o^^oJic Etrennes Pontificales AVIS hi Mercredi 14 Mars 1900 10 centimes le 35e Annee. IV0. 852 9. tik Au Volkshuis 8^ 7 On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces content 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne.Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser l'A<7ence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnement8 sont d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles et communications doiyent être adrossés franc de port a 1'adresse ci-dessus. Listes précédentes 4210.50 Th Benoist, koster Dranoutre 3.00 Eene omhaling in de gilde van 0. L. Vr. van Tuine 20 50 Un banquet sera offert a Monsieur le Représentant René Colaert, Bourg- mestrede la villed'Ypres, leDimauche, 25 Mars 1900, a 1 1/2 h. de relevée, aux Halles, salie Pauwels. One liste de souscription est déposée a l'Hótel-de-Ville (secretariat). Elle sera clóturée le Mardi, 20 Mars. Le prix de la souscription est fixé a 5 francs (vin non compris). Des listes sont également déposées au local de la société La Concorde» et au Cercle Catholique. Visite solennelle de M. le Bourgmestre M. le Bourgmestre, René Colaert, a été repu, Dimanche dernier, par la Garde Catho lique. Le jour était peut être mal choisi k c*use de ia lête dite Kattefeest qui offre au public des attractions de tout genre sur le champ de foire. Mais la commission de la Garde ne s'est pas arrêtée devant l'obslacle et elle a cru devoir inviter M. le Bourgmes tre sa réunion babituelle, qui se tenait Di manche soir ti 8 heures. Elleabien fait, s'il taut en juger d'après le grand nombre de membres effectifs et ho noraires, qui se sont empressés de donner un témoignage de sympathie envers le nou veau Bourgmestre. La salie, qui présentait le même aspect que lors de la réception de M. le Baron Surmont de Volsberghe, était littéralement comble. Notons la présence de MM.lweins d'Eeck- houtte, Président d'honneur de la Garde Ca tholique, Struye, Sénateur, le Doyen De Brouwer, Fraeijs, échevin et les autres membres du conseil communal. Quelques minutes après buil heures, M. le Secrétaire Callewaert donne lecture des denaandes d admission de nouveaux membres et du procés-verbal de la dernière réunion. M. le Président Sobry se léve pour art- noncer que la commission de la Garde ira chezM.le Bourgmestre, pour i'inviter k se rend re au Volkshuis II ajoute quelques «Bots pour annoncer que M. le Ministre Sur mont a été trés satisfait de la brillante ova tion que lui a faite la jeune Garde puis il annonce deux bonnes nouvelles pour la Garde Le lr Avril aura lieu une fête dramatique, et, le 2e jour de Paques, M. le Ministre de l'industrie et du travail fera une visite ofifi cielle k la ville d'Ypres. A cette occasion, on avait eu l'intention d'ofïrir un objet d'art k M. le Baron Surmont en reconnaissance des services qu'il a rendus k la ville, pendant sa longue carrière poli tique. M. le Ministre a accepté l'idée seule- ment il en fera profiter la classe ouvrière, enoffrantaux membres des Sociétés Mutua- listes et de l'Eigen Heerd une maison k tirer au sort parmieux. (Applaudissements). La Commission se rend chez M. le Bourg mestre et la grande Fanfare exécute quelques jobs morceaux de son répertoire. A l'entrée de M. Colaert, pend int que la Fanfare joue la Brabangonne, une ovation enthousiaste est latte au nouveau bourgmes tre. M. Sobry souhaite la biertvenue au pre mier magistrat de la ville. L'orateur constate la joie qui a régnée par- mi les membres de la Garde, k l'annonce de l'heureuse nomination faite par Sa Majesté, et le bonheur que sa visite leur procure au- jourd'hui. 11 rappelle l'enthousiaste réception qu'ils lui ont faite, de concert avec la grande majorité des sociétés de la ville, dimanche dernier. M. Sobry remercie M. Colaert pour les témoignages d'afïection qu'il a donnés k tant de reprises k la Garde et pour les beaux discours qu'il a si souvent prononcés dans cette même salie du Volkshuis Le pré sident de la Jeune Garde donne k M. le Bourgmestre, au nom de tous les membres, l'assurance que leur dévouement leur fidó- lité et leur affection ne lui feront non plus jamais défaut. 11 rappelle ies éminents services que M. Colaert a rendus au Parti Catholique. En 1884 il déferidit pour la première fois les intéréts de l'arrondissement d'Ypres k la Chambre. Depuis, k toutes les élections il fut toujours réélu avec une immense majo rité. En 1887, il entra, lui, le premier catholique depuis 30 ans, au Conseil Com munal. En 1891 il fut le premier Echevin Catholique sous l'administration de M. le Bourgmestre Surmont. En 1895 et en 1899, le peuple yprois maintint k une majorité toujours croissante, l'administration dont il faisait partie. M. Subry profile de cette énumération des services rendus parM. le Bourgmestre, pour rendre hommage k son prédécesseur M. le Baron Surmont et k ceux qui ont lutté k leurs cötésMM. le Sénateur Struye, le Repré sentant Iweins d'Eeckhouite, le nouvel Echevin M. Fraeijs, et aussi aux membres du Volkshuis» Tous ont bravement soute- nu le bon combat pour le bien et la vérité. (Une ovation est faite k M. l'Echevin Fraeijs, et k MM. Struye et Iweins d'Eeck- houtte). L'arrivée de M. Colaert k la tête de l'Aé- ministration Communale,continue M. Sobry, donnera une recrudescence au travail et aux améliorations de la ville si heureusement commencées et poussées par M. le Bourg mestre Surmont. M. Colaert est un homme de rand sa voir et d'une intelligence supérieure il a acquis une grande expérience des affaires pendant ies années qu'il a siégé comme Echevin k cöté de l'ancien Bourgmestre. Nous lui souhaitons done de longues an nées comme premier magistrat, pour le bien et la prospérité de notre ville (bravos). Nous avons écoulé avec joie les paroles que vous avez prononcées dans votre dis cours de réception k l'hötel de ville, M. le Bourgmestre, quand vous disiez que votre plus grand bonheur sera de faire du bien k vos administrés. Nous comptons done sur vous pour le grand bien de notie ville natale ou adoptive. Le Volkshuis attend avec confiance les actes que vous poserez et, bien certaine- ment, nous pourrons, k l'avenir, nous écrier avec joie, comme nous le faisons en ce mo ment Enavant, M. Colaert Colaert voor waart (Acclamations prolongées). M. le Bourgmestre se léve, salué par les applaudissements de i'assemblée. M. Sobry, dit M. Colaert, m'a prodigué seséloges. Croyez-moi, mes chersamis, je ne possède pas toutes les qualités, je n'ai pas tous les mérites qu'il a bien voula m'attri- buer. II a vu tout cela k travers le prisme de l'amitié. II s'est souvenu aussi que, débutant dans sa carrière d'avocat, il a été mon sta giaire et e'est la reconnaissance qui l'a in spiré.Je le remercie de son bori souvenir. La reconnaissance est une vertu assez rare au- jourd'bui, et e'est pour moi une douce satis faction de pouvoirlaconstater chez mon ami, que je félicite de se trouver aujourd'hui k la tête de la jeune garde catholique (Ap plaudissements). En faisant mon éloge, votre Président a sans doute songé k l'histoire du centenier de l'Evangile qui allait, venait, travaillant tou jours, sans ménager ses forces et oubliant même les périls de son entreprise. Son maltre lui tint compte de sa bonne volonté J'imiterai l'exemple de eet ouvrier: Je ferai preuve de bonne volonté et userai de toutes les facultés dont je dispose, pour remplir convenablement le mandat dont je suis chargé et qui est pour moi une nouvelle et lourde tache. Mes connaissances, fruit de longues étu des, l'expérience que j'ai acquise par la pra tique des affaires de la ville, en collaboration de M. le Baron Surmont de Volsberghe, je les mets k votre disposition. Je lesconsacre- rai au parti catholique et k l'administration de la ville d'Ypres. Ce sera du reste justice c'est Ypres qui m'a envoyé défendre ses intéréts k la Cham bre des Représentants c'est Ypres qui m'a ouvert les portes de son Hotel de Ville; c'est Ypres qui m'a fait son premier échevin; c'est Ypres qui m'a désigné au Roi pour les fonc- tions de Bourgmestre. Je n'aurais point accepté ce dernier man dat, si M. le Baron Surmont de Volsberghe, en devenant ministre, ne m'avait dit que c'était mon devoir et si le conseil communal n'avaitété unanimement de son avis. C'est done vous, yprois, qui m'avait fait ce que je suis. Après m'avoir accordé géné- reusement le droit de cité, vous m'avez comblé de tous les honneurs. Vraiment, mes chers amis, vous m'avez traité en enfant gkté, vous tous tant que vous êtes. Vous ne m'avez pas demandé si j'avais ou les dons de la fortune ou un grand nom. Ceux Ik même qui les possèderit m'ont accueilli cordialement, se disant peut être que le travail honore et constitue le plus beau titre de noblesse. (Applaudissements). Vous ne me faiies pas même grief de ce que Dieu m'a fait naitre ailleurs. Comme je le disais Dimanche, au moment de mon installation, vous avez le coeur no ble et généreux. Peu de villes pourraient se vanter de sentiments aussi élevés que les vótres. On me reproche quelques fois, comme k mon éminent prédécesseur, d'êlre ce qu'on appelle un étranger. Nous ne sommes, ni l'un ni l'autre, natifs d'Ypres mais nous habitons votre ville, lui depuis 35 ans, moi depuis 23 ans Nous revendiquons haute- ment le droit de cité, que vous nous avez donné et plusieurs fois confirmé (applaudis sements). Lequel est du reste plus Yprois, celui qui, né ici, quitte sa ville natale sans esprit de retour ou celui qui s'y estfixé, y a élévé une familie et qui compte bien, après avoir con- sacré ses forces k sa mère adoptive, mou- rir et reposer un jour dans son sein (ap plaudissements). Je le répète, mes chers amis, tout ce que Dieu m'a donné de talenis,tout ce que j'ai ac quis de connaissances et d'éxpérience, je le mets k votre disposition. Jamais, dans le passé, je n'ai froissé per- sonne de propos délibéré, si je l'avais fait, j aurais le coeur assez grand pour lui en de- mander pardon. A l'avenir je serai toujours k la disposition de mes administrés et je leur accorderai tout ce qui me parait juste et W

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1