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PIANOS DERDEYN
COMPRIMÉS
VICHY-ÉTAT
SURETÉ
rAnémie
I
LOUIS VANHOUTTE
li VOYAGE,A tl IMPMB, A CBASSB
INSTALLATION DUS RAYONS X
C'est la thèse de I'honorable M. Beernaert,
depuis la revision constitutionnellec'est
également celle de I'honorable M. Theodor,
qui dit qu'il est absolument impossible d'ex-
clure de la représentation nationale u:i grand
parti, uo parti nomh< eux comme le parti
libéral. Et, Messieurs, dans ces derriiers
temps, c'est devenu la thèse de I'honorable
M. Vandenpeereboom, qui, en descendant
les marches du pouvoir, chargé on aurait dit
de tous les péchés du parti libéral, sinon des
siens et laisant son mea-culpd, disait: «II
est impossible de maintenir le régime actuel,
qui exclut de la Chambre un grand parti
comptant de nombreux adhérents dans le
pays.
Mais il manquait, messieurs, un hymne de
louange au parti libéral. Get hymne, nous
l'avons entendu chanter par M. le ministre
de la Justice!
Pour que l'on ne me taxe pas d'exagération
ou de fausse interpolation des paroles de
M. Van den Heuvel, je vais vous les lire:
Le parti libéral a presque disparu de
cette Chambre, disait-il; ce parti a de loin -
taines traditions dans notre histoire, et,
quoiqueje l'aie combattu, que je réprouve
ses principes directeurs et que je croie hau-
tement regrettables les procédés politiques
auxquels il a eu recours plusieurs tois, je
manquerais, me semhle-t-ii, l'honriêteté
parlementaire si je ne reconnaissais qu'il a
plusieurs fois, non sans bonneur, gouverné
les affaires de la Belgique.
Je pourrais, messieurs, joindre mes hom
mages ii ceux de I'honorable M. Van den
Heuvel mais je trouve que ce n'est pas le
moment et j'estime qu'il manque quelque
chos ii eet éloge car, si le parti libéral a
eu ses jours de grandeur et raême de gloire,
jamais il n'a eu, vis è-vis du parti catholique,
une In ure de justice. Vive approbation a
droite.)
Et iappelez vous, messieurs, nos luttes
anciennes qe'on semble avoir oubliées au-
jourd'nui. Rappelez-vous, rnes honorables
collègu s MM. Tack, Beeckman et Reynaert,
el ditesmois'il n'est pas vrai qu'en 1888
ou 1869 I'honorable M. Bara prédisait ici la
chute et l'irrémédiablo déchéance du parti
catholique?
Pour réaliser cette prophétie, lorsqu'ils
sontrevenus au pouvoir en 1878, qu'est ce
que les libéraux n'ont pas fait? Rappelez-
vous done toutes les lois électorales de M.
Roün Jaequemyns, qui n'avaient d'autre but
que de nouséclure li jamais non seulement
du pouvoir, mais de la représentation natio
nale, de nos provinces et de nos communes.
Rappelez-vous enfin cette odieuse guerre-
scolai'c oü l'on a commis contre nous.contre
nos cjnvictions religieuses, contre nos prê-
tres, contre nos institutcurs, tous les excès
et tous les abus de pouvoir et, comme le
disait un jour M. Malou, tcutes les sottises
Et c'est ce parti, messieurs, que nous
devons ressusciter, c'est ce parti que nous
devoris infuser un sang nouveau, c'est ce
parti que nous devons bisser au pouvoir
M. Woeste. C'est la politique nouvelle.
M. Colaert. C'est la politique nouvelle,
dit I'honorable M. Woeste. C'est en effet
aujourd'hui celle du gouvernement et celle
du centre; mais elle est mauvaise, funeste
pour ie parti catholique.
Ahje comprends la charité et la généro-
sité, même en politiqueil faut pardonner;
mais f.iut il oublier?
Oublions le passé, qui est chose morte,»
disait I'honorable M. Beernaert au congrès
'één do 1» LifeUe ouvrière. Mais il parlait k
d< s amis, ei. entre' amis polinques. il taut
toujours pat doneer et toujours oublier.
(Trés bien! droite.) Seulement, k l'égard
d'adversaires comme font été les libéraux au
pouvoir, et comme lis le s.raient s'ils y
étaient ramenés demain, l'histoire d hier
doit, me semble t il, être pour nous la lepon
de demain. II faut pardonner, il ne faut pas
oublier. Nouvelle approbation a droite
Du reste, ne subissons nous pas nous-
mêmes le régime dont le parti libéral se
plaint?
Qui l'a exclu de !a représentation nationale?
Qui l'a exclu de cette Chambre? C'est lui
même, par son hostilité, lors de la revision,
h toule réforme juste et raisonnable. S'il est
exclu c'est par ses excès anciens et par sea
alliances et ses coinpromissions réeentes.
Et c'est encore une fois, nous qui devons le
ressusciter
II y a peu de temps, I'honorable M.Vander-
velrie reconnaissait loyalement j'emprunte
ses paroles au rapport de I'honorable M. de
Trooz que le régime actuel n'a pas été
fait dans un esprit d« partiet que c'est h
ses yeux le plus grand mérite du système
majoritaire ou plutót du régime qui a été
consacré par la revision constitutionnelle.
Voilé, je pense, un témoignage qui ne
paraitra suspect personne.
Je veux bien qu'on n'exclue pas les libé
raux de la Chambreje veux les voir arriver
au pouvoir quand ils sont majoritécela est
juste et constitutionnel; mais qu'on fasse des
lois dans le bul exclusif de les faire arriver,
avec la certitude d'autre part de nous exclure
nous mémes du pouvoir, non, je ne connais
pas cette générosité lé; c'est de la folie!
J'ai déjé entendu que des hommes, même
prévoyants, se sont cassé la téte contre un
mur; mais je n'ai pas encore entendu qu'ils
aient élevé un mur pour aller se casser la
tête. (Rires et approbation sur certains
bancs a droite.)
El pour savoir si les libéraux arriveront
au gouvernement, nous n'avons qu'é lire les
aveux de nos adversaires eux mêmes. Vous
savez qu'ils se sont railiés la représenta
tion proportionnellemais leur conversion
est récente, elle date du jour oü ils ont perdu
tout espoir de revenir ici, ou, pour emprun-
ter une expression élégante I'honorable
ministre de la Justice, de «remonler la
surface de l'eau
Et ce n'est pas un vain et lointain espoir
qu'ils ont, c'est la certitude.
C'est xinsi que M. Braun, bourgmestre de
Gand, a pu prédire que la future Chambre
serait i'image des conseils communaux de
Brux lies, de Liége et de Gand, c'est dire
la minoritédirigeant ei régentant la majorité.
Et la presse, cette presse libérale «si
alerte», comme disait I'honorable ministre
de la Justice, elle ne lient pas un autre lan-
gage. L'honorable M. Woeste nous a cité la
plupart de ses organes, depuis les plus
avancés jusqu'é celui qui a désigné le futur
juge du camp
Ici même, messieurs, nous avons le centre
qui semble ne guère appréhender le futur
cabinet libéral. Et les socialistes
Je ne sais si I'honorable M Vanderveide
est leur organe tous, je ne ie pense pas
mais il a pu dire récemment, sans être con-
tredit: «II serait hautement désirable, en
présencede la politique scoiaire du gouver
nement, que le parti libéral reprit la direc
tion des affaires. Je lis cela, messieurs,
dans le rapport de l'honorable M de Trooz,
page 31.
Ainsi done, les libéraux trouvent déjé,
pour arriver au pouvoir, des complices dans
les socialistes ou du moins dans leur chef. Le
leader peut avoir cbangé d'avis aujourd'hui
en raison d'événements récents, mais il re-
prendra sou thème demain
Je ne veux pas d'un système qui permet
la mirioriié de gouverner contre la majorité.
Tout homme politique, tout parti digne de ce
com doit avoir le souci légitime de gouverner
lui-mème quand il a la majorité dans le pays.
Mais, s'il n'y a pas de majorité, dit M.
le ministre de ia Justice, faut il se voiler la
face»? S: la majorité du parlement n'appar-
üent pas un seui parii, la nécessité de
vivre, de gouverner, de dinger les intéréts
nationaux existe-l elle moins?
Sa: s doute, messieurs, celle nécessité
existe mais, jusqu'ici, nous n'avons pas eu
en Belgique, sous le régime actuel, une mi
norité devanl gouverner contre la majorité.
Nors avons toujours connu une majorité non
seulement dans cette Chambre, mais au
Séri atet, chose noter, cbaque fois qu'une
dissolution a été ném-ssitée par un revirement
de l'opinion puhlique n'est il pas vrai que,
sous ce régime majoritaire tarn honni, tani
conspué rnaintrnant, les deux Chambrrs ont
toujours eu une irpiéseutalion oü les majo
riiéi ap lartènaienl au même parti? Pourquoi
en serait-il autrement l'avenir?
On est obligé dele reconilaiire, da> s le
sys'ème proportionnaliste, il arrivera, au
contraire, souvent qu'il n'y aura plus de ma
jorité, et ce sera même la_ situation normale
dans cette situation absolument anormak'.
Mais dans une question de délégation de
pouvoirs, est-ce bien de ce!a qu'il sagit,
vraiaient? Il s'agit de savoir comment, dans
un Ëtat comme la Belgique, oü tous les pou
voirsémanent de la nation,celle-ci déléguera
ces pouvoirs.
Pour répondre cette question, presque
l'unique question, tout au moins au point de
vue de notre droit public, j'avais préparé une
dissertation trés documentée; mais ce n'est
plusl'heure de faire de longs discours et je
dispense la Chambre de mon mémoire. Mais
comme j'ai trouvé tout récemment, dans un
journal antiproportionnaliste libéral, le seul
qui soit resté fidéle sa foi antiproportion
naliste, une démonstration brève qui réduit
la mienne presque la forme d'un syllo
gisme, je me permettrai, messieurs, de vous
la lire. Elle vous semblera convaincante,
qm iqu'elle vienne de la presse antipropor
tionnaliste (A suivre.)
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