JOURS 9«-sT-viiCEtrr- Société photographique d'Ypres Nouvelles diverses rAnémie Mon honorable ami a eu raison de féliciter l'artiste qui a peint ce portrait. II ne m'ap partient certes pas de louer mon image. Mais personae ne peut m'empêcher de me joindre k ceux qui ont loué cette oeuvre. G'est un tableau qui restera. La fête de ce jour a changé de caractère. 'Elle n aurait dü être que la remise la ville du portrait d'un de ses Bourgmestres. Vous en avez fait une solennité et c'est au Bourg- mestre actuel que s'adressent tous les éloges. C'est trop.... Vousêies accourus nombreux k cette séance j du conseil communal pour vous associer sans doute, k ce qui allait s'y passer des dames sont venues prendre place dans cet auditoire; je vous en suis bien reconnaissant. Je vois ici tous les fonetionnaires et em ployés de l'administration. Je sais qu'ils ont voulu me dormer un témoignage de sympa thie auquel je suis trés sensible. Depuis plusieurs années, nous vivons et travaillons ensemble, en bonne harmonie, l'autorité rencontrant toujours chez ses subordonnés le respect et l'obéissance qu'elle est en droit de demander; mais, ayant toujours uussi les égards et la bienveillance qu'elle doit leur témoigner. Je suis heureux de pouvoir le reconnattre, mes c'uers amis permettez moi de vous donner ce nom, grkce k votre dévouement k la chose publique, k votre activité et k votre zèle, les affaires sont en bonne voie et les intéréts de tous ne peuvent qu'y gagner. Voilk déjk plus de huit ans que j'ai élé installé dans les fonctions de Bourgmestre, c'est une longue période. J'éiais en proie k une forte émotion dans cette circonstance. Je prévoyais de grandes difficultés el je voyais que la tkche serait rude. L'administration requiert une grande prudence, beaucoup de persévérance, de i'opiniatreté parfois et du désintéressement. Mais je comptais sur l'aide du Collége échevinal et du Conseil. Je n'y ai pas compté en vain. lis m'ont aidé de leurs conseils, de leur active coopération. Grkce k ce concours si complet, nous avons pu mener k bien une foule de travaux impor tants, dont M. Colaert a suffisamment parlé. Cependantla tache est loind'être terminée; il reste beaucoup it exécuter. Les travaux que nous étudions sont non moins importants et présenteront plus de difficultés. Nous mar- cherons de l'avant avec confiance et nous sommes convaincus que nous pourrons al- teindre au but poursutvi. On a critiqué nos actes. Qu'importent les critiques, quand elles s'adressent k l'homme politique? Par caractère j'y suis indifférent. Une d'entre elles,cependant, m'a été au coeur. On m'a traité d'étranger et on le fait encore parfois. Etranger moi qui suis ici depuis plus de trente cinq ans, qui ai vécu de la vie des Yprois, qui ai appris it les connaitre et it les apprécier. Etrangermoi qui ai été revêlu ici de plusieurs mandats électifs et souvent it d'énormes majorités, moi qui ai dé- teodu avec succès vos intéréts, moi qui con- nais presque tous les habitants de cette ville (Bravos!) Etrangermoi qui ai trouvé ici tout ce qui m'est cher, moi qui y ai vu naltre mes en- fantsmoi dont l'épouse et trois de mes enfants reposent dans votre cimetière, oü j'irai les rejoindre unjour(Mouvement). C'est k la ville d'Ypres que j'ai consacré ce que je possède, mon intelligence, mon cceur, ma volonté, l'expérience que j'ai acquise. Non, je n'accepte pas ce reprocbe je suis yprois de coeur et d'kme et je veux le rester(Longs applaudissements). Je vous avais promis de remplir tout mon devoir, de prendre vos intéréts cceur, de travailler pour la prospérité et la gran deur d'Ypres Je vous le demande, l'ai-je fait J'attends votre verdict avec confiance. Si vous me dites que je ne vous ai pas donné suffisamment, j'enferai davantage. (Nouveaux applaudissements). Les membres du Collége sont solidaires avec moi je sais que je puis compter sur eux. Nous avons promis de faire règner la paix, la justiceet l'égalité.Jecrois que nous y avons réussi. Notre programme, vous le connaissez de puis longtemps, nous le maintenons. Liberté et égalité pour tous moins de politique et meilleure administration plus de guerre scolaire. Les droits de chacun doivent être respectés. Les parents sont libres d'envoyer leurs enfants k l'école, qu'il leur plait. C'est k eux k en déciderce droit doit être respecté, je le répète. Plus de gaspillages. Grkce k notre gestion prudente, it notre esprit de sage économie, nous avons pu entreprendre et achever des travaux importants, l'eau alimentaire, les égoüts. Mais une nouvelle question s'est fait jour elle est essentielle. II s'agit d'améliorer le sort de l'ouvrier. Nous encourageons la ctéa- tion de maisons ouvnères, la constitution de carnets de rentes, l'ouverture de livrets k la caisse d'épargne. Nous avons considéra- blemeut amélioré nous pouvons dire créé notre école industrielle, institution de la plus haute importance. C'est lit que l'ouvrier se perfectionne dans son métier, qu'il en étudie les détails, qu'il se familliarise avec les difficultés, Elle est bonne déjk et haute- ment appréciée par les inspecteurs de l'Éiat. Mais il faut l'améliorer encore, la développer, afin qu'elle» rende tous les services qu'on peut réclamer d'elle. Pour le moment, il y a de l'ouvrage en abondance, il y en a encore dans ces grands établissements qui s'élèvent k nos portes. C'est it nous, je puis le procla mer, qu'on le doit. II ne dépend malheureusement pas de nous de voir s'installer ici des établissements in dustries. Mais nous encourageons l'ouvrier, qui veut chercber de la besogne ailleurs nous lui payons ses frais de route. Plus que jamais, encouragerons nous le travail et travaillerons nous k améliorer le sort du pauvre et de l'ouvrier. Nous lui avons ouvert le droit de désigner lui même ceux qu'il veut charger spécialement de défendre ses intéréts dans l'administration. Voilé en quelques mots quelle a été notre politique. Nous croyons qu'elle est bonne; le corps électoral l'a ratifiée en 1893 par une msjorité de 200 voix el en 1899 en nous donnant 625 voix de majorité. II nous a dit solennellement: allez de l'avant, Ie chemin est bon Nous marcherons done dans la voie que nous nous sommes tracée, sans bésitation et sans faiblesse, lentement mais sürement, avec cette opiniktreté qui distingue le fla mand. Avec l'aide de Dieu, nous voulons réaliser ces grandes choses et travailler toujours k l'accroissement de la prospérité et du bon- heur de la ville d'Ypres (Longs apptau- dissements). Le magnifique discours de M. le Bourgmestre n'est pas moins applaudi que celui de M. l'Echevin Colaert. M. Iweins d'Eeckhoutte demande la parole. L'honorable Conseiller propose l'impression et la distribution, aux membres du conseil, des discours re- marquables qui viennenf d'être pro- noncés. Nous aurons ainsi, dit—il^ un souvenir précieux de cette memorable séance. (Adhé ion unanime). La séance publique. est levée a 6 heures. Messieurs les conseillers fé- licitent e icore personnellement Melle De Hem de son oeuvre si remarquable. A 6 1/2 heures, a lieu le Banquet offert par Messieurs les conseillers communaux et par les nouveaux élns, a M. le Bourgmestre, dans la salie du Tróne. Le portrait de M. le Bourgmestre vieat d'etre placé A gauche de la che- minée, faisant pendant a celui de son prédécesseur, M. Van Heule. Eu face de la cherainée se trouvent le portrait de M. Carton et, sur le cóté gauche de la salie, ceux de Léopold I et de ses fils, le Due de Brabant et le Comte de Flandre. Une surprise le menu porte a sa première page, en tête une reproduc tion en phototypie du portrait de M. le Bourgmestre et, en bas, les Halles d'Ypres. Les dessins et figures font honneur A notre imprimeur, M. Lal- lewaert-De Meulenaere. Le Banquet, confié a M. Charles Wouts, limonadier du Cercle catho- lique, est réellement splendide, tant A cause du choix des vins que de celui des mets. Au dessert, M. l'Echevin Colaert, qui préside, porte la santé de M. le Bourgmestre, en termes éloquents, tantót bumoristiques, tantót impres- sionnants. Son toast est vivement applaudi. La réponse de M. le Bourgmestre, qui remercie ses Collègues et hoit A la ville d'Ypres, est saluée par de lougues acclamations. Pendant la Banquet, l'Harmonie communale, dirigée par son excellent chef, M. Wittebroodt, fait entendre lesmorceaux les plus exquis et les plus délicats de son répertoire. A tö 1/2 heures, les convives se séparent, saluant encore avec enthou siasme le héros de leur fête intime. Le gouvernement vient de désigner un des membres des plus sympathiques de notre société photographique, M' V. De Deyne, régent k l'Ecole Moyenne de l'Etat, de notre ville, pour propager l'Eeseignement par les projections photographiques lumineuses, danslesétablissements destruction Moyenne. Notre honorable membre, dont les travaux kce sujet, ont été approuvés par le Gouver nement et k l'étranger, est chargé d'aller expliquer le maniement de la lanterne de projections et de ses accessoires aux mem bres du corps enseignant. Comme dans nos pays voisins, notre Gou vernement a montré que l'instruction doit être avant tout intuitive, parler, pour ainsi dire, aux yeux des jeunes intelligences, C'est dans ce but, que M. De Deyno qui s'est spécialement occupé de cette méthode, si rationnelle, a été Chargé de cette mission, que Monsieur le Ministre lui a confiée. Nous sommes convaincus que M. De Deyne s'en acquittera dignement et avec honneur, et nous nous empressons de lui envoyer nos plus chaleureux félicitations. Ypres, 10 Novembre 1899. Le Président de la société photographique d' Ypres, Le secrétaireEVan der Meersch. Em. Liégeois. A BOES1NGHE. Un drame de bra- connage. Dimanche après midi, le nommé Edouard Van Praet, garde-chasse de M. L. de Thibault de Boesinghe, k Boesinghe, en faisant une ronde dans les bois, fit la ren contre de deux braconniers. Ayant poursuivi les délinquants, ceux ci se retournèrent brusquement et flrent simul- tanément feu sur lui et puis, le voyant tom- ber, ils se sont approchés de leur victime et Pont achevé avec son propre fusil. Les braconniers, prirent alors la fuite et sont restés inconnus. Les cris de la victime ayant été entendus par les habitants de la ferme voisine, ceux- ci accoururent et trouvèrent le blessé étendu au bord d'un fossé il avail repu dans le ventre deux charges de chevrotines occa- sionnantdes blessuresaffreuses qui mettaient k nu les intestins. Le malheureux a repu les derniers sa- crements dans la soirée et est mort le Lundi matin k 11 heures et demi. Ëtoieries. Lucerne est le rendez vous des Etrangers de tous les pays du mon de. Une curiosité de cette ville sont les grands magasins de soieries Scheizer C'. (Spécialités de soieries suisses). Tous ceux qui visitent ce magasin sont surpris du choix énorme en articles riches et bon marché et surtout du bon goüt dans les variations. Se- lon le jugement unanime la maison ne tient que les étoftes réellement solide ce qui ex- plique les relations étendues et la clientèle nombreuse. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2