««si iBlJS am ,t j Etrennes Pontificates 1 m m1 III Samedi *4 Février *900 centimes 3525. «m \xw. SSm life g La guerre Anglo-Ooer I La bataille de Paardeberg Saint-Siège France A ^O/ ARTH. DAT MOTE HUE OEHAEüAE 21 ïPH&ü On s'abonne rue au Be -^re, 36, Ypres, et i. tons fes bureaux de poste du royaume. La JOURNAL D YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de I'abonnementpayable par anticipation ast de 5 ?r. 50 c. par an pour tout la pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port a l'adresse ei-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, t franc la ligne. Les nuraéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adressor a l'Agence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Listts précédentes 1442.40 Opdat God onze familie zou zegenen 5.00 Eemgecongreganisjfjn van Boesioghe 49 10 La situation vieni de s'écUircir quelque peu da-osfAfrique du Sud et, gra ;e aux indi cations que nous donoent les dépêches de source iransvaalienne, on peut se rendre peu prés comptedes positions respeciives des Boers et des Anglais. II ne faut pas attacher une importance ca pitale la déhvrance de Kimberley, ni désespérer de i'habileté du général Krotijé qui est parvenu k soustraire ses troupes la poursuile de la division Kelly Kenny. Le corps d'armée de Kronjé a été renforcé con- sidérablement par des troupes venant de Stormberg, de sorte que depuis deux trois jours déjk il a du être en élat de faire face aux Anglais et de leur livrer bataille dans des conditions dont l'iufériorilé ne doit pas être trop marquée. Au reste, la presse anglaise qui, hier, n'expriooait encore que des inquiéiudes au sujet du grand mouvement de lord Robcris, avone k présent que ce mouvement n'a donné aucun résullal pratique immédiat. Le Times déclare trés nettement que le silence de lord Roberts sur la suite de ses opéra- tions, indiqua certainement que les opéra tions dans lesquqUes le feld-maréchal s'était engagé, sont loin d'être terminées et qu'il n'a pu atteindre ce double but qu'il s'était proposé: détruire l'armée de Kronjé et s'emparer, par uri audacieux coup de main, de Bloemfontein, capitale de l'Etat fibre d'Orange. Or, l'heure actuelle, le corps d'armée du général orangisteest intact, et les envahisseurs sont encore 420 kilomè- tres de Bloemfontein. 11 paraitrait, d'ailleurs, que la brusque agression du géuéralissime anglais co tre Kronjé aurait amené les Boers modifier complètement leur plan général. Au lieu d'ataquer sur toute la ligne, comme ils lont fait jusqu'ici, ils semblent vouloir opérer une véritable concentration stratégique en arrière dont le but estdéfensive sur tous ies points meuacés, mais offensive opérée par de petits corps roaintien de forces suffi- samment considerables dans la région de Stormberg Qolesberg Naauwpoort, afin de garder eelte ligne de communication et d'es- sayer de couper de k lord Roberts de sa base, k De Aarattaque, dans le même bilt, par Graspan enfin, effort principal porté par Kronje, énergiquemeut soutenu, c-ontre les forces de lord Roberts. Le point capital du théatre de la guerre se trouve done transporté de l est l'ouest, de la Tugela sur la route de Jacobsdal Bloem fontein. C'est lit que se produira trés proba- biement legrand choc qj'on attend Londres avec une iriquiétude qu'on n'essaye même pas de dissimuler. Le War Office no communique aucun nouveau détail sur la bataille de Paardeberg; cette bataille est eonsidérée comme une délaiie importante infligée par ie général Gronje aux troupes anglaises. Le fait seul que deux généraux onl été mis hors de combat indique combien la lutte a été pénible. Le Star suppose une perte d'au moins 1,200 hommes; il est probable que la visite, faite hier par lord Salisbury la reine Victoria, a eu pour but de lui commuriiquer lesrésultats decetle bataille. Quoique Londres on manque de tout récit officiel,il résulle des dépêches de source. 1 hoer et de celles des correspondants de jour- naux, qu'on s'est battu furieusement pendant quatre jours, les 46, 47, 18, 49 Février entre Paardeberg et Koodoosrand, environ cinquante kilomètres de Magers-Fontein. Quand les Boers marchaient l'est de Kimberley,vers Bloemfontein, lord Kitchener et le général Kelly Kenny partaient pour leur tenir tête et ils ont réussi atteindre Paarde berg les premiers. Le général Gronje a tourné alors vers Ie gué de Koodoosrand. Iï parait que le général Mac Donald l'y a devancé, mais l'apparition du général De wet vee une force de Burghers, probablement sur le flanc de la brigade écossaise, a ramené la chance du cöté des Boers. Le combat semble avoir commencé Koodoosrand, dit le Daily Mail, juste au nord da la modder et directement au sud de Bashoff, et il a été porté au sud prés de Klip-Kraèi Drif. On dit confidenliellement que G onje n'avait pas plus de 8.000 hommes, ver,us de Magers-Fontein, mais qu'il a été renforcé par des troupes venues de Spyt-Fontein et de Colesberg. II est douteux, cependant, que 1 s renforts qu'il regus puissent tenir tête lung- temps trois divisions d'infanterie et une division de cavalerie anglaises. Cependant il a fait payer aux Anglais l'em- büche qu'ils lui avaient tendue. Mac Donald et le major-gériéral Knox ont été blessés, 9 officiers tués et prés de 40 blessés, ce qui in lique que des centaines d'hommes ont été atteiots.il est étraoge que le général Roberts, en envayam les noms des officiers, n'ait pas un mot h dire sur Taction elle-même. Pertes anglaises a Paardeberg 150 OFFICIERS ANGLAIS ET 1500 HOMMES TüfiS OÜ BLESSES Berlin, 22 Février. On mande de Jacobsdui la Deutsche Zsilung, (source auglaise). Les Boers ont repoussé nos attaques. Notre artillerie est insuffisante; les tentatives faites pour tourner la position de Paardeberg, ont échoué L'attaque par derrière de Mac Donald a entièrement échoué. II y a plus de 150 officiers et de 1500 hommes tués ou blessés. 52 officiers et en viron 600 hommes ont déjk été apportés aux ambulances. On dit que le général Delorey menace nos positions h Koffyfontein. Le deuxième corps de TÉtat libre s'avance au sud de Jacobsdal. On télégraphie du Gap la Deutsche Zeitung Les trains pour Kimberley ont été sup- primés On dit que les orangistes reprennent leurs positions autour de Kimberley. Les communications télégraphiques avec cette ville sont de nouveau coupées. «On annonce unaniment de Durban que le principal corps des Boers marche vers l'ouest pour occuper les défilés de l'État librele siége de Ladysmith est levé de fait. Rome. 22 février. Léon XIII est descendu midi dans la ba silique de Saint Pierre, oü étaiert réunis plus de quinze mille pèlerins italiens. L'appari tion du Pape, porté sur la sedia gestaloria, été accueillie par des vivats etdesapplau dissemerits. La santé du souverain pontife parait excellente. Après avoir prié devant l'autel du Sacra ment, Ie Pape s'est fait porter la chaire de Saint Pierre oü ont été entonnés des chants religieux que la foule des pèlerins répétait. Les chants terminés, le Pontife est monté de nouveau sur la sedia et a donné solennelle- ment, la bénédiction apostolique Ia foule prosternée. Aucun incident. Le Journal des Débals, protestant et galii- can, s'occupe des démarches attribuées au gouvernement frangais, pour obtenir du Saint-Siége'le désaveu ou même la démis- sion de Tarcbevêque d'Aix et de Tévêque de Valence. II regrette vivement cette démarche, qui lui parait contraire aux traditions du galli- canisme. Son argumentation est assez curieuse et bien faite pour embarrasser les personnages officiels auxquels elle s'adresse. Voici un extrait de sort article Ge qui est sur, c'est que l'effort de tout notre vieux droit f ran ga is a consisté it dontier au clergé national des garanties con tre les empiéiements toujours possibles du cöté de Rome. Et ce sont des juristes comme M. YValdeck-Rousseau et M. Millerand qui oublient ce passé, ces traditions, ces prin cipes, pour introduire le Pape non plus seulement dans notre politique, mais dans notre administration intérieure. Le Pape leur donnera-t-il satisfation Qui sait II ne faut jurer de rien. La tenta- tion est bien forte pour lui. L'occasion ne se retrouvera peut-être plus de si tót d'entrer ainsi de plain pied dans nos affaires, de s'en voir ouvrir la porte par le gouvernement lui même, de s'entendre prier d'en franchir le seuil, enfin, de recueillir l'aveu qu'on ne peut pas se passer de lui. Des Pontifes moins fins que Léon XIII, moins politiques, moins souples, se laisse- raient gagner tant de séductions plus puis- santes peut-être sur lui que sur d'autres. Mais, de la part du ministère actuel, il y a lü une surprise qui nous étonne, même après tant d'autres. C'est bien la peine de s'écrier tout proposJe suis Napoléon, je suis Louis XVI, je suis Frangois 4ei' et de manquer ou de force ou d'adresse pour dénouer de sa propre main un noeud qui n'est cependant pas le noeud gordien. Que diront les radicaux, autrefois si rigi. des sur les rapports de la Répubiique avec Home? Rien, sans doute. Ils ont pris, une fois pour tofit.es.le parti d'opiner du bonnet tout ce que fait le ministère. Quant nous qui, comme nos lecteurs le savent.y mettons moins de complaisance, nous nous deman- dons s'il était vraiment indispensable de roêler le Saint Siége une aussi petite affai re. On dit que le gouvernement est désarmé envers les évêques.Est-ce bien sur? D'aberd, iisupprime leurs traitements. II ifen a pas le droitmais il se l'arroge. Cela peut-être gênera le Saint-Père en vertu du principe Non his in idem, il se «iémandera si Taffaire qu'on lui soumet est intacte et si on la livre toutentièreü sa juridiction. Les évêques in. criminés ont déjk subie une peine. Autrefois, l'Eglise employait le bras séculier de TEtat ii semble qu'on veuille aujourd'hui retourner la situation TEtat désigne la victime qui a déplu et TEglise la frappe ou la frapperait de peines spiriluelles. On comprendrait, dans une certaine me sure, que les choses se passassent de la sorte si le pouvoir civil et politique avait épuisé tous les moyens d'action dont il dis pose et les avait trouvés inefficaces mais il n'en est rien.L'acle commis par Mgr Gouthe- Soulard est devenu, par la publicité qui lui a été donnée, un délit de droit commun, Pourquoi n'a-t il pas été poursuivi comme tel? Pourquoi n'a-t-il pas été déféré k la juriciction compétente? La seule raison qu'on en puisse donneresl que, peut-être, les tri- bunaux de droit commun auraient prononcé un acquittement. Mais, alors, est-on bienvenu demander Rome de se montrer plus sévère que la loi et que les tribunaux Irangais Remarquon ■H 5v Jgfjlp j - -

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1