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Mercredi 11 Octobre 1899
10 centimes ie PT
34 Année.
N°. 3487.
DE
L
Transvaal
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MM
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STAD YPER
VERKIEZING VOOR ZEVEN GEMEENTERAADSLEDEN
DEN 15 OCTOBER 1899
Brunfaut
Begerem
Dedeystere
B er gliman
Deweerdt
Bouquet
IVolf
Fiers
Onraet
Fraeijs
Sp eybrouck
v- i-;l
Iweins d'Eeckboutte
Vermeulen
1
V andeupeereboom
Criminelle folie
Je vous ai écrit, la semaine passée,
que la guerre entre les Anglais et les
Boers serait longue et pénible
J'aurais du me servir de tout autres
termes dire, par exemple, quelle
était au-dessus des forces de l'Angle-
terre ou bien uue eriminelle folie
mais, sachant que beaucoup de gens,
a Bruxelles, sont persuades qu'en fin
de compte les Anglais doivent
finir par triompher, je n'ai pas voulu
choquer trop vivement, d'un coup, les
honnêtes convictions.
Eh bien, non 1 II faut dire toute la
que se servir de trois chemins de fer
1° celui de Durban a Volksrust2°
celui de Port Elisabeth a Johannes
burg, el 3" celui du Cap a Mafekiug.
La ligne de Cape Town a Mafeking
a ime longueur de plus de mille kilo-
mètrescelui de Port-Elisabeth a
Johannesburg au moins 1,200 kilo
mèlres. Quanta la troisième, la plus
courte, darts peu de jours elle n'exis-
tera plus.
Les Boers du Transvaal ont tout le
temps de détruire la ligne de Port-
Elisabeth a Johannesburg sur une
distance de 5 a 600 kiiomètres. ils
connaisseut la dynamite et en ont
heffel
serait
yérité. Jamais les Anglais n'arriveront j éuormément avec, eux. Ils peuvent de
a Pretoria. Ca leur est absolument même, s'ils le jugent nécessaire, inèt-
impossibie aussi impossible que d'ar- tre hors d'usage, sur une étendue de
4 a 500 kiiomètres, la ligne du Cap a
Mafeking.
Alors le Transvaal est hors de la
portee des Anglais, comme lalune,
avons-nous dit. lis u'y sauraient plus
arriver, a moins de faire des pro
diges, voire même des miracles, et ils
u'eu feront pas.
Cette partie de l'Afri jue est une
sorte de Suisse. Rien que des rochers
river a ia lune
Aussi Chamberlain fait-il
d'un dément avec sa guerre, ii
bon de ie coiloquer dans le Chareuton
de Londrés, de le bien doucher et de
lui donner des purgatils. 11 a besoin
de ceia, le pauvre fou.
S'emparer du Transvaal! L'iusensé
Pour y arriver, les Anglais 11e peu
vent, dans l'état actuel des choses,
a gravir des ravins, des abimes a
passer des cours d'eau profondément
encaissés, a franchir. En un mot,
pour une armee angiaise, la rnarche
dans ces contrées est impossible.
Aussi avons-nous bien ri a Berlin
quand le télégraphe nous a appr-is
qu'on allait expédier de la grosse artil
lerie d'Angleterre arPrétoria. Un canon
de L oil d res au Transvaal main te
nant que ia passé de Majouba-Hill est
fermée, prendrait peut-être nu
an.
Le railway supprimé et il le sera
s'il le faut, avant peil, on ne pent
plus, en ces pays, voyager et transpor
ter que par chariots, attelés de 20, 22
même 26 bceufs.
Le Boer avec ses chariots passe
partout II gravit les rochers,
franchit les ravins, même lean, qui le
plus souvent nest pas profonde. Les
tours de force que fout les bouviers du
Cap sont inimagiiiahles.
Et voulez-vous savoir ce qu'un pa-
rei I chariot peut charger Deux milie,
tout au plus trois mille kilos, et avan-
cer a raison de 10 kiiomètres en
moyenne par jour. Celaétant, figurez-
vous combien de temps il faudrait aux
Anglais, non pas pour transporter
leurs gros canons ce qui est un
rêve mais leurs petites munitions,
leur noufrilure et leurs propres per-
sonnes.
Leur nourriture, car il n'y a rien a
manger duns ceite vaste nature dé-
serte.
Aller avec un chariot du Cap au
Transvaal est déja une énorme affai
re los voyageurs, de mes amis, qui
ont fait eet exploit sen vanlent pen
dant des années en Europe.
Et Joe Chamberlain....I! est fou,
vous dis-je. On doit lui mettre la
tê!e dans l'eau.
II a dit a quelqu'un le pauvre!
qu'il fallait faii'é la guerre en élé,
c'est-a-dire d'octobre h avril, paree
qu'alors il y a de l'eau. Ainsi il se fi
gure qu'il sera avec sou armee avant
avril, a Johannesburg ou a Pretoria
II n'y sera jamais
D'ailleurs, Pretoria est fortifié a
1'européenne. Les Boers y ont des ca-
uons du Creusot de 28 centirnètres de
diamètre. Les Anglais devant Préto-
ria mais e'est encore un rêve. 11 n'y
a pas a manger autourde la capitale
du Transvaalpas même pour les
chevaux 011 les mules. Pas de roslbeef,
pas de vin alors vous comprenez que
cn'irait pas du tout pour les Bre
tons, habitués a couvrir leurs campe-
ments de houteilles vides.
Les Boers, sur leurs chevaux rapi-
des, tourneraient autour de la place
et chaque Anglais qu'ils apercevraient
serait mort. Un tireur du Transvaal
11e manque pas sou homme.
i Ces tireurs ont sur leur chevaux
trois ou quatre kilos de droog vleesch
(viande séchée) et de la farine pour
faire de la pappe. Cela leur suffit pour
plusieurs jours. Ils boivent au ruis-
seau et n'ont pas peur de 130 a 140
degrés Fahrenheit de chaleur.
II faudrait aux Anglais, d'après les
calculs que nous avons faits ici, au
moins 60,000 hommes pour protéger
leurs transports. II leur faudrait des
milliters de chariots, des milliers de
conducteurs et combien de milliers
de mules ou de boeufs
Puis il y a les passes toutes prises
et fermées par les Boers
Alors qnoi Je vous répète que
Chamberlain est fou ou il tire les Ang
lais en houteilles.
sa
i