Le général aide de camp du Roi, de SERVICE. A I'association libérale Les candidats catholiques d'après le Progrès Association Conservatrice La guerre Anglo-Boer Une interview de Kruger Coopération et pensions de retraite messieurs. S'il est vrai de dire que, dans le siècle oü nous sommes, c'est par les banquets qu'on gouverne les hommes, vous avez choisi le meilleur moyen do conquérir votre Bourg- mestre. Vos souscriptions,votre parti cipation ces agapes, vos applaudis sements me disent assez que vous voulez queje sois le Bourgmestre de tous. Je le serai, messieurs Mon ad ministration sera juste, impartiale, aimable, bonne. Applaudissements prolongét.) J'ai dit, lejourde mon installation, que mon ambition consiste a laisser laville s'administrer elle-m ime, par le concours de tous les efforts, efforts de l'intelligence, efforts de la volonté, efforts du coeur. Travaillons tous en semblea l'assainissement.a l'embellis- sement, a la prospérité, a la gloire de notre chère ville d'Ypres. (bravo bravo Les forces pour arriver a ce résul- tat, vous les avez ici, Messieurs la justice et le droit, Penseignement théorique et pratique, 1'application des sentiments moraux et religieux (trés bien, trés bien/) et jusqu'aux forces physiques représentées par la gendarmerie et la police mais de ces dernières, usons le moins pos sible, s'il vous plait, (rires). On dit a mes cótéset les pom piers Oui, en cas de besoin mais queleciel nous préserve de pareils besoins 1 nouvelle hilarité). Nous chercherons ensemble, par- tout oü nous le trouvons, le bien de la ville. Et tenez, Messieurs, je l'ai en partie sous les yeuxle gouverne ment est représenté ici par un mini- stre qui a le bras long, tous les ministressont dansce cas.Profitons de sa présence parmi nous, (rires). Puisque c'est par votre faute que je suis Bourgmestre d'Ypres, Monsieur le ministre, permettezmoi de vous dire que votre successeur sera sou vent a votre porte. II vous rappellera constamment que si nous vous de vons beaucoup de reconnaissance, vous devez beaucoup aussi a la ville d'Ypres. Je vous rappellerai la restauration de nos monuments, témoins de notre anciennesplendeuretque nous dési- rons voir devenir aussi les témoins de notre regénération et de notre prospérité future. (applaudissements). Je vous rappellerai l'achèvement du canal de la Lys a l'Yperlée, les tra- vaux d'approfondissement et d'amé- lioration du canal d'Ypres celui de l'Yser, nosvoies de communication par terre, telles que les routes de l'Etat et la reprise par lui de quelques unes de nos chaussées. Très-bien très-bienlJe vous remercie, entre paranthèses, d'avoir coopéré a nous obtenir sous peu le pavage des rues de Lille, de Menin et de Dixmude. (Bravo!) J'ai beaucoup d'autres choses a vous demander ou a vous faire re- commander. Vous obtiendrez ce que vous voulez; maisje n'ose pas tout réclamer a la fois, et il est même des choses que je n'ose pas dire ici. Je vous les ferai connaitre dans voire cabinet. Rires prolongés.) Et maintenant, messieurs, je Una a la santé de notre Ministre de 1'Indu- strie et du Travail, a sa longue car rièro ministérielle, a son bonheur, au succes de ses démarches! Je bois aussi a votre santé, a tousEt si vous me permettez de prendre un instant la présidence de l'assemblée, je donne la parole a noire collègue, M. le Baron Surmont de Volsberghe. L'assemblée fait uue longue ovation M. le Bourgmestre. Les verres s'entreclioquent et M. le Ministre de l'lndustrie et du Travail prend la parole, dès que Ins applaudisse- ments out pris fin. L'honorable Ministre dit qu'il s'est fait uu devoir d'assister a son succes seur. Mais votre honorable Bourg mestre, mon ami M. Golaert, a trop de confiance dans la puissance du Mi nistre. Je puis faire beaucoup pour la ville d'Ypres et je le ferai, comme par le passé. Applaudissements M. Colaert a parlé du canal de la Lys a l'Yperlée j'espère qu'il sera achevé sous peu. II a parlé du canal d'Ypres a l'Yser les crédits sont votés et ils seront appliqués. II a parlé aussi de nos monu ments ies études sont faites. Le travail pourra être commencé sous peu. II reste en effet beaucoup a faire. J'userai de toute mon influence pour obtenir toutce que vous désirez. Si ma carrière ministérielle est longue, elle sera fructueuse pour la ville d'Ypres et, je l'espère, pour le pays entier. Bravos bravos L'orateur boit en termes éloquents a la prospérité de la ville d'Ypres et au bonheur de tous sesconcitoyens.il se fera un devoir de venir constater souvent les progrès réalisés par la ville. Nous regrettons vivement de ne pouvoir reproduire in exstenso la magnifique allocu tion de M. le Ministre, qui a été si longue- raent et si cordialement applaudie. La fête se termine k 8 1/2 heures, au milieu de l'enthousiasme de tous les convives sans distinction d'opinion politique. Tout le monde est d'accord pour dire que la fête a été charmante k tous égards. Lundi, M. l'Echevin Berghman a repu le télégramme suivant, en réponse k celui qu'il avait adressé k sa Majesté le Roi Monsieur Berghman, Echevin Ypres. Le Roi, sensible au toast que vous avez porté a leurs majestés et a la familie royale au banquet offert a M. Golaert Bourgmestred'Ypres et touché de l'accueil que les convives ont bien voulu y faire, me charge de vous remercier de votre télégramme et de vous prier de transférer ses siucères remerciments a tous ceux dont vous avez été l'interprête. Le Proyrès et le Weekblud confirmed la nouvelle que nousavons donné, dans notre dernier numéro, au sujet de 1'alliance libérale socialiste. Les groupes sont d'accord pou r désigner un seul candidat effectif et un seul candidat suppléant, a nommer par I'association libé rale On nous dit que le candidat effectif sera M. l'avocat Nolf et le suppléant M. Deweerdt, éditeur du Weekblad. Le Progrès annonce que I'association catholique s'est mise d'accord sur les norns suivants 1" candidat M. Golaert. M. Van Merris 3m* M. Bruneel. II n'en est rien. Le Bureau, nou vehement constitué, se réunira Samedi proohain pour discuter les candidatures et l'ordre dans lequel les candidats seront présentés. Les propositions du bureau seront ensuite soumises au comité général qui seul est compétent pour désigner défiriitivement les candidatures et l'ordre de présentation. Réunion du Bureau de l'Association, Samedi prochain 31 Mars, a 2 1/2 h. au Cercle Catholique. La situation L'ensemble des dépêches de l'Afrique au strale prouve que les Boers sont retenus en assez grand nombre autour de Kimberley. lis ont réoccupé Griquatown, la eapitale du Griqualand, qui se trouve k l'ouest de Kim berley. En outre, les pluies retardent la mar- che de la colonne anglaise envoyée au secours de Mafeking, et qui se trouve, en ce moment, arrêtée Warrenton, k l'endroit oil le Vaal quitte la fronlière des deux républi- ques pour pénétrer dans la Colonie du Gap. Néanmeins le Timesdans son numéro de lundi, est trés optimiste A part l'isolement continu de Mafeking, dit il, la situation peut être envisagée avec une satisfaction compléte. Un grand nombre de Boers de l'Etat libre retournent tranquil- lement dans leurs fermes et ne manifestent aucune intention de continuer la campagne. La pacification d'un pays aussi vaste de- mande naturellement du temps, mais déjh un chemin de fer fait le service régulier entre Le Gap et Bloemfontein, et les banques de Bloemfontein ont été ouvertes de nou veau au public. II est évident que pour la suite des opérations, il y a un avantage con- sidérable k ce que la pacification de l'Etat libre soit compléte politiquement aussi bien que militairement. Nous devons nous attendre k de nou- veaux et durs combats la résistance des Boers du Transvaal ne sera brisée que sur leur propre territoire mais nos forces dans le sud de l'Afrique augmentent chaque jour et elles voient chaque jour aussi leur orga nisation s'améliorer. Elles ont un général en chef dans lequel elles ont pleine confiance et elles ont acquis de l'expérience k la dure école de la guerre. Pour le moment, che- vaux, vêtements et chaussures sont ce dont lord Roberts a le plus besoin nous espé- rons qu'il aura tout cela le plus tót possible. New-York, 20 Mars.Le Herald publie un télégramme de Prétoria relatant une in terview avec le président Kruger. Le prési dent du Transvaal a dit Ayant été contraints k la guerre, les Boers vaincront ou mourront. Je n'attends pas l'aide des auires nations, maisje suis beureux de leur sympathie et de leur amitié. Le Transvaal est prêt k conclure la paix k n'importe quel moment, mais il ne veut plus de conventions l'indépendance absolue est seule possible. Nous ne voulons pas de nouveaux terri- toires et nous ne demandons qu'k vivre en paix. Le Transvaal stipulera, dans les condi-, tions de paix, que les Hollandais des colonies du Natal et du Gap qui ont combattu avec les Boers seront eonsidérés comme belligérants et ne subiront aucune perte de leurs biens. En apprenant que quelques uns d'entre eux passeraient en jugement au Gap sous l'inculpaiion de trahison, le gouvernement du Transvaal a télégraphié k lord Salisbury que, s'ils n'étaient pas traités comme prison- niers de guerre, nous exercerions des repré sailles sur les prisonniers anglais qui sont ici. Lord Salisbury a répondu que si nous molestions un seul prisonnier anglais, il in'en rendrait personnellement responsable. Je suppose qu'il voulatt dire que les An glais me pendraienl. De telles menaces sont méprisables et ne m'empêcheront pas de faire m devoir. Le Transvaal a répondu aujourd'hui qu'il les dédaignait. La légende d'une conspiration des Hollan dais dans l'Afrique du Sud est fausse. L'Etat libre d'Orange élait tenu par traité k nous venir en aide. Les Boers sont entre les mains de Dieu, et il ne nous laissera pas perdre. Le chiffre total de nos forces nest que de 40.0U0 hommes, mais avec l'aide de Dieu nous pouvons triompher. G'est la liberté ou la mort. J'ai protégé les biens des Anglais au Transvaal, et je continuerai k les protéger. Nous avons le sentiment que l'Amérique est avec nous dans la lutte actuelle. Un plan des Boers Un ancien officier wurteinbergeois, M. Seitz, qui avait fait partie de l'état-major du général Gronje, a adressé k un ami une let- tre oü se trouvent quelques indications sur le plan que les Boers ont adopté k la suite des derniers événements. Nous allons écrit-il harceler sans cesse les troupes anglaises par de petites escarmouches. En nous retirant de Bloem fontein, nous ne laisserons aux Anglais que des régions désertes nous ferons en sorte que le cliuiat, lafaim et les maladies déci- meront l'armée et, le moment venu, nous leur préparerons des revers plus douloureux que ceux qui ont accompagné la retraite de Moscou. La société coopérative Het Volk, de Gand, a créé un fonds de retraite qui a été reconnu par le Gouvernement et repoit ainsi les sub sides de l'Etat, de la Province et de la com mune. Voici comment il fonctionne: chaque année après l'établissernent du bilan et le remboursement de la ristourne, variable sur le pain el de 6 p. c. sur les autres raarchan- dises, le bénéfice net est partagé entre les membres et inscrit sur le livret de retraite personnel de chacun d'euxen 1899, le ver- sement, réparti entre 248 membres, s'est élevé k 959 francs. Le fonds spécial ainsi créé, on examine actuellement la question de savoir si les membres seront autorisés k y faire des ver- sements personnels.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2