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Etrennes Pontificales
Mercredi 7 Février 1900
10 centimes le IN0
35ö Année. N°. 8520.
M. le Baron Surmont
de Volsberghe,
Ministre de l'industrie
et du travail
Le successeur de M. Ie Baron
Surmont de Volsberghe
Le ministère complété
Concert de Charité du collége
St Vincent de Paul
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume.
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Listes précédentes 923.50
Arrêtés royaux
LÉ0P0LD 11, Roi des Beiges,
A tous présents et venir, Salut.
Nous avons arrêté et arrêtons
Art. le' M. Liebaert (Julien). Notre Mini
sire de l'industrie el du travail, chargé de
l'intérim du ministère des cbemins de fer,
postes el télégrsphes, est chargé du porte
feuille des cbemins deler, postes el télé-
graphes.
Art. 2 Notre Ministre des finances et des
travaux publics esl chargé de l'exécution du
présent arrêté.
Donnék Bruxelles, le 5 Février 1900.
LEOPOLD
Par le Roi
Le Ministtes des finances et des travaux
publics,
P. de Smet de Naeter.
LEOPOLD II, Roi des Beiges,
A lous présents et k venir, Salut.
Nous avons arrêté et arrêtons
Art. 1" M. Ie baron Surmont de Volsber-
ghe (Arthur), membre du Sénat, est non.mé
Notre Ministre de 1 industrie et du travail.
Art. 2 Notre ministre des finances et des
travaux publics est chargé de l'exécution du
présent arrêté.
Donné k Bruxelles, le 5 février 1900.
LEOPOLD
Par le Roi
Le Ministre des finances et des travaux
publics,
P. de Smet de Naeyer.
Comme dous le disions dans notre dernier
numéro, la nomination de M. le Baron Sur
mont de Volsberghe, non officielle alors,
nous paraissait certaine.
Neus avons apprécié cette nomination en
quelques mots: une per te immense pour
['administration de la ville, mais un avan-
tage considérable pour tout l'arrondissement
d'Ypres.
Si rous avions eu notre mot It dire dans
le cboix que le gouvernement du Roi se pro
posal de fair e en la personne de M. le Baron
Surmont de Volsberghe, nous aurions bésité
entre la perte de notre bourgmestre et l'en-
trée de notre sénateur dans le conseil de la
couro'nne, et, enfants d'Ypres avant tout,
nous eussions opté pour la conservation de
notre premier magistrat communal.
Mais, il y a de ces situations oü le devoir
impose le sacrifice. M. le Baron Surmont a
obéi ce devoir et il ne nous reste qu'k nous
incliner. II y a aussi des situations oü l'inté-
rét général doit primer l'intérét local. Nous
nous résignons en songeant que si nous per
dons notre bourgmestre, nous conservons
notre sénateur doublé d'un ministre, décidé,
nous assure-t on, rre nous quitter que les
jours oü sa présence sera nécessaire Bru
xelles.
Nous sommes ici l'organe de la population
Yproise en exprimant l'espqir de voir notre
sénateur ministre. le plus souvent possible,
au milieu de nous. Ce serait notre consola
tion de l'avoir perdu comme bourgmestre.
La nomination de M. le Baron Surmcnt
de Volsberghe au ministère de l'industrie et
du travail a été annoncée bier matin, 9 1/2
beures, par le Carillon dont les airs quoique
joyeux ne parvenaient pourtant pas It avoir
raison de la tristesse qui s'était emparée de
tous nos amis. Pas un drapeau, en dehors de
ceux qui, battus par la neige et le vent, flot-
taient k la fapade principale du vieux beffroi
des Halleset sur la tour de St-Martin.
Nous apprenons que le Conseil communal
est convoqué pour Samedi prochain, k
4 beures.
Actif, dévoué, conciliant, il pourrait rendre
k l'avenir, comme il l'a fait dans le passé, de
grands services k sa ville adoptive. Mais,
nous le répétons, rien n'est décidé, et si
M. Colaert n'acceptait pas la lourde charge
de bourgmestre d'Ypres, ses amis ne pour
raient pas lui en vouloir, étanl donriées ses
grandeset nombreuses occupations.
Plusieurs journaux catholiques et libéraux
annoncent que M. Colaert, représentant et
premier écbevin d'Ypres, remplacera M.
Surmont de Volsberghe comme bourgmestre
de la ville.
Nous savons de source autorisée que rien
n'est décidé k eet égard.
M. Colaert fera les fonclions de bourg
mestre pendant l'intéiim, aux termesdela
loi communale. Ce sera au gouvernement du
Roi,qui consultera sans doute nos amis, et
spécialement le conseil cummunal, ft fixer
son choix et k nommer le nouveau titulaire.
Notre Ecbevin Député réunit, il est vrai,
lous les litres. Outre qu'il est le premier
écbevin, il est le plus ancien conseiller com
munal. C'est lui qui, jeune encore, entrait au
conseil en 1887, k la suite d'un ballotage et
après une administration libérale bomogène
depuis prés de 50 ans. A sa sui'e, et par la
bréche qu'il availfaite dans la vieille citadelle
du libéralisme, une majoriié catholique
entra au conseil communal en 1891.
Enfin, de l'aveu méme de nos adversaires,
M. Colaert est un homme de grand talent.
Voici comment la Patrie apptécie
la double nomination que le Roi vieut
de faire pour compléter son ministère.
On annoncait, depuis quelques jouis, la
nomination définitivede M. Liebaert au poste
de ministre deschemins de fer, postes et télé-
graphes et de M. le baron Surmont de Vols
berghe, sénateur et bourgmestre d'Ypres,
comm&ministre du travail et de l'industrie.
On n'a pas oublié dans quelles circonstan-
ces le pays et le parti catholique ont perdu,
administrativement parlant, les titulaires de
ces bautes fonclions. Dans leur retraite
désormais définitive, MM. Van den Peere
boom et Nyssens ont emporté la gratitude et
l'affection de tous les catholiques et de tous
ceux qui, méme chez un adversaire, savent
reconnaltre de réels services et ud talent
incontestable.
Perdre de tels hommes comme chefs des
grandes administrations est rertes regretta-
ble. Mais, le parti catholique n'est pas un de
ces agglomérats d'individus oü le nombre de
ceux que leurs dispositions, leur valeur per-
sonnelle désignent évenluellement au géné-
ralat, n'est pas proportioned au nombre des
soldats. Le contraire est certes un danger,
car l'ambition,qu'il déeèlersit est débilitante
et grosse dedifficultés, mais l'absence d'hom-
mes de gouvernement, suffisamment prépa-
rés k la direction responsable des grands
rouages de l'Etat n'est pas un moindre mal.
Ni l'un rri l'autre de ces dangers n'existent
chez nous.
La preuve, on doit la trouver dans hs
nominations qui paraisseal aujourd'bui
méme au Moniteur etqui confirment, officiel-
lement, les bruits officieusement réparrdus.
Les deux nouveaux ministres appartien
nent ir noti e province. Tous les deux ont
passé par cette excellente écolede la députa-
tion peiroanerite de la Flandre Occidentale.
C'est dire combien, dans le milieu oü l'orr a j
vu spécialement k l'oeuvre les deux bonora- j
bles ministres, on apprécie leurs capacilés
peu communes.
Depuis, M. Liebsert et M. le baton Sur
mont de Volsberghe les ont déployées sur un j
terrain plus vaste l'un k la Chambre, l'autre J
au Sénat. M. le baron Surmont de Volsber- j
ghe notamment, occupe au Sénat une situa
tion absolumem éminente. Ses connaissances
sont vastes, son expérience grande, son ca-
ractère d'une extraordinaire fermelé Tous
ces dons ne sont pas de trop pour le poste
auquel il est appelé par la confiance du Roi.
Quantk la succession de M. Van den Pee
reboom la crise des transports amenée
par une activité inouïe du commerce et de
l'industrie, n'en fait pas une sinécure. Mais
la tkebe n'est pas au-dessus des moyens de
M. Liebaert.
A tous les deux, longue vie ministérielle!
C'est avec un bonheur toujours nouveau
que nous voyons revenir le concert de chari
té du collége.
Quel spectacle beau et consolant que celui
de cette jeunesse rivalisant de zèle pour
donner du pain k st s frères pauvres Quel
spectacle édifiant que celui de ces jeuDes
gens allant quéter de porte en porte, par le
froid, la pluie, la neige bravant lesintem-
périesde l'air et les refus blessants des per-
sonnes moins charitables
Grkce k Dieu, le nombre de celles ci va
toujours diminuant, et c'est avec un sensible
plaisir que ne us avons appris le chiffre satis-
faisant des aumónes repues. Nous en félici-
tons ces géDéreux jeunesgenset leur intelli
gent et dévoué directeur Monsieur Huys.
C'est i l'iniliative de ce dernier que le
collége doit, en grande partie, son beau
succès de Vendredi. Je dis en grande partie,
car tous crux qui ont prété leur gracieux
concours k la fête du 2 février ont déployé
un zèle et un talent remarqusbles ici je ne
puis passer sous silence le cercle des mando-
linistes qui a affirmé une fois de plus ses
qualités et ses talents les 3 morceaux que
ses membres exécutèrent ont receuilli les
applaudissements entbousiastes du public
distingué qui se pressait dans la grande
salie du collége. D'ailleurs, sous le présiden-
ce de Monsieur Debouck et l'habile direction
de notre jeune artiste Yprois, Monsieur
Albert Van Egroo, il ne pouvait en être
autrement.
Les- mandolinistes ne sont pas les seuls
qui aierU mérité nos élogesles jeunes
t acteurs de la comédie Franpaise Gavroche
ont eux aussi contribué pour une bonne part
au succès de la soirée. Monsieur Paul Cou-
i rouble qui remplissait le róle de Gavroche
mérite tous nes éloges. Son jeu est naturel
et son laisser aller de bon aloi, en un mot,
Monsieur Couiouble est en voie de devenir
un petit acteur accompli.
Monsieur Jean Van Winsen est un bon
vieux gardien, comme on en rencontre
encore actuellement dans tous les musées de
Paris, toujours désireux d'intéresser les visi
teurs, suitout en leur contant.... leurs pro-
pres mérites.