La guerre VILLeTvYPRES CONSEIL COMMUNAL Lequieu, Liquieu Le Quieu ou Thieuw politiques», l'honorable ministre les a ré sumés sans les toucherG est trés commode, mais ce n'estpas bienveillant, ce n'est même pas juste. Mais l'honorable ministre a cité ses argu ments les voicilégislalion directe, ministère anarchiste, républicanisme obli gatoire, etc. N'en déplaise h l'honorable M. Van den Heuvel, ces arguments-lü sont les meilieurs de ses honorables collègues. Je les passé en revue Législation directe Ecoutez l'honorable M. de Smet du Naeyer dans son remarquable rapport de 1892 a La représentation strictement propor- tionnelle c'est bien celle d'aujourd'hui est dangereuse, paree que l'émiettement des partis, conséquence inéluctable du système tel qu'il est próné par la gauche radicale, priverait Ia longue le parlement de toute autorité et, le suffrage universel aidant, dé- placerait fatalement l'axe du gouvernement au profit de l'intervention directe je souligne le mot de la multitude dans le domaine législatif. Voilé l'émiettement des partis, outre la législation directeUn sourire, s'il vous plaït, monsieur le ministre de la justice. (Rires a droite.) Le ministère anarchiste C'esU'argument de l'honorable M. Liebaert. Af. de Smet de Naeyer, ministre des fi nances et des travaux publics. Vous com pares des situations qui ne sont pas compa- rables. M. Woeste. Allons done M, Colaert. Vous le démontrerez.Vous nous donnerez la situation qui vous permet de renier vos arguments de 1892 et 1894. Je ne connais jusqu'ici que l'acculement, et je vous prouverai tout l'heure que vous n'étes pas acculé. M. Woeste. Vous avez eu sept systè mes je les énutnérerai. M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces et des travaux publics,Je vous attends! M. Colaert. J'arrive la seconde hor reur du musée des horreurs politiques. Le ministère anarchiste L'anarchie par lementaire cette fois c'est l'honorable M. Liebaert qui parle c'est le gouvernement s'appuyant sur des majorités de rencontre, sur des coalitions uil se retrouveront, pour des votes déterminés, des députés majori- taires et des députés minoritaires. Ges majorités comprendront infaillitde- ment un nombre plus ou moins grand de députés de cette dernière catégorie mais pour peu que leur nombre soit considérable, l'ceuvre législative peut se trouver compro mise. En effet, grace au vote obligatoire, écoutez, monsieur le ministre de la jus tice, le vote obligatoire est un de vos argu ments grace au vote obligatoire, on ar- rivera faire le recensement exact du nom bre d'électeurs que représente cette majorité de hasard, et si, dans la minorilé, il se trouve beaucoup de députés investis d'un large mandat, alors que la majorité en com - prend un grand nombre investis d'un man- dut faible.il sera établi mathématiquement cette fois que la ioi est sans force, sans prestige et sans valeur, que, en d'autres mots, c'est la minorité des électeurs qui a imposé sa volonté la majorité. Ecoutez la suite, messieurs Soumettez pareille analyse l'élaboration de telle loi dont l'exécution est pénible, la loi sur le contingent, par exemple, qui, chaque anrée, provoque tant de murmures, tant de protes tations Supposez qu'on arrive it démontrer mathématiquement que c'est la minorité du pays et il en sera souvent ainsi qui a imposé la loi la majorité, et vous aurez compromis la soureraineté nationale vous aurez provoqué vous mêmes it la déso- béissance k la loi. Avez-vous jamais vu, messieurs, pareille posture? Un ministre de la justice devoir entendre qu'il aide compromeltre la sou- veraineté nationale et provoquer a la dé- sobéissance i la loi, jamais je n'ai entendu cela Et c'est un collègue qui a de l'autorité et du talent qui le lui dit Messieurs, croyez moi, je ne dis pas ces choses de gaieté de coeur, j'en suis profon- dément ému il ne me plait pas de devoir mettre ainsi des collègues, membres du gouvernement, en contradiction avec d'autres membres de ce gouvernement. Si je le fais, c'est paree que c'est mon devoir. Je puis, du resle, m'abriter derrière les paroles de mon honorable ami, M. Liebaert, qui disait en 1894 Dans cette question fondamentale, je mets mes convictions au dessus de mes sympathies, ce qui est mon devoir. Je livre les arguments de MM. de Smet de Naeyer et Liebaert un nouvel examen de mes honorables collègues de la droite qui sont devenus proportionnalistes, et je leur dis Si ces raisons décisives existent au- jourd'hui avec la même force, avec la même vigueur qu'en 1892 et en 1894 si vous n'avez pas des arguments nouveaux, qui détruisent ceux lé, comment pouvez-vous vous rallier un système qui doit avoir comme conséquences de pareilles hor reurs Et cette fois, le mot horreurs est, je pense, en situation. (Mouvement.) Et que l'on ne s'excuse pas, que l'on ne nous dise pas, comme l'époque de la revi sion Nous sommes acculés. A ceux qui voudraient encore se servir de eet argument- lé l'avenir, je le leur enlève d'avance c'est l'argument de la peur, c'est l'argument de l'affolement, c'est l'argument de ceux qui n'en ont pas. On nous dit qu'il n'y a plus que la repré sentation proportionnelle, et l'intégrale en core Si, messieurs, il y a autre chose. Je ne parle pas de l'uninominal, paree que je n'en suis pas partisan, et tout ce que vous pourriez dire de ce système ne s'adresserait pas moi. Je dois reconnaftre cependant que l'unino minal ne donnerait pas lieu. autant que la représentation proportionnelle, l'émiette- ment des partis, ni toutes les conséquen ces périlleuses que j'ai signalées tout l'heure d'après les honorables MM. deSmetdeNaeyer et. Liebaert. Approbation sur quelques bancs A droite.) Af. le Président.. L'honorable M. Colaert ne veut il pas se reposer pendant quelques instants? La Chambre pourrait entre-temps procéder au vote par appel nominal sur le projet de loi portant approbation de la con vention internationale du 8 Juin 1899. (Ad- hésion.) II en sera ainsi. (A suivre) A défaut de nou velles du Transvaal, nous publions aujourd'hui une lettre de Pretoria, daiée du 29 Seplembre, qui donne d intéressants détails sur l'état d'esprit des Boers avant le début des hostilités La guerre n'a pas encore été officiellement déclarée. Mais, las de cette politique trai- narde, comme on le dit ici, on fait des pré- paratifs. Hier soir, six heures, je vis par- tir un corps d'artillerie. La nuit était tombée; mais la lumière électrique répandait partout sa blanche clat té. II régnait un ordre admi rable parmi ces centaines d'officiers, de sol- dats, de chevaux, de canons. II y avait des chars remplis de vivres et une ambulance de la Groix Rouge. Tous les hom nes étaient gais, pleins d'entrain, sürs de battre ces maudites jaquettes rouges, heureux de pou- voir enfin se mettre en campagne. La bonne fagon qu'ils ont darts leur uni forme brun clair, la vaste cbapeau larges ailes relevé d'un cötéIls portent le petit fusil en bandouillère, le ceinturon rempli de cartouches et la bidon. Les officiers ont l'uniforme d'un brun trés clair, et, c -mme le soldat, le fusil et le ceinturon avec ses cartouches. En outre, le sabre, et, la main, un petit jonc. Le pantalon finit dans des bottes la Polonaise. Officiers et soldats frayent en ca- marades, sans détriment aucun pour l'ordre et la discipline. Les premiers donnent volon- tiers un coup de main pour hisser les canons sur les wagons. Ne sont ils pas tous fils du pays unis dans l'intense désir de chasser ces odieuses jaquettes rouges Cel amour pour le sol n atal est inouï et touchant. Dans le district de Krügers iorp, 400 hommes furent 3( pelóe 670 parurent. Pas moyen de renvoyer les 270 qu'il y avait de trop ils refusaient de rentrer chez eux. A Maratsburg, il y en eut 150 d'appelés, il s'en présenta 800. Ghacun part, du premier jusqu'au dernier, du plus pauvre au plus riche. Pleins d'ardeur, de confiance en Dieu, ils sont persuadés que Dieu les aidera. Ne sont ils pas dans leur droit II y a long- temps qu'on désirait la pluie pour que les chevaux trouvassent de quoi manger dans les campagnes hier, la pluie est tombée abondamment. Deux mots encore sur les femmes el les ne le cèdent en rien leurs maris. Arrive, au moment de partir, une femme avec deux enfants, surchargésde provisions. Elle vient conduire son raari la gare. Elle va vers le commandant Commandant, dit-elle, je pars avec mon mari. Pas possible, lui déclare eelui-ci. Je le veux, fait elle. Jamais je n'abandonnerai mon homme. Je tirerai, ferai la cuisine. Le train part, emmenant la courageuse épouse. Devant ce que femme veut, ilfautque s'incline le Boer. Un autre se rend chez le feldkornet (com mandant local des troupes) pour recevoir son fusil. II en sollicite deux. Pou quoi faire?» demanda le capitaine. Pour le donner ma femme. Elle tire encore raieux que moi. Et le Boer s'en retourne chez lui avec deux fusils. Séance publique du du 11 Novembre 1899u 5 1\2 li. du soir. Ordre du jour Inauguration du portrait de Monsieur le Bourgmesire. Le Progrès, dans un entrefilet, soulève une question assez intéressante. Un électeur peul-il voter sous un autre nom que le sien, lorsqu'Ü est désigné sous eet autre nom sur la liste electorale? Le concierge de l'hópital, aujourd'hui décédé, était connu partout sous le nom de Josje Thieuw. Personne n'avait jamais entendu désigner eet homme sous un autre. A la population, c'élait Thieuw; au recense ment de 1890, il était porté au bulletin de l'hópital de la même manière. Notez que ce bulletin avait été dressé par un employé de la commission, toute entière composée alors des amis du Progrès. II y a quelques semaines, il fait son testament, le notaire le fait sous le nom de Thieuw. Nous ne savons pour quels motifs, le doute vient a naitre. On fait des recherches. A l'Etat civil, - il est né dans une commune voisine, Benynghe croyons-nous, son acte de naissance porte Liquieu, celui de son père Lequieu et la signature du grand père Le Quieu. Voilé trois générations et trois orthographes. L'administ-ration communale avertie, décide de rectifier ('inscription a la liste révisée; elle s'en tirera comme elle pourra. Mais Thieuw peut-il voter sous ce nom. Nous pensons que son droit est incontestable. Le personnage dont il s'agit est concierge de l'hópital, il s'agit de cet homme lé et non d'un autre. Le nom connu et sous lequel tout le monde le connait et le désigne est celui sous le quel il est porté sur le liste. Le bureau électoral ne pouvait pas se refuser d'accepter son vote, du moment oü l'identité de l'électeur était constalée. Pas moyen de se tromper sur cette identité. Si le bureau avait refusé le vote, il aurait corrigé la liste électorale et serait sorti de son róle. Sa mission doit se borner aux opérations que la loi lui assigne. Or, celle-ci détermine d'une manière précise quand il peut exclure un électeur du scrutin. Cette réponse sera-t-elle satisfaisante pour le Progrès, nous le croyons, mais ne l'espérons pas. Le Progrès désire toujours avoir réponse certaines questions qu'il prétend ètre embaras- santes. 11 parle de fraudes, de corruption élec torale, tout comme si ses amis s'étaient mêlés activement de la lutte. Mais il a commencé dès le lendemain de l'élection par dire }ue le parti libéral n'avait rien fait pour assurer son succès. Comment veut-on qu'il y ait eu dès iors de la fraude Nous n'avons qu'a jeter un coup d'ceil sur notre musée pour nous rappeler oü sont les fraudeurs. Au surplus, s'il y avait eu fraude de la part des catholiques, les amis du Progrès n'auraient pas négligé une heure pour chercheré l'établir et demander l'annulation de l'élection. Toutes ces petitee insinuations, toutes ces minimes attaques ne sont que de la ztoanze. Le Progrès et ses amis, les libéraux, sont bien battusetils digèrent difflcilement leurs 625 voix de minorité. Mais les témoins libéraux, oü étaient-ils pen dant les opérations électorales? Nous les avons vu siégeantdans leurs bureaux. C'étaient, croy ons-nous, des gens sérieux. M"* Bossaert no- tamment se trouvait au premier bureau. Aucun d'entre eux n'a signalé une irrégularité, n'a fait une réclamation au sujet des opérations. Dans les neuf bureaux siégeaient des assesseur-t libéraux cóté d'assesseurs catholiques. Le parti libéral avait sous ce rapport les garantie) les plus complètes. Malgré tout, rien n'est signalé. Le Progrès voudrait savoir le nombre de bulletins remis a chaque bureau combienonl été employéscombien il y en a eu en trop. Mais qu'il demande cela aux témoins de son parti. Ces billets ont été comptés dans chaque bureau et le chiffre consignéau procés-verbal. 11 faut croire que le compte a été trouvé exact, puisqu'il n'y a pas eu de réclamation. Quant aux diverses supputations dans les bureaux dépouillauts et aux caiculs généraux du bureau central,nous neconstatons aucune réclamation. Tous les chiffres ont-été véritiés et les addi tions faites par plusieurs personnes. Et pas de J réclamation. Allons l rogrës, gardez le silence sur cette élection. Continüez en paix a publier votre platforme dont il n'a pas même été question pendant la période électorale, et pillez dans les organes libéraux du parti, des articles sopori- fiques que personne ne lit. Huwelijksafkondigingen Julius Vankemmel, timmerman te Yper, en Maria Monseré, herbergierster te Yper. Julius Penase, sergent-majoorbij het bestuur bataillon in garnizoen te Yper, enCelina Igodt, zonder beroep te Yper. Leopoldus Maes, fabriekwerker te Kortrijk, en Julia Vanuxem, huishoudster te Yper. Joannes Debey, bediende te Robaix, en Flo- rentina Swekels, zonder beroep te Yper.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2