Salle Iweins
Ville d'Ypres
CONSEIL COMMUNAL
Demande de poursuites
contre un député
Nouvelles diverses
Voire passé, M. Ie Bourgmestre, nous dit
ce que vous avez été jusqu'4 ce jour el nous
donne l'assurance de ce que vous serez dans
l'avenir. D'un caractère aimable, d un abord
facile, voussaurez vous roontrer affable en
vers les petits corame envers les grands
vous examinerez les griefs et les deinandes
de vos conciloyens avec loyauté et impar-
tialité.
11 ne sera pas dit, que sous votre admini
stration les principes de la justice et de l'équi-
té aient été méconnus,que nos institutions et
nos libertés aient été violées, que voire dé-
vouement 4 la chose publique ait conriu des
bornes ou se soit fixé des limites
Et maintenant, veuillez, M. Ie Président,
prendre possession de ce siége illusnpar
vos bonorables prédécesseurs (Longs ap
plauaissements
Discours de
M. Ie bourgmestre Colaert
Messieurs et Gbers Collègues,
En prenant possession de ce fauteuil,
je sens une émotion indicible s'empaier de
mon ame.
La claire conscience de la responsabililé
que j'assume, comme président de votre
collége et bourgmestre de la ville, me n ou
ble. L'immense honneur que m'a fait Ie Roi
en m'appelant a remplacer M. Ie Baron Sur-
mont de Volsberghe et 4 occuper uri siège
que tant d'hommes éminents ont illustré, me
confond.
Les paroles de M. l'Echevin Berghman
me rassureraient sous doute, si je pouvais y
voir autre chose que Ie langage d'une amitié
déj4 ancienne et toujours cordiale. S'inspi-
rant de ses sentiments et des vötres, il a fait
un tableau trop flatté de ma carrière, pas
sant par l'éeole, l'Université, le barreau, le
conseil communal, 1'échevinat jusqu'4 ma
nomination de bourgmestre. Au fait, elle a
été variée et laborieuse, comme ceile de
beaucoup d'hommes politiques, poussés par
leursamis, marchant toujours, sans compter
avec ieurs forces ni mesurer le péril.
Mais mon cher coilègue et confrère a né
gligé les ombres du tableau. II n'a pas dit
que je ne suis pas Yprois d'origine il a
oublié aussi que je ne puis invoquer, comme
la plupart de mes honorables prédécesseurs,
soit le prestige que donne la naissance, soit
la considération qui s'attache une grande
fortune.
Est-ce done assez d'être le fils de mes
oeuvres et d'avoir rendu quelques services 4
cette ville, ma mère adoptive, pour être
recu, fêté.acclamé, comme le serait 4 peine
un enfant d'Ypres appelé ft présider 4 vos
destinées
Pour quelques connaissances mises 4
votre disposition, pour un peu de dévoue-
ment et d'activité consacrés ft vos intéréts,
pour ce que tout le monde peut donner la
chose publique, la bonne volonté, vous pro-
diguez les marques de votre reconnaissance,
sans arrière pensée, sans envie, ne deman
dant en retour qu'un peu plus dezèle encore
et, si possible, plus d'ardeur au travail
Permettez moi de vous le dire, Chers
Yprois,devenus mes bien aimés concitoyens,
vous avez hérité de vos illustres ancêtres,
artisans de votre prospérité et de votre gran
deur d'autrefois, un cceur noble et généreux.
Autorisez moi ft proclamer, dans ce monu
ment que leurs mains ont élevé, ft une épo
que de rivalité entre votre ville natale et la
mienne, combien sont admirables ft mes yeux
les qualités qui vous distinguentle vieil
esprit d'hospitalité, le généreux oubli des
querelles de race et de caste, le sacrifice des
idéés et des vues personnelles et jusqu'4 eet
appel ft tous les concours pour aider 4 re-
monter aux sources de votre ancienne splen- j
deur.
Avant le Baron Surmont de Volsberghe,
Ypres n'avait point vu ce qu'on appelle an
étranger présider ft ses affaires locales.
Administrateur modèle, travailleur sans
égal, homme prudent et énergique, il a réa-
Iisé le type du Bourgmestre d Ypres. N'est-il
pas vrat que, sous son administration, la
ville a fait, it beaucoup d'égards, d'immenses
progrès? Qui oserait nier qu'il a ouvert la
voie ft d'autres progrès et 4 une plus grande
prospérité
Gomme Alphonse Vanden Peereboom, il
avait l'ambition de faire renaitre Ypres 4 sa
fortune d'autrefois. G'est 14 peut être une il
lusion, mats c'est un de ces rèves qui ne
nuisent point et qu'il faut laisser ceux qui
veulent affronter la lutte pour l'existence et
le bonheur de leurs semblables.
Témoirt du travail incessant de mon hono
rable prédécesseur, de son activité infatiga-
ble; formé it son école, pour employer l'ex-
pression dont s'est servi mon ami, M.Berhg-
man, puissé-je, en succédant au bourgmes
tre, hériter aussi de ses qualités! Puisse no-
tre collaboration m'avoir donné l'expérience
nécessaire pour diriger avec fruit l'aamini-
stration communale
On a dit avec raison que la voie est tracée
et que je n'aurai qu'il la suivre. Ge sera mon
ambition, le but de tous mes efto> ts Mais
quand l'exemple vient de baut, tl n'est pas
toujours aisé de l'imiter. Si Dieu me prête
la force et la santé, et vous, mes chers Col
lègues, votre puissant concours, j'y parvien-
drai, guidé par vos conseils et stimulé par
votre zèle.
Je rt'ai d'autre prétention que de faire le
bien, d'administrer avec justice, de tra ailler
au bonheur et 4 la prospérité de notre ville
d'Ypres.
L'rsuvre est commencée continuons la
avec toute l'ardeur de notre 4me
11 reste beaucoup 4 faire: nos monuments,
dont nous sommes si fiers, doivent être res-
taurés sans retard la question de l'eau
destinée it l'industrie, résolue les travaux
d'hygiène publique continuésla voirie
urbaine et rurale améliorée les voies de
communications par eau et par terre ache-
vées et étendues.
Dans le domaine social, nous avons, non
sans succès, travaillé it la solution de la
question ouvrière. Nous continuerons it
l'étudier et 4 lui donner une soluiion de plus
en plus compléte, sans négliger, bien enten-
du, les intéréts de la grande et surtout de la
petite bourgeoisie, qui sont aussi respecta
bles que ceux de l'ouvrier et du pauvre. A
roes yeux,c'est la justice distributive qui doit
établir 1'harraonie entre tous les intéréts et
procurer le bien être social.
Quand je fais appel votre concours,
mes chers collègues, je n'entends me passer
d'aucune collaboration 4 l'oeuvre commune.
Je m'adresse 4 la généralité de nos conci
toyens. Toutes les forces peuvent être
utilisées dans l'intérêt de la chose publique.
La ville s'administrant elle-même, par les
efforts convergents de toutes les intelligen
ces, de toutes les volontés, dn tous les
coeurs, tel est mon rève Aidez moi 4 rétliser
eet idéal, si c'est aussi le votre.
Notre administration sera juste, imp u tiale
respectueuse de tous les droits, favorable
tous les intéréts. Nous marcherons ainsi
vers le bien général
De longues acclamations accueillent ce
magistral discours.
M. le Bourgmestre remercie tousceuxqui,
4 un titre quelconque, ont pris part 4 la fête
de son installation. Je n'oublierai jamais,
dit-il, ce jour mémorable oil vous me donnez
tant de marques de sympathie et d'aftection.
Le soir it six heures, l'harmonie Commu
nale a donrié un beau concert promenade
aux Halles, rez de chaussée. Une foule nom-
breuse et choisie eirculait dans les vastes
salies du Marché couvert M. le Bourgmes
tre, fort entouré et félicilé par tous les
assistants, en particulier, y est resté tout le
temps. Puis, h 7 heures, il a donné, en son
Hotel, un banquet offert aux membres du
Goriseil Communal et aux chefs de corps des
services de I'Eiatet de la Province.
Les soirées tabagie de la Grande Fanfare
ont décidément leur réputation faite en ville.
La preuve c est que le nombre des auditeurs
augmente chaque fois
Samedi soir la salie était archi-comble.
Un public choisi et connaisseur, entr'autres
notabilités, M. le Baron Surmont, un des
fidéle? de ces soirées musicales et qui a été
acclaméit son entrée dans la salie, carc'était
sa première visite 4 la Fanfare, depuis qu'il
est munstre. M. le Bourgmestre était em-
pêché.
Le programme était fort heureusement
choisi. Nous devoris cette fois une mention
particulière 4 la Grande Fanfare, qui, au
lieu de se borner 4 jouer des peins mor-
ceaux assez souvent sans grande valeur musi-
cale, comme elle le faisait aux soirées pré
cédentes, a exécuté avec talent, cette fois,
l'ouverlure La Croix Rouge de ïurine,
un vrai chef d'ceuvre de coraposhion musi-
cale, un bijou de contrepointage et com-
mentjant par une petite fugue dans toutes les
régies de l'art harmouique. Nous approuvons
fort le dévoué chef M. Gust. Wenes de
renoncer 4 cette fausse idéé, selon rious, de
donner 4 la Fanfare, un róle par trop eftacé,
dans ces soirées.
Trois artistes et amateurs ont fait les frais
des autres numéros du programme 1") M.
Joseph Dondeyne, qui a chanté avec grand
succès deux mélodies. M. Dondeyne est un
chanteur yprois dont nous pouvons commen-
cer 4 être fier. Sa voix gagne en beauté et
sa méthode de chant fait des progrès
rapides.
2# Un chanteur de genre M. Demesse
qui, comme tous ses confrères, a causé une
hilaritéde bon aloi 4 son auditoire.
Mais nous avons réservé pour la bonne
bouche le n° capital du programme l'exécu-
tion admirable faite sur la flute par M. Léon
Leire, l'artiste Wervicquois.
M. Leire appartient 4 cette phalange de
virtuoses, créée par le capitaine M. Verhae-
ghe, qu'on nomme l'Harmoniede Wervicq et
que nous avons applaudie tant de fois déj4
chez nous, comme nos musiques l'ont été
chezeux, d'atlleurs4 plusieurs reprises aussi.
II n'y a pas 4 dire, Ypres et Wervicq sont
éminemment deux villes soeurs au point de
vue musical. Dernièrement encore trois
yprois y étaient acclamés dans un concert:
MM. Joseph Dondeyne, le petit Lucien Ver-
haeghe et Ern. Wenes.
M. Leire était venu jouer Tannée passée,
dans une des soirées tabagie de la Fanfare.
II avait donné déj4 des preuves de grand
talent. Mais l'année qui vient de s'écouler,
n'a pas été perdue pour ses études eertaine-
ment, car tous les auditeurs ont pu constater
qu'il a énormément gagné en virtuosilé. On
peut dire, sans exagération aucune, qu'il a
sa place marquée 4 cöté des artistes profes-
sionnels, en renom dans le pays, sur cel in
strument, qui pour plaire demande tant de
perfection de jeu.
Gomme toujours, M. Ern. Wenes s'est tiré
de son róle d'accompagnateur 4 la satisfac
tion générale.
Seance publique du
du Samedi 10 Mars 1900, 4 5 h. du soir
ORDRE DU JOUR
1. Communications.
2. Ventes de terrains.
3. Hospices: Vente d'arbres.
4. id. Compte de 1898
5. Bureau de Bienfaisance legs Gapron
transaction.
6. Voirie: place de la Station fournitures
de pierres 4 borduresannulation de
l'adjudication.
7. Sport hippique demande de subside.
8. Eglise St Jacques compte de 1898.
9. Eglise St-Martin budget pour 1900.
Le Journal de Bruxelles donne sur cette
question d'autres informations, que nous
reproduisons sous réserve
Nous croyons savoir que M. Béthune
demandera 4 ses collègues d'accorder l'auto
risation mais le bruit court que la Chambre
ne prendra pas la demande en considération.
La question de principe et de droit qui se
trouve en jeu est en effet, excessivement
grave. Voil4 ce que disent différents juris-
consultes 4 qui nous nous sommes adres-
sés.
L'administration communale d'Alost,
comme t-utes les administrations communa-
les du pays, a dü staluer sur un certain
nombre de réclamations concernant Us listes
électorales; dans ces cas, le collége étant
donné sa mission, constitue une véritable
juridiction. Si les décisions d'une juridiction
ne sont pas frappées d'appel, elles ont droit
de chosejugée.
Ge sera la première fois depuis 1830 que
la question suivante sera posés Un mem-
bre d'une juridiction administrative peut-
il être poursuivi paree qua la juridiction
dont il fait partie a bien oumaljugé?
La question est des plus imp rtantes; elle
intéresse au plus haut point les 2,600 admi
nistrations communales du pays. Si elle est
résolue affit mativement, on instaurera chez
nous un système de véritables proscriptions.
M. Béthune étant l'objet d'une demande
en poursuites de la part de M. !e procureur
général, si la Chambre résolvait affirmative-
ment la grave question de droit dont nous
venons de par Ier, l'hooorable dépuié d'Alost
serait poursuivi en vertu de l'article 210 du
code électoral.Cet article punit d'une amende
de 20 4 200 francs ceux qui, pir Jes ma
noeuvres frau fuleuses, ont altéré des listes
électorales.
Résumons-nous
La question qui se pose est double la
question de principe Peut-ou poursuivre
un membre quelconque d'une juridiction,
etc..., la question de faitM. Béthune
s'est il iivré 4des manoeuvres frauduleuses?
Si la première de ces questions est résolue
dans le sens de l'affirmative, la seconde sera
posée aux assises. Mais la question de prin
cipe est, nous le répétons, trés importante
au point de vue général elle ne peut raan-
quer d'étre suivie de prés par les nombreux
intéressés, tous les bourgmestres et échevins
de la Belgique.
Affreux accident de chevnin de fer.
Un horrible accident vient d'arriver sur
le chemin de fer d'Ypres 4 Comines, sur le
territoire de la commune de Houthem.
Un milicien do cette dernière localité,
nommé Vyncke, devait se rendre par le train
au conseil de milice 4 Ypres, Arrivant en
gare au moment oü le train se mettait en
marche, Vyncke sauta sur le marche-pied,
mais il perdit l'équilibre et tomba sous le
train. Le malheureux jeune homme fut hor-
riblement mutilé. Son cadavre ne formait
qu'un amas de debris sanglants.
Cure merveilleuse
Mme Gruzori Froidure, avenue Roufflers,
23, 4 Lambersart prés Li I le, nord, qui avait
perdu la vue de l'oeil gauche depuis 24 ans
par suite de décollement de la rétine et atro
pine du nerf optique et la perdait également
de l'oeil droit, y voit aujourd'hui des deux
yeux, grace aux remèdes végétaux du savant
oculiste américain, rue Jacquemars Giélée,
73, 4 Lille.
loux, Rhumatismes. Le ïhermogène.
M. Prosper Caprès, négociant en vins et li
queurs, a Mouscron, écrit
Monsieur Vincent, pharmacien,
rue de la Limite, 33, Bruxelles.
J'étais atteint de la goutte depuis 15 ans, j'a-
vais essayé vainement tnus les remèdes, quand
je me suis procuré votre Elixir antirhumatis-
mal et antigouttèux chez M. Fonder, phar
macien, a Mouscron; en peu de temps'je fus
soulagé et maintenant je ne me ressens plus de
cette affection.
P. Caprès.
Dépóta Ypres: Libotte aPoperinghe Mon-
teyne. Prix 3 fr. le flacon.