SUPPLEMENT AU
mm
du 4 Octobre 1899
qP.G A fV£-
La K. P. a la Chambre
ELECTIONS
jeux populaires fixés k ce jour, rendront la
seconde journée des fêt»s plus brillante que
la premiè'e, si, bien entendu, Ie temps rie
joue plus S: s mauvaises farces de Otmanche
passé.
Programmes des fêtes
du S Oclobre
Rue de Lilie, k 2 1/2 beurss Ttr k la
cible chinoise 60 fr. de prix.
Rue des Boudeurs, k 3 heures. Course de
chiens, 40 fr. de prix.
Rue des Plats, k 3 beures Jeu de colin
maillard aux oeufs, 30 fr. de prix.
Rue Crapaudière, k 3 beures Jeux des
ciseaux, 30 fr. de prix.
Rue Basse, k 3 beures deux jeux, jeu de
cartes en plein air pour les fe ntnes 23 fr. de
prix.
Chevaucliée aux.chapeaux pour hommes,
33 fr. de prix.
Au Zaalbof, 3 1/2 heures Jeu Athlé-
tique, 30 fr. de prix.
Rue du Canon etc., k 3 1/2 beures Cour
ses dans les sacs 33 fr. de prix
et Rue Neuve, k 3 1/2 heures Lutte aux
vtssives 30 fr. de prix
A 8 1/2 heures Cor.ère aux iu nières;
réunion porte de Lille.
A 9 1/4 beures Feu d'artifice au Zaalbof.
M. Yandeu Heuvel, Miuisfre de la
Justice, a défeudu, daus la séance de
Mercredi, la B.P.dontil est depuis tou
jours un chaleureux partisan.
Malheureusement pour la R.P., le
discours de l'honorable ministre est
loind'avoir produit l'effet qu'en attcn-
elaieut legouveruemeutetses amis pro-
portionualisles.
Yoici com ment La Palrie apprécie
ce discours très-bien éerit et fort bien
lu
L'évènoment de la séance d'bier a été le
discours de M. Van den Heuvel. L'honorable
ministre de la justice est un bel orateur.
Nous avons consigné, ici raéme, les aveux de
la presse adverse k ce sujet. C'est dire que
M. Van dea Heuvel a été écoutó avec uue
grande attention. Pour cela il y avait bien
encore un autre motifl'honorable ancien
professeur de Louvain est un des plus vieux-
et des plus autorisés défenseurs de la R. P.
Nous venons de lireson discours au Comp
te rendu analytique. Disoris le franchement,
il ne nous a pas produit l'effet que nous en
attendions.
Au contraire, sur certains points, il nous
parait avoir accentué, ou tout au moins con-
firmé des reproclies faits k la R. P.
Ainci il a été établi que des protagonistes
haut cötés rêvent la constitution d'un centre
et co mme conséquence l'arrivée au pouvoir
d'un cabinet d'affaires. M. Van den Heuvel
est.- loin d'avo'r protesté.contre eet te éventua-
bté.
Eb bien, cela nous a peirié.
La libéralisme actuel est devenu de plus
en plus sectaire.
A Bruges, nous en avons, en ce moment
tnême, un example frappant. C'est la baine
sauvage contre tout ce qui, de prés ou de
loin, touche aux intéréts religieux, qui est
érigé en principe directeur du libéralisme
militaut. On y trouve indigne de s'oceuper,
dans une élection communale, des intéréts
matériels. Avant et par dessus tout, l'anti-
cléricalisme outré, cultivé dans les loges,
voilé le mot d'ordre
Et c'est pour sauver un tel patti qu'il fau-
drait renoncer k la politique traditionnelle
du parti catholique Jamais notre parti n'a
entendu imposer une politique confession-
nolle. II a voulu, simplemeot, le respect des
traditions nationaies, qui ne traitaient pas la
religion de l'immense majorité en ennemie
qu'il faliait extirper, pourebasser dans i'en-
seignemeni payé des deniers de tous. Or,
plus que jamais c'est li le but avoué du libé
ralisme actuel.
On ne peut, k moins de prétendre que nos
luttes pénibles contre ce sectarisme, aient
été iojustes et stupides, se lamenter de la
dispai ilion de plus en plus prononcée de ce
libéralisme lk. El comment ce parti sectaire
disparalt-il 1 Mais précisément ses idéés
extrêmes retranchent de ses rangs les
mentsqui faisaient jadis sa force.
Mardi encore lo Journal de Bruges se
lamentait sur l'exode de ces libéraux timo
rés tioiorés par les exigences mapon-
niques des chefs actuals du libéralisme, et
j refusant de subir le mot d'ordre des loges
I Les élémenis avaaoés s'en vont aux socia
lists:-. Ou ie.vo.t enco-e k Bruges, ea ce
moment même.
Or, c'est cepeudant bien du sort de ce li
béralisme que M. Van den Heuvel se préoc
cupe principalement. Et il donne la R. P.
comme le tnoyen de lui assurer un renou
veauquerien, dans sa conduite actuelle, ne
lui mérite.
Nous le disons franchement, dans les mi
lieux purement catholiques, le langage de
M. Van den Heuvel ne fera pas bonne im
pression. L'honorable ministre de la justice
est un homine éminent mais c'est un
homme de cabinet, qui ne connalt le libéra
lisme que par q-uelques esprits d'élite, qui
parait n'avoir guère lui té avec ce qui consli-
tue l'iomense majorité de ce parti sectaire.
Or, si toujours il a été crimiaei de faire la
guerre k la teligion, dans les temps oil nous
vivons el dans lesquels nous voyons le socia
lisme devenir de plus en plus audacieux, il
est doublement coupable celui quipoursuit
un but antireligieux II sape la défense
sociale k sa base et pousse les bataillons
ouvriers restés fldèles k l'ordrc dans la voie
révoiutionriaire. Sans trein religieux un ou
vrier ne saurait résister aux appats que lui
jette un socialisme prometteur.
Voilk ee que nous expérimentons tous les
jours, et voilk pourquoi nous nous permet-
tons de ne pas adhérer sans réserve aux
paroles de M. Van den Heuvel.
La fin de la séance a été occupée par un
discours de M. Hoyois, qui mérite ('attention
toute spéciale desreprésentants de province.
C'est surtout contre le. maintieu intégral de
l'arrondissement de Bruxelles que l'houora-
ble membre s'est élevé avec vigueur. M.
Hoyois est cepeudant proporliounaliste. Sa
parole n'en a que plus de poids.
11 a montréli députation bruxelloise mon-
tant k l'assaut du budget. Elle sera divtsée
sur des questions religieuses et polittques
mais sur les questions d'ordre materiel, une
émulation constante règnera entre ses mem
bres pour obtenir le plus de faveurs possi
ble. De sou cóté, le gouvernement dtsposant
d'une faible majorité, aura k compter avec
le groupe de ia capiule, arbitre de son
existence ministérielle.
Ce sont lk des considérations dont on
ferail bien de tenir sérieusemeul eomple.
M. Auguste Brunfaut, président aetuel de
l'Association Libérale,a prononcék la première
assemblée générale, un grand discours que le
Progrès publie avec satisfaction. II y a dans ce
document un ramassis de choses erronnées, de
contre-vérités et d'insinuations, qui ont la pre
tention d'etre trés móchanles,et quelques trails
fort amusants.
Eu voici un:
L'honorable orateur fait part k l'asseniblée
de la décision du comité de ne faire aucune
personnalilé pendant la période électorale;
mais si les cléricaux se permettaient d'en faire,
ils trouverontk qui parler
Et, presque aussitót, l'honorable orateur
s'oubliek lancer des sobriquets injurieux a la
tête de ses adversaires, sobriquets que ses hom
mes ont enseigné a vociférer aux gamins de»
rues. Puis il se permet certains gestes visant k
l'injustedéconsidération d'un denos amis les
plus en vue.
Et voila comment l'honorable président re-
commande la stricte observance des préeeptes
de son comité
Redressons k la hkle quelques erreurs.
L'administration calholique ne fait rien pour
notre population ouvrière.
Qu'il y ait plus d'ouvriers que d'ouvrage a
Ypres, cela était bien plus vrai sous l'adminis
tration libérale que sous l'administration
catholique.
Jamais on n'a tant bati, jamais on n'a exécuté
tant de travaux que depuis l'avènement des
catholiques.
Qui done, dans la mesure du possible, a
relevé les salaires k Ypres N'est-ce pas l'admi
nistration catholique?
Qui done travaille a multiplier les bonnes
maisons ouvrières el a en assurer la propriété
k l'ouvrier
Qui done ponsse au développement de l'épar-
gne, k la constitution des carnets de rente et de
la mutualité? Et qui s'emploie avec le plus de
dévouement et d'eöicacité a faire contractor des
habitudes d'ordre, d'économie et de bonne
conduite a notre jeunesse ouvrière, si ce ne
sont les catholiques
N'est-ce pas i'administration catholique, qui
pour inspirer et encourager l'économie, dès le
plus bas hge, k décidé de donner un carnet de
rente k chaque enfant, avec inscription d'un
franc a sa uaissance, k son entréea l'école et k
l'age de 11 ans
N'est-ce pas elle qui se préoccupe de la meil-
leure manière d'intervenir par voie de subside,
dans la formation et dans le développement
des carnets de rente pour les adultes
Et quand l'ouvrier ne trouve pas de travail
sur place, n'est-ce pas l'administration catho
lique, qui lui paie des frais de route pour lui
faire trouver plus facilementdu travail ailleurs?
Messieurs les libéravx en avez-vous fait
autant
Ne sont-ce pas encore nos administrations
catholiques qui ont remis sur excellent pied et
nos refuges de vieillards et notre Ecole d'Orphe-
lins, k la grande satisfaction de leurs heureux
pensionnaires Ne sont-ce pas nos Hospices qui
ont organisé l'Ecole hygiénique de Locre, ou
de noinbreux enfants retrouvent la santé et
prenuent une vigueur que ie régime de la cam
pagne pouvait seul leur donner
Ne sont-ce pas enfin les catholiques qui ont
organisé et développent de plus en plns
l'Ecole professionnelle, déja réputée une des
meilleures du pays, et qui forme rapidement
nombre d'ouvriers d'élite dans tous les métiers?
Nous n'en finirions pas, si nous devions énu-
mérer toutes les mesures favorables qu'ont
prises nos diverses administrations en vue d'a-
inéliorerle sort de notre classe ouvrière. Mais
les auditeurs de l'honorable M. Brunfautsavent
main tenant h n'en pouvoir douterque les catho
liques ne font rien pour les ouvriers
Passons a d'autres.
Nos aiglesdonnent600 fr. aux «Blauwe
Koussen» fceci n'est pas une personnalitó)
et les Anciens Pompiers n'obtiennent rien.
La Fanfare en effet a obtenu cette année-ci
600 fr. de subside mais elle a donné chaque
année, dans la période d'été, des concerts k
la Grand'Place et cela depuis neuf aas. Trés
grand service, fort maigrement payé
Les Anciens Pompiers ont réclamé. II leur a
été fort justement répondu Quand vous aurez
rendu le même service a ia ville, l'administra
tion pourra le reconuaitre.Mais d'ici la, nous ne
pouvons que constater votre abstention systé-
matique a toutes les fêtes publiques auxquelles
la ville vous a conviés.
La laxe de dix francs sur la danse et la mu-
sique dans les cabarêts porte également sur