, Zonne-
beke, etc.
La fête de Dimanche passé a malheur ue
ment été contrecarrée par un temps détes
table, ce qui a fait de la peine aux uns, au
plus grand nombre, mais par contre, chose
étonnante, a fait la joie de quelques autres.
Ceux qui ont vivement été contrariés, ce
sont d'abord les membres de la commission
organisatrice, qui s'étaient mis en quatre,
pour employer une expression usitée, afin
de faire grandetbeau. M. Flor. Vandevoorde,
son digne président, mérite spécialement les
plus grands éloges pour la part si active,
qu'il a prise k l'organisation et au succès de
la fête. Ce sont ensuite les habitants, qui
avaient rivalisé d'efforts pour seconder ces
messieurs enfin et surtout ce sont les nom-
breux négociants et autres débitants qui es-
péraient avec raison une bonne journée de
profits et n'ont vu réaliser qu'une minima
partie de leurs espéranees.
Et ces derrtiers surtout, qui appartiennent
k toutes les nuances de l'opinion, garderont
amèrement le souvenir de la véritable jubila
tion que qudques têtes chaudes du parti
libéral témoignaient ouvertement en voyant
le mauvais temps empêaher la fête.
A la réunion libérale de Dimanche on en
entendait qui exprimaient touthaut l'espoir
que le temps serait pire encore le 8 Octobre
Espérons au contraire que ces excellents
amis des habitants de St Pierre en seront
pour leurs voeux si charitables.
Les premières fêtes ont assez bien réussi
dans la matinée Le concours de pigeons,
l'ascension du ballon et le concert de midi
mais pour le cortège des vélocipélistes et
des pêeheurs il pleuvait k torrents.
C'était réellement dommage, car le cor
tège des vélocipédistes dont les machines
devaient être fleuries, eut été splendide et le
peu qu'on a pu en voir témoignait suffisam
ment du talent d'organisateur de la com
mission de cette partie do ia fête et spéciale
ment de ses présidentM. Gustave Houssin
et secrétaire, M Arth. Berten.
Les prix de la pêche au plus grand nombre
de poissons pris ont été seuls déeernésceux
au plus lourd poisson ont dus être tirés au
sort.
Liste des prix de pêche
Série au plus grand nombre de poissons.
1" prix: MM Ambroise Maes, du Cercle La -
faugèiè
1' C Fockenier, amateur d'Ypres
3e 1. Verschoore, id.
4" G Derolez, duCercleLafaugère
5" Tbauvin
6« Cam. Ollivier, amateur d'Ypres
7' H. Derolez, duCercleLafaugère
8e Etn. Went-s, amateur d'Ypres
9® Désiré Depuydt (fils)
Le cortège aux lumières et le feu d'arti-
fice ont été remis k Dimarche prochaio, de
sorte que ces deux fêtes venaut après les
I