CHROMQUE Samedi 8 Septembre 1900 10 centimes ie N° 359 Annee. N°. 8578. Garde catholique REVUE POLITIQUE La France et l'AHemagne L'annexion du Transvaal Chine Saint-Siège Italië France La zoologie cléricale On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et a tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnomentpayable par anticipation eat de 5 fr. SO e. par au pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Dóeembro. Les articles et communications doivent étre adrossés franc de port 4 l'adresse ci-dessus. Las annonces content 15 centimesla ligne. Les réclames dans la corps du journal coütent 30 centimes la ligne.— Las insertions judiciairesl frano la ligne. Las numéros supplé- mentaires content 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et do Belgique oxceptó les 2 Flandres) s'adrosser 4 1 'Agence \Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 3, Place de la Beurse. Demain, Dimanche, a 9 heures, messe pour le repos de l'ame d'Au- guste Wathy. A 8 4/2 heures du soir, reunion au Volkshuis. M. Colaert, Bourgmestre d'Ypres et Membre de la Chambre des Reprcsen tants, prendra la parole. Le rapprochement se fait de plus en plusentrela Franceet l'AHemagne; au moment oü sont partis les officiers généraux francais appelés a suivre les manoeuvres allemandes, le gouverne ment francais a invité le gouverne ment allemand a envoyer aux ma noeuvres fran<;aises une mission spé ciale. D'autre part, un officier supérieur serait prochainement nommé au poste d'attaché militaire a l'ambassade d'Al- lemagne a Paris, lequel est vacant depuis le départ du colonel de Schwartzkoppen. On n'a point appris jusqu'ici que la Grande-Bretagneait communiqué aux puissances l'annexion du Transvaal, et elle sen gardera bien, car il serait singulièrement prématuré de notitier une conquête qui n'est pas encore un fait accompli, tant s'en faut. Le Temps fait un rapprochement frappant enlre la proclamation de lord Roberts, croyant pouvoir effacer par un trait de plume l'indépendance dn Transvaal en transformant ses dé- fenseurs en rebelles,et les agissements de Napoléon Ier en Espagne C'est ainsi, écrit le Te xps, que Napoléon I", quand, après le guet- apens de Bayonne, il cut installé sur le tróne de toutes les Espagnes sou frère Joseph, crut uncoup irreparable a l'insurrection qui levait la tête sur tous les points du pays a la fois en mettant les bandes hors Ia loi et en menacant de leur appliquer toute la rigueur du droit de la guerre. Ces Anglais n'ont qu'a parcourir un livre qui est resté classique, l'Histoire de la guerre péninsulaire par Napier, ou qu'a jeter un coup d'oeil sur le re- cueil monumental des dépêches de Wellington, pour conslater i'effet produit sur des mdomptables popula tions de l'Espagne par eet abus d'auto- rité. Les guerillas ne désarmèrent pas. La guerre prit un caractère de sauva- geriesans précédent. Ilsemblait qu'a- vec les droits des belligérants toutes les aménités de la civilisation eussent disparu ct que le désespoir eüt fait des paysans traités en bandits des bêtes féroces, toutcomme la vengeance des soldats, traqués, surpris, égorgés, les bourreaux. Le calme règne k Pek in Le général francais Frey a envoyé a son ministre la dépêche suivantc, datée de Pékin, 24 aoüt, et partie de Takou le lei'septembre Le calme renait dans Pékin. Les habitants revienuent. La ville recom mence a prendre son a pcct habituel. Les services de reconnaissance orga- nisés par les troupes alliées de Pékin et qui parcouraut le pays dans un rayon de 30 kilometres aux environs de la ville ne signaleut aucuu groupe d'ennemis. Le pays reste calme et les habi tants travaillent dans les villages. Ta-Kou, 3 septembre. Une expedition partira prochaine ment pour Pao-Ting-fou, a 100 mil- les a l'ouest de Ticn-Tsin, afin de déblayer tous les villages eaviron- nants. C'est la que se sont produites les premières attaques des Boxers dans la province du Tchi-Li. On assure que les soldats indigenes, agissant sur l'ordre de Li-Hung- Chang, extermiment les Boxers des provinces du IIu-Nau et du Tchi-Li. Les Russes ont l'iutention d'elfec- tuer les réparations de la voie ferrée jusqu'a Pékin. Tien-Tsin, 30 aoüt. Quatre meneurs Boxers out été exécutés aujourd'hui. Deux ont été fusillés paries Francais et les deux autres décapités par les Japonais. On attend un bon efïet de ces mc- sures. Le Pape k Saint-Pierre Rome, 6 septembre. Le Pape est deseendu aujourd'hui a Saiut-Pierre accompagné de quatre cardinaux et plusieurs évêques pour recevoir 500 étudiants des universi- tés ilaliennes et étrangères et un trés grand nombre de pèlerins, dont ceux de Malte. 11 a été accueilli par des applaudissements enthousiastes. [/ambition du Roi Ou prête a Victor Emmanuel II les paroles suivantes Les troubles d'Italie n'ont qu'une seule cause c'est que personae ne fait son devoir. Mon ambition est de donncr une empreinte personnelle a mon règne. Je veux rappeler chacun a l'accom- plissement de son devoir et je donne- rai moi-même l'exemple. Le convent ma^onnique Le convent maQonnique, assemblee générale de délégués dc toutes les loges de France et des colonies fran- Qaises, s'est ouvert lundi au Grand- Orient, rue Cadet. 11 durera toute la scrnaiuc. Ce matin avait lieu la séance d'clcction. On sait que Ie conseil de l'ordre des macons compte 33 membres élus pour 3 aas et qu'il est renouveiable par tiers chaque année, les membres sor- tants n etant pas rééligibles immédia- tement. II y avait done aujourd'hui onze membres a élire. Les circonstances politiques actuelles donuent a cette élection une portée considérable. En ce moment le dépouiliemont du scrutin n'est pas achevé, mais il est certain déja que M. de Lencssan, ministre de ia marine, Delpech, séna- teur de l'Arriège, et Reason, membre du conseil municipal de Paris, seront élus membres. Le Progrès, qui devient de plus en plus une béte d'encre dans le sens animal du mot aécrit un article sur la «zoologie cléricale Signalons quelques phrases Il y a en eux du frocart qui se glisse le nez en terre.... Le journaliste du Progrèsqui pond de pareils chefs-d'oeuvre littéraires, n'a pas !e nez en terrelui, il a les oreilles pointues forten Vair, ii la fagon de ses congénères, puisque zoologie il y a. II parle entr'autres d'un ouvrage qu'il fora paraitre Le tour de la presse en 80 minu tes marchant ainsi sur les brisées de Jules Verne Espérons, pour noire satisfaction, comma poor le bonkeur de eeux qui aiment rire un brin, que ce livre verra bienlót la lumière. Mais cessons les citations, elles déflorent les productions de l'illustre écrivain. Le mieux sera de reproduire in extenso, cetle merveille qui s'intitulezoologie cléricale». Nos lecteurs pourront en savourer l'exquise beauté Zoologie cléricale Certains procédés sournois et de délica tesse douteuse dans les polémiques carac- térisent la petite presse sainte de province. Ignace Loyala fait toujours partie de toute rédaction pieuse qui se respecte. Autour de lui quelques Basiles évaluent, s'agitent, courageux anonymes. Mentir, menlir encore (i) est la devise de ces clercs d'Egliso en gilet blanc ils se couvrent d'étoffes pales ou dc casaques retournées surplis de journalistes bien pensanls en attendant, les bons ministres aidant qu'ils se couvrent d'hermine 11 y a en cux du frocart qui sc glisso le nez en terre le long des murs, vers queique ténébreuse opération tinancière. Gomme lui, ils veulent bien monter li l'assaut, mais en biaisant, non il visago découvert. Rusés et cfniques, ils tont son- ger h queique bande de Sioux malfaisants, qu'on rencontrerait dans le Tour do la presse en 80 minutes encore h paraLre. Reptilles, ils aiment ii ramper, siffler et mordre (2). On regrette de ne pouvoir les écraser du talon de la botte (3) comme les vipères dans les bois. Plumitifs rivés aux erreurs des dogmes cléricaux (4) la clarté du soleil de la liberté hutnaine les éblouit et les trouble, (s) lis aiment Tombre, les coins obscurs, ce sont les chauves souris du jcurualis- me. (6) Tenant de tant (7) de spécimens de la zoologie ce sont de bien vilain3 cocos Et lui, ce journaliste fin de siècle, qui écrit des choses p treilles, c'est un bien drölc de coco (1) Malheureusement pour l'excellent auteur de l'artiele, ceci est de Voltaire Mentez, men tez, il en restera toujours queique chose. (2) Non, clier confrère, nous ne sifflerons pas, nous aimons mieux rire a notre sise. (3) Aurait-il déja des bottes? (4) Et la belle religion du Christ, alors, qu'en faites vous (5) OU oiloil 1 il enfourcho son Pógase 1 II ne nous flatte pas en fait do zoologie, commc on voitnous serons plus génóréux en le classant dans le genre des quadrupödssAsinus, Asiit... etc. 'tTant des reptiles et des chauves souris fffliBiimSgJ f V

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1