En résumé Electeurs M. Vermeulen et les eaux Leurs candidats Si la liste libérale passait ee qui n'est pas possible, nous semble-t-il, nous au- rions en expectative Le radicalisme a l'hótel de ville, Le socialisme triomphant avec lui, L'impót progressif sur le revenu, Le réferendum, La laïcisation de nos ho- piiaux, orphelinats et écoles communales. Les cantines et colonies scolaires. A vis a tons les electeurs, auxlibéraux modêrês comme aux catholiques. En matière religieuse, nous sommes catholiques. En matière politique, nous voulons conserver nos libertés publiques et nos institutions nationales. En matière socialele couseil com munal a prouvé qu'il vent réaliser les engagements pris. Déja, il a décreté le minimum de salaire il a facilité la construction de maisons ouvrières il a développé les moyens d'épargne etaidéala constitution de pensions de retraite. 11 vient d'entamer l'étude d'une autre question intéressante pour les nécessiteux la liberté dans le choix des médecins. Ce sont la des faits et des actes. A d'autres les grands discours et les phrases ronflantes, nous suivons notre chemin dans le calme et la tranquil- lité, mais chaque jour nous rapproche du but. En matière scolaire, nous voulons que les parents puissent exercer leur droit de placer les enfants dans les écoles de leur choix. Nous avons déve loppé l'école industrielle si nécessaire a l'ouvrier. Nous ia développerons en core pour la rendre plus utile, quelle que soit la dépense que cette école occasionne. En matière financière. L'adminis- tration catholique n'a pas augmenté lesimpöts existants, elle a par contre diminué la taxe de l'abatoir. Nous n'avons pas besoin de nouveaux im- póts et riendans lasituation actuelle ne peut nous faire prévoir qu'un jour ils seront nécessaires. Notre situation financière est bonne, grace a l'administration catholique, grace surtout a la vigilance de notre collége échevinal. En matière des travaux publics, voyez ce qui a été réalisé, 1 s égoüfs nombreux construifs a la satisfaction de ceux qui les trouvent a proximité de leur demeure, rcmbellissemeat de notre ville place du palais de justice, rue de Stuers, etc la création ou l'é- largissement de rues trop étroites et malsaines. L'amélioration du systèmc des eaux, données plus abondamment et sous une pression plus grande. Nous ne cesserons de travailier pour atteindre notre but. I! faut que la ville d'Ypres retrouve une partie de son ancienne splendeur. Ses monu ments doivent être restaurés: les Hal les, St Martin. Les particuliers coopèrent la be sogne et largement. Honneur a eux Déja le commerce et l'industrie se développent. La facilité des communi cations en sont la cause. Nous avons coopéré avec bonheur a la construc tion du tramway vicinal de Neuve- Eglise-Warnêton. Nous coopérons a celui d'Ypres-Becelaere-Gheluwe.D'au tres sont a l'étude. Toutes ces lignes .amèneront le public dans notre ville, et c'est ce qu'il faut. Le canal Lys-Yperlée sera achevé sous peu les credits sont portés au budget. Vous avez vu nos élus de '1895 a 'oeuvre. Ils ont réalisé une partie de leursprojets. Ils ont écarté la politique de leurs actions, la force administra tive plus libre désormais, y a gagné, mais il reste beaucoup a faire. domme nous avons compté sur eux dans le passé, nous comptons sur eux pour l'avenir. C'est avec con fiance que nous vous disons, Electeurs, votez pour eux ils sont dignes de vos suffrages. An nom de 1'Association catholique: Le Président, Bon Surmont de Volsberghe. Ypres, 14 Octobre 1899. Impossible de séparer M. Vermeulen des eaux d'Ypres ou les eaux d'Ypres de M. Ver meulen. Ce brave homme y nage, y plonge et replonge, mais c'est toujours le même plongeon, comme un air de musique sans variations. 11 y a d'étranges c .oses dans son discours. Sans eau en quantité suffisanle, pas din- dustrie possible, dit il. L'extension donnée ia canalisation va rendre la situation plus mauvaise. Les fossés de la ville, le Major et le Kas teel avec l'étang de Zillebeke peuvent donner autant d'eau que l'étang de Dickebusch. 11 suftii de la prendre la porte du Temple oil elle arrive naturellement. Voilk trois affirmations de l'aqueux M. Vermeulen adrnirez en la logique Sans eau pas d'industrie possible. La Pa- lisse ne 1'aurait jamais mieux dit. Mais le brave homme oublie que l'eau donnée k la ville d'Ypres est de l'eau alimentaire, qui ne sert qu'k l'alimentation publique et k la bras serie, industrie d'alimentation que jamais il n'a été question de la donner k l'industrie. Les prédécesseurs même de l'administra tion actuelle oubliaient d'en fournir k la Fabrique Seys, ce qui leur était facile puis- qu'clle vient de Zillebeke. Sans doute, il y a de l'eau dans le Majoor et dans le Kasteel Mais M. Vermeulen qui ne conuait pas nutte régime des eaux, con- fond tout. Le Majoor est alimmté par l'étang de Dic kebusch et ne lire rieri de lui même il a son écoulement dans l'Yperlée k la porte de Li 11e. Le Kasteel est alimenlé par l'étang de Zillebeke. II ne repoit rien du Majoor. Si l'eau baisse dans ces étangs, ces deux fossés privés de leur source d'alimentation baissent également Done conclusion, nous ne retirons rien des deux fossés. Ala porte du Temple on prend l'eau de Dickebusch. A la potte de Lille, cequeM. Vermeulen ignore, on p-ut parfois prendre de l'eau du ruisseau. qui traverse les prairies des inondatious. L'occasion se présente rare ment k cause de la différence des niveaux. Sur ces trois points M. Vermeulen se trompe ou prut être ne sait-ii pas ce qu'il dit. Continuons. II y a une eau idéale de pureté sur le pla teau des Nonnenbosschen et Polygoneveld une eau suffisante pour alimenter dix villes comme Ypres. L'amener k Ypres occasionnerait, relative- ment, une minime dépense. C'est l'ancienne chanson de M. Vermeulen qu'il a produitedans une brochure en 1891, brochure qui a fait l'objet dune discus sion intéressante au Conseil communal. Nous nous rappelons cette séance M. le Bourgmestre a réd uit toute l'argumentation deM. Vermeulen k uéant. II a démontré, en s'appuyant sur des documents irréfutables, sur des avis de géologues connus, qu il n'y a pas d'eau sur ces plateaux en quantité suffi sante pour justifier l'énorme dépense que les travaux entralneraient. Ces dépenses que M. Vermeulen cherche h réduire au chiffre le plus minime, s'élève- raient encore k 855,000 fr. Et aucune cer titude de suecès. Le véritable auteur de cette brochure, que M. Vermeulen s'était sans doute borné k signer, n'a eu garde de répondre k la réfu- tation faite par notre Bourgmestre. M, Sur mont a prouvé ce jour Ik,dans toute cette question du reste,qu'il nese laisse pas payer de belles paroles il étudie les ehoses k fond et oblige ceux qui s'en occupent k être exacts. L'eau es' mauvaise, dit encore M. Ver- meulen elle ne peut pas être améliorée.» C'est la répéuiion de la brochure de 189! M. Vermeulen a cité des chifïres. Tout cela a été réfuté bien des fois, mais pour eet ex-conseiller communal, il n'y a de vrai que ce qu'il pense. La pierre de touche de la qualité des eaux, c'est l'intensité et le nom- bre de cas de typhus. Dans les années 1860 k 1870, il y a eu k Ypres de 19 k 35 décès par le typhus par an, la moyenne annuelle est k peu prés 25. Dans les vingt années suivantes le nom- bre en est tombé k 7 par au. Voilk trois ans qu'il n'y a eu k qu'un seul, encore ces malades nous sont-ils, pour la plupart, venus de l'étranger. Mais il y a d'autres maladies, dit M. Vermeulen qui sont occasionnées par l'eau la varioie, la rougeole, la scarlatine, la coqueluche. Si les médecins lisent le discours de M. Vermeulen, ils riront une bonne fois. Nous aussi nous rions. La coqueluche vient de l'eau!... Une chose est vraie c'est que l'eau est devenue la coqueluche de M. Vermeulen. Elle lui retourne l'estomac et l'esprit; et lui en- lève surtout la logique si elle lui laisse la chimie. Nous n'en avons encore rien dit il y a cependant moyen d'en parler sans faire de personnalité. De l'avis général, la lisle n'est pas forte. Les têtes ont dispat u, les gens sérieux ont disparu. 11 reste MM Brurifaut qui est tou jours pret Pol Vermeulen qui a déclaré ne l'accepter que par esprit de sacrifice Noif Ernest qui a l'air de ne pas se prendre au sérieux Dedeyslere qui ne s'explique pas comment il s'y trouve Onraet Jules qui a eu tort de mettre le pied dans cette botte Speybroeck qui demeure d'une traoquillité effrayante. Enfin, M Charles Deweerdt qui n'y va pas par ambition. Mais.... Les voilk tous les sept. Que veulent-ils Ils ne le disent pas, nous n'avons pas encore vu leur programme, lis n'en ont piobablement pas et ils n'osent pas repro duce celui qu'il n'ont pas osé produire, il y a quatre ans. Nous l'écrivions alots el nous le lépéions aujouid'hui II y avait sur la liste de 1895, sur 15 noms deux ou trois doctrinaires qui n'y sont plus en 1899, et k cöté d'eux des radicaux pi ogressistes nombreux, conservés en pa; tie sur la liste actuelle avec, peut être un ou deux, plus avancés. iVSais le programme La pancarte affichée et distribué k foison parle beaucoup de la représentatiou propor - lionnelle, muis ne dit rien, même en termes vagues et indécis, des idéés des candidats,de leurs vues, de leurs projels, de leur moyens d'ac'.ion. Toujours pas de programme D'accord sur tien, sauf sur un point, lis attaquent notre Bourgmestre uvec un entrain admirable C'est, dirait on, leur béte noire. Rien n'est épargué, ni violences, ni men- souges, ril bêtises. Et notre Bourgmestre n'est pas soumis- k félecdon Libéraux si vous nous disiez quel est voire pro. ram me Ce programme que les candidats n'osent pus publier, que l'assoeiation libérale ne pu blie pas d'avantage, nous en avons ramassé C' i tains points. l'Impót sur Le revenu, k i'essai, pour arriver k l'impöt progiessif. Le réferendum, en d'autres termes la desuuction ou 1 énervement de l'autorilé. Les cantines et colonies scolaires pour augmenter le nombre des élèves dans les écuh s officielies. Egalilés pour tous en matière de four- niturts et d'empioi. lis ont été cinquanle anskl'botel de ville, qu'orit ils donné aux catholiques L ïcisalion des bopitaux et des orphe- linuts. Laïcisation des écoles. C'est le grand point, mais en 1895, il n'osaient pas l'avouer. Cela fait partie du programme radical. V v ft ft

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2