m s CONCERT 1 li 1 i I I 1 Samedi 23 Juin 1900 10 centimes Ie N° 35" Annék. IV0. 8558. n II Turin e. La guerre Anglo-Boer En Chine II faut socialiser toutes les propriétés Après les moines, les bourgeois II i I 'M 1 i rif ÜJ#-H On s'abonne rue au öeurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. L@ JOURNAL D'YPRES paraït lo Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abormementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adressós franc de port a l'adresso ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le corps du journal ooütent 30 centimes la ligne.Les insertions judiciaires1 franc ia ligne. Les numéros suppló- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exeepté les 2 Flandres) s'adresser A l'Agence iSavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place do la Bourse. I >imanehe 34 «Tuin de midi k 1 heure donné par LA GRANDE FANFARE au kiosque de la Grand'place Programme t. Face au drapeau, pas redoublé 2 Ouverture de Nabuchodonoser Verdi. 3. Djemmilch, danse nubietine Turine. 4. Roméo et Juliette de Gounod fantaisie arrangée par Labory. 5. Aubade Espagnole Van Perck. 6. Violetta, valse J. Strauwen. C'est avec une vive impatience que les Anglais constatent qu'ils sont encore loin d'en avoir fini avec le Transvaal. Ge sentiment vient de se faire jour dans deuxjournaux importants ainsi le Standard dit que, si les Transvaaliens montrent aulant de ténacité que les Orangistes, les Anglais no sont pas encore au bout de leur tkcü'. C'est vraiment dommage, ajoute le journal anglais, que nous ne soyons pas capables de porter un coup mortel k la résistance d'un pays occupé par nos troupes. De son cöté, le Daily News dit que les Boers ont un excellent allié dans la fièvre entérite. 11 est vrai que, chaque fois qu'un Anglais disparait, deux autres le remplacent. Gepenaant, dans l'intérêt de l'humanité, dit ce journal, la fin prochaine des hostiiités est k désirer... Depuis quelques temps, les Anglais croy- aient k une rapide et définitive victoire. Mais ils se heurtent en ce moment k une ré sistance, de la part des Boers, qu'ils ne peuvent espérer vaincre de si tót. Au point de vue militaire, la position des Anglais n'est pas brillante. La vérité telle qu'elle perce k travers les maigres dépêches qui passent, reste toujours facheuse pour eux. II est évident que ie maréchal Roberts n'a pu faire un pas en avant sur la route de Lydenburgqu'en arrière, sa ligne de com munications a eu k essuyer ces jours ci des attaques dont on nous tait les détails que dans le sud-est de l'Orange, la division Rundle est immobilisée par les Boers et ankylosée par les froids que le fameux gé- néral Buller, que le maréchal Roberts croyait k Standerton il y a déjk six jours, n'était encore le 20 qu'k Sand Spruit, k 50 kiiomètres en arrière, n'ayant avancé que d'une vingtaine de kiiomètres depuis qu'il occupa Laing'sNek et Voiksrust, il y a onze jours. Done, piótinement sur place. Et k moins qu'on n'arrache une capitulation k M. Krue- ger en Ie trompant sur la situation générale, le maréchal Roberts parait, k Prétoria, aussi éloigné du triomphe final qu'il en était éloi- gnélors de l'occupation de Bloemfontein. Renouvellera-t-on, en Chine,sur une vaste échelle l'expérience faite en Grète, oü le concert européen, après bien des tktonne» ments et des difficultés, et non sans avoir eu kcraindre un moment des complications redoutables, a fini par substituer au régime arbitraire turc un régime constitutionnel moderne, sous le règne du prince Georges de Grèce II en est sérieusement question dans les deux mondes, et peut être eet expédient vaudra-t il mieux que le partage, gros de compétitions, que l'on ne saurait provoquer saus risquer la paix du monde. Le projei de détröner Pimpératrice douairière, aup'ofit de son tieveu, n'a rien qui puisse révoiter la conscience universale. L'impératrice douairière en Chine est une des souveraines les plus mys'érieus s du globe et l'une des plus cruelles dit on L>s voyageurs ou diplomates qui l'ont appio- cliée la comparent k Aarippine. Elle est née de race tartare en 1834. Vendue comme esclave au vice-roi de sa province, elle se fit adopter par son mailre qui la donna k l'empereur Tcbien Ftng. Devint favorite, puis épouse en second. L'empereur mort, s'empara du pouvoir en mettant sur le tiöne un de ses neveux enfant, l'empereur actuel, derrière lequel elle s'abrite pour diriger l'empire. Quant k Konong-Son, il n'a d'impérial que le titre. Tenuen tutelle depuis 1875 par la vieille impératrice, il a 28 ans. li se maria en 1889 avec sa nièce Yek-No Na-La et son ministro Li-Hung-Tchang, que les euro- péens connaissent bien, dirigea l'empire de concert avec Tsou Hsi. Le jeune empereur essaya bien en 1898, d'une petite révolution de palais, mais la douairière veillait et le tenait prisonn er elle lui fit signer un décret nommantson successeur éventuel, le jeune Pou-Tsing. II pourrait être l'homme des puissances, auxquellesil a d'ailleurs fait vainement appel, quelque temps avant l'explosion de l'insur- rection des Boxers. Les socialistes, parvenus k être députés, préte ident qu'ils n'en veulent qu'k la grande propriété et qu'il faut respecter celle du petit cultivateur et du petit bourgeois. Gette prétention, faut-il le répéter est contraire k l'essence même du collecti visme, qui n'est autre chose que la mise entre les mains de l'Etat de toutes les pro priétés. Les socialistes sincères ceux qu'un mandat de député n'a pas encore matés disent bien haut qu'il faut tout socialiser. Ceux lk même qui ont été députés ou le sont encore, mais qui enlendent rester fidèles k leurs convictions,et ceux-lk seront lesmai- tres si jamais le socialisme triomphe, par ient tout autrement que certains députés beiges. Ecoutez la revue le socialiste, organe de MM. Guesde et Lafargue, que les socialistes beiges n'oseraient pas désavouer Toute propriété capitaliste représente le vol au détriment de la classe ouvrière. Toute pro priété capitaliste donne done justement lieu a reprise au profit de tous. Que ('expropriation commence puisqu'il faut commencer par un bout, par la soi-disant propriété ecclésia- stiquenous le voulon>. Bien mieux, c'est nous qui n'avons cessé de crier aux champions du radicalisme que, sous peine d'être de simples farceurs, ils devaienl le vouloir avec nou*. MAIS CE QUE NOUS NE VOULONS PAS, C'EST QU'ON BORNE LA ^EXPROPRIATION QUI S'IMPOSE AU PRO ÉTARIaT. Ce que nous ne voulons pas. c'est qu'on urélende faire oublier au peuple Iravailleur qu'lL N'Y A LA QU'UN COMMENCEMENT et que le reste s'ensuivra. Les producteurs de toute richesse, dans la mine, l'atelier ou la manufacture, ne se laisse- ront plus trompercette fois. Ils ne prendront plus le change LA CIIASSE AUX CURÉS NE LEUR FERA PAS PERDRE DE VUE LA CHASSE AUX CAP1TAL1STES. Ils sont düment avertis; l'expérience leur a montré ce que vaut l'aune des déclarations du radicalisme et de la libre-pensée. CLËRICALE OU LAIQUE, LA PROPRIÉTÉ BOURGEOISE EST UNE. Le morceau que les prolétaires seront mis k même de recouvrer ne fera que leur ouvrir l'appétit. Une fois l'opéra- tion commencée, ils la continueront, et, n'en déplaise au radicalisme, ils ne s'arrêteront, une fois en train, que quand ils I'auront complétée, c'est-k-dire quand ils auront repris le tout. Les socialistes ne seront done satisfaits c ue quand ils auront repris le tout.» Est-ce k dire qu'ils se borneront k prendre les grandes propriétés et les moyennes Eh.que signifierait la socialisation de ces propriétés sans la main-mise sur toute pro priété quelconque Imaginerait-t-on le maintien des petites propriétés Pourraient-elles exister sans les grandes Pourraient-elles s'étendre Supposons qu'elles puissent exister, elles ne pourraient évidemment pas se développer, sans devenir, k leur tour, de grandes pro priétés. CoDQoit-on une petite propriété qui n'est susceptible d'aucun développement A quoi servirait le travail de l'homme, k moins qu'il nesecondamne k une immobili sation compléte? Etoüs'arrêterait d'ailleurs la petite propriété N'insistons pas. Ge n'est que par tactique que nos députés socialistes se déclarent par tisans de l i petite propriété. Le jour oü la gn nde propriété aura disparu, la petite suivra. Nous remercions Le Socialiste de sa franchise. On saitque les radicaux francais, secon- dés par M. Waldeck-Rousseau, poursuivent Impropriation brutale des biens des Con- grégations religieuses. Toute la meute des bourgeois francs-macons et anti-cléricaux pousse k la réalisation de ce plan. Nous avons dit que les socialistes y ap- plaudissent avec une franchise dont il faut les louermais on connait le secret de leur satisfaction lis avouent que la confiscation des biens de main-morte raonacale n'est qu'un expédient dont ils auront soin de tirer profil L'extrait du journal le Socialiste, or gane de Jules Guesde et Lafargue, ne laisse aucun doute k eet égard. Ghose reraarquable, la Flnndre libérale cite avec complaisance l'avis de s<n corres pond d P 'us u sujei de l.< spoliation pn.j di-s p. opi ïéiés des rehg'.eux. La feuille doctrinaire est heureuse de pouvoir annoncer k ses lecteurs que la Chambre fran- Caise suivra les traditions des jacobins de la première Révolution. Ecoutons-la parler Si la majorité de la Chambre ne veut pas être traitée aux élections de 1909 comme l'ont été les modérés du conseil municipal qui ont commis la faute de ne pas désarmer les ciéricaux, elle a pour devoir de porter des coups décicifs aux congrégations. L'heure des résolutions viriles est venue. La fortune immobilière monacale doit, après liquidation, être employée aux retraites immédiates des travailleurs des villes et des champs. Je sais bien qu'il y aurait des résistances, des dissimulations, mais rien ne serail plus aisé que de pratiquer une saisie-conserva- toire sur les biens de toute nature apparte- nant aux congrégations. Vous l'entendez, MM. les doctrinaires, rien ne sera plus facile que de pratiquer le vol légal des biens de main-morte. Veuillez toutefois ne pas perdre de vue qu'il sera également très-aisé d'exproprier vos usines, vos terres, vos capitaux. N'ou bliez pas l'avertissement que vous donne la presse socialiste et qu'on peut résumer en cr peu de lignes Confisquez dit-elle, les biens des congré gations religieuses, si vous voulez. Mais nous vous prévenons que ce ne sera pour nous qu'un apéritif, et lorsque les moines seront dépouillés, ce sera k votre tour, k vous autres bourgeois laïcs, de passer k la tondeuse collectiviste 1 w Baron Surmonl de i' m.'i- i SSSkSSEBSt* I II 1 ra vruwjiisr

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1