Un grand mariage a Ypres Impóts et dégrèvements [/inauguration du palais de Belgique a Paris Or, M. Lefevre fait dire k M. Colaert que M. Van Brussel est l'envoyé du ciel, le sau- veur de St-Nicolas, I'enfant chéri de son curé. M. Colaert a dit k Elverdinghe et ailleurs que si M. Van Brussel avait, k eóté de ses qualités, une metlleure instruction, il pour- rait réaliser k la Chambre beaucoup de bien en faveur de l'agriculture. Cela veut-il dire que M Lefevre n'a pas d'instruction Dieu nous préserve de pré- tendre cela. M. Lefevre se pique de parler et d'écrire très-bien le frangais.fi le parle même de préférence au flamand. Nous nous permettons seulement de dire que s'il parlait, k la chambre, un langage aussi enflammé que celui de son épltre, il se ferait ridiculiser, comme k certain congrès qui lui a donné des vertiges. La futilité de son ima gination lui a lait prendre pour de la monnaie courante, les paroles élogieuses que lui a adressées un Monsieur de Marseille, après ce congrès internachonalmochieu, jo vous serre cordialement les deux mins Et voilk pourquoi M. Lefevre veut être candidat. Mais candidat, ce nest pas assez, il veut être député.Il sera peut-être candidat, il ne sera pas député. Et alors, il n'aura pas les rieurs de son cólé Mercredi dernier, a eu lieu le mariage de M. Cbarles de Hemptinne, petit-fils et Ills de M. le Comte Joseph de Hemptinne, deM. le Comte et M"# la Comtesse de Meeüs et de Met M""* Paul de Hemptinne, avec M*"4 Jeanne Surmont de Volsberghe, petite fille et fille de M"" la douairière Baronne Surmont de Vols berghe et de M. le Baron Surmont de Vols berghe, Ministre de l'Industrie et du Travail. Le manage civil eut lieu k 11 heures. C'est M. l'Echevin Berghman, officier de l'Etat-Civil, qui y procéda. Après l'aceom- plissement des formalités légales,l'honorahle Echevin adressa aux jeunes mariés et k leurs families, une toucbante allocution, dans la- quelle il fit ressortir spécialementles mérites de M. le Baron Surmont de Volsberghe, Sénateur, ancien Bourgmestre de la ville, Ministre de l'Industrie et du Travail. 11 finit par de chaleureuses félicitations k l'adresse de M. et Mm'Charles de Hemptinne. Le mariage religieux fut célébré k l'église St Pierre, paroisse de la mariée, avec une solennité tout k-fait exceptionnelle. Monseigneur Waffelaert, Évêque de Bru ges, était venu présider lui-même la tou- chante cérémonie. Sa Grandeur félicita les mariés, dans un discours empreint d'une suave poésie cnré- tienne. Comme un rameau d'olivier, comme une vigne qui tapisse de ses rameaux la maison domestique, l'épouse chrétienne verra autour de la table familiale ses enfants, petits ea- fants et arrière petits enfants.... Jeunes époux.issus tous deux d'une familie chrétienne, ce nest pas k vous que je devrais indiquer les devoirs que votre nouvel état vous impose. Vous avez été éiévés tous deux dans ces families, oü la pratique de tous les devoirs est une règle constante.... Le mariage a été institué par Dieu. C'est un grand sacrementcar c'est ('essence même de la vie chrétienne, paree que c'est la continuation de cette familie chrétienne, base de la sociélé. Monseigneur, visiblement ému, comme beaucoup d'assistants, qui avaient les larnaes aux yeux, finit en appelant les béné- dictions de Dieu sur les jeunes époux et sur leur descendance. Au jubé pendant la messe nuptiale, plusieurs artistes Yprois, exécutè- rent des ceuvres de grands maitres M. Vanhoutte, maitre de chapelle k St Martin, joua sur l'orgue, la messe nuptiale de Dubois. MM. Alb. Van Egroo et Vanhoutte 1 'Aria de Tartini pour violon et orgue. M. Joseph Dondeyne chanta 1 'Ave Maria de Peter Benoit et M. Joseph Derudder 1 'O Salutaris de Haendel. Toutesces ceuvres si distinguées, trouvè- rent des interprêtes dignes d'elles dans les virtuoses précités. L'église avait revêtu ses atours de fête. Le sacristain M. Alph. Lapierre mérite tous les éloges pour le goüt et la distinction qu'il avait mis k la décoration de la maison de Dieu. Une foule énorme, composée de toutes les classes de la société et visiblement sympathi- que, a suivi avec recueilleraent les diverses cérémonies religieuses et civiles. Lioéraux et socialistes répètent k l'envi que les cléricaux ont augmenté les impóts de 42 millions», sous prétexte que, en 1884, l'impót rapportait k l'Etat 164 mil lions et qu en 1899, il a rapporté 406 mil lions. Ce sont lk des déductions imbéciles ou canailles leurs auteurs ne pourraient sortir de ce dilemme. Si les impóts rapportent plus, ce n'est point que le gouvernement calholique les ait augmentés mais c'est que, par suite de la prospérité générale et du développement des affaires, ils rapportent duvantage. Comme le dit trés bien un confrère, le laux, k part l'alcool, est resté le même, mais le rende ment s'est accru. Dira-t-on qu'on a augmenté le tarif des voyageurs paree que la ligne de A. k B. produit une recette supérieure k 1'ar.née préeédente, recette due k une afflu ence plus grande de voyageurs Le tarif est resté inchangé, mais lenombrp de coupons délivrés a doublé ou triplé. En 1884 l'Etat percevait 306 millions. En 1899, il a perqu 466 millions, soit un ac- croissement de 160 millions. D'oü provient- il? Des droits de douane et d'accise (64 mil lions), k cause du grand mouvement d'affaires qui place la Belgique au premier rang des nations commergantes, et des recettes ducheminde Ier, k cause de l'énorme développement du trafic 96 millions. Quel impöt nouveau a créé la droite quel tmpöt, hormis l'alcool, a-t elle augmenté Mais elle a dégrevé sous diverses formes 1) La culture du tabac indigène 400,000 francs 2) Les sucres l'impót est limité k 6 mil lions, soit une réduction de 3 millions 3) Le café 850,000 fr, 4) Les assurances 1 million 5) Les droits fiscauxsur baux, échanges, actes de procédure pour habitations ouvi ières et petites propriétés rurales 100 000 6) Les maisons ouvnères (exemption de la persormelle 4,500,000 fr. 7) Conseils de familie, scellés, inven- taires, partages (émoluments payables par les partieuliers abolis le trésor paie pour eux)700,000 fr. 8) Droit defaual 1,600,000 fr. 9) Cacao brut et thé, foute et vieux fer 400,000 francs 10) Entrée des vins et bois 170,000 fr. 11) Alcool servant k des usages indus- triels 600,000 fr. 12) Sucre servant k la fabrication des con fitures 1,700,000 francs. 13) Fonds spécial des communes (augmen tation 450,000 francs) 14) Au profil de la culture de la betterave 400,000 francs (adjonction du produit des droits sur les sirops et meions au produit des droits d'entrée et d'accise sur les sucres pour parfaire le minimum de recettes fixé par la loi sur les sucres 15) Réduction de 15 p c. k 5 p. c des droits d'entrée sur de nombreux produits servant k l'industrie 16) 8 millions pour la rémunération des miliciens, etc., etc Soit, chaque année, de IS a SO millions de dégrève- ment. Nous le répétons doricles auteurs, les perroquets et les copistes du reproohe arti- culé contre les catnoliques k propos des 1 impóts ne sauraient échapper k ce dilemme ou mauvaise foi, ou ignorance. (La Patrie). Jeudi, k 5 h a eu lieu l'inauguration du palais de la Belgique, k l'exposition de Paris. Ce palais est la reproduction exacte de l'hólel de ville d'Audenarde, construit en 1525, par l'architecte bruxellois Van Peede, aiié de son collègue G. de Ronde. C'est un modèle idéal du goihique du d rnier age. Rien de plus magnifique en architecture ogivale profane que ce monument qui rap- pelle les hotels de ville de Bruxelles et de Louvain, Le portique k sept arcades, unique en son genre, se détactie d'une fagon aérisune de la fagade principale et au dessus, la tour est un chef doeuvre de grace et de majesté. On ne se lasse pas d'admirer ces fenêtres éiégantrs, ces niches et, au sommet de l édi- fice, ces légèrés galeries sailiantes d'oü jail- lissents tourelies aux flècbes éiartcées. Les galeries ont été copiées sur l'tiötel de ville de Courtrai, ainsi que les cheminées monurnentales des salles. La reproduction actuelle estfaiteen partie avec du ciment armé et toutes les pat ties des fagades sont réalisées en staff. Les ouvriers beiges sont passés maitres en l'art de travailler cetie imitation de la pierre aussi tout le rtvêiement si fouilié de la charpente a t il été exéculé k Biuxellts et transporlé k l'Expositiou pour y être monté morceau par morceau. Jeudi matin, kil h., devant le palais a eu lieu la réception de la musique d'Audenarde, venue spécialement k Paris pour prendre part k la cérémonie. Les exécutknts, au nombre de 30, sont dirigés par M. E. de Tremier, chef de mu sique, el Gustave Ühaenens, membre de la Société. lis ont été regus k leur arrivée par un certain nombre de notabilités beiges parmi lesquelles MM. De Mot, bougmestre de Bru xelles, Steenackers, sénateur d'Anvers et les échevins d'Audenarde. Après la Brabanponnela musique a joué la Marseillaise. A 3 h. une foule compacte se massait autour du paiais de la B,-lgique. Les inviiés beiges o:.i été convequés pour 4 heures les invités frangais pour 5 tieu res; et, au moment officiel, dans la giande salie flamaiide et gotnique du pseudo hotel de ville d'Audenarde, on a pu se croire trans port en quelque tête bien bruxelloise. On ne voyait autour de soi que figures cotinues. Par palriolisme.on entendait s'exagéter la teinture marollienne du langage. Quelques- uns prenaient plaisir k tie parler que le fla mand. L'uniforme inconnu des pompiers vo lontaires d'Audenarde; amusant la curiosité des badauds, un public considéruble se tasse autour deux. Que diable font ici ces soldats étran- gtrs? demande t-on dans la foule grossie sans cesse. Et voici enfin que la musique des pom piers entonne une Brabanconne triomphale. M. Surmont de Volsberghe, ministre de l'in dustrie et du travail, est arrivé avec le baron d'Anetban, ministre de Belgique, k Paris MM. Nyssens, ancien ministre et Emile De Mot, bourgmestre de Bruxelles. Précédés d un massier en grand costume et de deux hallehardieis reluisanis, ils mon- tent I'escalier monumemal Au seuil de la salie des fêtes, M. Surm.nt est regu par M. Ver- ci uysse-Bracq, qui lui adresse un discours officiel Après avoir exalté le génie na tional symbolisé k Paris par cette représen- j tation fidéle de l'hólel de ville d'Audenarde, j l'honorable sénateur rend hommage k tous les collaborates s de cette oeuvre patriotique, aux architects Hacker et Maukels, au déco rateur Baes et k l'entreprerieur Royers. M. Surmont lui répond par quelques brè- ves paroles de remerciements et de félicita tions, puis le public, un instant groupé autour de l'orateur se répand dans les salles k la recherche du buffrt installé dans la se conde salie du premier éiage. Dans ia soirée, un banquet, auquel assis- taient les notabilités qu'avail rassemblées l'inauguration du quai d'Orsuy, a complété cette fête et les toasts ont rept is et développé au dessert les thèmes patriotiques esquissés par les premiers discours de M.VI. Surmont de Volsberghe et Vercruysse-Bracq. Une bronchtte mal guérie La maladie dans sa période aiguë est souvent grave, mais ses conséquences sont parfois plus dangereuses. Si lafaiblesse persiste, si l'appétit ne revient pas, et si le sommeil qui est une des conditions indispensables a un bon rétablisse- ment ne donne pas a votre corps fatigue, un repos nécessaire et bionfaisant, vous n'avezque l'apparence de la guérison, et vous devez vous efïorcer de donner au sang qui circule dans vos veines une force nouvelle en le régénérant com- plètement afin qu'il puisse avec efficacité opérer son évolution par tout le corps. A la suite d'une bronchite, M. Clément Bertrand a Montignies, Place du Roetiaux, Province du Hainaut, n'avait pu obtenir un rétablissement entier. II avait connu toutes les tristesses d'une convalescence mauvaise et d'une guérison incomnlète. - A la suite d'un refroidissement, écrit M. Ber trand, j'avais eu une bronchite qui mal guérie, était restée a l'état chronique. Cela dura trois M. Clément Bernard, d'après une photographie.. années sans qu'il me füt possible d'obtenir Ia moindre amólioration, malgré tous les médecins que jeconsultai, et tous les médicaments que j'employai. C'est en lisant le journal quejere- marquai les articles sur les Pilules Pink qui at- tirèrent mon attention. Je me rendis bien compte de leur action sur le sang, et je suivis aussitöt le traitement indiqué. Ce remède seul m'a guéri et cela radicalement, car, je puis le dire haute- ment,je me porte aujourd'hui tout a fait bien. Aussi chacun autour de moi s'empresse d'imiter mon exemple et d'employer les Pilules Pink pour retrouverles forces. C'est en rendant des forces a tout l'organisme que les Pilules Pink pennettent de guérir non seulement les maladies comme l'anómie, la chlo- rose, la neurasthénie, les rhumatismes, mais encore toutes les suites des maladies aiguës qui produisent chez l'homme aussi bien que chez la femme un affaiblissement général qui peut de- venir mortel. En vente dans toutes les phar macies et au dépot principal pour la Belgique M. A. Derneville, 66, Boulevard de Waterloo a Bruxelles. Trois francs cinquante la boïte, et dix- sept francs cinquante par 6 boites, franco contre mandat-poste DepótsM. Aertsens, ancienne pharmacie BécuweetM. Donck, rue de Lille, Ypres. Uemandez chez vos fournisseurs les sucres en paquels de la Raffinene rirlemontoise. Exigez confit.etconservesdu Soleil k Malines.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2