Qliqui
Samedi 9 Décembre 1899
10 centimes Ie
S4 Année.
N°. 8503
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Au Volkshuis
Angleterre
Saint-Siège
Hollande
France
Au Sénat
CHRON1QÜE YPROISE
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Lodewijk of d© gevolgen
van het spel drame et De na
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partir du Jeudi 7. Le plan de la Salle y est
déposé. Prix des places 250 centimes.
La defense de l'Angleterre
L'Angleterre a fait, pour l'expédition du
Transvaal un effort sans précédent dans
l'histoire des guerres colociales. Elle a dé-
placé 70,000 hommes. Elle a dépensé 400
millions de francs pour l'affrètement de
transports engagés pour une période de six
mois. Mais une mobilisation d'une impor
tance aussi considérable ne va pas il fal-
lait leprévoirsans quelques inconvénients.
Dans un récent banquet, k Bradford, le co
lonel Hoffman a indiqué ceux ci sans dissi
mulation, et même avec pessimisme.
On n'a pas laissé en Ecosse, a-t il dit,
un seul bataillon complet d'infanterie régu-
lière. II n'y reste plus que des recrues et un
certain nombre de réservistes. G'est absolu
ment nne home pour l'Angleterre qu'un pays
aussi riche n'ait pas pourvu d'avantage au
sort de ceux que la guerre réduit b un sort
misérable.ll faut espérer qu'un des résultats
de celle que nous soutenons actueilcment
sera que l'homme qui va se baltre pour sa
patrie n'aura pas b craindre pour le sort de
sa femme qui peut rester veuve et de ses
enfants qui peuvent devenir orphelins. De
plus, non seulement l'armée en campagne
manque d'artillerie, mais si l'Angleterre en-
vahie aujourd'hui par une armée cominen-
tale, lesgroupes de l'intérieur, composées
principalement de miliciens et de volontai
res n'auraient pas en leur possession un seul
canon capable de faire face aux canons de
l'adversaire. II est parfaitement impossible
de considérer cette armée de l'intérieur
comme capable de faire quoi que ce soit de
sérieusement utile en cas d'une telle invasion;
son artillerie ne serait pas suffisante. Dans
ces conditions,a conclu le colonel Hoffmann,
on peut se demander si l'Angleterre ne vit
pas dans une sécurité trompeuse.
Une dépêche de Lloyd de Cambridge
(He de Wight) annonce que le navire de
guerre anglais Tyne s'est échoué sur les ré-
cifs. Un canot de sauvetage est parti b son
secours. Le navire de guerre est un navire
chargé d'approvisionnements en route pour
Malte.
Le Daily Telegraph publie une nouvelle
et virulente protestation contre la lenteur
avec laquelie sont remises les dépêches de3
War Correspondents11 semble, dit ce
journal, que la censure ait regu pour mission
de scinder les dépêches en plusieurs tron-
qons, d'expédier la fin avant Is commence
ment, de maniêre b rendre ies nouveiles ab-
solument inintelligibles.
C'est ainsi que nous recevons aujourd'hui
seulement une dépêche datéede Ladysmith,
8 Novembre—II y a un mois -el qui est le
commencement d'un récit dont nous avons
regu une partie il y a quinze jours déjb. Les
dépêches coütant 4 francs par mot, ce mor-
ceau de télégratnme représente une dépense
de 1,000 francs faite en pure perte
La santé de Léon XIII
On mande de Rome au Temps
Léon XIII garde encore aujourd'hui le lit.
Son état n'inspire aucune inquiétude d'après
le docteur Laponi qui l'a visité ce matin b
10 heures.
Le cardinal Rampolla vient de décla-
reraux membres du corps diplomatique que
le Pape est atteint d'un léger rhume. Léon
XIII ne garde la chambre que par mesure de
précaution.
Rome, 7 Décembre.
Les personnes qui ont approché aujour
d'hui le Pape donnent les nouvelles les plus
rassurantes sur la santéde Léon XIII et dé-
clarerit qu'il n'y a rien d'alarmant dans son
état. Le repos ordonné par le docteur Lapo
ni a pour but de faire disparaitre la légère
toux dont Léon XIII est affecté depuis plu
sieurs jours b la suite d'une imprudence
commise malgré les conseils reitérés de son
médecin. Le repos est d'autant plus néces
saire, ajoutent lesintimes du Vatican, que le
Pape, b la suite d'un travail excessif de ces
temps derniers, s'est un peu fatigué. Il a
besoin de récupérer ses forces pour les
prochaines cérémonies de Noël, de la nou
velle année et des cousistoires.
On mande de Rome au Figaro Vers
midi et demi, Léon XIII s'est levé et a pris
son déjeuner b une petite table dressée dans
sa chambre.
A3 1/2 heures, le Pontife s'est remis au
lit.
Dans la soirée le docteur a fait une autre
visite et s'est déclaré satisfait de l'état du
Saint Père.
La Haye, 6 Décembre.
Seconde chambre. La motion do M.
Kuyper constatant que le ministre de l'exté-
rieur n'a pas fait, lors de la conférence de
la paix, ce qui pouvait être fait en faveur
des Républiques sud-africaines, et eorisidé-
rée par le cabinet comme un vote de mé-
fiance, a été rejetée par 71 voix contre 21.
M. Pierson, premier ministre, a va it con-
staté que le gouvernement en entier a ap-
prouvé la conduite du ministre de Beaufort
lors de la conférence comme étant Ia seule
propice aux intéréts nationaux et la moins
nuisible aux Elats sud-africains.
du
La Chambre a continué ia discussion
budget des cultes.
M. Tourgnolle, rapporteur, soutient les
conclusions de la commission qui tendent b
supprimer les traitemênts des vicaii es géné-
raux et des évêques non concordataires.
M. Tourgnolle dit que les évêques suppri
més seront rattachés au dtocèse voisin, en
ce qui concerne l'administration ecclésia-
stique.
Vous vous appuyez, dit il b l'aboé Gay-
raud. sur la déclaralion des droits de l'homme
pour revendiquer la iiberté pleine et entière,
mais respectez-vous cette déclaration Vous
vous plaignez de la persécution comme si
l'Eglise n'était pas la pire des persécutrices.
L'orateur dénonce les congrégations
comme excitant k la haine contre la Répu-
blique k laquelie elles voudraient tordre le
cou Les congrégations oppriment le clergé
régulier et suriout le jeune clergé libéral.
Certains évêques pourraient en dire long 1b
dessus s'ils ne craignaient pas pour eux-
mêmes. Le rapporteur dit que l'on devrait
supprirner toutes ces congrégations au nom
de la Iiberté même et au mom de la Répu-
blique,
M. de Cassagnac, dans une éloquente dé-
fense des droits des catholiques, soulève
plusieurs incidents.
M. Waldeck-Rousseau rappelle que M.
Gobelet s'était prononcé pour la séparation
de l'Eglise et de l'Etat, mais seulement après
le vote de la loi sur les associations. C'est
aussi mon opinion. J'avais sous le ministère
Gambelta déposé un projet sur les associa
tions, mais il est impossible de faire la
séparation sans avoir voté des mesures pré-
paratoires. Je suis convaincu qu'en ce mo
ment la séparation ne profiterait ni k l'Etat
ni k l'Eglise, mais seulement aux congréga
tions.
La motion Bernaud est repoussée par 328
voix contre 428.
M. Chauvières propose de supprimer le
budget des cultes. L'amendement est rejeté
par 336 voix contre 189. Les 4 premiers
chapitres sont. adoptés.
Sur le chapitre 5. M. Waldeck-Roussesu
demandera b la Chambre de rétablir le crédit
réiluit par la commission, tl dt mande égale-
ment le rétablissement des crédits des cha
pitres 7 et 8. Si certains évêchés n'existaient
pas au moment du concordat, ils ont été
créés depuis eonforuaément au concordat. Le
ministre montre que les traitements das
vicaires généraux et des desservants et
vicaires sont dus légalement, en vertu de la
loi de 1802.
II termine en déclarant qu'il faut inter-
préter la loi dans le sens de la conciliation.
Les chapitres 5, 6, 7, 8 et 9 sont succes-
sivement adoplés avec les chiftres demandés
par le gouvernement.
Par 47 voix contre 16 et 7 abstentions, le
Sénat a repoussé la prise en considération de
la proposition de M. Paul Janson, déclarant
qu'il y a lieu k revision de la Constitution,
notammebt en ce qui concerne l'art. 47.
L'évéuemennt de la séance a été le discours
de M. Bara, annongant un vote favorable au
projet de revision. Le sénateur du Hainaut
sait que si Ie vote plural est aboli ce ne sera
qu'au profit du suffrage universel pur et
simple. Ainsi disparaitraït done la seule
garantie conservatrice que le nouveau ré
gime électoral oppose k la force aveugle du
nombre. M. Bara le sait, le dit. Et néan-
moins il seconde M. Jansou dans sa nouvelle
tentative de démolition.
Le but de cette attitude est facile b deyi-
ner. Créer des diffieultés au gouvernement
et se concilier, dans une certaine mesure,
les bonnes graces des radicaux et des socia-
listes. Voilb bien l'esprit de conservation qui
anime lé chef du graad parti libéral bisto-
rique
Aussi a-t-il été désavoué par les membres
les plus considérés de la gauche. Ceux-lb se
sont abstenus au vote. Par l'organe de M.
Dupont ils ont déclaré Nous pensons que
l'mtérêt du pays exige qu'on n'ouvre pas une
nouvelle ère revisionniste.
Vérité évidente, que M. le chevalier Des-
camps avait trés bien mise en relief, tout en
rappelant les engagements si formels pris
par M. Janson lors de l'admission du vote
plural MM. Solvay, Picard et W. ds Sélys-
Longchamps avaient appuyé la proposition.
Le Directeur des Orphelins
d'Ypres
Nous avons annoncé,!n semaine dcrnièVe,
la nomination de M. l'abbé Dilger, en qualité
de Directeur de l'Orphelinat pour gargons.
Nous avons dit du nouveau directeur tout
le bien que nous en savions, sans exagérer
ses mérites, et insistant sur ce point que
M. Dilger serail un père pour les jeunes
orphelins confiés b ses soins.
Sans nous contredire sur Ie reste, Le Pro-
grès prétend que M. Dilger ne saurait être
lepère des orphelins,et ne saurait parlant pas
faire un bon directeur, paree qu\l est prêtre.