Le Meeting de Messines Marché au Bétail Arthur Moins, violoniste La guerre Transvaal Nécrologie dans l'avenir il nous mènera au triosnphe de toute notre liste le 27 Mai prochain. (ovation M. Iweins d'Eeckhoutte). J'ai été, dit l'orateur, ie témoin des ser vices que M. Iweins d'Eeckhoutte a rendu ses commettants. II n'a négligé aucun inté- rêt dans Texercice de ses mandats. Aussi, j'espère que bientót ses services seront haute- raent reconnus dans une autre circonstance. (applaudissements prolongés). L'orateur fait une chaleureuse profession de foi catholique et patriotique. Toute la lutte doit être dirigée, dit il, vers le troisième siège, que nous pouvons main- tenir, si nous le voulons. Pour des flamands, vouloir c'est pouvoir. M. Golaert se déclare partisan du volon- tariat. Pour y arriver, dit-il, il faut enlever les obstacles légaux, et notamment rémuné- rer les volontaires de toute catégorie. Je suis, comme par le passé, adversaire du service personnel. II faut maintenir le remplacement (applaudissements), réduire les charges militaires et notamment la durée du service. En matière économique, je suis protec- tionniste, el je le resterai tant que les autres nations le seront. (Très bien, très-bien). Je marcherai d'accord avec mes électeurs sur toutes les grandes questions qui sont a l'ordre du jour de nos préoceupations poli- tiques. En 1896 je vous ai dit k propos de la re prise du Congo: pas de reprise pendant l'exécution de mon mandat, c'est k dire avant 1900. II n'est plus question de la reprise du Congo aujourd'hui Je vous dis de même k propos du service personnel Si la question se présente d'ici l'expiration de mon mandat, je m'adresserai au corps électoral qui me dira ce qu'il veut, (Longs applaudissements). L'orateur fait les mêmes déclarations en Ilamand. M. Iweins d'Eeckhoutte engage encore les délégués k travailler dans l'intérét de la cause catholique. Puis M. le Président propose de complé ter le bureau en y ajoutant quatre membres, de sorte qu'il y en aurait dix-neuf au lieu de quinze.Je vous propose, dit-il, de donner un délégué k chacune des communes suivantes Warneton, Langemarck, Rousbrugge et Zonnebeke-Passchendaele. L'assemblée désigneMM. Godtschalck, Soetaert, Floor et Parret. L'assemblée se sépare k 4 1/2 heures. Dimanche dernier, M. Nolf, candidal du parti radico-socialiste, a donné un meeting. L'assistance était très-peu nombreuse. L'orateur a développé son programme,qui est celui du parti radical. En matière militaire, il est adversaire du remplacement et partisan du service obliga toire. Le volontariat est une chose irréalisa- ble, d'après lui. M. Nolf n'est pas partisan de la justice telle qu'elle est administrée aujourd'hui. II n'y a pas de justice pour tous, dit-il. Nous voudrions connaitre l'opinion de M. Nolf sur l'impót progressif. II en est sans doute partisan aussi Le marché a été très-suivi Samedi der nier 74 têtes de bétail dont 34 vendues. Espérons que le progrès s'accentuera encore. La ville d'Ypres, aura done l'avantage d'entendre eet artiste le 24 courant k la Salle Iweins. Les musiciens de la ville qui ont fréquente le conservatoire de Bruxelles, dans ces dernières années, savent quel est le mérite exceptionnel du jeune virtuose. Depuis 1888 personne n'avait osé affronter l'examen requis pour l'obiention du diplóme de Virtuosité et depuis cette date il n'avait plus été donné. La rareté de ce diplóme s'explique quand on sait que pour y prétendre il faut présenter 20 morceaux de mémoire (Mr Moins en a présenté 26) et six ceuvres classiques, 3 trios et trois sonates. II l'a obtenu avec la plus grande distruction. Aussi on se dispute déjk ce jeune artiste Qu'on en juge: le 19 de ce mois, il joue auCercleArtislique de Gand; le 22 k Tournai; le 25 k Courtiai, le 29 au concert du con servatoire de Mons. Que les habitants d'Ypres, n'oublient pas qu'il sera chez eux le 24. Sa présence seule suffit pour assurer le succès de la séance. Un télégramme, dalée de Lundi, ne fait pas présagerune vietoire anglaise: Aiiwalnorth, 9 avril. Un engagement qui dura toute la journée eut lieu aujourd'hui. Au d/ffiut de labataille, les Boers employèrent des mitrailleuses qui causèrent de grands ravages dans les rangsanglais, mais Tartillerieanglai se ayant, déterminé la portée exacte, infligea de grandes pertes aux Boers. Finalement les Boers furent re- poussés. Les pertes sont élevées des deux cótés. Revers anglais la cóte d'or Londres, 9 avril. Le ministre des Colonies regoit du gouverneur de la Cóte d'Or a '.oo- massie, le télégramme suivant Je suis arrivée a Coomassie ie 26 mars. Tous les chefs indigènes étaient présents. Ayant regu certains renseigne- ments, j'envoyai le 31 mars un déta- chement de police, sous les ordres desinspecteurs Harmitage et Leggette, essayer de se procurer le tröne d or des rois Ashantis, La recherche ne réussit pas, mais les indigènes Coomassie ayant appris l'objet de nos recherches, se préparèrent a faire de l'opposition. II était trop tard pour rappeler le détachement et annuler les instruc tions données. L'inspecteur Harmi tage ne regut pas la lettre que je lui avais adressée. J'ai le regret d'annoncer une col lision au cours de laquelle nous avons eu un soldat tué, un disparu, deux dangeureusement blesses, 47 autres, dont 2 inspecteurs, légère ment blessés, 2 porteurs grièvement blessés, 4 autres légèrement blessés, 7 autres disparus. L'état de santé est bon. Les chefs indigènes refusent de se joindre aux Coomas-ie et déclarent rester fidèles au gouvernement an glais. Jai demandé l'envoi d'une com pagnie d'Accra et d'une autre du territoire nord. J'espère régler Taf- faire paciflquement. Des operations militaires actives ne sont pas nécessaires pour le mo ment. Je resterai ici en attendant que 1 affaire soit réglée. J'espère aboutir a un résultat satisfaisant. Lescornmu nications télégraphiques avec Accra sont interrompues. Lt les Boers, ces vaincus, recom- mengaient a vaincre... La série de leurs succès continue. Apres les sept canons des Réservoirs, apres le convoi de Broadwood, après les cinq compagnies de Reddersburg, voici maintenant un petit detachement de iusuiers, de volontaires et de cava liers qui yient de disparaitre pendant une retraite pénible de Rouxville sur al North. Quant aux hussards qu on avait débarqués pour les porter au secours des cinq compagnies cer- nees a Reddersburg, les Hollandais du ap pretendent qu'ils ont aussi disparu. e nouveaux commandos sorteat de terre. Ou en signale un nouveau dans TOuest, environ 14 rnilies de Roux- viiie. 11 est, comme les autre*, formé de fermiers orangistes qui avaieut deja fait leur soumission.Comme les autres, il est armé d'excellents lusils Mauser. Alors, quelles armes avaient done livrées les vaincus, les soumis» de lord Roberts? Ce qui est grave, c'est que les Boers qui fourmillent dans le sud de l État d'Orange visent manifestement a cou- per la ligue de chemiu de fer eutre Bloemfontein et le Cap. Elle est trés fortement gardée. Mais elle est difficile a garder. Lord Kitche ner, en personne, vient de Tinspecter. C'est lui, sans doute, qui a ordonné au general Gatacre de se retirer sur Béthaniesanscombattre et de protéger la ligne sans venger le désastre de Reddersburg. Les Boers sont, en efïet, au nombre de 5,000 dans les environs et ont encore recu des renforts dans la journée du 7. Une division de la 9e, a été portée sur Rietfontein, puis ramenée a Bloemfontein a la nouvelle que Tarmée occupant les Réservoirs marchait vers le Sud. Cette nouvelle était fausse. Mais on juge de Tinquié- tude qui règne au quartier general. On a pu même croire, samedi dernier, au Cap, que les communications étaient coupées. Le téléphone ne fonc- tionnait plus. Mais le télégraphe n'était pas interrompu Ainsi, de partout, vient Timpres- sion que les Boers ont adopté une tactique plus agressive qu'au début de la campagne. Ils se men vent par petits corps, lis tombent, sur les con- vois et les corps isolés. lis se propo sent même, ce qui n'est jamais arrivé, d'attaquer a la baïonnette les posi tions de leurs ennemis. Une dépêche de Prétoria annonce que la manufac ture d'armes en fabrique un certain nombre. II est vrai que, seule, la légion étrangère en sera pourvue. Pendant ce temps, lord Roberts continue a être condamné k l'immo- bilité. Mardi dernier, plusieurs regi ments de cavalerie, les Ecossais gris, les Inniskillings, les lanciers n'avaient pas 100 chevaux dispouibles. II est vrai qu'il en arrive tous les jours. Mais qu'en fera le climat Aucun de ces chevaux qui viennent d'Amérique n'est ce qu'onappelle ca salted horse» un cheval salé c'est-a-dire un cheval acclimate. Quelques matins de brouil- lard, une demi-douzaine de nuits froides, soit a lecurie, soit hors de lecurie, avec les exhalaisons spéciales au sol sud-africain et voila la béte hors de service. 11 faut l'abattre ou la soigner pendant six mois. L'hiver recommence lè-bas, et c'est le moment oü la maladie va redoubler d'intensité. Déja les hommes souffrent beaucoup du froid des nuits. On les a vêtu de khaki. Les poètes ont chanté le khakiles belles dames en ont porté; Londres s'en vêtit pendant toute une saison. Mais, voici, le khaki lui-même a cessé de plaire paree qu'il a cessé de servir. II est maintenant trop léger. Les hommes qui en sontvêtus tombent par centaines,en proie a la pneumonie. L'Angleterre pensait vaincre avant la fin de la saison chaude. et elle n'avait donüéa ses soldats que des vêtements d'été. Ils meureut maintenant, victi- mes de sa faafaronneétourderie.Hfau- dra mobüiserd'autres transports pour expédjer a lord Roberts des charge- ments d'uniformes de laine. Pendant ce temps, phénomène sin gulier, la presse impérialiste, naguère si enthousiaste pour l'armée ne cesse maintenant de la critiquer. Les Daily News publieut une correspondance de leur envoyé spécial a Stormbergdisant que les officiers dc la colonne de Gata cre nesont pas toujours des soldats mais du moins tou jours des gentlemen. c Je puis vous assurer, aujoute-t-il, que les deux termes ne sont pas tou jours synonymes dans Tarmée anglaise. J'ai vu des hommes conduits au feu par desjeunes gens, qui, pour Tintelligence, ne sont pas dignes de conduire une mule a l'eau, mais pour les manières, seraient assez dignes de la suivre. Grace a Dieu, les Boers nous aurout appris qu'il faut autre chose qu'un monocle el des manières inso- lentes pour faire de bons officiers. Le correspondant du Times a Gape- town remarque qu'alors qu'on parle beaucoup en Angleterre de réorga- niser et d'augmenter Tarmée, ce qui importerait surtout, ce serait de la rendre plus intelligente. Nos géné- raux, nos officiers et nos soldats sont tous braves, dit-il, mais ils sont, pour la plupart stupides. D'oü vient ce revirement Ohl d'une cause bien simple. Lord Roberts et ses officiers, anglais, se conduisent en soldats anglais, lis refusent d'épou- ser les querelles coloniales, de servir aux vengeances et de sévir trop verte- ment con Ire le- fermiers qui se sont révoltés. Déja Cecil Rhodes avait poursuivi le colonel Kekevitch et l'armé régu- lière de ses dénonciations et de ses grosses railleries. La série de sarcas- mes continue. La cause catholique vient de perdre un de ses amis les plus dévoués et les plus sympathiques. Samedi, 7 du mois, est décé- dé en cette ville M. Joseph Seys-Petyt, k Tkge de 55 ans. Cette mort prématurée a causé en nos rangs [une douloureuse impression. Bon et affable envers tous, M. Jos. Seys no comptait en vibe que des amis. Membre actif de la Conférence de St Vin- cent-de-Paul, il visitait avec assiduité ses pauvres. D'une humeur douce et bienveil- lante, toujours prêl k leur rendre service, il s'était acquis leur affection et exergait sur eux une heureuse influenee. Fidéle aux traditions religieuses et poli- tiques de son honorable familie, M. Seys professait ses convutions catholiques sans défaillance el sans ostentation. 11 jouissait d'une juste consideration et de Testime gé nérale. Sa perte sera spécialeinent ressentie au sein de i'administration fabricienne de la paroisse St Nicolas dont il était Président. II remplissait ces fonctions avec un dévoue- ment et un zèle infatigable, avec une exac titude aussi scrupuleuse qu'intelligente. Une longue et douloureuse maladie a fait ressortir encore davantage, en les retrem-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2