Nos journaux libéraux et
installation de M. Colaert
omme Bourgmestre d'Ypres
Le nou vel échevin
La proposition de
M. D'Huvettere
A la foire
Le programme catholique
suitable, dans la mesure, bien entendu, du
jossible.
Nous avons déjk procuré beaucoup de
ratail aux ouvriers nous avons voté le
ninimum de salaire, donnant ainsi un exem-
)le aux patrons qui se sont empressés de
ïous imiler. II reste beaucoup k faire. Nous
oulons assainir et embellir la ville, restau-
er nos monuments, améliorer notre voirie
irbaine et rurale, étendre nos voies de com-
nunications. Déjk nous avons la certitude
|ue le Lombard sera restauré et utilisé d'ici
n an. J'espère bien que, grkce au concours
e notre ministre, notre programme sera
éalisé en peu d'années, d'une fagon com-
ilète.
Tout cela donnera de l'ouvrage it nos ou-
riers et contribuera au bien-être et au re-
om artistique de la ville.
Je l'ai dit Dimanche k l'Hótel de ville,
aurai k coeur tous les intéréts de la popula-
on Yproise. A cöté de la classe ouvrière,
I y a la bourgeoisie, grande et petite, dont
es droits sont aussi respectables que les
ötres. II faut veiller k sa prospérité, en fa-
orisant le commerce et l'industrie. Les in-
éréls de la bourgeoisie sont d'ailleurs les
I'ótres.
II y a aussi la classe indigente, celle qui
te peut pas ou ne peut plus travailler. Heu-
1 ■msement pour les pauvres, nous avons nos
nstitutions charitables, si intelligemment
lirigées par la Commission des Hospices et
a Bureau de bienfaisance.
Pour toutes les classes de la société, nous
érons tout ce qui est en notre pouvoir,
lans l'intérêt des pauvres, des ouvriers, des
lourgeois et même des ricbes. Pas de dis-
inction entre eux les uns seront aussi bien
tccueillis et écoutés que les autres.
(Applaudissements).
Mais il ne faut pas vouloir des choses im-
tossibles. Ainsi, nous accordons des feuilles
le route aux ouvriers qui peuvent trouver du
ravail ailleurs. Qu'on ne nous demande pas
;ette faveur pour faire un voyage d'agré-
nent (rires). Qu'on ne demande pas non
dus, comme il y a quelques jours, un abon-
ement au chemin de fer(nouveaux rires).
]ja ville ne peut accorder cette sorte de fa-
eurs.
Si vous pouvez compter sur moi, je dois
iouvoir compter aussi sur vous. Vous m'ai-
lerezk rendre facile ma tkche de Bourgmes-
l re.
J'ai eu peut-être quelque ambition,quelque
irésomption, en acceptant les fonctions de
iremier magistrat de votre ville mais atten-
lez moi k l'oeuvre et jugez moi quand je
dendrai vous rendre compte de ma gestion
!t me présenter k vos suffrages.
Des salves d'applaudissements accueillent
discours de l'honorable Bourgmestre.Nous
egrettons de ne pouvoir ie reproduire tex-
iuellement et surtout de ne pas avoir le
oyen de rendre le ton qui donne aux paro
ts de M. Colaert cette force persuasive que
ut le monde lui reconnait.
j La double tombola annoncée termine cette
elle fête qui laissera k tous ceux qui y ont
ris part le meilleur souvenir.
C'est décidément une gageure, ou plutót
est du dépit et de la sottise.
Tout le monde est d'accord, libéraux
imme catholiques, pour dire que l'installa-
)n de M. Colaert, en qualité de Bourgmestre
Ypres, aété magnifique. Le Progrès et le
'eekblad affirment audacieusement le con-
aireil n'y avait aucun enthousiasme,
disent ils, et peu de sociétés ont pris part k
ia fête
La vérité est que d'abord il y avait fru'c
sur tout le parcours du cortège, depuis la
gare jusqu'k la grand'place, dans touUs les
maisons et sur tous les trottoirs et que,
ensuite, nous n'avons jamais vu, dans aucune
autre circonstance, un plus grand nombre
de drapeaux, non seulement dans les rues
que le cortège devait traverser, mais dans
toutes celles de la ville. Et, disons le k leur
honneur, beaucoup de libéraux avaiem ma
nifesté leur évidente sympathie pour le nou
veau Bourgmestre.
Cela peul déplaire k nos journaux libé
raux mais, ces deux faits sont indéniables.
Aussi,... n'en parlent-ils pas El ce sont ces
faits qui prouvent, mieux que tout autiv, que
la nomination de M. Colaert aux fonctions
de Bourgmestre a été bien accueillie par la
généralité de la population yproise.
Quant au cortège, presque toutes les socié
tés de la ville y ont pris part. Le Piogrès
n'en a comptéque47 sur 67 Quel calcu-
lateur
II n'a vu au'une société de pécheurs k la
ligne Or, les trois y étaient largement re-
présentées Un grand nombre liens, liens
un grand nombre des membres rougis-
saient de se trouver ld, dit il.
Et pourquoi done auraient-ils dü rougir
Paree qu'ils sont reconnaissants envers M.
Colaert, qui a lant fait pour les pécheurs k la
ligne, au Conseil communal et k la chambre
des représentants
Non, non, Progrès personne ne rougis-
sait de se trouver Ik, pas même vos amis
qui n'ont jamais eu bonte de témoigner leur
gratitude vis-k-vis de leur grand bienfaiteur,
et qui prouvent ainsi qu'ils ont plus de coeur
que vous.
Le Progrès a vu aussi une société hortieole
qui participa au cortègeplutót par force que
par amour Or, les deux sociétés y étaient
au grand complet
Et la même chose pour toutes les sociétés,
qui formaient un cortège dont la tête était
déjk k la grand'place, quand la voiture du
Bourgmestre se trouvait encore k la place de
la station
Voilk comment nos journaux libéraux
écrivent l'histoire
Le Progrès rend hommage a failure et a
l'ordre de la société de gymnastique St-
Michiels-gilde il a vu aussi avec plaisir le
corps des pompiers, précédé de sa musique; elle
a la spécialité des pas redoublés entrainants,
qu'ellejoue avec un brio sans éyal.
Ceci pour se donner des airs de reporter
impartial. Constatons done qu'il y avail au
moins quelque chose de convenable dans le
cortège Mais le Progrès prend sa revanche.
II critique fort la plus belle collection de
paysans qu'on puisse trouver.
Le Progrès a raison. La collection était du
reste aussi norabreuse que belle, tant les
60 cavaliers que la centaine de piétons, tous
enrubannés, il est vrai, et donnant, quoiqu'il
en dise, l'idée d'une armée de conquérants
boers.
Cela ne s'est jamais vu k Ypres, dit le
Progrès, et cela a produit une singuliere im
pression sur la population yproise. Nous I'irons
dire k ces braves campagnards, dont tout le
monde excepté le Progrès a admiré la
bonne tenue.
Quoi doneLe3 cultivateurs devraient
être exclus de la manifestation faite par les
Yprois k leur premier magistrat Nous avons
constaté avec plaisir qu'en passant la revue
des Boers k la Grand'place,M. le Bourgmestre
a eu pour chacun d'eux une poignée de main
et un mot aimable. Cela vaut mieux que les
railleries du Progrès.
Nous tie nous arrêlerniiS pas k léfuter
toutes les contre vérités du Progrès et du
II L^kblad.
Que répondre k cette allégation que le
Cercle Catholique n'était pas représenté dans
le cortège, alorsque tous ses membres sans
distinction participaient k un litre quelcon
que k ^installation du Bourgmestre. comme
conseillers communaux, commissairps, cava
liers. membres de sociéiés diverse
La commission du cercle. son Piésident
M. Iweins d'Eeckhoutte eri tête, a du reste
tenu de présenter ses hommages k M. le |l
Bourgmestre, lors d^ la réception k l'Hótel jj
de-Ville.
Que répondre encore au Progrès qui pré-
tend que larc du triomphe, dont le Journal j
d'Ypres vante aujourd'hui le cachet aitistique
est l'oeuvre de I'aucienne administration libé
rale. Seul le Progrès ignore que 1'ancien arc
de triomphe a disparu dans 1'incendie de j
l académie et que c'est I'administrati >n catho
lique qui a fait exécuter le nouveau, lors de
la visite officielle de M. le Gouverneur en
Avril 4891.
Quand on avance des fails de cette nature,
il f'audrait bien s'expliquer et dire en quoi la
situation est triste. Le Progrès n'en fera rien.
M Surmont n'estdu reste pas un homme
k s'éclipser et k laisser k d mures la responsa-
bilité d'une si'uation muuvaise, qu il aurait
créée lui même.
En annonpant la nomination de M. Fraeijs
comme échevin, le Progrès, sans criuquer
autrement le choix fait par le conseil com
munal, écritL'administration de la v^e
se trouve une fois de plus livrée k des
étrangers: M. Colaert est de Pope.rmghe,
M. Fraeijs de Bi uges. C'est parfait.
Etait ce peut-être moins parfait quand,
sous l'administration de M. Van Heule, les
deux échevins étaient: M. Bossaert de Lan-
gemarek el M. Leleup d'Ath
Quelle mesquinerieQuelle chicane
La proposition faite par M. D'Huvettere,
conseiller communal, et consistant k faire
oflfrir un objet d'art k M. le Baron Surmont
de Volsberghe, en témoignage de reconnais
sance pour les services qu'il a rendus k la
ville, n'a pas l'heur de plaire au Progrès.
A cette occasion, le confrère déclare
Nous soutenons et nous maintiendrons
toujours, que, comme bourgmestre, il
(M. le Baron Surmont de Volsberghe) s'est
montré un administrateur trés ordinaire
et qu'il n'a pas mérité les louanges que des
flatteuts lui décernent par platitude ou
par intérêt.
M. D'Huvettere un flatteur Passons,
tout le monde rend hommage k l'esprit in-
dépendantet impartial de M. D'Huvettere.
M. le Baron Surmont de Volsberghe un
administrateur trés ordinaire. Passons en
core.
II n'y a pas cinq libéraux k Ypres qui ose-
raient signer le brevet d'incapacité que le
Progrès décerne sisottementk notre ancien
bourgmestre. Tous sont d'accord pour dire
que M. le Baron Surmont de Volsberghe a
été un administrateur modèle.
Après avoir écrit son étourderie,/e Progrès
tkche de se justifier en attaquant la gestion
financière de M. le Baron Surmont de Vols
berghe II reconnait qu'il a construit des
égouts et le chateau d'eau; mais c'est tout.
M. Surmont laisse les finances communales
dans un trés mauvais étatOr, les preuves
sont lk abondantes, évidentes.officielles pour
établir que depuis l'arrivée des catholiques k
l'Hótel-de-Ville, et grkce k la bonne gestion
financière de M. le Baron Surmont de Vols
berghe, nos finances se sont considérable-
ment améliorées. Nous l'avoiis établi k diffé-
rentes reprises.
Af. Surmont séclipse au bon moment, dit
encore le Progrès, laissanl a son successeur
une bien triste situation.
Une des plus grandes attractions de notre
foire. c'est sans contredit le célèbre Carrou
sel-Salon Opitz.
Get établissement, monté avec un luxe
sans pareil, prépare pour demain Jeudi soir,
k 8 heures,urie de ces fêtes qui ont k chaque
fois attiré tant de monde, il y a deux ans.une
soirée de gala, qui n'aura pas encore eu sa
pareille dans notre ville.
Une splendide gerhe de fleurs naturelles
sera offerte aux dames k leur entrée
Kntre deux maux
Parlant des délibérations qui ont eu lieu,
dimanche, k l'association conservatrice de
l'arrondissement de Bruxelles, le XX' Siècle
écrit, k propos de la question militaire
Au sujet de la question militaire, la majoritó
de l'assemblóe générale a maintenu la formule
actuelle de l'Association conservatrice. Ge n'est
certes pas une formule militariste, pa'; qu'elle
comprend la réduction du temps du.service et le
développement du volontariat mais elle n'ex-
clut pas non plus. d'une facon absolue, le ser
vice personnel Nous sommes, on le sair, des ad
versaries déterm.nés de celui-ci, et nous pou-
vons regretter qu'on lui ait précédemment fait
cette concession dans le programme de la Con
servatrice. Mais nous reconnaissons qu'on ne
pourrait aujourd'hui apporter sur ce point au
programme une modification dans le sens de nos
idéés sans compromettre de grave faqon, a la
veille des élections, en face de l'ennemi, l'union
entre les catholiques.
Ce n'est pas seulement pour Bruxelles que
nous parions, c'est pour tout le pays. Ce-qui se
passe a Bruxelles a une répercussion en pro
vince si l'Association conservatrice de la capi-
tale lanqait une sorte d'édit de prescription
contre les catholiques partisans du service per
sonnel, le mouvement risquerait d'avoir un
prolongement hors de l'arrondissement de
Bruxelles. D'ailleurs, les journaux bruxellois
qui mènent actuellement la vive campagne que
1 on sait pour faire porter l'élection essentielle-
ment sur la question militaire n'ont jamais dé-
claré qu'ils entendaientrestreindre cette tactique
au seul arrondissement de Brux-lles; ce serait
d'ailleurs illogique, puisque la question militaire
est une question générale.
II s'agit done d'une régie de conduite a. impo-
ser a toutes les associations catholiques du pays.
Mais alors c'est la discorde déchainée entre ca
tholiques dans de nombreux arrondissements
c'est le cri allez vous-en laneé a plusieurs
mandataries catholiques éminents dont leur ar
rondissement. dont le pays ne se laissera pour-
tant pas séparer avec bénévolence, comme M.
Beeraaert, M de Smetde Naeyer, M Devolder
ce sont les portes du parti fermées a des hommes
nouveaux dont le parti, en général, salue cepen-
dant avec ioiela prochaine entrée au Parlement,
comme M.' Artnur Verhaeghe, M. de Ponthière,
M.Michel Levie c'est enfin l'alliance rompue
ou rendue impossible a Liège, h Charleroi et
peut-être ailleurs entre catholiques et démo-
crates.
Or, nous ne saurions trop insistersur ce point:
si nous voulons, catholiques, conserver la majo
ritó a la Chamtue, nous n'avons pas a faire bon
marché d'un seul siège. C'est le moment de ré
péter le mot fameux 11 n'y a plus une faute k
commettre
Nous avons travaillé de toutes nos forces et
nous travaillerons encore de même a empêcher
le triomphe du service personnel. L'unedes rai-
sons pour lesquelles nous avons combattu avec
acharnement la représentation proportionnelle,
c'est que celle-M nous paraissait devoir amener
une situation parlementaire qui augmenterait
les chances du service personnel.
Nous nous souvenons même que le journal
dont le directeur se déclare aujourd'hui prêt k
renverser la majorité catholique plutöt que d'y
laisser entrer des partisan- de ce mode de re-
crutement militaire, se moquait de nos craintes
et s'écriait qu'il n'y avait aucune connexité entre
la question du service personnel et celle de la
proportionnelle.
Si, il y en a une, on ne le voit que trop aujour
d'hui. Mats nous sommes en présence d'une
situation de faitil faut l'accepter en s'efforqant
de ne pas l'aggraver.
Oui, M Woeste a eu raison de le dire diman
che, le service personnel serait une atteinte k
la lioerté individuelle, a la liberté des vocati
ons il menacerait le recrutement du elergé et
surtout des ordres religieux ii serait un mal
heur. Mai8c'en serait un plus grand encore que
l'avènement d'un gouverhement «anticlérial-
qui, sans nous épargner le moins du monde le
service personnel, ferait fondre l'oppression sur
les catholiques dans tous les domaines, s'effor-
cerait notamment de ruiner le magnifique édi-
fice de notre enseignement fibre, acculerait les
indigents catholiques a cette cruelle extrémitó
dechoisir, quand il s'agit de instruction de
leur enfant, entre leur pain etleurs convictions