B Samedi 28 Octobre 1899 10 centimes le !N° N°. 3492. La R. P. a la Chambre M. Daens et La Lutte Nos souvenirs d'antan Questions embarrassantes Oü est Andrée? Vit-il encore? La guerre Anglo-Boer La R. P. a la Chambre 34* Ann EE. A On s'abonne rue au Beurre, 38, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royauiue. La JOURNAL DTPRBS parait le Mercredl et le Samed:. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation ast de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doirent être adrossés franc de port 4 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Las réclames dans le eorps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaire*t franc.la ügne. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgiquo exceptó las 2 Ftaadres) s'adresser a VAgehce iHavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et 4 Paris, 8, Ptaëie la Bourse. La Chambre a voté, hier, l'article premier du projet de loi disant que l'élection pour la Chambre des Représentants et pour le Sénat se font par arrondissement administratis mais que deux ou plusieurs orrondisseraents peuvent être réunis pour l'élection des re présentants el des sénateurs, le tout confor- mément au tableau de répartilion annexé k la loi en vigueur au moment de l'élection. Cet article a étévolé par 75 voix contre 5b. II y avait trois ou quatre proportionnalistes absents contre un douzaine d'antiproportion- nalistas. Ce résuitat fait prévoir une majorilé de 5k 6 voix pour ie projet de loi. La Chambre a rejeté un amendement de M. Bethune proposani le découpage de 1'ar rondissement de Bruxelles, un amendement de M.Vandervelde proposant descirconscrip tions proviuciales, et un amendement de M. Henri Delvaux proposant te niaintien des circonscriptions actuelles. Le gouvernement s'est opposé k tous ces amendements Toutefois le tableau de répar tilion des circonscriptions est réservé et r,e sera voté qu'k l'article 7. La Séance de Jeudi La Patrie, le raoins résignc des journaux proportionnalistes résignés, parlant de la séance de la Chambre de Jeudi, écrit Jeudi, la fin de la séance, M. Furnémont s'est écrié Allons Qa va trés bien, les affaires: le gouvernement me paratt terrible- ment malade. M. Tack venait de terminer un discours, trés applaudi k droite, contre la R. P. Fière- ment, énergiquement, le vieux mais vert parlementaire s'étail"écrié, d'après le Compte rendu analytique Je ne puis öter de mon esprit cette idee que nous allons traverser une dure épreuve. Le sysième majoritaire nous laisserait au moins l'espoir de la lutte et de la victoiie qui nous ont permis de voter de bonnes lois pour le pays et de démontrer k la classe ouvrière tont l'intérêt que nous lui portons, (Trés bien a droite). Mais on nous convie k sortir de la forteresse au lieu de la défen- dre Jamais je ne pourrai m'y résoudre. J'aime mieux rester debout sur la brèche je préfère que l'ennemi m'abatte ou m'étran- gle, plutót que de me suicider (Applaudis- sements et vive approbation sur plusieurs bancs de la droite.) Le vénérable homme d'Etat ccurtraisien n'est certes pas un antimimstériel de profes sion, bien au contraire. Pour qu'il aiteru devoir tenir un langage si carré, il faut que sa conviction sur les dangers de laR. P. soit bien profonde. Un autre ami constant du gouvernement catbolique, M. Léon Visart de Bocarmé, a combattu la R. P. Quoi qu'il advienne, l'lio norable député de Furnes ne la votera pas. II faut l'avouerCe que le gouvernement demande des représentants hostiles au fond k la R P., est fort durpas de concession, sur rien. Hier, c'était l'article l*r qui était en dis cussion. II fixe les circonscriptions. MM. H. Delvaux, de Montpellier, L. Visart deBocjr mé formulent des objections fort graves sur certains remaniements. Ils voudraient qu'au moins les arrondissements uninominaux échappent aux remaniements, ne perdent pas leur utile, leur précieuse autonomie. M. Hoyois demande si le gouvernement entend imposer la répartilion en posantla question de confiance. Et il ne repoit pas de réponse. Pas plus que M. Woeste, qui désirerait savoir si le gouvernement entend introduire la R. P, iotégrale pour Ia province et la commune. II y a eu, au surplus, un petit échange de vues aigre-doux, entre MM. Woeste et de Smet de Naeyer, le premier ramenanl, avec sa tenacité impitoyable, le dénat aux rr.êmes questions, mettant le gouvernement en üe- meure d'y répondre, en agitant un peu l'tio- norabls chef du cabinet par sori insistance k dire qu'en réalité M. Lorand était l'auteur du projet et qu'il ne convenait pas k une majori lé de droite de subir les ordres du radical- socialiste. M. de Smet de Naeyer a dénié cette collaboration. LaLulte publie la correspondance de Mgr l'Évêque de Gand avec M. Daens. C'est done quel'abbé a cru devoir publier lui même les lettres de son Évêque et les siennes! La Luttecomrne conclusion, écrit L'abbé veut que ce soit son juge su- prême, le pape, qui prononce. Si son juge suprème le privé de son droit de citoyen, il dira: Roma locuta est et il s'inclinera On voil par lk quel peu de fond on doit faire des principes et des promesses qu'un mot de Rome peut modifier. II est impossible de faire de la politique avec des hommes qui reconnaissent le pape comme juge suprème et infaillible. Cest cela: La Lutte voudrait que M. Daens, prêtre catbolique, ne se soumlt pas méme au chef suprème de la Religion. Si M. Daens se révoltait contre la décision de Rome, La Lutte et consorts se réjoui- raient, paree qu'il yaurait un scandale dans l'Église. Ce n'est pas autre chose. II s'agit vrairaent, du reste, des droits de M, Daens comme citoyenUn prêtre qui s'allie k tous les ennemis de la Religion, les libéraux, les radicaux et les socialistes, ne fait qu'exercer ses droits de citoyen Pas n'est besoin,d'après nous, de s'adres ser k Rome pour savoir si un prêtre catbo lique peul agir de la sorte.il suffisait ample- ment du simple boa sens pour décider cette question. L'avis donné et les mesures disci- plinaires prononcées par son Evêque devaient faire rentrer M Daens, depuis 1 Jtig- temps, dans l'obéissance et la soumission. La Pairie reproduit notie article de Merctedi dernier au sujet de l'üisloire de nos luites et de nos succès. Elie ajoute: catholiques, inspirons nous de l'exemple d'Ypres Ce serait peul-être présomptueux de notre part de vouloir servir d'exemple aux autres catholiques du pays et noiamment k ceuxde Bruges. Mais nous pouvonsêire fiers de nos succès et nous enregistrons volontiers l'hom- mage que nous rend La Patrie. Les catholiques d'Ypres ontremporté une brillante victoireaux élections communales du 15 Octobre. Ce résuitat est dü a un travail in cessant et h une propagande opiniatre. II est intéressant de constater par queiles luttes ar- dentes nos amis ont, conquis l'hótel de ville, ou les libéraux dominaient depuis prés de 50 ans. Le Progrès nous pose la série de questions que voici l°Quel est le nombrc exact de built tins de votes qui ont ëté imprimés 2' Quel est le nombrc exact d'élecleurs qui out pris part au scrutin du 15 Quel est le nombre exact des votes que ces éltcieurs ont dü émettre 4' Quel est le uoinbre exact des bulb tins trouvés dans les unies 5° Ge nombre correspond-il exactemtnt au nombre de votes que les électeurs volants ont dü émettre 6' Quel est le nombre exact des bulletins non employés 7° Quel est le nombre exact des bulletins repris 8° Le total des votes émis, des bulletins non employés et des bulletins repris, donne- t il exactement le nombre de bulletins qui ont été imprimés? Réponse Les libéraux avaient leui té- moin dans cbaque bureau. Que le Progrès s'adresse k ses témoins et il sera de suite édifié. Or, aucun de ces témoins n'a fait acler la momdre protestation, ni la moindre réserve dans le procés-verbal Si, après coup, il s'est aperpu qu'il y avait des irrégularités, pourquoi nos aaversaires n ont-iis pas réciamé contre l'élection, dans le déiai légai La réponse est facile il n'y avait aucune irrégularité, aucune inexactitude. S'il y en avait, c'est au Progrès k les signaler et non k nous poser des questions auxquelles nous n'avons pas k répondre. Le Progrès sernble du reste se cor.snler car il écrit que l'horizon s'éclaire et que bientót, nous aurons au pouvoir un gouvernement honnète, qui saura pren- i dre des mesures ènergiques contre la fraude, la pression et la corruption. Le Progrès entend parler d'un gouverne ment libéral. Cela arrivera en effet avec la R. P. Mais nous défions ce futur gouverne ment libéral d'annuler des élections commu nales comme celles qui ont eu lieu k Ypres 1 le 15 Octobre dernier. Le Times a recu communication du contre- amiral anglais Campon, d'une letire de son neveu, commandant le fort Churchill, dans la partie nord de la baie d'Hudson. Deux Esquimaux sont venus lui faire le récit suivant L'un d'entr'eux cbassant l'été dernier le buffle, ren contra une petite troupe de quatre hommes biancs qui tirèrent sur une rentte. Les Esquimaux qui arrivaient juste au même moment, ne virent pas la renne et crurent que les hommes biancs étaient en train de leur tirer dessus. lis pointèrent en conséquence leurs arcs et tuèrent, k coups de fièches, deux biancs les deux autres purent s'enfuir, poursuivis par les Esquimaux. On ne sail, k Theme actuelle, s'ils ont pu éehapper ou non. S'agïrait-il d'Andrée L'Esquimau présent regarda l>s deux pauvres diables qui gisaient k terre le corps percé de fièches. L'un deux était un homme d'kge moyen, court, ux épaules larges et trapu. L'autre était un jtune homme. Le plus kgé portait des knickerbockers avec des bas rayés; le jeune portait un com plet en drap. II s'agirait d'Andrée et d'un de ses compagnons. Décidément le sort des armes se prononce en faveur des Boers. Les anglais ont évacué Glencoe, et les journaux annoncent de nouvelles vic- toires pour lescourageuxtransvaliens. Tant mieux Discours de M. Colaert Suite Mais ort sigrale, messieurs, un autre mal k cöté de celui-lkpar suite de Te>tension du.droit de suffrage, le parti libéral est exclu de la representation k laquelle il a droit, et et cela n'est pas juste.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1