Henri Joly. Gageons que ui le vieux Proijrès, ni la jeune Lutte mouraute ne rëpon- dront rieu au Journal des Üébats. Notre école de bienfaisance La Justice sociale a l'abbé Daens Chronique musicale mois, dix-huit mois.deux ans même,l'arriéré des pensions qu'on leur devait. L'Éiat sait done parfaitement ce que lui coütent les expériences par lesquelles il essaye de remplacer les fondalions religieu ses.Périodiquement,pour salisfaire quelques députés, on se demande en haut lieu ce qu'on pourrait faire de telle vieille maison centrale que la transportation et la rélégation aux colonies, sans compter la loi Bérenger et les défaillances de la poursuite, ont laissée vide. Presque toujours, on trouve qu'il y a Ik une occasion excellente pour installer une maison de correction de jeunes filles et y créer quinze ou vingt postes de fonctionnaires. Voilk done le couvent, avec ses jardins (peu- plé de saintes Vierges, il faut bien l'avouer, mais rempli aussi de beaux arbres), qu'on remplace par un bagne, c'en est bien un, avec ses sinistres souvenirs. Eh bien! suivons la série de ces essais. Done, Auberive, ancienne maison cen trale, on tonde un Bon-Pasteur officiel et laïque. Au bout de peu de temps, le désordre s'y met; les gens du village voient l'établis- sement d'un si bon oeil que, quand meurt une petite fille détenue, on est obligé, pour met- treson cercueil au cimetière commun, de le taire escorter par des gendarmes. On ferme l'établissement Impossible, cependant, de resier sur ce premier insuccès. On ouvre un nouveau Bon- Pasteur administratie ia Fouilleuse, au pied des casernes du Mont-Valérien. Les scandales de toule nature s'y succèdent rapi- dement, et ils aboulissent k la Cour d'assises. A bout de ressources. morales, on ferme la Fouilleuse, non sans payer uu délit de plusieurs centaines de mille francs k l'entre- preneur; car c'est, en général, k des entre preneurs trés laïques que vont, sous forme de bénéfices souvent considérables, les fruits des gaspillagesde l'Etat La chose faite, on envoie deux cents de ces jeunes filles semer la contagion de leurs vices, fortement accrus, dans trois ou quatre maisons religieuses en faveur des- quelles on est véritablement heureux de s'en débarrasser. Mais il en restait une centaine. Pour ne point perdre ce levain précieux, on avise une nouvelle maison centrale, k Cadil lac, et lk, avec un colonel en retraite secondé d'une femme du mondesubitement ruinée, on ouvre une troisième maison de correc tion. Je l'ai visitée, et j'affirme que, si on eüt mis au concours un type d'incohérence et de désordre adminislratif, on n'eüt jamais trouvé mieux. Au bout de deux ans, rien n'allait plus ces pauves jeunes filles, arra- chées k la superstititon, essayaient de jeter par la fenêtre leurs gardiens, qui, eux, pour- tant, n'avaient pas lecbapelet, mais belet bien le sabre au cöté. On ferme Cadillac, comme onkvait fermé Auberive et la Fouil leuse. Une direction plus récente, obéissant aux intentions manifestes de la Chambre, a déniché encore k Doullens une ancienne maison centrale évacuée, et elle y a mis des jeunes titles. On peut croire que les hommes compétents, et trés consciencieux, je suis la premier k le proclamer, qui ont cette besogne sur les bras, ont mulliplié leurs préeautions pour éviter un quatnème insuccès. On n'en est pas moins tenté de dire, comme Berryer parlant des avance- ments annuels des présidents de la 6" cham bre Nous attentions le sort de la maison qui a succédé aux précédentes. Je ne m'attacherai pas ici k démontrer que, avec les chefs de bureau les plus par faits (et il y en a d'excellents), il est impos sible que les choses aillent jamais beaucoup mieux que ce nest pas k un personnel péni- tentiaire k faire l'éducation des petits vaga bonds; que la société la plus laïque doit être reconnaissante k des religieuses qui (comme celies de la Sainte Madeleine de Limoges, par exemple) consacrent toute Lur existence k soigner, pour 1 fr. par jour, les petites syphllitiques de douze, treize, quinze et dix sept ans que le ministère de l'inté- rieur leur expédie, après les avoir ramas- sées dans ses propres établissements, etc. J'aime mieux signaler, une fois de plus, le piège que se tendent, pour ainsi d:re k eux- mêmes, et se précipitent flèrement les orateurs de ces derniers jours. Les Bons Pasteurs d'Angers ou de Nancy, ce ne sont lk que des prélextes. Ce qu'on vise, c'est 1'ensemble des maisons de correc tion privées On affecte de croire, on croit peut être, tant ['ignorance est de l'essence d'un politicien,que ce sont les maisons religieuses qu'on tuera. II n'en est rien car, parmi les maisons de correction privées, il en est de congréganistes et il en est de laï ques; celles ci sorit surtout affeclées aux garcons, je le recounais. Mais, dans la cam pagne qui se poursuit, ce sont elles qui courent le plus grand danger. Les maisons religieuses se transforment avec souplesse. Le ministère de l'intérieur ne leur fournit plus de pensionnaires? Qu'k cela ne tienneElles se demandent k la cha- rité chrétienne, k des comités paroissiens, k des Sociétés libres qui leur en envoienl. La pension qu'elles touehent n'est pas plus forte; mais les pens.onnaires qu'elles legoivent sont prises mituxk temps, se préteni mieux k leurs efforts et leur donnent, comme eiles aimernkdire, plus de consolation. Je pour- rais citer ainsi dix matsous qui out accompli cette évolution ct s'en contentent. Les créations les plus ménacées, k l'heure actuelle, se sont celles qui, comme Meltray, le Luc, doivent leur existence k d'anciens magistrats, k des Associations d'hommts de science, qui se sont trouvés être ert mêrne temps des hommes d'oeuvres. Déjk, en pous- sant k outrance l'esprit d'accaparemenl ad ministratif dans le domaine de l'enseigne- ment secondaire, on a lué (en tant que maisons libres) Sainte-Barbe, Monge. 1 Ecule alsacienne, sans compter les anciennes pen sions de Charlemagne, et on a fait, a leur détriment, la fortune des col;è,es congié ganistes. C'est la même tactique qu'on renouveile avec une inconscience vraimeni admit able. Ne serait-il pas beaucoup p'us simple de se dire que, surtout en République, il faut regarder, non aux opiuious irflérieures des gens et k leur costume, mais k leurs dé- vouements réels et efficaces tt aux services qu'ils rendent, non k une minorité soctaire, mais k la société tout entière 1 Federations des cercles et associations catholiques M. Woeste a été réelu président k une grande majorité. Tous les vrais catholiques s'en réjouiront. Au budget du ministère de la justice pour 1900, il est prévu un crécit de '125,000 fr. pour la construction et l'ameublemeht d'une école de bienfaisance kYpres. Cet article est sutvi de la note que voici D'apiès les évaluations établies par une commission iusiituée k cet efïet, leccüt du terrain, de la construction et de l'ameuble- memdefécole d Ypress'élèvera k 1,200,000 fr. Les ressources mises k la disposition de l'Etat en exécution du legs Godtschalck nu s'élèvent qu'k 700,000 fr. La crédit dernandé permettra de payer les travaux qui seront exécutés au cours de l'année 1900. Les fumées de la popularité vaine et fac tice, que les ennemis de la religion qui 1 exploitent lui ont faite, obscurcissent peut- être son horizon politique. On l'applaudit k la Maison du reuple et dans les meetings peuplés de socialistes, et il se persuade sans doute que les applaudissements qui saluent ses discours sont des adtiésions k sa doctrine et quïl pourra ramener k la religion des brebis égarées. L'évènemeut dissipera ces 1 illusions. Alors le chrétien siricère qui est en lui déplorera i'erreur oü il semble s'en- foncer. Mais les regrets ne suffisent pas k relever les ruines. Mieux vaut mille fois pour l un catholique abandonner la politique que I dêtie même 1 instrument, même ïnconscient S du parti sociaiiste. Malle Iweins La première soirée-labagie donnée par la Grande Fanfare Samedi dernier, a dépussé uos espéruiices. Lesannées précédentes ces soirées allaient crescendoc'est k dire que, de la première k la dernière, elles deveiiaient plus belles ciiaque fois. Cette année nous sommes eu- rieux de voir comment on pouira bien fait e pour surpasser ceile de Samedi dei nier. La Grande Fanfare s'esi acquittée des deux numéros qui lui étaient dévolus avec sa maëstria ordinaire. M. Jules Antony, ie sympaihique prési dent ue la chorale L'Orphéon a chanté, avec le talent d'un véritable artiste, l'air de Joce- lyn de Benj. Godard. M. Antony passe de la voix naturelle k la voix de lête avec une ai- sance et une méthode aigncs d'un prcfesseur de chant. Sa voix reste jeune comme lui et son savoir musical augmente d'année en année. M. Joseph Derudder a ctianté un air na tional du Transvaal, répété en ehoeur par l'assistance entière. L'Orphéon ressemble k son présidentil gagne rapidement en virtuosité. Nous ne nous rappelons pas de l'avoir entendu mieux chanter que Samedi soir. 11 a donné une in- terprétalion tout-k fait fine ei distinguée ciu choeur de Saintis Les Esclaves Un chanteur de genre étranger,M. Marien, était venu rehausser la lêie par une quantué de chansoniiettes, monologues etc., qui out fait tire aux lai mes. M. Marien pussède uu iaconiestable talent dans son genre et ses auditeurs aduairaient la rapidué avec laquelie ii change de costume. Mais ie clou de la soirée a été Taudilion des airs varïés de clarinette joués par M. Traëns, noire nouveau professeur k 1'Ecoie 1 de musique et clarinette solo de 1 Harmonie 1 communale. M. Traëns est d une force et I d une virtuosité incroyables sur son iustru- ment. 11 se joue des plus grandes diïïiculiés avec une facilité étonnante. Les miltiers et milliers de notes mélodieuses qu'il tire de 1 son instrument, i'une fois sonores comme un grand jeu d'orgue, l'autre fois douces comme une flute, remplissaient d'admiration lous les connaisseurs. 11 n'y avait qu'une Voix dans la salie pour dire que M. Traëns est un grand artiste et les rappels successifs du public n'ont fait i que lui rendre justice. La Ste Barbe Nos pompiers ont célébré dignement, comme chaque année, la fèle do Ste Barbe. Après avoir assisté k la messe eélébrée k leur intention et pendant laquelle l Harmonie Communale a fait son exécution annuelle, ils om passés en revue k la Grand'Place par M. le Bourgmestre. L'après midi un banquet a réuni les pompiers, les musiciens de l'Harmonie et les autorités communities. Que dire de l'exécution faite par l'Harmo nie Les deux oeuvres quelle a interprêtées Patrie de Bizet et Samson et Dalila de Saint Saëns appartiennent, comme on sait, aux productions splendides de la grande Ecole Frarifaise actuelle Nous comptons revenir dans un prochaiu article sur cette exécution et les amateurs précités. Disons dès aujour- d'hui que noti e Harmonie s'est vraiment sur- passée Dimanche. Elle a rendu ces deux oeuvres si difficiles, si richement contre- pouités avec une perfection qui permet de la classer dorénavant parmi les meilleures musiques du pays. Honneur k l Administration Communale, k sa commission et k son digne chef, M. Wittebroudt, dont les sacrifices, le dévoue- ment et ie zèle lui ont fait atteindre ce point élevé dans 1 art musical Huwelijksafkondigingen Henricus Vermeersch, peerdengeleider, te Passchendaele, en frma Titeca werkvrouw, te Yper. Jean Michel, onderofficier, te Yper, en Celina Baratto, zonder beroep, te Yper. Floiïmondus Hoornaerl, brouwersknecht, te Elverdinghe, en Eugenia Devriese, dienst meid te Yper. Ilonoré Lt chat, verkeiisfachter te Armentiers en Celesta Ameele, zonder beroep, te Dieke- husch, voorgaandelijk te Yper. Toux.Rhumatismes. Le Tüermogène. Une belle cure Le fils de Mme Cottrail, place Fernig, 2, k Lille, aveugle depuis 3 ans, après avoir essayé de tout sans résuliat, vient de guérir grace aux remèdes végétaux da savant ocuiiste américain, 73, rue Jacquemars Giélée, Lille. ,,,M' Glausse-Panthu, coiffeur, a Villerupt (Meurthe-et-Moselle), écrit M. Vincent, pharmacien, rue de la Limite, 33, Bruxelles. La présente a pour but de vous remercier de votre Elixir Vincent, qui m'a soulagé au bout de cmq jours de traitement au point que dós le début,jepouvais a peine marcher et qu'auiour- d huijepuisreprendre mes exereices de bicv- ctette.dont j etais privé depuis longtemps. Dépót a Ypres Libotte; aPoperingbe- Mon- teyne. Pnx 3 fr. le flacon. ivion II t4 Mi)tiQIPÏI olïregratuitement de faire Uil lllUllolljUll connaitre a tous ceux qui sont atteints d uue maladie de la peau dartres eczemas, boutons, démengeaisons, bronchites clironiques, maladies de la poitrine. de l'esto- m?Cn-M6 f vessie' de rhuraatismes, un moven infailhble de se guérir promptement ainsi qu'il 1 a ete radicalementlui-même après avoir soufl'ert et essaye en vain tous les remèdes préconisós. Cette offre, dont on appréciera le but humani taire, est ia conséquence d'un voeu. l!arflettf® ou carte postale a M.Vincent 8, place Victor Hugo, a Grenoble, qui répondra gratis et franco par courrier et enverra les indications demandées. Uhie mehveillk. Pourquoi vouioir tousmI' quaud je garariiis pubiique- ment, que le SlROP DEPRATERE au gou- diou décoim et au rliume de Tolu, guérit le iliume le plus upiuiatre en 2 jours? C'est le pectoral le plus prompt, le plus sur et le plus agréable.Le SIROP DEPRATERE émer- veille lous ceux qui en font usage. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2