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Etrennes Pontificates
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Mercredi 2A Janvier 1900
10 centimes le N'
35" A nnée,
N°. 351 6,
A Ypres
Programme de
l'association libérale de
Tarrondissement d'Ypres
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E. H. Sinaeve, kapelaan, Elverdinghe 10.00
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(ci la presse catholique)
Sousce iitre, un journal libéral publie et
piusieurs confrères calholiques reproduiseut
une correspondance d'Ypres, du 18 Janvier,
dont voici le texte
Notre Association libérale d'arrondisse-
ment, qui n'existait plus qu'k l'état de souve
nirs, vient d'être réorganisée sur l'initiative
prise par le comité de notre Association canto-
nale k la tête duquel se trouve notre dévoué
chefM. Auguste Brunfaut.
j Deux réunions ont été tenues jusqu'ici.
Tous les cantons composant notre arrondisse
ment y était représentés. Un comité de °21
membres, 3 par canton, a été nommé. MM.
Van Eecke, notaire a Wervicq, Ernest Nolf,
avocat a Ypres, ont été élus respectivement
président et secrétaire.
s Notre Association se mettra incessamment
en rapport avecl'Association deCourlraienvue
de s'occuper de l'éiection sénatoriale.
Nos amis ont le plus grand espoir de con-
quérir un siège aux élections légisiatives
prochaines. Un véritable réveil de l'opinion
libérale est k constater dans notre arrondisse
ment. Nos amis des cantons se monlrent les
plus enthousiastes, ce qui est d'uu excellent
augure.
Les journaux catboiiques lont observer,
avec beaucoup de raison du reste, qu'il n'est
jamais inopportun de savoir ce que tait ou
ce que fera l'adversaire.
Neus savons cc que font nos adversaires
ils ie disent assez dans leurs journaux
locaux. Nous savons aussi ce qu'üs comptent
fuire. mérne en dehors de ce que nous
apprtnd la correspondance que nous venons
de reproduire.
Co que feront surtout les libéraux d'Ypres,
qui viennent de réaiiser l'ulliance libérale,
o'est-k-dire la coalition doctrino-progressis-
te, c'esl de chercher k se liguer avec les
socialistes en vue de conquérir un siège,
pour la chambre, k l'éiection iégislalive pro-
cbaine.
lis savenl que si les socialistes ne leur
prêtenlpas leur concours, ils n'ont aucune
chance de conquérir ie seul siège si ardem- i
ment convoné, Us réaliseront done l'alliatice
tie l'eau et du Jeu qu'üs maudissaient naguè-
re. Mais nous croyons que eest le feu socia- j
iiste qui l'emportera sur i'eau libérale et qu<-
l'alliance, sielle se fait, n'ira pas jusqu au j
scrutini
II n'y aura pour nos adversaires, qu'une
candidature utile, la prémière. Les allies
libéraux l'abandonneront-ils aux socialistes?
Jamais. Les socialistes la laisseront ils aux
libéraux 1 Nous ne le croyons pas. si ces
derniers suivent quelque peu l'ordre du
jour voté, Ie 14 Janvier, par le coogrès
socialiste.
Du reste les socialistes luttant seuls, ont
eu 4200 voix en 1896, tandis que tous nos
ennemis unis n'en om obteriu que 9800 en
1894. Or, il est incontestable que les pre
miers ent fait depuis lors beaucoup de pro
rès aux dépons des seconds. Geux ei rccu
lent constamment dans l'arrondissemeut. lis
ne font aucune couquête cbez les catboiiques
ioin de Ik, les élections communales l'ont
prouvé et, ils se laissent réduire partout
par les socialistes.
Si done nos adversaires luttent séparément,
nous avons le plus ferme espoir de conserver
nos trois sièges.
D'autre pait, nous croyons qu'une alliance
li.béralo socialiste ne doit pas nous enlever
l'espoird'un triompbe complet. Le gr< s du
parii libéral est resté doctrinaire, si non k
Ypres mêmeoü le radicalisme a absorbé le
doctrinarisme, tout au moins dans la plupart
denos quarante communes. Une coalition
entre libéraux el socialistes sera it mal
accueillie même par les libéraux modérés.
Beaucoup disent, avec nous, que si les chefs
libéraux s'allient avec 1 diable, ce n'est pas
une raison, pour eux, de suivre jusque dans
l'enfer.
Ei fin nos chefs veillent. Ils organisent
leurs forces de telle fagon que, lorsque i'as
sociation sera reconstituée et que 1 pro
gramme de nos candidats sera comu la
dissidence n'sura plus aucune raison d'être.
Nos amis sontdécidés partout k conserver,
coüte quecoute, la troisième siège qua la
R. P. meten pér itUs savent que. avec la
ioi actueile, un siège catholique pèsera double,
dans la balance parlementaire et gouverne
mentale et ils le disputeront ferme k leurs
adversaires de t< utes les couleur,s et de
toutes les nuances. Si nous le perdions dans
la première mêlée, nous avons la conviction
que, grace k notre union, grace aussi aux
courageux efforts de nos vaiilants chefs, nous
le reconquerrions dans les luttes suivantes.
Nous avons donné assez de preuves de notre
courage et de notre entente dans le passé,
pour que nos confrères de la presse catho
lique puissent nous croire sur parole. S'iis
öoutaient de notie ardeur au combat, qu'ils
serappelient que notre triomphe du 15 Oe-
tobre dernier, a été l'un des plus beaux de
mulle pays etqu'ilya trente cinq ans les
catboiiques d'Ypres se comptaient sur les
doigts qu'ils sachent aussi qu'tl n'y a plus
qu'une commune dans notre arrondissement
nyant uue administration libérale homogene.
Toutes 1 s autres sont catboiiques, sauf une
oü, k la dernière élection communale deux
de nos amis ont fait leur entrée.
Et nunc erudiminiEt lisez nous un peu
plus, s'il vous plait, chers confrères de la
presse catholique. Vous vous aaettrer. ainsi
mieuxau-courant de notre situation qua par
les correspondanees adressées, par- nos
adversaires, aux journaux libéraux de la
capilale.
i e suffrage universsl et l'opi
nion de M. le Baron Surmont
de olsberghe.
Dans un article précédent, nous avons
commencé l'examen du programme de ('asso
ciation libérale de no.re arrondissement,
par la discussion de l'article premier suf
frage universel.
Avant d'aehever notre é;ude sur ce point,
nous avons k repondre k une allégation du
Progrèsqui eherehe k nous rnettre en con
tradiction avec M le Baron Surmont de
Volsberghe, sur la question du suffrage
universel.
Interprétant k sa fa pon un passage du dis
cours prononcédans la discussion du projet
de loi relatif k la R P., par notre
honorable sénaleur, le Progrès écrit que
les cléricaux Yprois inscriraient le
suffrage universel d leur programme
Siils suivaient les avis de M. Surmont
de Volsberghe, qui a declare dans son
dernier discours au Sénatque l'avène-
ment du suffrage universel ne l'effrcne-
rail pas. Seulement,Ai. Surmont de
I Volsberghe semble être très-peu goülé
par le Journal d'Ypres, qui prend
plaisir d combatJre tout ce que notre
Sénaleur propose d litre d'exemple
citons la campagne mende par le
Journal contre la R. P. défendue par
M. Surmont.
Ges qu< Iques lignes renferment, une dou
ble inexactitude, pour être poli si non
parlementaire.
Dabord le Progrès attribue gratuitement
k M. le Buon Surmont de Volsberghe une
opinion favorable au suffrage universel. Or,
notre honorable sénateur ne s'est nulie part
prononcé -n en sens et, loin de le proposer,
ii s'est montré hostile au suffrage universel
pur el simple. Ensuite, nous n'avons,jamais
combaltu aucune proposition faite par M.
Surmont de Volsberghe. Nous avions k dé
fendre ou k attaquer la R. P. Nous l'avons
combattue, sans nous préoccuper de l'opi
nion de nos Sénateurs et Dëputés, qui
étaient divisés sur eette questi n absolument
libre, et qui nous ont laissé, k nous aussi,
toute notre liberté d'appréoiation et de dis
cussion.
Nous agirions de même si, en présence
d'un projet de loi instaurant lo S. U. par et
simple, nos Dépuiés n'étaient pas d'accord
sur cette grave question ou se prononpaient
même en sa faveur. Mais nous sommes loin
de Ikaacuo d'eux n'est partisan de la
loi absolue du nombre.
En veut-on la preuve, en ce qui concerne
spécialement notre sénateur., M. Je Baion
Surmont de Volsberghe
Nous .extrairons, des Annates parlementai-
res Ie passage même du discours, pronon
cé par le Sénateur d'Ypres, ét dans lequel
le Progrès trouve une opinion favorable au
S. U.
Après avoir dit que la revision de la con
stitution était une oeuvre nécessaire, mals
sans ex..miner si la solution adoptée par les
chambres, fut bonne, M. Surmont a dit lit-
téralement
Nous tnarchons, dit-on, vers ie suffrage
universel. C'est possibleJe n'en suis
guère partisan, mais, franehement, je ne
le redoute pas beaucoup. II y a de ccs
principes essentials qui existergns dans
toutes les circonstances et qui extraineront
toujours les opinions. Je n'aime pas le
suffrage universel, paree que jc lo consi-
dère comma erroné, comme manquant de
base rationnelle Ie principeun homme,
une voix es! faux. U r;e p» ut pas être la
conséquence de ia constitution, qui dit
quo tous les Beiges soot ég aux devantla
loi, paree que s'il en était ainsi, depuis
1830 jusqu'k 1895, nos législateurs
uuraient été ui détsuS et les consiiluanis
eux mêmrs n'auraient. pas observé la con-
sti'tution. L'éléetorat est. une, fonction do'n-
néé k certains citoyens dans des conditions
précises déterminées par la loi.
De Ik, le véritable droit élecioral trouve
une base dans l'intérêt que possède ie
eitoyen k assurer la bonne administration
de ia chose publique, de la capacité que
possède le citoyeu pour comprcndre la
chose publique. Voilk la véritable base de
la fonction et, d ce litre, le vote plural est
par faite ment justifié.
Que nous marchions au suffrage univer-
sel, c'est possible! Je le crois et je suis
persuadé qu'il n'y aura pas moyen d'empê-
eher son avènement,surtout paree que ceux
qui composent le parti libéral, s'allient au
«contraire avec le parti socialiste dans ie
seul but do reeverser le gouvernement
Analysons ce passage: M. Surmont de
Volsberghe n'a pas dit autre chose que ceci:
il est possible que le S. U. arrive je ne le
craius pas, paree que, sous tous les régimes
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