GHROM QUE YPRQISE Samedi 1 Septembre 1900 10 centimes le !Sf° 359 Année. IV0. 8576. La guerre Anglo-Boer Les affaires de Chine La Justice et le Progrès La Pêche a la ligne et le Progrès On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL DYPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation ast de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossós franc de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser A 1 'Agencs Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Piaco de la Bourse. Les héros boers De Wet et Botha Nous extrayons du Daily Messager les appreciations suivantes sur le fa- meux general boer de Wet. Elles proviennent de son envoyé spécial Après avoir rappelé combien eet homme insaisissable, étonnait, par sa tactique, ses adversaires et les atta chés nailitaires étrangers eux-mêmes, le correspondant ajoute Christian De Wet est un homme taciturne du genre de Moltke. II est dans la force de l'&ge, de moyenne taille et de complexion moyenne. De Wet est surtout remarquable par la vivacité de son regard. Semblableè un oiseau, il embrasse tout l'horizon d'un coup-d'ceil et rien ne luiéchappe. II est Tincarnation même du veritable chasseur boer, comme Louis Botha est celle du vrai soldat boer. De Wet ignore les principes de la manoeuvre des troupes, du commnn- dement d'une brigade et de l'organisa- tion d'une armee.C'est le rude paysan boer qui connait a fond la géographie de son pays et qui peut, d'un coup- d'ceil, juger si une position est bonne ou mauvaise. II combat toujours avec. une offensive passive attend l'en- nemi pour se mouvoir et foncer sur lui au moment propice. II ne sait pas un mot d'anglais et n'avait jusqu'ici voyage plus loin que de Bloemfontein Pretoria. Le correspondant ajoute que le com mandant en chef est un jeune homme qui parle l'anglais et qui agit toujours de concert avec son frère. Louis Botha et Lukas Meyer sont (selon lui), les deux seuls généraux boers qu'on peut appeler de véritables gentlemen Les responsabilités On veut faire retomber sur les mis- sionnaires la responsabilité des trou bles de Chine. Nous avons montré que c'est une erreur. A ceux qui recherchent les responsabilités nous dédions la stati- stique suivante venue de Berlin Berlin, 28 aoüt. II résulte de récentes statistiques publiées en Alle- magne, que l'exportation des armes et munitions de guerre dans i'empire chinois a été notablement plus forte que pendant l'année précédente. Celle ci donnait, en effet, pour les armes de guerre, 3,085 quintaux mé- triques représentant une valeur de 4,362,000 marks, contre 1035 quin taux métriques en 1898 et 1,443,000 marks. L'exportation a triple. En ce qui concerne la poudre a canon, il se trouveque la Chine a tiro d'Allemagne en 1899, 2840 quintaux métriques de ce produit (852,000 marks), contre 2412 quintaux mé triques en 1898 valant 113,000 marks. De plus, les expédition de sal- pêtre passent de 3,845 quintaux mé triques (127.000 marks) a 7,461 quin taux métriques, valant 272,000 marks. Les cartouches capsules, etc., prè- sentent aussi une augmentation de valeur de prés du double2,531,000 marks contre 1,460,000. Enfin de trois quintaux métriques en 1898, l'expoi talion des projectiles a passé pour l'année dernière a 2236 quintaux métriques d'une valeur de 377,000 marks. II y a lieu de mentionner également un chiffre brut marchandises diver- ses en fer Souscette rubrique, qui, suivant les habitudes commerciaies, peut s'appliquer a des munitions de guerre, figure aux tableaux de 1898 une somme de 871,000 marks a l'ex portation vers la Chine ceuxde 1899 donnentle chiffre de 1,156,000 marks. Les envois d'arines de l'Ailcmagne a l'empire chinois ont done passé de 3,430,000 marks en 1898 a 8,150,000 marks en 1899. Le Progrès nous taxe de calomnie, parce que nous avons écrit que c'est la seconde fois que des inalappris cherchent troubler les processions, avec la complicité des journaux libéraux, qui au lieu de bl&mer ces malappris les défeuden' contre l'aulorité communale et celle dn commandant des pompiers. N'e.i déplaise au confrère radical, nous persistoris k dire que se renderit moralemeut i complices des polisonneries de cette espèce, ceux qui, au lieu de blamer leurs auteurs j critiquent 1' autorit! qui veut prévenir !e re- i tour d'actes de cette nature. Libre au Progrès de trouver que ce sant les autorités elles-mêmes qui sont cause du scandale provoqué paria tepression. Nous ne partageons pas son avis. Nous nous rap- pellons en eftet que, du temps de l'ancienne administration libérale, un paisibie citoyen fut poursuivi et condamné pour avoir sifflé le corps des Pompiers, dont la musique fit entendre des airs provocateurs. Le Progrès, aujourd'hui, est d'avis qu'il faut laisser faire, saus doute pour le même motif que celui inventépar les libéraux d'au- trefois, qui trouvaient que ce sont les pélé- rinards qui troublent l'ordre. Le Progrès est furieux encore parce que nous avons dit qu'un certain M. Tuiten a ex- cité un enfant k jouer de son tambour, pen dant le passage du St Sacrement. Le confrère nous somme de nommer ce M. Tutten. Comme s'il ne le connaissait pas! Si ce monsieur veut avoir de plus amples j explications, qu'ii s'adresse k l'autorité lo cale, qui est aussi bien renseignée que nous sur facte qu'il a posé. En attendant, Progrèsblamez hardiment j le coupable, qui n'est pas k sa première j inconvenance. v Nous avons dit,dans un précédent numéro, contrairement aux affirmations du Progrès, que l'autorisation avait été demandée k l'autorité militaire et que celle-ci avait accordée la permission de faire usage des plaines, dites d'Esplanade et d'Amour, pour les fêtes de la Tuindag. Le Progrès, taxé de mensonge par 1'opi- nion publique, ne souffle plus mot au sujet de cette affaire. Mais, dans deux rnois, il écrira encore qu'il y a conflit. entre M. le Bourgmestre et l'autorité militaire, alorsque le conflit n'existe que dans son imagination. 11 y des gens qni, quoi qu'ils fassent, ne parviennent jamais h se faire aimer, dit le Progrèsvisant M, Colaert, qui a présidé la distribution des prix du concours d'ordre et j de propreté. Que dire alors de ceux qui n'ont jamais rien fait pour se faire aimer Et, de i'av.u même des libéraux qui ne rédigenl pas le Progrès, les anciens chefs de l'administration communale étaieut, pour la plupart, dans ce cns. Sous prétexte de rendre hommage k l'impartialité dele M. Juge Baron de Negri,le Progrès écrit Nous avouons franchement quo c'eüt été avec peine que nous eussions vu partir M. le Baron de Negri. Malheureusement de nos jours, sous le ministère clérical, les homines de carae- tére se comptent et il nous est rarement donné de trouver dans la composition des tribunaux, des adversaires politiques qui ont ia qualité essentielle que devrait avoir tout, juge l'impartialité. M de Negri n'est pas des nótres c'est un catholique, mais un calholique impar- Hal. Un tel juge, alors même qu'il soitseul a rendre la justice et non des services, re- léve le prestige d'un tribunal. Dans l'intérêt de la justice même, rious souhaitons de conserver le plus Iongtemps possible M. de Negri. II est de ceux que nous saluons avec le plus grand respect. Nous n'avons rien k retrancher de eet éloge, en tant qu'il vise M. le Baron de Negri. Nous ajouterons même que nous rendons hommage aussi bien k l'intelligence et au savoir de ce magistrat qu'k sa haute impar- tialité. Mais le Progrès commet une inconvenance sans nom, k l'endroit des honorables collè gue de M. le Baron de Negri, en les taxantJl comme il le fait. Sousle rapportde l'impartialité, nosautres magistrats n'ont rien k envier k M. de Negri, et nous sommes convaincus que si le juge vanté par le Progrès pouvait répondre k l'élo- ge qui lui est déeerné, son premier mot se- rait une vigoureuse protestation contre les paroles de notre confrère. Nous défions ce- lui-ci de citer un seul acte de pa tialité k charge de notre m'agistrature. Geci dit, nous souhaitons aussi de conser ver le plus Iongtemps.possible M. de Negri, non dans l'intérêt de la justice qui sera ad- ministrée aussi bien avec lui que sans lui, mais en égard k toutes les qualités qui distin- guent ce magistrat. II serait irijubte cepen- dant d'empécher l'avancement deM. le Baron de Negri par d<-s considérations analogues k celles que fait valoir le Progrès. Nous souhaitons, au contraire, au digne magistrat un avenir brillant, qui ne peut malheureusement lui être assuré k Ypres même. Dans ses numéros des 19 et 26 Aoüt, le Progrès s'occupe,pour la première fois peut- être depuis qu'il existe, de la pêche. Ge sport, dont le Journal d' Ypres s'est fait le défenseur depuis des années, n'avait sans doute pas été jugé digne, jusqu'iei, d'occuper l'attention du confrère. 11 est vrai qu'il aurait beaucoup mieux fait de continuer k se taire, que d'écrire des ar ticles comme ceux qu'il a pondus,articles qui n'émanent certainement pas d'un vrai pêcheur k la ligne. Un véritable amateur de pêche n'aurait pas écrit des choses pareilles non pas,que l'article en question ne cite quelques faits exacts,maisparceque tousles pêcbeurs, tarit libéraux que catholiques, soit d'Ypres soit des autres parties du pays, gardent avec i

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1