i: y u VILLE D'YPRES CONSEIL COMMUNAL ce sont notamment les terrains que la liste civile a acquis prés du Rond Point de l'a- venue Louise et qui couvrent le coteau d'Ixel les. Le Roi, désirant qu'aucune construe tion ne vienne déparer le magnifique horizon que l'on découvre k eet endroit les a trans- formés en squares que domine le groupe Ompdrailles du sculpteur Van der Stap pen. G'est encore le pare déjk publicde Lae- I ken ainsi que les terrains que le Roi a ache- tés sur sa cassette particulière pour agrandir la partie du chkteau de Laeken appartenant k l'Etat. C'est également le pare (déjk pu blic) de Saint-Gilles et une propriétécon tiguë, dont la Gouronne a hérité il y a quel- ques années le chklet et les jardins royaux d'Ostende, le chkteau et les biens d'Ardenne. Le chklet d'Ostende restera k l'usage du Roi et de ses descendants. Quant au cbkieau d'Ardenne, on sait qu'il a été cédé k bail pour trente ans k la compagnie internatio nale des Wagons-Lits. L'Etat en est instilué légataire k condition, parait-il, de payer une rente. Par suite de la donation que lui fait le Roi, l'Etat va subir une perte de recettes nous voulons parler des contributions que payait l'auguste propnétaire de ces biens rt qui devaient s'élever approximativement k une douzaine de milliers de francs par an. A Laeken seulement, le Roi payait envi ron 7.Ü00 francs d'impositions pour les propriétés acquises de ses deniers et que Sa Majesté a incorporées dans le pare du chkteau. II est curieux de constater, k ce propos, dit le Metsager de Bruxelles, que les biens de Laeken, figurent au cadastre comme ap partenant k Léopold II en même temps qu'k M. le baron Léon Lambert et k M. Vander Eist. La donation faite pour notre souverain sembledémontrer que MM. le baron Lambert et Vander Eist jouaient dans cette aflaire le róle de simples prête-noms. Les propriétés de l'Etat n'étant passibles d'aucune imposition quelconque, la consé- quence de la donation que le Roi vient de faire k l'Etat serait d'exonérer complètement notre Souverain des contributions gouver- nementales, provinciales et communales que Sa Majesté payait k Laeken. Compte-rendu de la séance du 7 Avril 1900. La séance s'ouvre k 5 h' et demie, sous la présidence de M. Colaert, Bourgmestre, et en présence de MM. Berghman et Fraeijs, EchevinsStruye, Iweins d'Eeckhoutte, Boone, Begerem, Fiers, De Gaestecker, Vandenboogaerde, D'Huvettere, Vanden- peereboom, Bouquet, conseillers et Gor- rissen, secrétaire. Absents MM. le Baron Surmont de Vols- berghe, retenu k Bruxelles et Vanderghote, empêché par ua deuil de familie. M. le Président donne lecture d'une lettre que l'administration communale a repue du Ministère de l'Industrie et du Travail, et d'oü il résulte que l'inspection est très-satis- faite des progrès réalisés par l'école indus- trielle. L'inspection prie l'administration commu nale de féliciter M. l'Ingénieur Goomans, Directeur de cette école, des efforts qu'il fait pour faire prospérer l'établissement. M. le Président joint ses félicitations k celles de MM. les inspecteurs et constate que l'école indastrielle d'Ypres marche k la tête des établissements similaires du pays, (trés 'bien, très-bien). M. D'Huvettere se plaint du mauvais 'état de la rue Carton. II désire également que la Porte des Récollets soit assainie de Ha rue Carton k la Porte de l'établissement ijVan Winsen, la ruelle sert presque unique- ment de réceptacle aux immondices. La police devrait l'empêcher. M. le Président. Le mauvais état de la true Carton est dü,en grande partie, k la con struction de l'égout. Le sol est actuellement fassé, de sorte que nous pourrons entamer jientót les travaux de repavage. M. Boone. L'entrepreneur de la con- itruction des égofits ne doit-il pas faire ce travail et remettre la rue dans son état pi i- mitif, avant que les travaux entrepris ne soient défmitivement acceptées M. le Président. G'est un point k exa miner mais le relèvement de la rue ne suffira pas, il faut la repaver. II est k re- gretter quelle n'ait pas partout la largeur nécessaire, pour y faire une plantation d'ar- bres au milieu. Nous avons l'intention de repaver le nou veau marché au bois, en même temps queia rue Carton. Je suis sür que M. D'Huvettere tiendra k satisfaire aussi ses voisins du Marché au bois. Sous peu, les chaussées de l'Etat la rue j de Lille, la rue de Menin et la rue de Dix- mude seronl repavées comme on l'a fait rue au beurre peut-ètre pourrons-nous acheter ainsi k bon compte des pavés qui serviront au repavage des autres rues. Quant k la question de la porte des Récol lets, je donnerai l'ordre k la Police d't mpê cher qu'on y verse des ordures. La police d'autre part est plus vigilante que jamais. Ainsi, depuis longtemps, persoune ne veillait kl'entretien du jardin public. La police croyait qoe celui qui est chargé d'ouvrir et de fermer le jardin,en avait la garde aussi. Le jardin public vient d'être mis en bon état, je veillerai k ce qu'il le reste. M. D'Huvettere. Je remercie M. le Président de ce qu'il ra'accorde plus que je ne lui avais demandé. Gela n'arrive pas souvent. (Hilarité). M. le Président. G'est possible mais il n'y pas moyen non plus de vous accorder toujours ce que vous réclamez. Ainsi et pour passer k un autre objet j'ai examiné de plus prés la question que vous avez posée au Collége, dans notre der- nière séance, au sujet de la communication du registre de la comptalité que nous tenons k l'Hólel de Ville et dont la loin'ordonno pas la tenue. Ge registre m mtionne, au fur et k mesure de leur emploi, les crédits votés par le conseil. Mais pendant l'exercice en eours, le collége ne doit, ne peut même pas être tenu de vous rendre compte hic et nunc de l'emploi de ces crédits. Quand, k la fin de l'exercice, les comptes sont rendus, vous pouvez examiner si le collége a fait usage des crédits et jusqu'k concurrence de quelles sommes. Vous pouvez aussi vérifier s'il les a employés k l'usage auquel vous les avez destinés. Mais, ainsi que le disent tous les auteurs, le soin d'ordonnancer les dépenses rentre dans les attributions du collége échevinal. II apprécie d'une fagon discrétionnaire k quels moments et dans quelle mesure il doit êire fait emploi des crédits alloués par le conseil pour chaque exercice financier. M. Begerem. Nous devons avoir con- fiance dans le collége. M. D'Huvettere. Eh bien donnons alors un blanc seing au collége et approuvons tout en fermant les yeux. J'ai autant de con- fiance qu'un autre dans l'intégrité du Collége Échevinal, mais jetenais k savoir si nous avions le droit d'examiner jusqu'k quel point les crédits étaient entamés. Au surplus, je rends publiquement hom mage k la droiture du Collége Échevinal. M. le Président. Le collége a des droits et des devoirs particuliers, comme le Conseil communal a les siens. Les droits récipro ques doivent être respectés. Ge quineveut nullement dire que nous refusons de donner au Conseil les renseignements qu'il désire avoir, loin de Ik mais on doit les deman- der en séance publique et dans ce cas M. D'Huvettere peut-être certain que je me ferai toujours un devoir de les donner aussi com plètement que possible, selon les régies éta- blies par la loi communale. J'espère que ma réponse satisfera l'hono- rable membre. M. D'Huvettere. Certainement. Aussi n'était ce qu'un simple renseignement que j'ai désiré obtenir et je pense que M. le Pré sident ne le prend pas de mauvaise part. M. le Président.Au contraire, je vois avec plaisir que vous prenez k coeur,comme Gonseiller Communal, les intéréts de ia ville. Gaisse communale M.le Bourgmestre est allé vérifier,chez le receveur communal, la caisse et les livres de comptabilité.Il a trouvé le tout dans l'état Ie plus parfait. Les livres sont terms avec beaucoup d'ordre et propreté. Comptes Les comptes des Pompiers, de la caisse j de secours, de l'Ecole Industrielle, de l'Eoole de musique, des Ecoles gardiennes etc., sont approuvés sans observations. A l'article concernarit l'Ecole de musique, M. le Président fait observer qu'on porie en compte, dans les recettes, le subside du Gouvernement, qui ne sera accordé que dans le cas oü cette école suivrait le programme du Gouvernement. Geci demanderait un assez grand surcroit de dépenses pour la ville, sans qu'il y ait, pour le moment, une utilité absolue. II fera des efforts pour obte nir ce subside, sans aggravation de dépenses pour la ville, s'il y a moyen. Au compte de la Garde Givique, M. Iweins d'Eeckhoutte demande oü en sont les études pour l'établissement d'un stand - Tir k la cible pour la Garde Givique, qui pourrait servir en même temps k l'usage de 1 armée. M. le Président. L'établissement d'un stand pareil, qu'on pourrait placer par exem- ple le long du canal, exigerait une dépense de 30,000 fr., ce qui serait exagéré en pro portion des avantages k en attendee. Ge tir aurait, d'après les plans de M. Libioulle, une longueur de 300 mètres. La ville intervien- drait pour une part, en abandonnant le ter rain, si le Gouvernement veut intervenir k son tour. Quant k faire la dépense totale, les ressources de la ville ne le permettent pas. M. Boone. N'y a-t-il pas eu question, dans le temps, d'établir ce stand au Poly- gone-veld M. le Président. Ge serait trop loin de la ville et nous ne pourrions intervenir dans ce cas, puisqu'il serait sans utilité pour la Garde-Civique et lesPompiers.D'ailleurs nous n'avons trouvé aucune trace d'un pareil projet dans le dossier. Fêtes publiques M. le Président. Le Rapid-Glub demande un subside de mille francs pour donner une course vélocipédique. Les sec tions réuniesont examiné la question. Gette fête devrait se donner, k leur avis, k l'occasion de la Thuyndag. La commission de la société en question voudrait au con traire la donner huit jours après les courses de chevaux, parcequ'elle pourrait, en ce cas, faire usage des tribunes etc. installées pour la fête des courses. II y a k observer cependant que nous ne voulons plus agir pour eet objet comme l'année dernière. L'une société après l'autre demande un subside, et nous arrivons ainsi k une dépense de 1200 k 1500 francs. Gela me semble excessif. II faudra qu'elles se constituent en fédéra- tion, comme les joueurs de cartes, etc. ou qu'on établisse un roulement ainsi que cela se pratique pour les sociétés d'archers. Dans le cas oü une société, sans motij plausible,refuserait d'entrer dans la fédéra- tion.elle ne participerait pas aux faveurs de la ville. Finalement le Conseil vote les décisions ci-après 1° Que le subside sera accordé seulement, et majoré au besoin, pour donner la fête k l'occasion des festivités de la Thuyndag. 2° Que cette fête devra se donner un des dimanches de la Kermesse. 3° Que les sociétés devront se fédérer, ou dans la nëgative.que chacune aura le subside k son tour. Canalisation des eaux aliraentaires. Un crédit de 2103 fr. est voté pour le prolongement de la canalisation de manière k donner de l'eau k la nouvelle maison de santé et au quartier Hynderick. M. D'Huvettere demande qu'on profite de la circonstance pour accorder l'eau de la ville au quartier du Steenenbrugge, qui, par suite de la proximité du nouveau canal, n'a pas d'eau de source. Puisque vous en donnez k un des quartiers extra-muros, vous pourriez en donner k celui qui l'avoisine, avec une diminution de dé penses. M. le Président de sorte que vous estimez que lorsque nous donnons de l'eau k ce quariier, devenu important par suite de ('établissement qui ya éié construil, nous sommes forcés d'en faire de même pour tous les/autres quartiers! Ge n'est pas possible pourtant en c;i moment; il faut nous donner le temps d reapirer, et puis ce serait une dépense de 3000 fr. dont il s'agit de trouver les ressources nécessaires. Pour ma part.je ne demandarais pas mieux; mais on doit lenir compte des possibilités. D'ailleurs le quartier du Steenenbrugge aura son tour et,je l'espére, bientót. II y a aussi le quartier de l'Hoornwerck qui en sera fourni,grace k l'établissement de l'école de Bienfaisance; mais tout cela doit venirk son temps M. D'Huvettere. Pardon, M. le Prési dent,je réclame seulement pour ie quartier du Steenenbrugge il y a longiemps déjk que j en ai fait la demande. M le Président. Fort bien, mais il faut des plans etundevis; nous devons savoir exactemenl quelles seront les dépenses. Tout cela demande un certain temps; du reste ces habitants auront leur tour. je vous en donne ['assurance. L'emprunt fait pour la construc tion des égoüts est presqu'épuisé et rious étudions un projet de curage de l'étang de Dickebuseh; nous en profiterons pour doter d'eau tous les quartiers oü la chose sera pra- ticable, même au Kruisstraat. M D'Huvettere. Quand on donne de l'eau k une société d'exploitation comme la nouvelle maison de santé, on aurait pu u -si en donner aux habitants du «Steenenbrugge,» qui réclament depuis si longtemps. M. le Président. Je ne crois pas que le mot «exploiiation» soit icien situation. Ace compte, un établissement destruction serait aussi une exploitation. Je crois que ce lerme ne s'applique qu'aux sociétés de commerce, de finances ou d'in- dustrie, dont leseul but est de gagner de i'argent, mais non k une institution comme celle qui est ici en question, et qui, non seu lement sera une source trés grande de profits pour la ville, mais a déjk procuré du travail k nos ouvriers depuis trois k quatre ans. Je le répète, d'ailleurs, je m'efforcerai de prolonger la canalisation jusqu'au Steenen Brugge, dans le plus bret délai possible. Je voudrais trouver le moyen également de procurer de l'eau aux établissements indu stries et riotamment k celui de M. Fol, qui vraiment en a le pius grand besoin mais il faut absolument m'accorder le temps voulu. M. le Président donne la parole k M. De Caestecker, qui l'avait demandée, et qui déclare,que e'était dans l'intention d'appuyer la demande de M. D Huvettere en faveur des habitants du Steenen Brug. M. le Président réitère l'assurance que la quesiion de donner de l'eau aux habitants du Steenen Brugge, sera examinée aussi vite que possible el le crédit est voté k l'una- nimité. Bail emphytéotique Le terrain sur laquel la maison, que M. le B8D Surmont de Volsberghe offrira aux ouvriers Yprois, sera bktie, est donnée en bail emphytéotique pour un long terme k rais»n de 46 fr. 75 l'an. (Approuvé). Hospices civils Location do terrains, (Approuvée.) Compte des Hospices M. le Président propose de renvoyer ca compte k la 2" section, afin que ses mem bres, que M. le Bourgmestre désire voir prendre une part aussi grande que possible k l'administration des affaires communales, l'examinent et nomment un rapporteur, qui ne doit pas être nécessairement l'Echevin qui préside cette section. Quelques membres parlenl entve eux a voix basse. M. le Président. Pardon, Messieurs, ce n'est pas en ce moment que vous devez nom- mer votre rapporteur. (Rires). M. Bouquetse plaint au sujet de l'é- clairage défectueux de la place de la gare. M. le Président, Un plan général pour l'éclairage de la ville est en ce moment k l'étude, et sous peu des propositions vous seront faites. M Bouquet se déclare satisfait. La séance publique est levée k 6 h' 45 m. li ffl

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2