Finances communales
i Gette guerre est impossible Aussi
es Boers n'ont absolument aueune
I rayeur. lis se fichent des Anglais
omme de l'an quarante. S'ils chaDtent,
'ils sont enthousiastes, c'est parce
fu'ils prévoicnt que bientót l'Afrique
lustrale sera a eux. Toutes les lettres
le la-bas que j'ai lues ne parient que
le jeter les Anglais dans la mer
n de zee werpen
En 1880-81, les Boers n'avaient
[u'une armee de 6 mille hommes
□aintenant ils en ont, rien que dans
e Transvaal, 30 mille. Et eet inexpri-
oable Chamberlain pretend qu'ils ne
rogressent pas qu'ils ne font rien
our la civilisation. Mais s'ils ne pro-
ressent pas, comment se fait-il qu'ils
ont chasser les Anglais de l'Afrique
u Sud comme les Américains les ont
hassés des Etats-Unis
Ils n'ont plus qua faire leurs
aquets, et vite encore. On n'en veut
lus dans les pays du Cap.
Chamberlain le sait bien. Mais le
ialheureux, au lieu de chercher, par
t bonté, a gagner les Africains, va
icrifier des milliers d'Indiens et
'Australiens et peut-être des milliers
Anglais puis des centaines de
lillions pour se faire traiter de fou
nminel.
II a rendu les Anglais odieux au
ap, et maintenant il va les y rendre
- soyons mesuré ridicules, avec
i guerre Souvenons-nous des
rees. (La Patrie.)
M. Nolf, avocat, candidat a nos
rochaines élections, a tenté, Diman-
he dernier, d'apprécier notre situa
on financière. II a critiqué abon-
amment et produit force chiffres,
u'il prétend avoir puisés dans les
apports de la ville.
Hélas! s'il a voulu consulter les
Durces, il les a fort mal lues ou fort
aal comprises. Nous ne pouvons pas
roire que sciemmment il les ait,
ronquées ou faussées. Mais il com-
aet, des erreurs si grosses avec tant
.'aplomb, que si nous ne voulons
>as lui crier menteur, il faut lui dire
asse-cou et le traiter en avocat léger.
Nous voulons le prouver.
Nous nous bornerons a quelques
joints, car si nous répondions a tous,
ce qui nous serait facile, notre
irticle serait aussi long que sol dis
cours et risquerait fort de n'être pas
u.
Parlant de Tencaisse, trouvé par le
3ourgmestredans la caisse commu
nale, lors de son installation, il trouve
que ce magistrat" r.e peut pas se baser
sur cechiffre restreint pour juger de
la situation financière de la ville.
ML Surmont, dit-il, qui est un homme
intelligent, (il fait des compliments)
sait fort bien que Ia caisse est plus
ou moins garnie d'après l'argent qui
y est entré. Certes, nous savons cela
égalemefit, mais il faut ajouter, d'a
près l'argent qui en est sorti.
11 y a bien autre chose a répondre a
1 M. l'avocat-candidat; mais il semble
que le candidat ne connait pas fort
bien la comptabilité. Si, un jour, il
assistait a une véritication de caisse, il
pourrait se convaincre sur les expli
cations que le Bourgmestre voudra
bien lui donner, que le résultatou la
balance des écritures doit être repré-
senté en monnaie dans la caisse.
II ne fallait pas, au surplus, insister
sur le chilïre de 417 fr.; l'orateur
aurait dü parler de la seconde partie
des paroles du Bourgmestre a ce sujet.
Ce magistrat avait ajoutéque presque
tous les crédits étaient ou dépensés
ou engagés aux trois quarts, alors
qu'il restait encore trois trimestres de
l'année a courir. C'était la le point
important et le complément de l'affir-
mation première.
Le candidat libéral a laissé ce point
dans l'ombre. II ne l'a peut être pas
trouvé dans les documents de la ville,
ou il l'a cherché la oü il ne pouvait
pas le trouver. Le procédé rappelle
un peu la confession de ce voleur.qui
disait avoir pris une corde et qui
oubliait d'ajouter qu'au bout de ia
corde, il y avait une vache. II avait
emmené ia corde et la vache.
M. Nolf ne connait probablement
pas les rapports produits par M. le
Bourgmestre en 1891 devant le con-
seil communal sur la situation finan
cière. II ferait bien de les consulter.
Ces documents sont trés intéressants
et trés utiles a étudier. On y voit éta-
blis sans contestation possible les pro
cédés employés par l'administration
libérale en matière financière. Les
virements d'un article a l'autre, les
empiètements d'une année sur l'année
suivarite. Par ces procédés on avait
caché les dépenses considérables faites
pour le festival de 1890.
M. le Bourgmestre y établissait éga-
lementque le budg-1 de 1891 tel que
l'avait dressé l'administration précé-
dente, loin deelöturer en excédent.se
soldait en déficit.
On a voulu ergoter sur ces affirma
tions comme on ergote sur tout sujet.
Mais on n'a rien réfuté.
L'administration libérale avait ver
sé dans le fonds roulant de la caisse
communale les capitaux do certaines
fondations.
11 en était ainsi de la fondation
Pauwels, 2 000 fr., inscrite a Particle
4 du budget de recettes de 1887
du capital de la caisse de secours
des pompiers 12.344 fr.
enfin du produit de la vente des
livrets de fondation la Looye, Van-
denpeereboom et le solde d'un livret
de la caisse des anciens employés
fr. 9.824.45.
Ces capitaux appartenant a des
fondations, ne pouvaient pas être
aliénés. Ils l'ont été et l'administra
tion se contentait d'inscrireau budget
de chaque année le montant des in
téréts. La fondation était livrée ainsi
a la merci d'un vote.
L'administration catholique a re-
constitué ces capitaux, sauf une
somme d'un peu plus de 3.000 fr.,
représentant le solde de la caisse de
retraite des anciens employés qui fera
retour a la ville après décès du der-
nier des ayant-droit.
En ajoutant a ces divers capitaux
le produ't de Ia vente de terrains
non placé, le rapport constate qu'une
somme totale de fr. 27.656-45 doit
être consolidée.
Pour équilibrer le budget de 1891,
le conseil communal y avait inscrit,
sur la proposition du collége une
somme de 50.000 fr. en recettes, pro
duit de la vente du palais de justice.
Cette somme n'était pas acquise, la
vente du palais n'étant pas conclue.
La recette était done prématurée, et
devait disparaitre. En rcalité, le bud
get.au lieu de présenter un excédant,
clóturait en déficit.
Quant a la caisse communale, elle
était si bien épuisée, qu'il a fallu em-
prunter 30.000 fr. a la Banque Natio
nale, sur dépots de titres, fournis par
les Hospices, afin de solder les dépen
ses courantes. Tout cela sont des faits
acquis, incontestables, qui résultent
des écritures et auxquels il n'a jamais
été répondu.
Disons un mot de la dette commu
nale.
Elle se composait, d'emprunts au
crédit communal 75.000
aux hospices 300.000
au bureau de bienfaisance 212.000
La dette due au crédit communal
est a 4 et court encore a ce taux
elle est remboursée par annuiié
Les deux autres étaient a 4% avec
des remboursementsfacultatifs.Seule-
ment, a cause même de eet intérèt
élevé les hospices ne réclamaient pas
et la ville ne remboursait rien. En
1886 cependant elle rembourse
15.000 fr.
La dette convertible est done de
497.000 fr. quand les catholiques ar-
rivent a l'hótel de ville.
En 1895 le conseil en décide Ia
conversion et combine cette operation
avec un emprunt nouveau destiné a
couvrir les dépenses a résulter de
l'amélioration du régime des eaux et
de la construction d'égoüfs.L'emprunt
nouveau est conclu a 3 d'intérêts
et a 1/2 pour cent d'amortissement.
L'immense avantagede cette com-
binaison est d'assurer le rembourse-
mentet par la même de diminuer la
dette chaque année.
M. le candidat avocat Nolf en parte
a sa facon et confond l'emprunt avec
les revenus de la ville. II vnudrait
faire croire que l'administration ca
tholique sera obligée sous peu de
lever de nouveaux impóts. Les jour-
naux libéraux en ont demandé et cer-
tainement, si ce parti nouveau vient
au pouvoir, les électeurs peuvent en
être assurés, il y aurait de nouveaux
impóts.
Quant a l'emploi que l'administra
tion a fait de l'emprunt, chacun peut
les voir. Un système d'égoüts large-
ment établi a profondeur suffisante,
assurant l'écoulement des eaux des
caves, assé diant le terrain, amélio-
liorant l'hygiène et la saiubrité.
L'amélioration des eaux alimentai-
res, données actuellemement a une
forte pression la canalisation consi-
dérablement développée.
Voila des résultats tangibles, que
chacun peut consfater et que tous les
gens sérieux approuvent hautement.
C'est un titre d'honneur pour notre
administration et pour notre Bourg
mestre.
Nous feuilletons quelque fois les
rapports de la ville et nous pour-
rions en extraire bien d'autres don
nées intéressantes. Nous connaissons
les projets de notre premier magis
trat. La ville n'aura pas a s'en
plaindre, loin dela.
Le bourgmestre Ie répétait Diman-
che soir, Ia reunion électorale. Nous
n'avons pas besoin d'impóts et nous
n'en demanderons pas. L'impót est
toujours trop lourd dans notre ville.
Nos ressources augmentent d'année
en année les nou velles constructions
élevées dans divers endroits de la ville
les augmenteront encore. II y a des
économies a réaliser.
v Voila, dirons nous, de la bonne et
saine politique.
Combien la ville ne s'est-elle pas
embellie :1a place du palais de justice,
le marché aux poissons, la rue de
Stuers, la rue de la Station, la place
dece nom, et d'autres; des trottoirs,
des pavages, Ia restauration de nos
splendides monuments.
Tout cela ce sera aux catholiques
que nous le devrons.
M.le candidat Nolf s'est permis aussi
quelques exagérations de langage que
nous devoos relever. II ose parler de
gaspillages, lui libéral
Ainsi,il affirme que de 1891 a 1897,
les pompiers ont coüté a la ville
fr. 100.278,06. Comment il arrive a ce
chiffre fantastique, impossible pour
nous de le comprendre. Nous avons
relevé dans les comptes de la ville de
ces années, toutes les dépenses, qui se
rapportent k ce service et nous sommes
loin du compte.
Ainsi les dépenses ordinaires pour
indemnités aux hommes s'élèvent a
27,300 fr.
pourmatériel et équipement7772fr. 10
Au total 35072.10
II sagit des années 1891 a 1899,
de ox arts de plus que ie compte M.
Nolf.
Mais prétend-il faire entrer dans sa
supputation les frais ordinaires du
service? Cela dépasserait toutes les
bornes.
Suposons un sécrétaire communal,
fonctionnaire indispensable ,qui jouit
d'un traitement de <0.000 fr. par an.
En dix aus il aura coüté a la ville
100.000 fr. Est ce du gaspillage?
II en est de même du corps de pom
piers. C'est un service indispensable,
k Ypres comme ailleurs. Peut-on
M
V
a
A
A
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