Etrennes Pontificates S Samedi 17 Février 1900 10 centimes le N° 35" Année. N°. 3523. VILLE D'YPRES CONSEIL COMMUNAL V A H I A A la Chambre des Représentants On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. 60 c. par an pour tout La JOCHNAL D YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est da 5 fr. le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adressós franc de port a 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions jndiciaires, 1 franc la ligne. Lesnuméros suppló- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandras) s'adresser A l'Agenne Havas Bruxeiles, rue de la Madeleine n° 32 et Paris, 8. Place de la Rourse. Listes précédentes 1119 90; Pour obtenir plusieurs graces 20 00 Produit du jeu de cartes 0.50 Onbekend 2 00 Compte*rendu de la séance du 10 Février 1900. La séance s'ouvre 4 h. 15 min. sous la présidence de M. R. Colaert, Echevin ff. de bourgmestre et en présence de MM. Bergh- man, échevin, Struye, Boone, Fraeijs, Fiers, De Caestecker, Vanden Boogaerde, Vander- ghote, D'huvettere, Léon Vanden Peereboom, R. Bouquet, Conseillers et Gorrissen secré taire. MM. le Baron Surmont de Volsberghe, Iweins d'Eeckhoutte etBegerem sont absents pour cause d'indisposiiion. Le procés verbal de la séance du 1" Jan vier estapprouvé et celui de la séance du 13 suivant est soumis k l'examen des membres. M. le Président donne lecture des me- sures de police prises k l'occasion des con- seils de milice. Le conseil approuve l'arrêté de M. le Bourgmestre. Communications M.le Baron Surmont de Volsberghe, norn- mé Ministre de Fladsstrie et duTravail, a envoyé une lettre au Conseil, pour l'informer qu'il a adressé k Sa Majesté le Roi, sa dé- mission de Bourgmestre d'Ypresmais, comme rien ne s'y oppose, il conservera son mandat de conseiller communal. 11 remercie MM. les membres du Collége Echevinal et du Conseil Communal, pour l'appui qu'ils lui ont donné dans raccomplissement de ses lonctions de bourgmestre, et il promet de prendre toujours cceur les intéréts de la ville. M. le Président Colaert se léve, et, malgré l'émotion visible qui le saisit, il prononce un discours pour rendre hommage k Monsieur le baron Surmont de Volsberghe, comme bourgmestre de la ville. L'orateur rappelle les démarches qui furent faites pour maintenir M. le Baron Surmont de Volsberghe k la tête de 1'Admi nistration communale mais le Goumrne ment avait l'oeü sur lui et les iutérê s parti- culiers de notre ville out du céder devant l'intérêt général. Naguère, dit M. le Président, nous fêtions ici l'inauguration du portrait de notre pre mier magistratnous étions loin de nous douter k ce moment qu'il allait nous quitter si tót. Je ne puis que vous rappeler les paroles quej'ai prononcées k cette occasion. Parlant de la gestion de M. le Baron Surmont de Volsberghe, je m'exprimerai en ees termes Nos a males diront, Monsieur le Bourg- mestre, ce que vous avez éié comme ad ministraieur de la ville Mais déjk les faits parient trop haut puur que je puisse les passer sous silence nos finances améiio- rées et notiedette. convertie dim menses travaux exécutés et projetés la question de l'eau alimentaire résolue etcelle de l'eau desiinée a l'industrie mise k l'étude la ville assainie par le placement de nom- breuxégoüis; la création d'une école iu- dustrielle fréquentée par plus de deux cents élèves et renommée dans tout le pays l'enseignement primaire, public ou privé, mis k la libre disposition de tous l'amélioration du sort de l'ouvrier.assurée par une intervention juste et progressive dans les questions de salaires, d'accidents du travail et de pensions de retraitejenfin, v dans l'administration de la chose publi cs que, la justice et l'impartialité pratiquées k l'égard de tous nos concitoyens. Ce que le Bourgmestre a fait pour la ville, le Ministre le fera sur une plus vaste éehelle pour le bonheur du pays. C'est dans cette sphère bien plus éiendue, qu'il pourra dun ner libre carrière k son activité et k son dé- vouement k la chose publique. II n'est pas étonnant, messieurs, que la nouvelle de son avènement au ministère au été accueillie avec une vive satisfaction par le pays, k tel point que la presse libérale même a fait l'éloge de M. le Baron Surmont. Je félicite la ville de l'honaeur qui lui est fait. Le nouveau Ministre résidera souvent au milieu de nous et nous aidera de sont-xpé- rience et de ses sages conseils. Au nom du Collége Echevinal, je propose de nous réunir lundi prochain k 4 heures de l'après-dinée, pour nous rendre, avec l'Har- aionie Communale, cbez M. le Ministre el lui présenter officiellement nos félicitations et nos remerciments. M. D'Huveltere. Ne ferait-on pas bien de lui offrir une adresse M. le Président. Nous pourrious lui adresser une copie du procés-verbal de la séance. C'est en votre nom a tous que j'ai parlé. (Approbation unanime). Le conseil déeide de se réunir k l'hötel de ville Lundi k 4 heures pour se rendre de Ik craez M Je Munstre de l'industiie el du j travail. Chemin de fer d' Ypres a Dixmude M. Vaiidenboogaerde rappe.ie que le I plus grand obstacle k ia construction d'une voie ferrée entre Ypres Dixmudeet Nieuport, était la présence au ministère de M. Vanden- peereboom. A présent que nous avons un nouveau ministre des chemins de fer et que notre ancien bourgmestre est lui-même mi nistre, ne serait ce pas le moment de renou veler nos démarches en vue d'obtenir ce chemin de fVr M. lo Président. II faut laisser au nou veau ministre des chemins de fer le temps d'extminer la chose Ce serait.me semble til ui p u p u recommeacer ces dé marches Règlement sur les jeux d'org nes M. Decaestecker demands une révision du règlement sur les jeux d'or ues, afin qu'on puisse tolérer dans certains cafés, 1 ainsi que cela se pratique ailleurs. le jeu d'instruments nouveaux qui ne peul troubler le repos des voisins. M. le Président. Nous avons repu deux demandes en ce sens; mais le règlement s'op pose k tout jeu d'orgues. Le motif tiré de ce que les jeux d'orgues troublent le repos n'est pas le seul que nous ayons fait valoir pour supprimer ces jeux.Mais nous consen tons volontiers k examiner la question. Je crois cependant devoir faire observer k l'honorable M. Decaestecker que c'est une véritable interpellation qu'il adresse au Col lége. II est d'usage de nous prévenir d'avan- ce de cette sorte de motions, afin que le Col lége puisse répondre après examin de la question. Après des observations de la part de quelques conseillers, M. le Président promet d'examiner la question avant la prochaine séance du conseil. La séance publique est levée k 4 b. 40. k des araendements qui défendent le trans port de lapins sauvages vivants. Nous publierons son discours, d'après le Annates parlementaires, dans notre prochain numéro. Constatons dès maintenant que la chambre parait disposée k aecorder aux termiers le droit de prendre et de déiruire les lapiris sur les champs, sauf k l'aide de poison, d'armes k feu et de certains en gins probibés par la loi (Suite i B. Trucs néologiquis D ux X 0 --pbe-v 'VIM jt Site i luien d'. j u rfiie La destruction des lapins La Chambre, en l'absence de M. Demblon, exclu la veille pour huit jours,a pu terminer Jeudi la discussion en première lecture de la loi relative au privilège de la Banque natio nale. Ellea abordé ensuite l'examen des propo sitions de loi tendant k la destruction des lapins. M Colaert a prononcó, k cette occasion, un discours trés écouté et présenté des amecdements qui donneront, croyons-nous, compléte satisfaction aux culiivateurs de notre arrondissement si éprouvés par les dé ga s occastounés par les lapins, L'honorable «netnbre précomse su tout un sysième qui dét ndra'it aux propi lélaires de buis de pl jC i ües lupins su <cuis proprië- tés, sous peine d'amende. II se rallie aussi aux jfunes fumisi. s, qui cru<< el -u u le siyle en alignar» des n-o's n i-.ui e s prétentieux C> s M ssieurs om anaiysé les procédés, qui, de nosjou'S, procurem k bon compte la renommée. lis ont rassem-lé en un dictionnaire spécial les barbarismes dont se compose la langue de ceux que l'on dési- gne aujourd'hui sous le nom d'intellectuels. Voici quelques uns de ces procédés iSubstituer la terminaison ance k la'ter- minaison ion. On dira vibrance et non vibra tion atténuancc et non atténuation. 2' Sous prétexte de rajeunir la langue, empruntez aux vieux auteurs tout le vocabu laire tombé en désuétude. Soyez moderne avec les mots de la Chanson de Roland ou le roman de la Rose. 3* Bannissez la dérivation franpaise et usuelle des mots latins et transportez les lout crus dans votre style. Dites ascender au lieu de monter frigide et frigi- dité au lieu de froid curve au lieu de courbe 4°Employez toujours les termes les plus pédants et les moins intelligiblesne proca slinez pas si la besogne urge, et, si vous êtes loin de votre foyer, ne vous abandon- nez pas j la philopatridalgie. 5°Traduisez mot k mot en langue déca dente les phrases les plus simples et les plus banales. Ne dites pasüo vieillard gravis- sait la montée qui est rapide dites Un macrobne ascendait le raidiltón. Ne dïlès pas La fumée de nos cigares s'envole en spirales dites La fumée de öos cigares spirale. a Déguisez sous des substantifs ab- straits les choses les plus ordinaires de la vie: une individualité au dessus de toute catégorisation un dynamisme modi- fleateur de la perso iialité une idéé qui cont igionne les esprits une satisfnetion qui s'expaïisiörine dans le bonheur un talent qui s'épanouit rn une superbe et opu- I rt -x io 5. tio Kit un mot pa: ez !.-• j gon si vous voulw êtdé tenu p>: ur un homme gémal et toioQeS estbètes de la littérature décadéutb dé„*u: i i a Ui

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1