AVIS
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Mercredi 11 Juillet 1900 10 centimes le N° 359 Annee. N°. 3563.
POUR LES AFFAMES
DES INDES
Revision des listes électorales
pour 1901-1902
Nouvelles de Chine
Le Commerce en Chiue
Le referendum Suisse
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mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires.
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Listes précédentes fr. 1464.00
Uit Westoutre
De Zusters van't Klooster 5.00
Eene dienstmeid 5.00
Drie gezusters 2.00
La revision des listes des électeurs pour
les chambres, la Province et la Commune,
aura lieu k partir du 1 Juillet; en consé
quence les citoyens ayant droit k 1'inscription
sont invités produire leurs litres avant
cette date. lis sont priés aussi de produire
les titres de ceux qu'ils estiment y avoir
droit ou qui n'y figurent que pour un nom
bre insuffisant de votes. Ou peut s'adresser
tous les jours de la semaine au bureau de
l'Association catholique et constitutionnelle
(Cercle Catholique), rue de Menin.
Pour être électeur général, il faut
1' Etre Beige de naissanceou avoir obtenu
la grande naturalisation
2° Etre hgé de 25 ans accomplis pour la
Chambre des Représentants, de 30 ans ac
complis pour le Sèoat (la condition d'kge
doitexister au 1 Mai 1901).
3° Etre domicilié dans la même commune
depuis un an au moins, c'est dire avoir ra
résidence effective au 1 Juillet '1900 depuis
le 1 Juillet 1899.
Un vote supplémentaire est attribué a l'é-
lecieur agé de 35 ans accomplis (au 1 Mai
1901), marié ou ayant, s'il est veut, descen
dance légitime, qui paie, en principal et en
additionnels, au profit de l'Etat, au moins
5 fr. de contributions pemnnelles.
Un vote supplémentaire est attribué k
l'électeur propriétaire soit d'immeubles ayant
un revenu cadastral de 48 fr. au moins, ou
d'une inscription au Grand Livre de la dette
pubiique, dormant une rente annuelle de
100 fr. La propriélé doit exister depuis un
an avant le 1 Juillet 1900. On doit être por-
teur de l'iqscription au Grand-Livre de la
dette publiquo depuis deux ans avant le
1 Juillet 1900.
Deux votes supplémentaires sont attribués
k l'électeur, porteur d'un diplome universi
taire, d'un certificat de fréquentation d'un
cours complet d'enseignement moyen du
degré supérieur (humanilés anciennes ou
modernes, d'un cours professionnel complet)
düment homologué.
Nous avons été heureusement inspi-
ré en n'accordant que fort peu de cré-
ance aux nouvelles alarmantes venues
de Chine.
La dernière dépêche, qui annonpait
le supplice de M. Merghelynck, a été
démentie dès le lendemain, de sorte
que rien nejustifiait plus eet affreux
événement.
Du reste l'espoir grand if de voir les
Européens de Pékin échapper a la
destinée tragique qui les menace de
puis prés d'un mois. Si Yung-Lu et
le prince Ching n'ont pas réussi a ren-
vei-ser le prince Tuan, du mo ns sem-
blaient-ils, aux dernières nouvelles,
paralyser son action et servir de bou-
cliers a la colonie étrangère, et pour
peu que la nouvelle du ravitaillement
des deux légations existai tes par des
Chinois amis soitexacte, les Européens
auraient chance de pouvoir résister
pendant quelque temps, encore qu'un
journal anglais, heureusement suspect
•'i force de sensationnalisme prétende
que ces bonnes nouvelles soient anté-
rieures a celle du massacre et, par
conséquent, inexactes.
La grosse question, non seulement
au point de vuedu salut desétrangers,
mais encore de la suppression de l'in-
surrection, est celle de savoir quand
les troupes alliées pourront redevenir
maitresses de Tien-Tsin, qu'il est né
cessaire de dégager avant tout. Elles
se défendent bravement contre les
hordes célestes qui les assiègent, et
qui viennent encore, parait-il, d'atta-
quer la concession fran jaise et de li-
vrer des assauts sérieux. Mais une
héroïque defensive ne suffit pas. On
ue pourra commencer a entrevoir la
pacification que quand elles seront en
état de prendre l'offensive, et cela
avec des forces considérab es.
L'admission des én angers en Chine, leurs
entreprises commerciales et industrielies,
la concession des chemins de ter permet-
taient de croire que ce pays, renongant en
fin k son absurde politique rétrogade, allait,
comme le Japon, entrer dans la voie du pro-
grès. Grkce k ces influences, l'augmentation
du commerce avail été rapide et faisait bien
augurer de l'avenir, quand survint la révolte
des Boxers, soutenus par l'impératrice
douairière. Pendant ces derniers temps,
celle ei avait été maintenue par l'attitude
de l'Empereur et la partie éclairée de la
nation. Aussi sous ce régime de tolérance
le commerce était considérablement aug-
menté.
En effet, le chiffre des transactions qui
s'élevait en 1887 k 750.000.000 de francs
environ, monte en 1895 k 1 milliard 200
millions et en 1899 k 1 milliard 750 millions,
soit presque le double. C'est lk cerles, un
résultat trés encourageant surtout que dans
ce pays de 12.000.000 de kilom, carrés et
de 485 millions d'habilants, s'occupent
seulement a trafiquer la population proche
des ports et des installations européennes.
Aussi, k mesure que l'extension civilisée
s'avance davantage, les importations aug-
mentent. En 1899, elles sont en augmenta
tion sur celles de l'année précédente de
55.169.122-haikwan-taels.
Cet accroissement est dü surtout
1° Aux arrivages plus nombreux de pro-
duits américains et japonais (lainag.es, cali
cols, couvertures, cotonades, étoffes, fla-
rrelles).
2° A l'importation d'opium plus forte de
20 p. c. par suite de la mauvaise récolte
indigène.
3° A l'entrée plus nombreuse d'articles
divers tels que: cigares, bougies, bijoute
ries, farines, articles d'éclairage, etc., en
augmentation pour environ 30.000.000 de
haikwan taels. En résumé, en 1899, la
valeurdes importations a été de 264.758 426
haikwan-taels, dépassant de 36.746.380
les exportations. Ces chiffres montrent ce
que l'on peut augurer de l'avenir, quand
l'entrave primordiale, c'esl-k-dire l'absence
de moyens de communications, aura dimi-
nué.
Heureusement, des Sociétés européennes,
dont plusieurs beiges, ont obtenu la con
cession et la construction de chemins de fer.
Actuellement, la ligne Tien-Tsin k Mou-
chawng comple 560de kilomètres k exploiter.
La ligne Tien-Tsin k Chickow 431
Les chemins de fer de Port-Arthur et
Moukden, de Pékin-Hankou donnent des re
cettes satisfaisantes, les Chinois eux rnêmes
finissent par reconnaltre les avrntages de ce
nouveau genre de locomotion. Jusqu'k ce
jour, la plus grande partie des transports se
faisait par eau, car la Cl ine est le premier
pays du monde pour le nombre de ses ri-
vières et canaux navigables. Ainsi le fameux
canal impérial reliant Pékin k Ningpo a
12,000 kil. de longueur. L'an dernier,
les ports ont regu 7.004 vaisseaux représen
tant 39.268.000 tonnes. Dans ce total, le
nombre de tonnes se répartit entre l'Angle-
terre 24 000.000, le Japon 2.748.000, f'Al-
lemagne 1.963.400, la France, 793,600.
Divers 392.680.
L'Angleterre tient done la tête avec en
viron les 2/3
Et la Belgique ici, comme partout ail
leurs, voit ses produits transporlés sous
pavilions étrangers, par suite de son man
que de marine
Ce petit exposé montre quel progrès com
mercial a été obtenu par suite d'un peu de
tolérance envers les étrangers. Aussi en
présence de la révolution actuelle, est-il k
espérer, que le concert européen saura prou-
ver sa force, réduire s'il le faut les érneu-
tiers barbares et rétrogrades k coups de ca
non, afin de mettre k la tête de cet immense
empire un gouvernement sage qui le fasse
avuncer dans la voie de progrès et de pros-
périté.
Le concert qui devait avoir lieü
Dimanche dernier a midi, aura lieu,
demain Jeudi 12 Juillet a 8 h. 1/2.
11 est souvent parlé de referendum. Nous
ne voulons pas ici l'apprécier, pas plus d'ane
fagon générale que dans la situation parti-
culière k la Suisse. On sait qu'il y a, k ce
propos, divergence d'opinions entre les pu-
blicistes; et je n'entends pas le moins du
monde vous rapporter ce que pensent par
exemple MM. Wuarin.Naville ouNama Droz.
Je veux simplement donner quelques courtes
explications sur le mécanisme de cette insti
tution qu'il est bon de ne pas ignorer, puis-
que souvent il en est fait état.
On doit d'abord établir une distinction
capitale entre les droits du peuple k Tégard
de la Constitution et les droits du peuple k
l'égard des lois ordinaires.
No&ons qu'en matière constitutionnelle el
cela en verlu des constitutions de 1848 et de
1874 et de l'arrêt fédéral de 1891, le refe
rendum est obligatoire et que le peuple pos-
sède le droit d'initiative générale, d'initiative
partielle et d'initiative formulée. Mais les
revisions constitutionrielles sont rares et,
afin d'écourter, je n'en dirai rien.
La Constitution de 1848 ne connaissait
pas le referendum en matière législative.
Cependant les idéés démocratiques peu k
peu~apportaient des changements dans les
institutions cantonales. L'organisation fédé
rale ne pouvait tarder k en subir le contre-
coup.
Un premier projet de revision échou i en
1872. Un projet nouveau fut présenté en
1874. 11 fut voté. Congu dans un esprit plus
nettement défavorable aux cantons calholi-
ques, il rencontrait, par contre, l'adhésion
des cantons romans de Vaud, Genève, N-juf-
ehktel, paree qu'il corrigeait la tendance cen-
tralisatrice du premier projet.
Voici l'organisation de ce referendum dans
ses grandes lignes.
Le referendum est facultalif, c'est-k dire
qu'il n'y est pas procédé si on ne le réclame
pas.
Les décisions susceptibles d'être l'objet
d'en referendum sont1» les lois fédérales
2 les arrêtés fédéraux, ces derniers moyen-
nant deux conditions cependant a) qu'ils
soient d'une portée générale b) qu'ils n'aient
pas un caractère d' urgence.
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