m o^éJlc 7R07ULEC Mereredi 6 Juin 1900 10 centimes le N° 35e Année. IV0. 3553. Tarrondissement d'Ypres A Wer\icq et a Messines Calinotades du Progrès On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume Le JOURNAL D'YPRES parait le Mereredi et le Samed). Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se répr,l*rirf>rit qn Décembre. Les articles et communications doivent euo aarussés franc de port d l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans ia corps du journal coütent 30 centimes la ligne.— Les insertions judiciairos1 franc la ligne, Les numóros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et deBelgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser i VAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de Ia Bourse. dans MESSINES. Les catholiques sont élus, M. Thevelin par 3512 voix, M. Bruneel-de Montpellier par 3381 le suppléant, M. Ges- quière 3330. Les candidats socialistes ont ob- tenu MM. Vandemoortel, caba retier, 1513Gruson 1541. WERVICQ Les catholiques sont réélus M. Verhaeghe, par 4662 voix, M. Van Elslande, par 4648. Les socialistes obtiennentM. Dewulf 1126, M. Mullie 1144 voix, Honneur k nos amis de Wervicq et de iVlessiues lis tiennent haut et ferme le drapeau catholique Leur position se fortifie d'année en année k Wervicq. Messinjes, la dernière forteresse du libéralisme dans notre arron dissement menace detomber bien- tót entre les mains de nos amis II y avait, Dimanche dernier, éleelion dans les cantons de Wervicq et de Messines, pour le conseil provincial. Les candidats de l'opposition anti-cléricale étaient soutenus par les libéraux et par les radicaux. L'organe de ces derniers, le Progrès d'Ypres, leur prêtait son appui. Electeurs du canton de Messines, s'écriait la feuille radicale, votez tous comme un seul homme pour les candidais libéraux aux elec tions provinciates du ZJuin, MM. GRUSON et VANDEMOORTEL. S'adressanU aux électeurs du canton de Wervicq, le Progrès écrivait Les candidats anticléricaux pour les élec tions provinciales du 3 Juin 1900, pour le canton de Wervicq sont MM. EMILE DEWULF, chef teinturier, GUSTAVE MULLIE, boutiquier. Depuis plus de trente ans, les cléricaux furtnt réélus sans lutte. Cultivateurs, ouvriers, petits bourgeois, votez comme un seul homme pour la liste an- ticléricale sous le n" 1, c'est-a-dire contre les tyrans des cultivateurs et les oppresseurs du peuple. Or, k Wervicq comme k Messines, les candidats prónés par le Progrès étaient de vulgaires socialistes. Le journal progressiste n'osait l'avouer. II lui suffisait que les Dewulf et autres Van demoortel fussent des anticléricaux, pourque le Progrès les jugeat dignes de son appui. Et eet appui, il ne le leur a pas ménagé, suivanl en cela l'exemple donné par les chefs du parti libéral, MM. Victoor et De- meester pour Messines, M. Bonfils Coutte- nier et autres pour Wervicq. Les socialistes de Wervicq et de Messines sont battus honteusement. G'est en réalité le parti libéral de ces deux cantons qui est bat- tu, plus honteusement que les socialistes même. Les candidats de la sociale ont eu au moins le mérite de la franchise Us ont ar- boré le drapeau rouge et lutté au cri de a bas les tyrans et les oppresseurs du peuple Les chefs libéraux se sont cachés derrière le drapeau socialiste, croyant stupidement qu'ils ne seraient ni vus ni connus. Ils ont été vus, ils sont connus. Ils se savaient battus d'avanceils ont préféré que d'autres le fussent pour eux. Q'importa le nom Ce sont les libéraux qui sont battus, avec leur organfe le Progrès, journal de ialliance libérale d' Ypres et de l'arrondissement. Batlus de maitresse fapon A Messines, k 1880 voix de minorité k Wervicq, k3520 voix C'est bien fait pour M. Victoor et consorts. Auront-ils au moins le courage, une pro- chaine fois, de ne plus se laisser battre sur le dos d'autrui Autre humiliation bien méritée: tenant compte de la différence du nombre de vo lants pour la Chambre des représentants et la province, nous arrivons k constater que Gruson et Vandemoortel k Messines, De- wulf et Mullie k Wervicq, ont eu plus de voix que M. Nolf n'en a recueilli dans ces deux cantons, pour la Chambre des repré sentants. Allons, Messieurs Victoor, Demeester et Bonfils, courage 1 Alliez-vous plus étroite- ment encore, en 1902, avec ces Messieurs de la sociale, prenez les comme candidats pour la chambre et votre triomphe sera plus certain. A moins que vos alliés ne luttent sans vous la prochaine fois. Plus puissants que les libéraux, s'ils ont conscience de leur force, ils exigeront pour eux le siège de M. Nolf. Ce sera justice. Et tel sera l'effet de la gaucherie politique que les libéraux de Wervicq et de Messines viennent de commettre par dépit. L'histoire se répète sans cesse ce qui arrive pour le conseil provincial arrivera pour la chambre. Dhiis deux ans, le libéra lisum nous dispumra, pour la dernière fois, le troisième siège. Après cela il appuiera un socialiste quelconque et il cherra dans la honte et le mépris. On nous dit que les sièges provinciaux étaient, pour les socialistes, la conlre-partie de celui qu'ils ont abandonné aux libéraux pour la chambre. Nous le croyons, mais on ne joue pas deux fois pareil jeu Nous le répétons, l'alliance du feu et de l'eau con duit aux abimes Rendez vous dans deux ans, Messieurs les socialeux honteux et dépités Calino est entrék la rédaction du Progrès. On le dirail du moins, k lire les articulets que le confrère consacre, dans son numéro de samedi, k l'élection du 27 mai. Dans l'un deux, notre confrère s'étonne de la joie que les catholiques ont témoignée, en arborant les couleurs nationales, k la nouvelle que leur majorité k la Chambre était de dix huil voix Avant l'élection elle était de 70 voix, dit Calino, il n'y a done pas matière k réjouis- sance Comme si le confrère ignorait le nouveau système électoral Comme s'il avait oublié qu'il a annoncé urbi et orbi, depuis bien des mois, le mi- versement certain du gouvernement catho lique Le fait est, que, même dans les rangs catholiques, tandis que les pessimisies orai- gnaient d'être en minorité après cette élec- tion, basée sur la représentation propor- tionnelle, les optimistes cocaptaient tout au plus sur une majorité de huit k dix voix.Or elle est du double, soit de 20 voix, car en sooame le député démocrate chrétien sou tiendra le gouvernement, dans bien des cas. C'est lk une majorité aussi forte que celle des libéraux, k l'époque la plus brillante de leur règne. Mais elle est autrement solide qu'avec le système majoritaire, dans lequel il suffisait parfois du déplacement de quel- ques votes, pour éliro ou renverser 3, 8 et jusque 18 députés k la fois. Ainsi dans rarrondissement de Bruxelles entr'autres, il y avait sous l'ancien régime, une situation réellement anormale. Les 18 indépendants étaient élus chaque fois au ballotage, après avoir été, k la première élection, en minorité de prés de 20000 voix contre les deux partis opposés. II eut suffi par conséquent d'une entente plus com pléte chez nos adversaires, pour réduire d'un trait, et dans un seul arrondissement, la majorité gouvernementale de 36 voix. A présent, ce nest plus le cas il fau- drait le déplacement de milliers de voix, et, dans plusieurs arrondissements différents, pour renverser une majorité. Du reste, Calino du Progrès sait cela aussi bien que nous, et ce qu'il écrit ne sert qu'k donn.er le change aux niais, quand il feint de s'étonner de 1 allégresse de nos amis. Une chose se coraprend beaucoup moins, c'est la joie exubérante des libéraux yprois k la suite de l'élection dernière. Dans la supposition que cette consultation du corps électoral eüt. eu lieu il y a dix ans, et pour un premier essai du suffrage univer- sel, avec application de la R. P., elle eut été consjdérée k juste litre par nos adver saires, comme une véritablo catastrophe, comme un écrasement. Environ 23000 voix contre 8200, et cela malgré 4000 voix catholiques dgnnées k M. Lefever.quel d isastre, eussent-ils sanglotté Aujoui d'bui ils exultent On voit doncqu'k force d'être battus. nos excellents libéraux yprois finissent par se contenter de moins que.tien. Nonobstant l'élection éphémère de M. Nolf, les catholiques yprois ont après tout plusieurs motifs de se réjouir du résultat de cette élection En premier lieu, le beau chiffre global de leurs voix d; ns l'arron- di sementpuis la. splendide majorité catholique darts la ville d'Ypres. Ertsuite nous sommes satisfaks égale went de celle donnée par le canton de Messines, bien qu'il ait assuré l'élection du candidal l'ibérdl, car il fuut considérer que ce canton était teUement inféodé au libéralisme autre fois, que les catholiques y étaient si rares, qu'on disait géuéralement, sans trouver. de contradiction k Messines le curé même est libéral Un autre articulet du Progrès prédit, en se basant sur un amalgame des chtffres de quelques millésimes,un jeu d'enfant d'ail- leurs extra-usé,— le renverseraent dugouver- nement catholique en 1902 C'est trés-bien pour les badauds. Mais le Progrès voudra bien nous faire connaltre, 'autrement que par des chiffres fatidiques, comment ses espérances pourraient se réa- liser. Dans deux ans, il n'y a que deux sièges dont la perte soit possible pour le pgrti ca tholique le quatrjème k Rouiers et le troi sième k Turnhout. II resterajt, dans ce cas tout k fait improbable, seize voix de majo rité catholique. Mais ne perdons pas de vue que nos amis peuveat nourrir le légitime espoir d'en gagner un k Ypres, un k Brux elles,un k Anvers.un k Dinant, urt k Philippe- ville et uri dans le Luxembourg. Les prévisions sont dottc pour une aug mentation, au beu d'une diminution de la majorité cathoiique, en 1902 Pauvre Calino

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1