mm INAUGURATION DU PORTRAIT DE Bourgmestre d' Ypres Mercredi 8 Novembre 18'9 10 centimes ie N N°. 3494, da i mot jl Nous apprenons que le Conseil Communal d'Ypres, en suite d'une décision prise, l'an dernier, lors du vote du budget, se propose d'inaugurer le superbe portrait de M. le Baron Surmont de Volsberghe, dü au pinceau de Téminente artiste, Mellc Louise De Hem, noire sympathique concitoyenne. A cette occasion, le Conseil Communal se réunira en séance publique el solennelle le Samedi, 11 courant, a cinq 1/2 heures. La séance sera suivie d'un banquet, offert par MM. les Conseillers communaux a M. le Bourgmestre. Pendant le Banquet, I'Harmonie communale, sous Thabile direction de son chef, M. Wittebroodt, sefera entendre. La R. P. a la Chambre "W /r'^ N< «21 rPAi! On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaus de poste du royaursie. Le JOURNAL D YPRES parait lo Mercredi et lo Sarnodi. 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El c'est alors, messieurs, que la représentK- tion proportionnelle s'est afïublée de ce manteau de justice qui peut éblouir, mais qui ri'est qu'un trompeToeil. La situation que nous avons connue it Bruges peut d'ailieurs se présenter sous le régime de la représentation proportionnelle. Prenez, par exemple, le futur arrondisse ment de Neufcbateau-Virton oil, par une singulière exception prévue dans le projel de loi, il n'y aura que deux sièges. Je sup pose que le corps électoral émette 24,001 votes valables et que notre ancien collègue, M. le comte de Briey et son co-candidet ob- tiennent 46,000 suffrages, tandis que M. Lorand n'en recueille que 8,001. Le tiers plus un aura un siège et les deux tiers au- ront l'auti e Et l'on prétend que c'est Ik la justiceDemandez it un écolier, en lui posant mon bypothèse, cequi lut paraii p1 us juste, ou le système de la moitié plus un ayant deux sièges, ou celui du tiers plus un ayant un siège, c'est-k-dire le tiers valant la moitié? 11 vous donnera un sourire. Je vous démontrerai, dans la discussion des articles du projet de loi, que l'injustice que je signalo pour le futur arrondissement de Neufchateau-Virton se présentera dans beaucoup d'arrondissements, surtout si le gouvernement s'obsline it ne vouloir d'aucun quorum. Et si l'on me répondaithypothèsesje répiiquerais La moitié plus un n'est qu'une bypothèse non plus. Messieuis, je prévois une objection. L'ho- norabie ministre de l'lntérieur me regarde d'un air qui me fait croire qu'il va me la lancerVous vous êtes pourtant rallié au système du gouvernement précédent C'est vrai, et je reconnais que le système Vandenpaereboom présentait, au point de vuede la justice, it peu ptès les mêmes in- convénients que le système du gouvernement actuel. Alors, comment ai-je pu m'y rallier Je l'ai fait comme l'horiorable ministre de l'lntérieur, nous étions d'accord dans notre section, par esprit de conciliation, dans un but d'union, mais un peu la mort dans l'kme, déclarant, comme l'honorable M. de Trooz, que js n'étais pas partisan de la représentation proportionnelle. Rires J'avais, moi, un motif de plus que l'hono rable ministre de l'lntérieur d'aujourd'hui. Comme je le disais mes honorables col- lègues de la section, je consentais k falie un essai de représentation proportionnelle, et je proclamais que le système Var.den- peereboom était un essai loyal et honnête. Cela me valut alors d'amers rèproches de la part de certains collègues antiproportionna- iistes. (Rires). Sans doute, les antiproportionnal sles pouvaient voir dans le projet Vandenpeere boom uneétape, un premier pas vers la re présentation proportionnelle intégrale et c'est pour cela qu'ils ne s'y sont pas ralliés. Le temps, disais-je, nous démontrera si ce système est viable. Quant moi, je ne le croyais pas, paree que nous avons pu con- stater que, dans tous les pays iibres, oü l'on a introduit ia ieprésentation proportion nelle, la considérant comme une panacée universelle, on l'a répudiée bien vite comme une vulgaire pastille Géraudel. (Rires). A ce sujet, on a cité l'exemple de l'Angle- terre. 11 parait que l'exemple est mal choisi quoique l'Angleterre ait rejeté la représenta tion proportionnelle, après un essai de dix- buit ans Argument qui appelle un sou rire nous a dit dédaigneusement l'hono- rable ministre de la justice. Comment! l'Angleterre a aboli la repré sentation proportionnelle et cela prouverait que le système est bon et juste Mais, si demain il était adopté en Belgique, que di- raient les proportionnalistes de France et d'ailieurs Ninvoqueraient-ils pas notre exemple pour le faire admettre chez eux? Vous aurez beau parler d'intérêts de parti, de calculs politiques, l'Angleterre a répuóié voire système Ehmessieurs, la représentation pro portionnelle beige serail dans une plus sin gulière posture que l'anglaise. Dans notre parlement, qui compte cent cinquante deux membres, elle n'a pas plus de trente cinq adhérenls convaiucus Si les Anglais, qui sont des hommes pra- liqaos, s'étaient trouvés bien du système, n'esl-il pas évident qu'au lieu de l'abolir ils l'eussent gardé, en l'améliorant s'il n'avait que des inconvénients pratiques, et en l'é- tendant si ses résultats étaient bons Or, aucun des partis qui se sont succédé au pouvoir n'a songé k le ressusciter Tout valait roieux, k mes yeux, que le projei du gouvernement actuel, notamment le système proposé en 1894 par l'honorable M. Beemaert, système que nous avons re- poussé, nous le regretterons, si le projet actuel doit passer, avec le concours de ceuxqui se résignent aujourd'nui 5 un mal plus grand. Avec le concours je devrais dire k la suite de mes amis antiproportionnalistes d'alors. Car, un jour, presque vaincu par l'autorité qui s'attache au nom de M. Beer- naert et par les profondes sympathies que j'ai pour lui, plus que par la force et la vi- gueurde ses arguments, je me trouvai dans un de ces sentiers qui conduisent k la large voie de Damas. (Rires) Ma foi proportionna- liste chancelaitj'allais succomber et je m'en erprimai k l'honorable M. Woeste, qui me laissa cette fois saus réponse. M. Woeste. Commentj'ai réponse it tout. (Rires). M. Colaert. Vous m'avez répondu par voire discours de 1894. II était convaincant, mais ce qui ne l'était pas moins, c'était ('opi nion, c'étaient les arguments de mes hono rables amis, MM. Liebaert et Schoilaert. (Rires). Ces honorables collègues s'étaient donné une mission d'apótres. Ils se référaient aux discours de MM. Helleputte, Woeste, Ros- seeuw et Heynen. M. Liebaert ajoutait k ces discours des arguments qu'il produisait lui- même comme décisifs et, messieurs, ils l'étaientCe sont ces arguments que l'hono rable ministre de la justice place aujourd'hui dans le rnusée des horreurs politiques». Crueile ironie, n'est-ce pas? M. Van den Heuvel devait être le défenseur du gouver nement et c'est lui qui contribue le plus peut être k le combattre, en nous forpant k rappeler les condamnations sévères pronon- cées contre la représentation proporiionnelie par MM. de Smet de Naeyer de 1892, et M. Liebaert de 1894 L'honorable ministre de la justice a appelé leurs arguments des fantaisies Nous aliens voir s'il est vrai de dire que ces fan- busies n'appellem qu'un sourire. i J'ai vu, en effet, sur les ièvres de l'hono rable ministre de ia justice ce sourire, mais je l'ai cherché en vain sur celles de ses ho norables collègues du gouvernement. Ces arguments fantaisistes, ces horreurs i. le BARON SURMONT11 "OL.BEhGHE

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 1