CHROHtQUEYPROiSE Ap.a.Aftf/> Mercredi 25 Juillet 1900 10 centimes le !V° 85® Année. N°. S567. Revision des listes électorales Les événements de Chine Au Transvaal Choses et autres On s'abonne rue au Beurre, 36, üt Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. AVIS AUX RETARDATAIRES Lors des dernières élections, bon nombre de nos amis ont constaté, mais trop tard, qu'ils n'étaient pas porlés k la lisle électorale avec le nombre des suffrages auquel ils onl droit. Les listes qui serviront k partir du 1" mai 4901 sont soumises actuellement k révision; il importe que, déjh aujourd'hui tous les ca- tholiques vérifient s'ils sont régulièrement inserits. Le Bureau des Associations,catholiques se charge graluitement de faire le nécessaire pour obtenir les inscriptions d'électeurs ou I'augmentation du nombre de leurs suffrages supplémentaires. 4° Etre Beige de naissance ou avoir obte- nu la grande naturalisation 2° Etre kgé, au 1" mai 1904, de 25 ans pour la Chambre, de 30 ans pour le Sénat, la Province et la Commune 3° Etre domicilié dans la même commune depuis un an au moins, k la date du l8r juil let 1900, pour la Chambre, le Sénat et la Province, et depuis trois ans au moins, au 1" juillet 1900, pour la Commune. L'électeur qui transfère avant le le«" juillet sa résidence habituelle d'une commune dans une autre, ne peut être maintenu sur la liste électorale de la commune qu'il a quittée. II ne peut être inscrit, trois ans après sur les listes de sa résidence nouvelle, que s'il a fait au moment de son depart k l'administra- tion communale de son ancienne résidence, sa déclaration de changement de domicile et s'il n'a réclamé k l'administration de sa rési dence nouvelle, dans le mcisde cette décla ration, son inscription aux registres de la population. est accordé pour la Chambre, le Sénat et la Province, k l'électeur agé de 35 ans, marié ou veuf avec descendance légitime, payant k l'Etat au moins cinq francs de con tribution personnelle, k moins qu'il n'en soit exempté en raison de sa profession. Pour la Commune, ce vote supplémentaire n'est ac cordé que si l'on paye au moins 5 francs dans les communes de 2.000 habitants, 10 francs dans celles de 2.000 k 10.000 habi tants, et 15 francs dans celles de 10.000 et au-dessus. est accordé, pour la Chambre, pour le Sénat, la Province et la Commune, au propriétaire d'immeubles d'un revenu cadastral d'au moins 48 francs, ou au possesseur d'une rente de 100 francs inscrite au grand livre de la Dette publique ou de la Caisse générale d'épargne et de retraite. L'électeur propriétaire k la fois d'immeu bles et d'un carnet de rente de 100 fr., n'a droit qu'k un vote supplémentaire. Pour la Commune seulement, lorsque le revenu cadastral des immeubles est d'au moins 150 fr., deux votes supplémentaires sont attribués k l'électeur. L'électeur peut cumuler le vote supplémen taire de contribuable père de familie el de propriétaire. sont attribués aux porteurs de diplómes d'Université, de l'Enseignement moyen su périeur, de l'Ecole vétérinaire, de l'Ecole militaire, de l'Institut de Gembloux, de l'In- stitut supérieur de commerce d'Anvers, de l'Ecole provinciale des mines du Hainaut. Les fonctions, professions et positions suivantes donnent droit k deux votes supplé mentaires ministres, députés, magistrals, consuls, avocats, notaires, médecins, phar- maciens, professeurs, instiluteurs diplömés ayantö ans de fonctions, officiers de l'armée, ministres des cultes rétribués par l'Etat, etc. L'électeur ne peut cumuler plus de trois votes pour la Chambre, le Sénat et la Pro vince. II peut en avoir qualre pour la Commune. La question troublante est de savoir pour- quoi les ministres ne communiquent pas avec leurs puissances. Les autorités chi- noises continuent, en effet, k prodiguer au monne des expédilions plus ou moins con- formes d'édits impériaux plus ou moins authentiques, et k les accompagner de nou- velles plus rassurantos les unes que les autres. Mais les ministres continueut k gar- der le silence, et l'empcreur de Chine, qui semblait n'avoir pas de temps k perdre, n'a pas encore abouché M. Pichon avec M. Del- cassé. L'inquiétude redevient t:ès vive k mesure qu'on pénètre mieux la duplicité des fonc- tionnaires célestes. Cheng et le gouverneur du Chantoung paraissent démasquésLi- Hung-Chang est sérieusement tenu pour suspect. II n'y a que les Etats-Unis qui dorment tranquilles sur le télégramme non daté de M. Conger. La caractéristique de la situation actuelle dans le Transvaal se dessine de plus en plus. Dans tout le pays, c'est partout l'indomptable Boer, courant k l'attaque, harcelant l'ennemi, se faisant repousser souvent par des forces démesurément supérieures, mais ne laissant ni trêve ni repos aux Anglais, frappés d'im- puissance, obligés de se cantonner dans la défensive, sur un territoire qu'ils prétendent avoir conquis, dont ils se disent les maitres. On commence k s'impatie iter k Londres. On nese b orne plus k critiquer. D'aucuns demandent que, sous prétexte de lui confier le commande ment du contingent anglais en Chine, on rappelle le raaréchal Roberts, pour le remplacer par le généralissime des armées britanniques en personne, lord Wolseley C'est un conseil qui ne sera pas suivi et qui. n'aurait aucune utilité. Lord Wolseley n'ob- tiendrait pas de résultats plus rapides que le maréchal Roberts, qui d'ailleurs, a com- pensé plusieurs fois certaines lenteurs par des records de foudroyante vitesse, telle que sa marche de Bloemfontein sur Kroonstadt, et celle de Kroonstadt sur Johannesburg et Prétoria. La vérité est que les Anglais ont k lutter contre des difficultés énormes, que l'nnivers entier leur avait prédites, que leur aveugle- ment seul leur avait dissimulées.Le maréchal Roberts a k protéger une immense ligne de communications qui s'allonge encore, au fur k mesure qu'il avance, et qui est sans cesse menacée par une population irréconciliable dans son hostilité, malgré tous les serments de soumission qu'on lui extorque 1e couteau sur la gorge. Le ravitaillement présente des difficultés insoupgonnées les maladies,font d'effrayants ravagesles troupes commencent k s'user et k s'apercevoir qu'au lieu d'avoir affaire k un ramassis de laches et d'ignorants, obéissant de mauvais gré k un ou deux chefs, elles ont k vaincre que des plus tenaces et des plus héroïques résistances dont l'histoire four- nisse l'exemple. La venue de lord Wolseley n'y changerait rien. L'Angleterre n'a que le choix entre deux résolutions lkcher le Transvaal pour ses intéréts chinois, en faisant k M. Krueger des conditions de paix honorables qui sauvegar- deraient l'indépendance des deux Répu- bliques et les transformeraient peut-être un jour en précieuses alliées de la Grande Bre- tagne ou se résoudre k guerroyer indéfini- ment contre un peuple qui ne désarmera point, tant qu'il lui restera une lueur d'espoir de reconquérir sa liberté. C'est ce second parti qu'elle s'obstine k adopter. Tant pis pour elle. Le Progrês tient k sa rubrique choses et autres qui a de la vogue dans le public, prétend-il. Nous ne voulons ni le contredire ni lui enlever ses illusions, mais nous lui ferons remarquer pourtant, que, si so* choses et autres a tant de vogue chez son public, cela prouve tout bonnement que son public n'est guère difficile. Pour notre part, nous croyons que nos réponses, qui clouent au sol chaque fois ses choses et autres et même souvent les autres choses aussi, que le Progrès y ajoute pour critiquer ou chica ner l'administration communale, n'ont pas moins de vogue prés de notre public k nous, le public impartial et instruit. Vogue pour vogue, si le Progrès a l'inten- tion de continuer sous le titre de choses et autres son petit système d'attaque, nous continuerons le notre sousle même titre, pour servir de réponse. Et pour dire.presque naïvement, toute notre pensée, le Journal dYpres trouve que c'est un véritable service que le confrère lui rend, en nous procurant ainsi naturellement l'occasion de faire res- sortir davantage, tout le bien réalisé par l'administration catholique, chose que, sans cela,nous aurions hésité k faire aussi com plement, de crainte d'étre accusés de flat- terie. Ce préambule fini, disons que cette fois ci notre choses et autres s'occupera en même temps d'autres choses qui flgurent dans le Progrès, k cöté de la fameuse rubri que, qui a tant de vogue dans le public. Ainsi l'excellent confrère, sous le titre de: Les latinistes du journal, sen prend pour la seconde fois k notie fapon d'écrire, k notre style, parceque nous avons employé le mot occidé dans un simple fait divers. Ce néolo- gisme employé d'ailleurs,comme nous l'avous écrit, par la jeune Littérature, lui procure une joie sans bornes. La plume du pieux lettré s'oxyde il doit la jeter etc.etc. ne lui déplaise, nous ne suivrons pas sou conseil, l'exemple du vieux Progrès jetant la plume pour en prendre une neuve, ou une soi disant neuve, celle de la Lulte, ne r ous encourage nullement. Sous le rapport du style, l'une plume étaitchou vert et Tautre est vert chou. En ce qui regardn les rires assezidiots, et trés jaunes du reste, du Progrès. au suj t du toupetphénoméual que nous lui avons reproché, passons. Toutefois, faisons remarquer k Tavantago du confrère, car il faut être sincère et dire le bien comme le mal, que nos ob servations sur ce toupet l'ont déjk corrigé un tantinet. Ainsi, dans choses et autres il revicut encore une fois sur la question des concei ts publics, en prétendant qu'il y en avait di ux par semaine dans le temps, mais il ne dit plus, en se cambrant la poitrine et cirant ses moustaches sous l'administration li- bérale»; non, il se contente de dire modeste- mentles années précédentes. Un bon point au confrère. Seulement, il se trompe de nouveau. Depuis que l'administration communale m Le JOURNAL D'YPRKS parait lo Mercredi et le Samedi. Le prix de I'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossós franc de port l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la l:gne. Les réclames dans le corps du journal ooütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser i l'Agenet Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et Paris, 8, Place de la Bourse. POUR ÉTRE ÉLECTEUR, IL FAUT 1 UN VOTE SUPPLÉMENTAIRE UN VOTE SUPPLÉMENTAIRE DEUX VOTES SUPPLÉMENTAIRES £m», 'w*. V

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1